Macron, pourquoi je nationaliserais ArcelorMittal quand tous sont d’accord pour que l’argent aille à la guerre en Ukraine?

 

par danielle Bleitrach

Deux mois après s’être adressé solennellement aux Français au sujet de la situation internationale, Emmanuel Macron était ce mardi 13 mai 2025 l’invité de TF1. Le président de la République a répondu aux questions de Gilles Bouleau mais aussi à celles de personnalités issues de la société civile. Voici ce que je retiens de l’émission, intitulée « Les défis de la France ». Continuer la lecture de Macron, pourquoi je nationaliserais ArcelorMittal quand tous sont d’accord pour que l’argent aille à la guerre en Ukraine?

Rafael Machado : Il faut être russe pour comprendre ce que signifient les larmes le jour de la Victoire

Je ne suis pas d’accord, il n’y a pas que les Russes, moi qui avais sept ans et n’avais rien connu d’autre que la fuite en tant qu’enfant gibier parce que juive, les bombardements, j’ai encore dans le cœur ce jour dit de la Libération, dans les rues de Marseille, on s’embrassait avec des inconnus, mon père me dressait sur ses épaules pour que je contemple cette immense farandole avec tous ces drapeaux… et j’ai toujours su à qui je devais cette liesse inconnue, le rôle de l’armée rouge… Et je continue à avoir des larmes qui coulent sur mon visage ridé en me souvenant de cette découverte enfantine, nous étions libres de ne plus nous cacher. Et si jamais plus je n’ai cédé quand on a cherché à me faire peur, à me faire renoncer à ce que j’estimais être c’est parce que l’URSS à Stalingrad me l’avait enseigné. Je disais si un jour on me conduit en camp de concentration ce sera pour m’être battue comme communiste comme les soviétiques et en ce 9 mai 2025 plus que jamais j’ai pensé cela. Y compris contre ceux qui se prétendent communistes et renient ce que moi je ne peux renier parce que les larmes de bonheur me montent aux yeux quand je vois le drapeau qui a été planté sur le Reichstag au nom de tous les peuples y compris celui que l’on nomme allemand. Les Russes nous ont donné ce jour-là la force de leur âme et de leurs pleurs. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/society/article/463655

L’Occident, qui n’a pas connu autant de souffrances que la Russie, ne comprendra jamais pourquoi la Seconde Guerre mondiale est pour elle la Grande Guerre patriotique. Continuer la lecture de Rafael Machado : Il faut être russe pour comprendre ce que signifient les larmes le jour de la Victoire

Le Rassemblement national et les radicaux poursuivent leur collaboration In StreetPress

 

Identitaires, néonazis et monarchistes avec Le Pen

La semaine, ils bossent à l’Assemblée pour des députés RN, le week-end, ils militent pour des groupuscules violents. Ces radicaux occupent aussi des postes-clés au sein du RNJ, la section jeunesse du parti ou tractent pour Marine Le Pen. Enquête.

« Pour être crédibles, faites le ménage. Chassez de vos rangs les gudards, les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites. » Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti est en verve, ce 28 novembre à l’Assemblée nationale. La séquence fait suite au meurtre de Thomas à Crépol (26) le 19 novembre lors d’une rixe et aux différentes manifestations et attaques racistes de l’extrême droite radicale à Romans-sur-Isère le week-end suivant. Sur les bancs du RN, on bout. Marine Le Pen ne goutte pas vraiment la diatribe « ordurière », dit-elle. Elle annonce porter plainte.

Mais l’assertion est-elle fausse ? Marine Le Pen a bien évincé certains des cadres les plus gênants, aux manettes du parti au temps du père. Mais une nouvelle génération aussi radicale pointe le bout de son nez. De nombreux néofascistes, monarchistes et identitaires, certains passés par des groupuscules dissous, militent activement au RN. Pire encore, notre enquête révèle que plus d’une dizaine d’entre eux sont même salariés de députés. Preuve en est, s’il le faut, que le Rassemblement National n’a jamais coupé les ponts avec la frange la plus violente de l’extrême droite. Continuer la lecture de Le Rassemblement national et les radicaux poursuivent leur collaboration In StreetPress

8 mai 1945: 80 ans après

Il y a 80 ans, la capitulation du nazisme mettait fin à une barbarie sans précédent. 80 ans après, les leçons de l’Histoire semblent vaciller. Partout, les idéologies de haine refont surface. L’extrême droite progresse en Europe. Des peuples sont bombardés, niés dans leurs droits. Le négationnisme gagne du terrain.

Face à ces dangers, les communistes le réaffirment avec force : nous ne voulons plus jamais ça. Nous refusons l’oubli, nous choisissons la résistance, la paix et la justice.

80 ans du 8 mai 1945 #2. Nicolas Patin : « Les extrêmes droites sont revenues comme si de rien n’était »

NDLR de MAC: Jeudi 8 mai, commémorations de la victoire sur le Nazisme à 10H00, au monument aux morts de Castelsarrasin, place Flamens

Cet article fait partie de la série: 80 ans du 8 mai 1945 (2 épisodes) Découvrir toute la série

Nicolas Patin, historien, spécialiste du nazisme, souligne une continuité idéologique, quatre-vingts ans après la défaite de l’Allemagne. Les extrêmes droites se sont recomposées dès la fin de la guerre, et leur logiciel s’est adapté aux contextes historiques, de la décolonisation au 11 septembre 2001.

 

Historien, spécialiste de l’Allemagne contemporaine, Nicolas Patin revient sur les origines du fascisme et du nazisme1, leur ancrage historique et les continuités idéologiques à l’œuvre dans les extrêmes droites d’aujourd’hui. Il relève des logiques anciennes – purification, haine de l’autre, bouc émissaire – qui ont ressurgi derrière de nouveaux langages et de nouvelles cibles.

Vu d’aujourd’hui, comment peut-on définir le fascisme et le nazisme ?

Nicolas Pantin, Historien spécialiste du nazisme

En tant qu’historien, je les définis d’abord comme des phénomènes historiques inscrits dans leur temps. Le fascisme, c’est l’Italie de 1919 à 1945 ; le nazisme, l’Allemagne de 1920 à 1945. On distingue les régimes fascistes – rares, comme en Italie ou en Allemagne – des nombreux mouvements fascistes, souvent oubliés, comme la Garde de fer roumaine. À l’époque, il existait une véritable Europe des fascismes : ces mouvements se connaissaient, s’imitaient, se finançaient. Avant d’être une idéologie théorisée, ce sont des formes radicales d’extrême droite, marquées par la violence, l’uniforme, les rituels et la militarisation du politique. Continuer la lecture de 80 ans du 8 mai 1945 #2. Nicolas Patin : « Les extrêmes droites sont revenues comme si de rien n’était »

Une lueur d’espoir avec cette rencontre… (+ video F. Roussel à BFM)

NDLR de MAC: Nous ne partageons pas toujours les arguments développés dans les contenus du site Histoire et Société mais il nous apparait très opportun de publier les pages où les critiques fussent elles dures, permettent d’alimenter de nouvelles réflexions, de remettre aussi en question nos certitudes. Dans tous les cas, cela nous oblige, y compris en étayant notre réflexion collective par de nouvelles lectures, la recherche de nouveaux avis et une plongée toujours plus constructive dans les textes fondamentaux de la pensée communiste Marxiste-Leniniste!

… ou plutôt tout reste à construire par D Bleitrach!

Hier il y a eu au siège du PCF une rencontre de 8 partis communistes et ouvriers d’Europe: Belgique (PTB), République Tchèque (KSCM), Espagne (PCE), Portugal (PCP), Italie (Rifondazione), Chypre (AKEL) et Autriche (KPÖ).

🖊 A l’ordre du jour: quelle alternative face à l’austérité et à l’impérialisme voulues par nos gouvernements et l’union Européenne. Comment travailler ensemble pour lutter contre la montée de l’extrême droite partout en Europe, reprendre la main sur la production et réindustrialiser l’Europe pour les peuples et pour la planète, développer les services publics pour répondre aux besoins humain…

Une journée studieuse qui se termine par une conférence internationale « faire de notre combat pour la paix une lutte concrète de solidarité entre travailleurs et les peuples  » voilà l’enjeu pointé par Fabien Roussel en conclusion de la journée. Beaucoup de camarades se sont étonnés qu’il n’y ait pas eu de cameras pour avoir des compte-rendus des interventions. Dois- je dire que ce n’est pas mon cas. Ce n’est pas ce que j’attends d’une telle journée et c’est sans doute parce que mes attentes ont toujours été mesurées que j’ai éprouvé un tel écœurement devant l’étroitesse et la méchanceté gratuite de la vision que j’ai eu au premier mai devant la réaction de la fédération des Bouches du Rhône. Pour qui nous prennent-ils nous qui tout en ayant une vision « critique » sommes restés communistes et constructifs ?

Ce que j’espérais c’était justement qu’il ne s’agisse pas d’un événement mais d’une véritable rencontre qui en annoncerait d’autres mais qui sera en capacité de mener cela c’est un problème y compris d’aboutir à une plateforme qui puisse être à la base d’autres échanges. Je pense au KKE, au KPRF et à bien d’autres. je vais même plus loin je jugerais irresponsable que trente années de liquidation, disons le mot d’eurocommunisme, se soldent en un meeting. Mais il faut que le dialogue existe et que chacun reparte sur son terrain pour y mener le combat le plus approprié à son peuple y compris quand celui-ci a été laissé en jachère, désorganisé comme l’est le peuple français. Le combat prioritaire que mène Fabien Roussel il l’a défini dans la rencontre ce matin avec Appoline de Malherbe, la bataille pour la réindustrialisation, la nationalisation d’Arcelor Mittal, la reconstruction de la France, et il assumait calmement, pas un mot sur cette rencontre et je crois qu’il avait raison. Là aussi rien n’est acquis tout reste à faire…

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Marseille, 3 mai 2025 : Une journée pour le droit au logement par Julien Sueres

Le 3 mai 2025, Marseille a vibré au rythme de l’initiative du Parti de la Gauche Européenne (PGE) pour défendre le droit au logement, dans le cadre de leur campagne « Le logement est un droit, pas une marchandise ».

En tant que représentant national de la Confédération Nationale du Logement (CNL), j’ai eu l’honneur de participer à cette journée mémorable, mêlant mobilisation de terrain et débats d’idées. Récit de cette journée, entre la rue d’Aubagne et les locaux de la fédération des Bouches-du-Rhône du PCF.

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La délégation de la Gauche Européenne devant la Rue d’Aubagne avec la maire Sophie Camard © Julien Sueres

Matinée : Une déambulation poignante dans la rue d’Aubagne

La journée a débuté par une marche exploratoire dans le quartier de la rue d’Aubagne, guidée par Sophie Camard, maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille. Ce lieu, marqué par l’effondrement tragique de deux immeubles en 2018 qui a coûté la vie à huit personnes, reste un symbole du mal-logement. Sophie Camard nous a conduits à travers les ruelles, racontant l’horreur des habitats insalubres où des familles vivaient dans des conditions indignes. Mais au-delà du drame, elle a mis en lumière la formidable solidarité de la communauté : voisins, associations et collectifs se sont mobilisés pour soutenir les victimes et exiger des changements. Continuer la lecture de Marseille, 3 mai 2025 : Une journée pour le droit au logement par Julien Sueres

1er mai : aux côtés des salarié·es unis pour la paix et le progrès ! (PCF)

Publié le 01 mai 2025

En ce 1er mai, journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs et travailleuses, le PCF est à leurs côtés pour révolutionner le travail et porter une alternative de paix et de progrès social et écologique.

Partout en France, les communistes iront à la rencontre de nos concitoyennes et concitoyens, sur les points de vente du muguet, et appellent dans les plus de 260 manifestations en cours, à l’unité du monde du travail et à la mobilisation populaire autour de 3 priorités :

1) Agir pour la paix en Ukraine, en Palestine et partout sur la planète, et pour la solidarité internationale et la coopération entre nations et peuples libres souverains et associés, afin de construire une alternative globale à l’alliance des réactionnaires, de la droite extrême et de l’extrême droite.

2) Refuser une économie de guerre, un plan d’austérité de 40 milliards d’euros et augmenter les salaires, gagner l’égalité professionnelle femmes-hommes, développer l’emploi, la formation et abroger la réforme des retraites.

3) Investir pour une nouvelle industrialisation de la France, pour gagner la bataille de l’énergie et du climat, pour la réappropriation sociale de la production du pays avec des nationalisations stratégiques et des pouvoirs d’intervention des salariés, la mobilisation de l’argent de l’Etat, des banques, des entreprises pour répondre aux besoins sociaux et relever le défi écologique.

C’est le sens de l’action du PCF, de l’engagement de son secrétaire national Fabien Roussel affirmant « Le parti pris du travail » pour donner une grande ambition à la France et à la gauche, construire l’alternative à la droite au pouvoir et à l’extrême droite.

Ensemble, soyons forts, unis, construisons l’alternative !

Paris, le 1er mai

Parti communiste français.

Fabien Roussel : « Unis, les salariés pèsent, sont forts et ont des intérêts à défendre »

Juste avant le 1er mai, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, publie son troisième livre aux éditions le Cherche Midi, « le Parti pris du travail ». Il souhaite mettre ce thème au cœur du débat public et pense qu’il peut contrer la division des salariés orchestrée par la droite et l’extrême droite.

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Le « parti-pris du travail », un fil menant vers la société socialiste par Franck Marsal + bulletin de commande

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J’ai lu avec plaisir et grand intérêt le le « Parti-pris du travail », dernier livre de Fabien Roussel. Le livre est bâti sur les échanges profonds que le secrétaire national du PCF a entretenus avec des travailleurs de tous milieux et de toutes professions. Il est rédigé avec son franc-parler habituel. Partant des réalités concrètes, des contradictions criantes du capitalisme, du vécu des travailleurs, et posant la question centrale du travail, Fabien Roussel tire un fil fructueux. Il relie les problématiques de notre société française et porte loin la réflexion, vers le travail pour tous entraînant la fin du chômage et du RSA, vers un travail émancipateur et non plus aliénant, car cessant d’être inscrit dans un rapport « alimentaire » pour retrouver sa pleine dimension de créativité. En saisissant ce fil et un certain nombre de ses ramifications, il dégage une perspective nouvelle, une société radicalement transformée, de la réalité concrète de la crise capitaliste, vers une société répondant aux aspirations populaires profondes, du présent, vers un futur non pas à imaginer, mais à construire dès aujourd’hui, collectivement. Il suit ainsi le conseil de Lénine : saisir le maillon qui permet de faire bouger l’ensemble de la chaîne. Continuer la lecture de Le « parti-pris du travail », un fil menant vers la société socialiste par Franck Marsal + bulletin de commande