Les communistes des Alpes Maritimes sont révoltés et entrent en guerre contre Louis Sarkozy

Le fils à papa Louis Sarkozy (et quel père Nicolas!) a joué les provocateurs en s’affichant avec le maire de Saint Raphaël, qui déjà a provoqué la colère des Varois, mais là l’onde de choc s’est étendu vers Nice et Menton…

Après avoir acquis un pied-à-terre dans la ville cet été, Louis Sarkozy a créé mi-août une association de financement de campagne, déclarée officiellement le 11 août à la préfecture des Alpes-Maritimes. L’annonce est parue au Journal officiel des associations mardi 19 août comme le rapport 20 minutes, sous le nom de « l’association de financement de la campagne électorale de la liste conduite par Louis Sarkozy pour les élections municipales de mars 2026 à Menton ».

Lire aussi: des centaines de manifestants contre les manœuvres négationnistes et anticommunistes du maire

Mais quand on se présente comme un rempart contre les extrêmes et que l’on soutient la provocation d’un tel monument cela dit de quel « rempart » il s’agit… Quand on connait le coin où la résistance au fascisme est dans les gênes d’une forte partie du peuple, comme d’ailleurs la suspicion à la manière dont les Yankees sont venus avec la mafia… Comme dans les ex-pays socialiste de l’est, les forces conservatrices alliées à des gangsters proclament leur amour de l’ordre, mafia et financiers, fils de famille se rapprochent, se confondent. Les communistes français commencent à percevoir l’ampleur du phénomène c’est bien…

Retour de l’Université du PCF, par Franck Marsal + Video de clôture de Ian Brossat

 

Je conclus cette série sur le courage face à la montée des affrontements de classe et de la guerre par le Parti Communiste Français, et ma « note d’ambiance » de retour de l’Université d’été. Pour garder courage, il faut des points d’appui, des choses dont on ne doute pas quoiqu’il advienne. Pour moi, il y en a trois majeurs : le premier est la confiance dans la justesse de la théorie communiste, du matérialisme dialectique historique, formulé par Marx, Engels, Lénine et tant d’autres et surtout confirmées par l’histoire dans un nombre désormais très conséquents de situations et de pays. Il faut lire, se former et apprendre cette théorie pour comprendre à quel point chaque jour l’actualité politique nationale et internationale la confirme. Le second point d’appui, c’est la confiance dans le peuple, dans sa créativité pour surmonter les obstacles et dans sa capacité à triompher. Dans le mouvement du peuple qui accomplit l’histoire dans toutes ses contradictions, il n’y a ni véritable échec, ni pure répétition. Il n’y a que recherche de la solution, et comme le fleuve trouve toujours la mer, le peuple, même s’il doit passer par de longs détours, trouve toujours la solution des problèmes historiques. Pas par magie, mais parce qu’il contient l’intelligence sociale et qu’il est dans la confrontation permanente de cette intelligence et de cette créativité avec la réalité. Le troisième point d’appui dans les circonstances du capitalisme finissant, ce sont les partis communistes, et en particulier, pour la France, le PCF. L’apprentissage théorique et pratique du marxisme ; il n’y a pas de meilleur lieu pour le faire que dans l’action et dans la discussion avec les communistes eux-mêmes, c’est à dire au sein du parti. Là non plus, ce n’est pas de la magie, c’est que les communistes rassemblent le lien avec le peuple (même s’il peut sembler aujourd’hui distendu par rapport à ce qu’il a pu être) et la réflexion théorique (même remarque, quelles que soient les limites dans la situation actuelle). Et la confiance n’exclue pas la critique, au contraire, elle s’y développe. Quelle confiance accorder à quelqu’un qui ne vous dit jamais rien, vous laisse avancer sans rien questionner et finalement, cache son opinion derrière des convenances ? C’est l’esprit qu’a établi Maurice Thorez au sein du PCF, lorsqu’il a lancé sa campagne « Que les bouches s’ouvrent » et qu’il relayait vertement par une rubrique spéciale dans l’Humanité les lettres des communistes dénonçant les insuffisances de cadres du parti qui étaient cités nommément. « Il faut critiquer les directions et ne pas craindre, ainsi que l’a indiqué le comité de la région parisienne, de changer les directions qui n’acceptent pas la critique ou qui ne changent pas leur pratique » (l’Humanité, 23 septembre 1931) (Note de Franck Marsal pour Histoire&Société)

Je suis sur le retour après 3 jours de débats à Montpellier, marqués pour moi par la préparation et l’animation du débat autour de notre livre collectif « Quand la France s’éveillera à la Chine ». Ce débat a eu lieu ce dimanche matin, dans une salle archicomble et une qualité d’écoute et d’échanges remarquable. De nombreux camarades n’ont pu entrer dans la salle et se sont reportés sur d’autres sujets proposés en même temps. Ce débat et les réflexions que notre travail apporte étaient donc attendus. La vente de livres qui s’en est suivie a épuisé le stock disponible (et se poursuivra en ligne par une nouvelle série de commande auprès de l’éditeur), tant ceux qui avait été transmis à la librairie par la fédération de l’Hérault que les exemplaires que j’avais avec moi. On me pardonnera j’espère cette coquetterie, c’était un vrai plaisir de voir tout ces camarades finissant l’Université d’été avec notre ouvrage sous le bras. Continuer la lecture de Retour de l’Université du PCF, par Franck Marsal + Video de clôture de Ian Brossat

La Chine, les Brics et la voie alternative pour la France, mon intervention à l’Université d’été du PCF, par Franck Marsal

NDLR de MAC: Nous reprenons ici le texte de présentation de Franck Marsal mais nous n’avons pas le diaporama (Nous ne désespérons pas de l’obtenir…) et donc les diapositives annoncées ne sont pas visibles. Par ailleurs, nous travaillons à faire venir Franck Marsal pour la présentation du livre à Castelsarrasin et dans les environs. La question des BRICS est une question d’avenir!

 

Texte de la conférence de Franck Marsal à l’université d’été autour de notre livre de plus en plus collectif : quand la France s’éveillera à la Chine… La longue marche vers un monde multipolaire…

Remerciements :

Merci à tous d’abord d’être là pour cet échange. Je voudrais remercier toute l’équipe qui a organisé et préparé cette université et qui est encore à pied d’œuvre pour régler le déroulement quotidien de nos échanges. Je remercie mon parti, le Parti Communiste Français. Les idées n’appartiennent à personne, elles sont toujours le résultat d’une accumulation collective et les idées de transformation sociale et politique ne font sens que lorsque l’on les met à l’épreuve d’une pratique militante. Je remercie Danielle Bleitrach, Jean Jullien et Marianne Dunlop, avec qui nous avons écrit cet ouvrage collectif en nous complétant les uns les autres et je remercie particulièrement Fabien Roussel qui a accepté d’en écrire la préface. Comme le dit Fabien, nous avons voulu « ouvrir un espace de liberté », « en contrepoint à bien des idées et réflexions qui circulent [sur la Chine] et que parfois nous faisons nôtre à force de les entendre sans les interroger réellement » pour plutôt « entendre ce que la Chine a à nous dire et réfléchir ensemble à l’alternative à laquelle elle nous invite ».

Introduction : Les changements dans la structure du monde deviennent visibles, mais ils sont préparés par des changements profonds depuis longtemps. (diapo 3) Continuer la lecture de La Chine, les Brics et la voie alternative pour la France, mon intervention à l’Université d’été du PCF, par Franck Marsal

C’est bien de réaliser que la mémoire des communistes est celle de la nation, la riposte dans le Var

Nous reproduisons ici le communiqué de la fédération du Var, c’est un de ces départements du midi où la mémoire révolutionnaire remonte très haut dans notre histoire de France, le midi rouge face aux « blancs » cela ne date pas d’aujourd’hui ni même de la résistance communiste malheureusement on a laissé cette mémoire en jachère et si l’heure est à l’unité, un jour on fera un « bilan » historique, ce terme ne me choque pas, ne m’a jamais choquée il est un compte honorable celui de tous ceux qui ont donné leur vie… le poids de ce qu’ils ont conquis et les multiples trahisons dont ils n’ont cessé d’être victimes et qui se poursuivront tant que les révolutionnaires, pas les braillards réformistes, non les révolutionnaires n’auront pas une fois de plus libéré le peuple français, ce sera une longue marche mais elle a commencé au plan international et la guerre proche alerte les consciences, crée de la mauvaise conscience.. . Non ! comme le disait Aragon à Céline qui commençait sa « collaboration » en se proclamant « anarchiste » : tout n’est pas la même chose, la position de ceux qui refusent à nous reconnaître la faculté de connaître la réalité (c’est-à-dire l’agnostisme) est simplement la dernière manœuvre avant le recours à la force pour permettre la survie de ce régime capitaliste auquel les agnostiques témoignent fut-ce négativement une soumission absolue. » Par là alors qu’il ne s’était pas encore enfoncé dans l’ignominie de « bagatelle pour un massacre », Aragon avec sa lucidité voyait déjà en lui le soldat qui préparait la guerre. C’est seulement de cela que nous vous parlerons aujourd’hui, du fait que la rassemblement antifasciste a besoin d’un parti révolutionnaire parce que dans un rapport de transformation et d’action véritable. S’ouvrir est le contraire d’être béant, savoir son but et le moyen d’y parvenir c’est apporter une perspective, le socialisme sans lequel « tous les mêmes ! » devient l’ultime slogan avant le fascisme qui s’attaque aux statues, aux plaques des rues avant de s’en prendre aux hommes, d’en torturer la chair après les esprits… (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Marianne Escaich-collas

SAINT-RAPHAEL : CE SOIR samedi 23 aout a 18h DEMONSTRATION de FORCE des COMMUNISTES et des PROGRESSISTES VAROIS et des ALPES MARITIMES

Le maire de Saint-Raphaël ne devait pas s’attendre à une riposte d’une telle ampleur !

Ce sont plus de 200 militants et vacanciers qui se sont rassemblés devant la mairie dans une déferlante à dominante rouge et aussi rose et verte. Continuer la lecture de C’est bien de réaliser que la mémoire des communistes est celle de la nation, la riposte dans le Var

Le Secours populaire met des étoiles dans les yeux de 40 000 enfants pour sa journée des oubliés des vacances

À l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire, le Secours populaire français a mis les petits plats dans les grands pour sa Journée des oubliés des vacances. Une soixantaine de lieux culturels franciliens et le Champ-de-Mars ont été réquisitionnés pour accueillir près de 40 000 enfants… qui n’en croyaient pas leurs yeux.

 

« Vacances de ouf ». La phrase, imprimée en lettres capitales blanches sur des casquettes et tee-shirts, s’affiche partout dans le petit local du comité du Secours populaire français (SPF) de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis. Les yeux encore mi-clos, une dizaine d’enfants attendent sagement l’annonce du départ. Autour, c’est le branle-bas de combat. Les bénévoles s’agitent, réglant les derniers détails de ce qui doit être une journée inoubliable. Continuer la lecture de Le Secours populaire met des étoiles dans les yeux de 40 000 enfants pour sa journée des oubliés des vacances

Organisons un front social et politique contre le budget Macron–Bayrou ! (PCF)

Publié le 20 août 2025

Avec le projet de budget 2026, le pouvoir a décidé de frapper fort, très fort contre le monde du travail.

Il s’enferme dans des politiques capitalistes qui ont déjà conduit à un désastre social comme en témoignent l’effondrement industriel en cours dans notre pays et les licenciements qui l’accompagnent, et à un désastre écologique comme l’ont encore montré le mégafeu de l’Aude, les dégâts des canicules de l’été ou encore les ravages de l’acétamipride que le pouvoir a voulu réintroduire avec la loi Duplomb.

Après l’annonce de la préparation du plus grand plan d’austérité de ces dernières décennies, les décisions estivales du pouvoir ont encore renchéri la note pour les travailleurs en précisant notamment le cadrage pour la réforme de l’assurance chômage. Une quatrième réforme depuis 2017 qui s’apparente à un acharnement contre les privés d’emplois sans aucune efficacité contre le chômage. On aimerait le même acharnement contre les 211 milliards d’euros d’aides aux grandes entreprises distribués sans critère ! Continuer la lecture de Organisons un front social et politique contre le budget Macron–Bayrou ! (PCF)

Némésis, le collectif d’extrême droite qui provoque le cyberharcèlement de militantes féministes et d’élues de gauche

Sans appeler directement au harcèlement en ligne, le collectif qui se dit « féministe » cible régulièrement des figures de gauche sur les réseaux sociaux, souvent des femmes, sur lesquelles se déversent ensuite des torrents de haine.

 

Elles se proclament « féministes » mais conduisent des femmes à se faire harceler. Le collectif Némésis, proche de Reconquête et du Rassemblement National, a bien compris comment provoquer le harcèlement en ligne de militants et personnalités de gauche – parmi lesquelles des féministes – sans pouvoir être directement tenu pour responsable. L’Humanité donne la parole à plusieurs victimes de ces méthodes. Contacté, Némésis n’a pas voulu répondre à nos questions.

Marie Coquille-Chambel, militante féministe du #MeToo théâtre, est une cible régulière du collectif d’extrême droite, notamment sur X. Or, à chaque fois que Némésis retweete un de ses posts pour lui répondre, s’ensuit une vague de harcèlement. Continuer la lecture de Némésis, le collectif d’extrême droite qui provoque le cyberharcèlement de militantes féministes et d’élues de gauche

COMMUNISME ET NUMÉRISATION DE LA SOCIÉTÉ : QUAND LES DONNÉES (DATA) DEVIENNENT UN OUTIL SUPRÊME POUR L’EXPLOITATION CAPITALISTE

Par Jean-Paul LEGRAND
Marx nous a appris que l’histoire de l’humanité est avant tout celle des rapports de production : qui possède les outils, qui les utilise, qui en tire profit.
Au XIXᵉ siècle, il observait déjà que la machine industrielle n’était pas neutre : entre les mains du capital, elle devient un instrument d’exploitation, concentrant en elle le temps de travail des ouvriers, divisant celui-ci en multiples tâches pour produire massivement des marchandises, permettant aux capitalistes de réaliser des profits croissants par l’accumulation du temps de travail qu’il ne paye pas.
Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les machines-outils qui façonnent la société, mais les machines numériques : serveurs, algorithmes, bases de données. Ces nouvelles « usines invisibles » produisent un or moderne : la data autrement dit la masse d’informations utiles à toute production, son contrôle, sa logistique, sa commercialisation, sa consommation .
Comme hier la vapeur et l’acier, la donnée devient le levier indispensable de l’accumulation capitaliste du XXIeme siècle . Les profits des GAFAM en donnent la mesure : Alphabet (Google) a engrangé près de 84 milliards de dollars de bénéfices en 2023, Meta (Facebook) plus de 40 milliards, Amazon plus de 30 milliards. Ces chiffres vertigineux révèlent une vérité simple : ce n’est plus seulement le travail d’extraction et d’utilisation du pétrole ou la fabrication de l’acier qui sont les bases de l’enrichissement capitaliste, mais nos clics, nos gestes, nos mots, notre vie même qui contribuent involontairement au renforcement de cette exploitation.
C’est ce que nous allons tenter de démontrer ici.
L’homme et ses outils : une vieille histoire
Le préhistorien André Leroi-Gourhan nous rappelle que l’outil n’est pas seulement un objet extérieur à l’homme. Depuis la première pierre taillée, il est un prolongement du corps, une extension de la main, de l’œil, du cerveau. Sans outil, pas d’humanité ; sans humanité, pas d’outil. C’est une co-évolution.
Mais là où Leroi-Gourhan voyait une dynamique de libération — l’homme augmentant ses capacités grâce à ses instruments — Marx nous met en garde, cette dynamique homme-outil existe socialement dans des rapports de production dans lesquels s’opposent classe dominante et classe dominé : tout dépend donc entre quelles mains se trouvent alors ces outils. Dans le capitalisme, ils sont confisqués, car tous les moyens de production sont appropriés par une minorité qui les utilise pour exploiter la majorité.
Aujourd’hui, ce qui était vrai pour la pierre taillée ou la machine à vapeur l’est aussi pour les algorithmes et les mégabases de données. Ce sont de nouveaux outils anthropologiques. Mais sous le contrôle du capital, ils deviennent des armes de renforcement de la domination de classe.
L’outil numérique : prothèse de l’homme ou piège du capital ?
On pourrait dire que le smartphone est notre nouveau silex : il nous prolonge, il nous connecte, il nous donne accès à une puissance inédite. Mais à la différence du silex qui était propriété de son fabriquant, le smartphone ne nous appartient pas vraiment : l’appareil peut-être mais pas ce qui est nécessaire à son fonctionnement. D’ailleurs chacun sait qu’il doit faire des mises à jour des logiciels qui le font fonctionner et que le propriétaire du smartphone n’est aucunement propriétaire des données qui permettent ces mises à jour. Ce n’est donc pas nous qui décidons de son usage ultime : ce sont les grandes firmes qui captent et monétisent nos gestes les plus intimes.
Ainsi, ce prolongement technique de l’humain devient aussi dans le capitalisme une forme d’aliénation de l’homme exploité qui se voit utiliser des machines qui paraissent lui faciliter la vie c’est la valeur d’usage mais que cette facilité n’a qu’un but et est organisé pour faire du profit c’est la valeur d’échange.
Autrement dit la globalité des machines qui sont produites qui pourrait devenir une source d’épanouissement et de bien être social toujours plus grand est détournée au seul objet d’exploiter le travail humain pour en tirer profit capitaliste.
Nos comportements, nos relations, nos désirs sont analysés, découpés, transformés en profits. Les données, censées être le langage de notre époque, se changent en chaînes invisibles d’exploitation.
Le risque d’un Léviathan numérique
Certains répondront : qu’à cela ne tienne, confions ces données à l’État, mettons-les sous contrôle public. Mais là surgit un autre question. Car l’État tel qu’il existe aujourd’hui, dans les pays capitalistes, est l’instrument de la grande bourgeoisie. Centraliser les données dans ses mains reviendrait à confier notre intimité, nos comportements, notre vie sociale à un Léviathan numérique, capable de contrôler la population avec une efficacité sans précédent. D’ailleurs des bases de données sont déjà sous « protection » étatique mais qui nous garantit qu’elles ne seraient pas utilisées pour des fins autres pour lesquelles nous avons théoriquement donné notre accord ?
Le risque est réel : un capitalisme de collecte de données et de surveillance peut se doubler d’un étatisme de surveillance. Dans les deux cas, l’individu est pris dans un double filet serré de domination et d’aliénation. Cette crainte est fondée : n’avons-nous pas vu, dans l’histoire, des régimes utiliser les fichiers, les statistiques, les technologies de communication pour renforcer leur pouvoir sur les citoyens au lieu de les libérer ?
Transformer l’État pour transformer l’usage des données
Lénine, dans L’État et la Révolution, rappelait que l’État est toujours un instrument de domination de classe. Sous le capitalisme, il sert à maintenir l’ordre bourgeois et à protéger les profits. Mais la classe ouvrière, lorsqu’elle prend le pouvoir, doit aussi s’emparer de l’État et le transformer en un instrument de dictature démocratique contre la bourgeoisie.
Pourquoi dictature ? Parce qu’il faut briser la résistance acharnée des capitalistes qui ne renonceront jamais d’eux-mêmes à leurs privilèges. Pourquoi démocratique ? Parce que cette dictature légale, décidée par le peuple, s’exerce au profit de la majorité, en mettant les leviers du pouvoir entre les mains des travailleurs et du peuple.
Appliqué au monde numérique, cela signifie deux choses :
1. Confisquer aux capitalistes les données et les machines qui permettent de les exploiter, pour les socialiser.
2. Utiliser ces données pour accroître la démocratie réelle : non pas pour surveiller les individus, mais pour élever leur niveau de connaissance, améliorer les services collectifs, et les associer aux décisions.
Imaginez un État où les données de santé, de mobilité, d’éducation servent à améliorer la vie collective, mais aussi à rendre chaque citoyen plus savant, plus acteur, plus capable de participer aux décisions autrement dit de mener un combat politique pour transformer l’Etat afin qu’il soit l’affaire de tous et dirigé par le plus grand nombre jusqu’au fil du temps arriver à son dépérissement.
Dans cet esprit, la donnée devient un instrument de connaissance partagée : elle peut accroître la puissance intellectuelle des citoyens par une politique d’éducation de masse de haut niveau et transformer le rapport entre gouvernés et gouvernants. C’est là l’idée léniniste de la démocratie prolétarienne : un État qui prépare son propre dépérissement en se vidant peu à peu de ses fonctions coercitives, au profit de la gestion consciente par la collectivité.
Le dépérissement de l’État : horizon communiste
Lénine insistait : ce nouvel État des travailleurs n’est pas une fin en soi. Sa fonction est transitoire. Plus il réussira à organiser la vie sociale de manière démocratique, plus il verra sa nécessité diminuer. À mesure que les citoyens deviendront capables de gérer collectivement la société, l’État commencera à dépérir, perdant ses fonctions répressives pour laisser place à une auto-organisation des producteurs et des citoyens.
Dans cette perspective, la donnée devient un levier essentiel. Non pas une chaîne, mais une bibliothèque collective vivante, où chacun puise pour comprendre, décider, agir. Loin d’être un instrument de contrôle, elle devient un vecteur d’autonomie.
C’est ainsi que l’on évite à la fois la privatisation capitaliste et la centralisation autoritaire : en orientant la donnée vers l’émancipation, en transformant l’État bourgeois en État des travailleurs, puis en organisant progressivement sa disparition au profit d’une société communiste, où l’administration des choses remplacera le gouvernement des hommes.
D’aucuns diront que voilà une belle utopie. Mais songeons aux utopies des philosophes des Lumières qui se sont réalisées avec la révolution française. Certaines utopies liées à l’analyse de l’évolution des forces productives s’avèrent devenir des réalités, construites dans la lutte des classes.
Pour un socialisme cybernétique
Reprenant Marx, nous savons donc que le problème n’est pas la technique elle-même, mais le rapport social qui la commande. Reprenant Leroi-Gourhan, nous savons que la technique est inséparable de l’humain. Alors, pour que cette co-évolution devienne libératrice, il faut socialiser la donnée : la confier à une pratique légiférée et démocratique, transparente dans sa gestion, contrôlée et encadrée par les travailleurs et les citoyens de telle sorte qu’elle ne soit pas privatisée et utilisée par le capital mais pour le bien commun.
C’est ce que nous appelons un socialisme cybernétique : faire en sorte que les données et les algorithmes servent l’émancipation collective (soins de santé, transports écologiques, éducation, culture), au lieu de nourrir l’accumulation de profits privés ou d’être instrumentalisés par un État-bourgeois autoritaire.
L’horizon chinois : une voie socialiste de l’IA ?
Les réflexions des marxistes chinois apportent ici un éclairage précieux. Ils considèrent l’intelligence artificielle et la donnée comme des enjeux stratégiques de souveraineté. Inspirés par la méthode d’Ai Siqi, qui adaptait le marxisme aux transformations de son temps, ils cherchent à intégrer l’IA dans le développement socialiste.
Leur démarche est triple :
• Faire de l’IA un levier de puissance nationale, pour ne pas rester dépendants du capitalisme américain.
• Soumettre l’IA à une régulation éthique socialiste, afin qu’elle serve les masses et non une minorité.
• Utiliser la donnée et l’IA pour renforcer la démocratie socialiste et non pour consolider un capitalisme de surveillance.
Cette perspective ne résout pas encore toutes les contradictions, mais elle montre une voie : celle d’un usage socialiste de la technique, où l’accumulation de données ne serait plus une arme du capital ni un outil de coercition étatique, mais un bien commun au service de l’humanité:
Orienter le combat en faveur du socialisme pour vaincre l’exploitation et l’aliénation du capitalisme.
• Marx nous enseigne que l’outil peut devenir instrument d’exploitation dans la lutte des classes.
• Leroi-Gourhan nous rappelle que l’outil est constitutif de l’humanité.
• Lénine nous montre que l’État, transformé, peut devenir l’instrument de la libération avant de dépérir.
• Les marxistes chinois expérimentent déjà, dans la pratique, des formes de socialisme technologique.
Alors, pour rester pleinement humains et développer la civilisation à l’ère numérique, il nous faut arracher les données des mains du capital, refuser qu’elles deviennent un Léviathan d’État, et les réorienter vers une civilisation où la technique, socialisée démocratiquement, sera l’alliée des travailleurs et non un outil d’exploitation décuplée.
Rendez-vous à la fête de l’huma à l’espace « Sciences et Numérique »
 

Rapport Albanese : un millier d’entreprises au service du génocide des Palestiniens à Gaza

Un récent rapport de Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, décrit le rôle des entreprises dans la politique criminelle d’Israël. Au moins « un millier » d’entre elles, en prêtant main-forte à son entreprise colonialiste et génocidaire, se rendent complices de ses crimes.

Microsoft est cité dans le rapport Albanese dérivant la participation de l’entreprise américaine dans la politique criminelle d’Israël à Gaza.
© Frank Hoermann/Sven Simon/ZUMA-REA

 

« De l’économie de l’occupation à l’économie du génocide ». Le titre du rapport remis à l’ONU, le 30 juin dernier, par la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la Palestine et les territoires occupés est explicite. Sur une quarantaine de pages, Francesca Albanese pointe la complicité des entreprises – de tous secteurs, de tous pays, qu’elles soient publiques ou privées – dans la perpétuation du régime « d’occupation, d’apartheid et à présent de génocide » imposé, par Israël, au peuple palestinien. Continuer la lecture de Rapport Albanese : un millier d’entreprises au service du génocide des Palestiniens à Gaza

A L’ATTENTION DE MONSIEUR LE MAIRE DE SAINT-RAPHAËL.

Le maire de Saint Raphaël devrait méditer le texte de notre ami Maurice Brandi
« La Légion des volontaires français contre le bolchévisme » qui prête serment à Hitler… les fascistes français dans les années 1930-1940 n’ont qu’un seul ennemi les communistes. La forme a changé, le fond est le même.
Je n’ai pas de mot pour qualifier, l’inauguration d’un monument dédié aux victimes du communisme dans votre bonne ville, lors de la journée européenne de la commémoration des victimes de tous les régimes totalitaires et autoritaires. Tout a été dit. Je vais simplement essayer de vous rafraîchir la mémoire ou de vous apprendre ce que vous semblez ignorer.
STALINE N’EST PAS MARX. COMMUNISME N’EST PAS UN GROS MOT. LE CAPITALISME N’EST PAS LA LIBERTE
La droite et l’extrême-droite réécrivent l’histoire et le peuple gobe tous les mensonges. Une insulte faite aux femmes et aux hommes qui se sont engagés pour la justice, la paix, la liberté et la fraternité.ça suffit !
Dans une ambiance délétère de fin de règne, où seule la valeur « fric » est respectable, les communistes sont floués, roués, bafoués. Plus de 80 ans après les procès staliniens on les leur reproche encore, en omettant de rappeler que les premières victimes de ces mascarades ont été les communistes russes et les plus proches collaborateurs de Lénine. Des décennies après l’invasion de la Hongrie par les chars soviétiques et près de 60 ans après celle de la Tchécoslovaquie, les mêmes, leur en font encore et toujours grief. Et tout ce que les communistes français ont réalisé et réussi passe à la trappe des oubliettes de l’Histoire.
Évidemment, qu’ils ont commis des erreurs mais les communistes français n’ont pas de sang sur les mains.
Ces militantes et militants n’ont pas vu, ou n’ont pas voulu voir, ce qu’il se passait de l’autre côté du « rideau de fer ». Pourquoi ? La réponse est difficile et complexe. Sans doute répondaient-ils ainsi à une double fidélité. Fidélité aux combats de la classe ouvrière française depuis la Révolution de 1789 et la Commune de Paris. Fidélité originelle à l’Union Soviétique, matrice de l’Internationale communiste. Mais peut-être qu’une seule raison suffit parce que l’existence des pays socialistes était la preuve qu’un autre monde était possible. Oui, ils étaient staliniens mais ils avaient des raisons de l’être dans le moment historique où ils vivaient ; celui de la guerre froide, celui de la revanche des collabos pétainistes, de la bourgeoisie et du patronat contre la classe ouvrière qui avait osé s’attaquer à leurs profits. Ils devaient résister et conquérir de nouveaux droits sociaux.
La droite et son extrême et autres sociaux libéraux, ou démocrates n’ont de cesse de rappeler les crimes de Staline martelant que le communisme ne peut conduire qu’à de telles horreurs.
Ils aimeraient pouvoir tatouer le sceau de l’infamie stalinienne sur le front de chaque communiste. Qu’ils y viennent. Ils seront reçus.
Pendant qu’ils affolent le bon peuple avec le chiffon rouge du stalinisme, maoïsme et autre pol-potisme, la droite, le PS et le RNFN effacent, d’un coup d’éponge, les crimes du capitalisme.
  • Effacés, les massacres de la Commune de Paris, où la bourgeoisie a appelé en renfort les Prussiens pour réduire au silence les Communards. Pendant « La semaine sanglante », dans les rues de Montmartre et Belleville ne résonnait qu’un cri, celui d’Adolphe Thiers : « Tuez-les ! Tuez-les ! Ce ne sont que des ouvriers ! »
  • Effacés les morts des guerres de Corée, d’Algérie, du Maroc, d’Irak …
  • Effacés, les victimes des bombes atomiques larguées par les États-Unis sur Hiroshima et Nagasaki
  • Effacées, les millions de morts de la guerre du Vietnam, menée par le capitalisme colonialiste français puis américain.
  • Effacés, les huit communistes morts au Métro Charonne le 8 février 1962 sous les coups de la police de De Gaulle.
  • Effacé, le colonialisme réduisant les peuples à l’esclavagisme pour mieux piller leurs richesses.
  • Effacés le massacre des catholiques irlandais par l’armée de la bourgeoisie protestante à Londonderry, le dimanche 30 janvier 1972. Ce « bloody sunday » qui était une manifestation pacifique pour la défense des droits civiques.
  • Effacé, l’apartheid en Afrique du Sud et la politique de ségrégation raciale menée aux États-Unis.
  • Effacées, les dictatures fascistes, stades suprêmes du capitalisme. Enfouies dans les archives de l’Histoire les chapes de plomb étouffant la Grèce, l’Espagne, le Portugal, les pays d’Amérique latine, la plupart des pays d’Asie.
  • Effacés, l’assassinat de Salvador Allende et du peuple chilien par le général Augusto Pinochet, avec l’aide de la CIA et de la mafia, pour le compte des trusts américains conduits par l’américain Milton Friedman.
  • Effacé le massacre en Indonésie, des communistes et sympathisants, lors d’un coup d’Etat militaire mené par le général Soeharto. Le PKI, troisième parti communiste au monde en nombre d’adhérents, est éradiqué au cours d’une série de tueries qui s’étend sur plusieurs mois, entraînant la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes : trois millions de victimes.
  • Effacés, les garrottés à Burgos, sous la dictature de Franco qui en 1936 a abattu la légitime République espagnole, avec l’aide de Mussolini et Hitler, sous la bienveillante politique de non intervention de Léon Blum et de la Grande Bretagne.
  • Effacée, la collaboration massive de la droite et du patronat français avec l’occupant nazi pendant la seconde guerre mondiale. Leur patriotisme s’est éteint devant les portes de leurs coffres-forts.
  • Effacés, les commerçants bien pensants de la France maréchaliste, et plus tard poujado-lepéniste, qui ont fait leur beurre au marché noir, sur la misère des autres.
  • Effacés, les 27 communistes du « Chemin de l’honneur » tombés au Mont-Valérien sous les balles nazis.
  • Effacés les camps de la mort de l’Allemagne nazi.
  • Effacés les massacres de Nankin en Chine par l’armée japonaise.
  • Effacés, les enfants de moins de quinze ans qui meurent de faim quelque part dans le monde, toutes les cinq secondes, sous les coups de la politique de la Banque mondiale, du FMI et de l’OMC. Organismes qui ne sont pas dirigés par des communistes.
  • Effacés, les palestiniens qui depuis plus de 70 ans, naissent, vivent et meurent dans des camps de réfugiés.
Nous vivons dans un climat détestable de sensiblerie.
Les bonnes âmes du peuple, emmenées par leurs élites, pleurent sur les pauvres qui crèvent de froid et de faim. Les « Dames patronnesses » sont de retour, comme sous l’Ancien régime, et s’en vont organiser la charité. Les bons sentiments ne font pas une politique. Mais dès que les pauvres se révoltent, avec leurs organisations syndicales et politiques, ils ne sont plus bons à donner aux chiens et sont parés de tous les vices. Les médias amènent les peuples à aimer ceux qui les oppriment et à haïr les opprimés et ceux qui résistent parmi eux, les communistes ne sont pas les derniers.
La droite à la sauce Retailleau, le RN version proprette de Bardella, Ciotti, Zemmour et cie…. pourront tenter de réécrire l’Histoire à leur guise, il y aura toujours quelque part, quelqu’un pour leur rappeler ces vérités historiques, sans fard, sans oublie..
Maurice Brandi

Extrait: La décision, qui relève de la pure manœuvre politique (il n’a échappé à personne que Saint-Raphaël a peu subi les affres du stalinisme), est vivement dénoncée par le PCF, à l’échelon local comme au national. « Les seules victimes du communisme en France, ce sont les nazis et les collabos, rappelle le porte-parole du parti, Ian Brossat. Au point où il en était, le maire de Saint-Raphaël aurait pu aller au bout de sa logique et ériger un monument en leur honneur. » Manifestation le samedi 23 Aout contre cette infamie…