Emmanuel Macron vient officiellement de reconnaître l’Etat de Palestine devant l’assemblée générale de l’ONU. Neuf autres pays participent à cette nouvelle vague de reconnaissance : l’Andorre, l’Australie, la Belgique, le Canada, le Luxembourg, Malte, le Portugal, le Royaume-Uni et Saint-Marin.
C’est une victoire pour toutes celles et ceux qui depuis des décennies se battent pour cette reconnaissance, votée par l’Assemblée nationale en 2014 puis par le Sénat, mais jamais appliquée par les gouvernements successifs. Le PCF, avec ses parlementaires et les maires communistes de nombreuses villes, est fier d’avoir mené avec détermination ce combat depuis des décennies et de hisser le drapeau palestinien au fronton des mairies en ce jour historique. C’est la juste reconnaissance du droit du peuple palestinien à vivre libre dans son État aux côtés de l’État d’Israël. Continuer la lecture de Après la reconnaissance : imposer un cessez-le-feu, instituer l’État de Palestine sur le terrain (PCF)
Engagé dans le PCF clandestin et dans les FTP-MOI dès l’adolescence, le militant antifasciste est mort à 99 ans ce dimanche, au terme d’une vie marquée par sa participation à la lutte armée contre l’occupant, d’abord dans le Var, la Creuse, puis à Lyon pour la libération de la ville. Léon Landini n’avait jamais cessé les combats qui l’ont porté toute sa vie, avec son idéal communiste.
Léon Landini est décédé le 21 septembre à l’âge de 99 ans. Il était le dernier des francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) encore en vie. Au moment de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, en 2024, la France avait redécouvert le visage de ce « vieux combattant », ainsi qu’il se qualifiait lui-même. Continuer la lecture de Mort de Léon Landini, le dernier FTP-MOI
Bernie Sanders (qui est de confession juive) explique avec sa simplicité et sa clarté habituelle pourquoi il est légitime et nécessaire de dire que l’état israëlien conduit un génocide à Gaza avec le soutien total des USA. Il appelle les peuples des USA à mettre fin à ce soutien. La question du proche et moyen orient déborde largement Gaza aujourd’hui : la vie des Palestiniens est rendue impossible en Cisjordanie, menacée d’annexion à courte échéance, le Sud Liban est bombardé régulièrement et également menacé d’annexion, la Syrie est partiellement occupée et des colons commencent à s’y installer. La responsabilité des états impérialistes d’Europe est énorme dans cette situation catastrophique, dans laquelle on a sciemment poussé des peuples à se disputer une même terre pour garantir l’ordre impérialiste global dans la région, accélérer le commerce des armes et implanter des bases militaires dans l’ensemble de la région et obtenir un contrôle du commerce du pétrole. Cela découle d’un ordre mondial général qui est dépassé aujourd’hui et doit être mis à bas. (note de Franck Marsal pour Histoire&Société)
Le Hamas, une organisation terroriste, a commencé cette guerre par son attaque brutale du 7 octobre 2023, qui a tué 1 200 personnes innocentes et pris 250 otages. Israël, comme tout autre pays, avait le droit de se défendre contre le Hamas.
À la Fête de l’Humanité, l’ancienne base militaire du Plessis-Pâté a résonné de tous les appels à la justice pour le peuple palestinien. Un combat total où la reconnaissance d’un État doit s’accompagner de sanctions économiques, politiques et judiciaires.
Un jour, on ne peut qu’en être convaincu, le travail que découvre ce chercheur sur l’infiltration par le FBI de Hoover, du parti communiste des Etats-Unis, on fera les mêmes recherches sur les partis communistes en particulier ceux de l’eurocommunisme et le PCF encore aujourd’hui, la presse communiste. Comment ils se sont acharnés et ont créé des rumeurs sur des gens honnêtes pour assurer la permanence des indicateurs infiltrés. Comment menacés d’être découverts ils savaient changer de ligne pour conserver la place… A été appliqué en France méthodiquement et ça continue un modèle qui était celui des USA (1). Le premier travail pour l’efficacité d’une telle destruction systématique est de couper le parti du monde du travail, des cellules d’entreprise, de le soumettre à une organisation coupée des masses, de les laisser à un syndicalisme acquis au patronat, de développer les divisions raciales et de l’opposer aux luttes anti-impérialistes au plan international en transformant en ennemis nationaux irréductibles ceux qui étaient socialistes, des tyrannies que l’on doit haïr et que les infiltrés dénoncent d’un point de vue de « gauche ». (note et traduction d’histoireetsociete)
Le Parti communiste des États-Unis (CPUSA) a souvent été décrié par ceux qui se trouvaient à sa gauche et à sa droite. Pour l’observateur occasionnel, les attaques de la droite semblent normales, tandis que celles de la gauche pourraient les amener à s’interroger sur les raisons d’un tel acharnement. Idéalement, cette curiosité conduirait les curieux à explorer plus profondément le gauchisme et ses multiples nuances. Habituellement, cependant, ceux qui sont assez curieux pour en arriver là ont tendance à reculer, ils aboutissent alors intellectuellement au constat que la querelle est la nature de la gauche. Cette réponse semble être particulièrement vraie dans la nation la plus puissante et, à mon avis, la plus réactionnaire du monde – les États-Unis. Continuer la lecture de Les communistes défendaient la liberté d’expression que menaçait le FBI
Les cours de l’or atteignent des sommets historiques alors que les investisseurs recherchent des valeurs refuges
Dans la série du jour, des sables mouvants dans lequel s’enfonce l’impérialisme hégémonique d’autant plus rapidement qu’il se débat, entraînant avec lui tout ce à quoi il parvient à s’accrocher : l’ascension vertigineuse du cours de l’or qui est en fait l’effondrement accéléré du système monétaire occidental. Nous poursuivrons nos analyses économiques demain, avec la crise profonde de l’économie américaine et la tentation de la baisse des taux qui ne pourrait qu’accélérer cet effondrement monétaire mais qui faute de mieux, sera probablement adoptée. Comme nous l’avons déjà évoqué, les USA et leur bloc ont manipulé la monnaie pour sauver leurs banques et leur économie depuis la crise de 2008, il y a bientôt 20 ans. Rien n’a été résolu et cette crise hante encore l’ensemble du système bancaire et monétaire dominant, désormais au bord de l’effondrement et requérant toujours plus de manipulation des marchés pour tenir. Mais les bouts de ficelle ont leurs limites et nous en voici très proches. (note de Franck Marsal pour Histoire&Société)
L’or (XAUUSD:CUR) connaît sa plus forte hausse depuis des décennies, avec une progression de 40 % cette année et un record de 3 682,20 dollars l’once troy lundi, selon Dow Jones Market Data. Cette flambée marque la plus forte hausse annuelle depuis 1979, lorsque les craintes inflationnistes avaient entraîné une ruée mondiale vers les métaux précieux. Continuer la lecture de Économie: Les cours de l’or atteignent des sommets historiques
NDLR de MAC: une analyse marxiste de cette évènement sans commune mesure qui « mouche » les détracteurs et contempteurs du Gourou qui croient encore que la seule présence de JLM fait un projet et une victoire de la gauche… Arrêtons de leur laisser autant de place, ces coucous sans vergogne qui n’existent que parce qu’ils sont les idiots utiles du Capital et du patronat!
Le discours de Fabien Roussel à la fête de l’Humanité n’avait pas lieu ni sur la grande scène, ni aux heures de grande écoute habituelles de l’après-midi, mais sur le modeste stand du Conseil National du PCF à 11h30 du matin. Il a pourtant retenu toute l’attention. Les propositions du PCF autour de la paix, de la réindustrialisation, de l’unité à construire dans le mouvement qui s’est amorcé le 10 septembre et se poursuivra le 18 apportent un regard nouveau dans la crise dans laquelle s’enfonce la France et l’affluence de la Fête de l’Humanité montre que l’envie de débattre et de trouver des réponses aux multiples questions qui se posent se tourne progressivement vers le Parti Communiste Français.
C’est pour moi la première leçon de cette fête : l’énergie militante des communistes, les idées qui ont été corrigées au cours des deux derniers congrès et qui lentement (parfois trop lentement à nos yeux) infusent l’expression politique du parti sont en train de rencontrer le peuple qui se met en mouvement. C’est le signe d’une étape importante. Jusqu’ici, face aux déceptions multiples de la gauche, émergeait toujours une nouvelle force issue de la social-démocratie, comme nouvelle incarnation de l’espoir. Cette logique inscrivait le mouvement populaire dans la voie tracée par François Mitterrand : il n’est possible d’agir qu’en « gouvernant », il n’est admissible pour les forces progressistes de gouverner que si la social-démocratie prend le dessus sur le parti communiste.
Pour parvenir à prendre le dessus, le PS s’était en quelque sorte radicalisé à travers le programme commun, qui lui avait apporté cette caution. La radicalité du PS a fait long feu, mais a été prolongée par une longue série de rééditions, il y eut la « gauche plurielle » jospinienne. Dans la foulée du référendum de 2005, les collectifs anti-libéraux avaient validé la candidature PCF de Marie-Georges Buffet mais les forces de gauche n’en tinrent pas compte et imposèrent la candidature supplémentaire de José Bové. Suite à cette expérience, le PCF lui-même accepta alors de se mettre en retrait, et cela créa l’opportunité du mélenchonisme, dans la continuité mitterrandienne. On eut également les frondeurs du PS, puis toute une série de groupuscules pilotés par tel ou tel ancien ministre tentèrent leur chance.
Lorsque le PCF, dans son 38ème congrès, annonça son retour comme force politique aussi légitime que les autres à présenter des candidats à toutes les élections et potentiellement à prendre la direction de l’alternative, c’est donc un pari très audacieux qui a été lancé et incarné par Fabien Roussel. Pari dont l’accouchement a été long et difficile, rien n’a été épargné, ni en interne, ni en externe. Ni les élus communistes de haut niveau qui préfèrent soutenir la candidature mélenchonienne que celle choisie par les communistes, ni les abandons de circonscriptions perpétuels au profit de la gauche social-démocrate, y compris dans des villes communistes, y compris en réduisant les chances de victoire, ni les campagnes et coups bas contre le PCF et son secrétaire national, ni la difficulté à se saisir réellement d’une ligne radicale assumée et le besoin permanent de se justifier, menant parfois à des positions ubuesques par excès de prudence, comme sur les questions internationales, laissant par exemple la FI prendre sans coup férir la position historique du PCF comme premier acteur et dirigeant de la lutte pour la cause palestinienne, et isolant sans raison le parti par des refus inexplicables de signer les communiqués collectifs.
Mais les communistes se sont battus, sur l’ensemble de ces questions.
Le travail idéologique, le combat idéologique a été mené. Les décisions de congrès sur la paix, sur la nécessaire sortie de l’OTAN sont entrées comme pièce centrale du discours du parti. Samedi, l’opposition à la militarisation de l’économie et à la trajectoire de guerre de la soi-disant « coalition des volontaires » a été exprimée très clairement. Un travail de fond sur les questions industrielles a été réalisé. La question du travail, des salaires, l’opposition travail / capital, portées inlassablement par Fabien Roussel sont devenues des références claires. La question des nationalisations, comme reprise de l’outil de production par les travailleurs a cessé d’être taboue. La perspective de la transformation révolutionnaire de la société (l’établissement d’une société socialiste, donc) a même été reprise dans la dernière conférence nationale. Et tout en acceptant de passer sous les fourches caudines imposées par la situation, de la NUPES et du NFP, le PCF, par la voix de son secrétaire national, n’a jamais perdu une occasion d’appeler au dépassement de ces alliances temporaires et limitées.
C’est encore modeste, mais perce l’idée que les communistes ont un rôle à jouer qui n’est plus subalterne et des propositions qui sont radicalement différentes et que cela peut sortir le mouvement progressiste de la répétition des espoirs déçus. Quelles que soient les limites, il y a là quelque chose de nouveau et fondateur, un fil ténu mais réel dans la profonde période de crise de perspective que nous avons traversée depuis plusieurs décennies et dans le champ de ruine qu’est devenu la gauche au fil de ses échecs.
Le combat reste entier, et nul n’entretient la moindre illusion à cet égard : pendant encore longtemps, rien ne nous sera non plus épargné.
Mais dans ce combat, chacun se ragaillardit. Le parti se ressaisit de son histoire. C’est par exemple l’immense stand de la section de Vitry sur Seine, qui porte fièrement la continuité historique du PCF, c’est avec une gigantesque banderole « Vitry sur Seine : Un siècle de communisme municipal ».
Et en fond de stand, une autre non moins belle et non moins porteuse de la continuité historique du PCF.
Dans ce combat, notre travail de production idéologique a trouvé sa modeste place. Notre ouvrage était présent sur le stand de l’éditeur, Delga et s’est très bien vendu et j’ai animé un débat sur le stand de l’association Livres en luttes. Comme chaque fois que nous intervenons, c’est l’occasion, bien sûr de vendre des livres et de nouer des contacts qui déboucheront sur de nouveaux débats, deux contacts pris cette fois. Mon agenda commence à être bien rempli …
Professeur agrégé au département de sociologie et d’anthropologie de l’université Paris-VIII, Fabien Truong est connu pour ses enquêtes au long cours sur la jeunesse de banlieue. Il est aussi réalisateur et écrivain, auteur de récits littéraires et d’un roman noir aux accents de polar social, Routines. Ce week-end, il a arpenté pour l’Humanité les allées de la Fête.
NDLR de MAC: Pour comprendre parfois, il faut savoir… A chacun de se forger une opinion mais les faits sont là! Un pays qui a 80 ans.
Il y a une cinquantaine d’années c’était, pour certains intellectuels sevrés de la « société de consommation », réconfortant de savoir qu’en Chine il existait des « médecins aux pieds nus ». C’était certainement réconfortant pour les paysans pauvres encore dénués de tout mais, disait Deng Xiaoping, « le socialisme ce n’est pas la pauvreté ».
La pauvreté dans la santé publique réapparaît de plus en plus ici, lorsqu’un cabinet médical avertit ses patients « une visite, un sujet », lorsqu’une maman accouche dans la voiture parce que la maternité a été supprimée. Ou bien lorsque le dernier médecin de famille a pris sa retraite et qu’il faut parcourir des dizaines de kilomètres pour se faire soigner, ou encore lorsque la mutuelle est trop chère.
Mais tandis que notre pays et d’autres en Europe s’enfoncent dans la crise et que leurs bourgeoisie rêvent de s’en tirer par la guerre… qu’apporte le socialisme ?
Lors de la pandémie du coronavirus la Chine a envoyé 40 000 soignants à Wuhan et construit des hôpitaux provisoires en deux temps trois mouvements. C’était tellement surprenant que les médias se sont empressés de récolter tous les ragots anti chinois. Continuer la lecture de Le socialisme et la santé