Fabien Roussel | 80 ans de la Sécurité sociale : un combat d’hier et d’aujourd’hui + Pétition

 

Notre ambition communiste pour la Sécurité sociale

Quatre-vingts ans de création… et de vie pour notre Sécurité sociale ! On peut parler aujourd’hui d’un véritable défi, face à la domination et au pouvoir du capital sur la production de richesses et sur sa répartition.

PETITION

Défi de prolonger ce principe fondamental : « contribuer selon ses moyens et recevoir selon ses besoins », car il constitue une avancée énorme, considérable, révolutionnaire, au cœur de la lutte des classes. C’est une réponse aux besoins sociaux des populations et au développement des capacités humaines.

Le défi de prolonger le choix par ses fondateurs d’un financement par la cotisation sociale est central. C’est le choix d’un partage des richesses produites en faveur des salarié·es, au détriment des profits, c’est le choix de la solidarité, de la responsabilisation des entreprises, le choix d’une Sécurité sociale gérée par les assurés sociaux. C’est véritablement un choix de société. Et c’est bien là le nœud du problème pour le capital et le grand patronat !

Ce financement de la Sécurité sociale par la cotisation est présenté comme un coût qui pèse sur l’entreprise, un frein à leur efficacité productive, un frein au développement économique du pays.

Ainsi, dès le début de sa création et tout au long de ses 80 ans d’existence, les plans de démantèlement de la Sécurité sociale et les réformes libérales associées ont visé successivement, la gestion démocratique, la modification du financement par un accroissement de la fiscalisation (CSG) et une limitation des dépenses par une mainmise sur leur régulation (PLFSS). Imposer son application et son contrôle en fonction de la dette publique, du coût du travail, de sa part dans le PIB et donc de la place qu’elle occuperait dans l’économie relève d’une imposture, à l’opposé des bases fondatrices voulues par les initiateurs du projet de Sécurité sociale. La baisse organisée des recettes, conjuguée à la hausse du chômage, est aujourd’hui à la source des déficits de la Sécurité sociale et justifie les politiques de réduction des dépenses.

Les enjeux de la protection sociale font l’objet de débats cruciaux : handicap pour l’économie ou atout majeur ! Pour nous, communistes, il est capital de mettre en œuvre les moyens d’accroître les ressources de la Sécurité sociale à partir de l’emploi.

PETITION

Nous présentons des réformes de progrès qui nous semblent à la fois possibles et indispensables.

– Développer les cotisations sociales, contre la fiscalisation et ses effets néfastes notamment la CSG.

– Appliquer une contribution additionnelle sur les revenus financiers des entreprises. Ceux-ci ne contribuent pas au financement de la dépense sociale. Si on appliquait les taux de cotisation patronale globale à ces revenus financiers des entreprises, cette contribution additionnelle représenterait 171,8 Mds.

– Supprimer progressivement les exonérations de cotisations patronales. En 2024, 80 Mds d’aides publiques ont été donnés aux entreprises pour ces exonérations.

– Moduler les taux de cotisations sociales patronales en fonction des politiques d’emploi et de salaire des entreprises.

-Sécuriser le socle du financement de la Sécurité sociale à partir des cotisations sociales en fonction de l’emploi et des salaires avec la Sécurité d’emploi ou de formation.

– Faire de la dépense de Sécurité sociale un moteur, au lieu de la considérer comme un frein à la croissance et à l’emploi. L’urgence d’un développement massif des services publics.

– Rétablir la démocratie sociale en redonnant la parole et les pouvoirs aux cotisant·es par le retour des élections.

PETITION

Être fidèles à celles et ceux qui nous ont précédé, c’est oser innover ! Comme eux, en leur temps, il nous faut inventer pour s’émanciper des règles de l’exploitation capitaliste et de toutes les dominations, pour se donner les moyens de répondre aux besoins sociaux dans le cadre d’une nouvelle efficacité économique, tout en portant des exigences immédiates. C’est notre ambition communiste pour une Sécurité sociale du XXIe siècle.

Maryse Montangon, membre du CEN

les macronistes s’apprêtent à dérouler le tapis rouge au RN + video pour combattre l’extrême droite

Pour sa rentrée, ce mercredi, l’Assemblée nationale s’apprête à renouveler son bureau. Pour réduire le champ d’influence de la gauche, le camp gouvernemental semble prêt à tout, même à s’acoquiner avec l’extrême droite.

 

Ce qui se joue, c’est plus qu’une affaire de postes et de tambouille interne. Ce mercredi 1er octobre, à l’occasion de l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, les députés font leur rentrée et elle s’annonce chargée.

Au programme : le renouvellement de vingt et un membres de son bureau (autorité collégiale composée de six vice-présidents du Parlement, trois questeurs et douze secrétaires), dès ce mercredi, et des membres des huit commissions permanentes, le lendemain. Continuer la lecture de les macronistes s’apprêtent à dérouler le tapis rouge au RN + video pour combattre l’extrême droite

De l’utilité des élus communistes

Une mise en oeuvre parmi tant d’autres…

Publié le 30 septembre 2025

Prendre une ville à la droite qui la dirige depuis 12 ans, s’apercevoir que les caisses sont vides et que le préfet a émis un avis d’urgence sur ses finances, voilà ce qui nous a valu quelques sueurs froides lors de notre installation aux manettes de Mauléon (64).

Deux choix s’offraient alors à nous. Suivre les « conseils » de l’autorité de tutelle et renoncer pour plusieurs années aux engagements d’investissements pris pendant la campagne, ou passer outre et prendre coûte que coûte les premières mesures pour lesquelles la population nous avait accordé sa confiance.

Symboliquement, la première note de service que j’ai signé en tant qu’adjoint aux finances instaurait la gratuité de l’inscription à la médiathèque de la ville. De son côté, le maire Louis Labadot s’attaquait aux deux gros chantiers du mandat : création d’un terrain synthétique pour le club de foot et rénovation d’une place de la Haute-Ville de Mauléon, quartier symbolique de l’âge d’or de l’industrie de l’espadrille et qui reste aujourd’hui le quartier populaire de la ville. Est-ce pour cela que les maires successifs depuis près de 20 ans ont toujours promis cette rénovation sans jamais la réaliser ?

Pour ces investissements importants mais auxquels il était pour nous hors de question de renoncer, il a fallu batailler «comme des chiens» pour obtenir les subventions nécessaires puisque l’État nous pressure année après année les dotations. Tout nous poussait à reporter ces travaux, voire à renoncer. Il a fallu l’opiniâtreté et la volonté politique de l’équipe municipale et de son maire pour les mener à bien. Il nous paraissait impossible de ne pas tenir nos engagements pris pendant la campagne. C’est la raison pour laquelle nous n’avons jamais caché à la population les réalités financières de la commune et avons avancé en l’informant régulièrement.

Parallèlement, nous avons déroulé des mesures comme la création d’un conseil municipal des jeunes, un budget participatif avec appel à projet individuel ou collectif, un festival multiculturel, une mutuelle communale pour tous et la mise en place du droit d’interpellation citoyen individuel ou collectif au conseil municipal.

Mais gérer une ville pour le bien – être du plus grand nombre et en particulier pour les plus démunis – ne peut résumer l’action d’une équipe conduite par un maire communiste. C’est pourquoi nous avons souhaité pousser plus avant les actions de solidarité internationale.

C’est dans cet esprit que nous avons, par exemple, reçu Pina Selek, militante franco-turque, Leïla Shahid que l’on ne présente plus ou Otto Vaillant Frias, ambassadeur de Cuba en France.

Mais ce dont nous sommes sans doute le plus fiers est le jumelage que nous avons mis en place avec le camp de réfugiés palestiniens de Balata en Cisjordanie. Cette initiative de solidarités concrètes prend aujourd’hui une résonance particulière avec la reconnaissance par la France de l’État de Palestine. Le drapeau palestinien n’a pas fini de flotter au fronton de la mairie de Mauléon !

Jean-Patrice Bassano, membre du CN
Louis Labadot, maire de Mauléon

Camarades, n’oublions (-ez) jamais la véritable histoire de ceux dont nous (vous) revendiquons (-ez) l’héritage ?

Le président De Gaulle s’en alla, selon Duclos dans ses mémoires – parce qu’il était gêné de devoir gouverner avec une assemblée ayant des pouvoirs alors qu’il avait jusqu’ici assumé un pouvoir personnel et qu’il espérait un sursaut français, un coup d’Etat qu’il obtiendra en 1958, avec la dramatisation de la guerre d’Algérie et en utilisant les généraux rebelles et déjà Bidault. On peut également mettre au crédit du général son sens de la souveraineté française et le refus de ce que représentait la politique des Etats-Unis divisant l’Europe et soutenant de fait contre l’URSS toutes les forces réactionnaires qui étaient derrière Hitler pour aller vers l’OTAN. Face à cette politique de De Gaulle et ses ambiguïtés que l’on retrouve aujourd’hui dans le positionnement d’un Henri Guaino, il faut comprendre ce que décrit encore Duclos dans le tome IV de ses mémoires (1945-1952) (1) à savoir l’entente entre le parti socialiste et le MRP, pour empêcher que le premier parti de France, le PCF, qui sortait auréolé du combat de la Résistance et de la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie soit en la personne de Maurice Thorez nommé à la tête du gouvernement. Le parti socialiste, par la bouche de Daniel Mayer, avait subordonné son assentiment à l’accord du MRP. Alors que tous savaient que ledit Bidault avait fait savoir que c’était hors de question. Il y avait eu entente préalable entre le MRP et les socialistes pour cette interdiction non démocratique (p 69). On peut dire que Marseille fut le laboratoire de cette entente pour empêcher l’accès des communistes non seulement au poste de chef du gouvernement mais à celui de maire de Marseille (2). C’est une fois de plus cette double trahison, celle d’une bourgeoisie nationaliste ou qui se veut telle et celle d’une social démocratie anticommuniste qui se range dans le camp atlantiste qui est à l’origine de ce qui va advenir logiquement, les ministres communistes dont Maurice Thorez et Ambroise Croizat chassés du gouvernement et avec eux le programme de la Résistance.

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Aucun engagement du nouveau Premier Ministre : mobilisons-nous le 2 octobre!

Les organisations syndicales avaient laissé jusqu’à hier au nouveau Premier Ministre pour répondre aux revendications de l’intersyndicale.

En deux heures de rendez-vous, il n’a pris aucun engagement pour la justice sociale et fiscale, la conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d’euros d’aides publiques, l’abandon de la réforme des retraites, la sécurité sociale, des moyens pour nos services publics, l’investissement dans l’industrie et la transition écologique !

Le PCF soutient donc l’appel de l’intersyndicale et appelle les travailleurs et travailleuses, l’ensemble de nos concitoyens à y répondre en se mobilisant massivement lors d’une nouvelle journée de grèves et de manifestations le jeudi 2 octobre.

Les communistes participeront pleinement à cette journée et poursuivront la mise en débat de notre pacte d’avenir pour la France.

Seule une mobilisation puissante peut conduire le pouvoir à répondre aux exigences sociales et de paix qui s’expriment.

C’est d’autant plus nécessaire que le grand patronat continue de s’opposer à toute mesure de justice fiscale. L’annonce d’un meeting le 13 octobre prochain pour défendre les privilèges du capital appelle, pour les communistes, à mettre en cause sa domination sur toute l’économie qui empêche de répondre aux besoins sociaux et de relever les défis du siècle. Le problème du pays n’est ni la dette, ni le prétendu « coût du travail ». C’est le coût du capital, les dividendes et les intérêts payés aux banques, qu’il faut baisser !

Paris, le 25 septembre 2025

Parti communiste français

«Cuba/France : Santé, déserts médicaux et solidarité internationale» (Coopérative des elus-es)

Avec Otto Frias Vaillant, ambassadeur de Cuba en France • André Chassaigne, député honoraire, président honoraire de l’Anecr • Représentation de l’État (France) • Manuel Pascual, président par intérim de Cuba Coopération • Christian Bastide, conseiller départemental du Gard (30)

Logement public et privé: l’Etat doit assumer son rôle planificateur, social et écologique

Nous publions cette tribune signée par Cécile Cukierman, présidente du groupe CRCE-K au Sénat, Stéphane Peu, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, Philippe Rio, président de la Coopérative des élus et Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.

 

Le logement est devenu le symbole d’une société fracturée, où le droit à un toit décent n’est plus garanti pour des millions de nos concitoyens. Malgré son ampleur, la crise du logement n’est pourtant pas une fatalité. Elle est le résultat direct des politiques mises en œuvre depuis 2017 par Emmanuel Macron. La part des dépenses publiques consacrées au logement est tombée à 1,4 % du PIB, tandis que la spéculation immobilière, la financiarisation du parc locatif privé et l’effondrement du pouvoir d’achat ont rendu l’accès au logement privé tout simplement impossible pour les classes populaires et de nombreux ménages de la classe moyenne.

Il faut un changement de cap radical. Des solutions existent. Seule la volonté politique fait défaut. Continuer la lecture de Logement public et privé: l’Etat doit assumer son rôle planificateur, social et écologique

«Les Européens doivent désormais sanctionner le gouvernement Netanyahou» : entretien avec Francis Wurtz

Le pas franchi par la France et par d’autres États occidentaux à l’égard de la Palestine marque un basculement diplomatique. Pour l’ancien député européen Francis Wurtz, l’exigence d’un cessez-le-feu à Gaza et de l’arrêt de la colonisation doit s’imposer.

Après la reconnaissance : imposer un cessez-le-feu, instituer l’État de Palestine sur le terrain (PCF)

Publié le 22 septembre 2025

Emmanuel Macron vient officiellement de reconnaître l’Etat de Palestine devant l’assemblée générale de l’ONU. Neuf autres pays participent à cette nouvelle vague de reconnaissance : l’Andorre, l’Australie, la Belgique, le Canada, le Luxembourg, Malte, le Portugal, le Royaume-Uni et Saint-Marin.

C’est une victoire pour toutes celles et ceux qui depuis des décennies se battent pour cette reconnaissance, votée par l’Assemblée nationale en 2014 puis par le Sénat, mais jamais appliquée par les gouvernements successifs. Le PCF, avec ses parlementaires et les maires communistes de nombreuses villes, est fier d’avoir mené avec détermination ce combat depuis des décennies et de hisser le drapeau palestinien au fronton des mairies en ce jour historique. C’est la juste reconnaissance du droit du peuple palestinien à vivre libre dans son État aux côtés de l’État d’Israël. Continuer la lecture de Après la reconnaissance : imposer un cessez-le-feu, instituer l’État de Palestine sur le terrain (PCF)

Municipales 2026 : les services publics locaux en première ligne

Avec Amandine Demore, maire d’Échirolles (38) Anne Vignot, maire de Besançon (25) Vincent Bouget, conseiller départemental du Gard (30)