La multinationale, pourtant prospère, poursuit son désengagement de l’Hexagone. Elle annonce la suppression de 636 postes dans les sites français du groupe, selon un comité social et économique qui s’est tenu ce mercredi 23 avril.
La direction aura joué avec leurs nerfs durant toute la journée. Ce mercredi 23 avril matin, un CSE exceptionnel débute au siège d’ArcelorMittal France, à Saint-Denis (93) : les rumeurs de casse sociale bruissent dans les couloirs depuis des jours et les salariés ont hâte de connaître le verdict. Mais plutôt que d’annoncer la couleur d’entrée de jeu, la direction préfère distiller les informations au compte-goutte, égrenant les suppressions de postes par dizaines. Continuer la lecture de 636 postes supprimés chez ArcelorMittal mais des centaines de millions de bénéfices et de dividendes
Dans le Lot-et-Garonne (47), deux travailleurs marocains auraient porté plainte pour traite d’êtres humains chez un producteur de pommes, élu du syndicat agricole proche de l’extrême droite.
« Mon âme est malade, il faut que ça se termine. Je ne veux plus travailler ici », souffle Mohammed en dialecte marocain, devant nos caméras, le 27 janvier 2025, à Villeneuve-sur-Lot (47). Malgré la peur, le cueilleur de pommes a accepté d’ouvrir sa porte une fois la nuit tombée pour nous montrer les conditions de vie qu’il supporte plusieurs mois par an, depuis 20 ans. La toiture du taudis risque de s’effondrer, les déjections de souris maculent les surfaces, et l’humidité rend l’atmosphère irrespirable. À quelques pas de là, une affiche « Foutez-nous la paix, Laissez-nous travailler ! » de la Coordination rurale (CR) est collée au mur qui mène aux toilettes extérieures en piteux état.
Mohammed et trois autres Marocains dénoncent la traite d’êtres humains qui serait en cours depuis des années dans cette exploitation du Lot-et-Garonne détenue par Alain Aunac, un élu de la CR, syndicat agricole proche de l’extrême droite. Ils seraient deux à avoir porté plainte.
Un système d’escroquerie aurait également été mis en place par des intermédiaires marocains qui auraient demandé 14.000 euros à chaque victime en échange d’un contrat de travailleur saisonnier délivré par le ministère de l’Intérieur. (1) StreetPress a pu consulter de nombreux documents, vidéos et enregistrements audio qui étayent la version des témoins.
Une vie marocaine sacrifiée pour des pommes françaises
À 39 ans, celui que tout le monde surnomme « Java » a le sentiment d’avoir vécu en enfer la moitié de sa vie, et de se retrouver sans rien tandis que l’exploitant s’est enrichi :
Effectivement on ne peut pas se contenter d’aménager un système globalement mortifère il est nécessaire de mesurer ce qui nous est enseigné de devoir changer et tous coopérer à ce changement. In Histoire et Société!
Au cours des cinq dernières décennies, les élections américaines sont devenues de plus en plus définies par ce qu’elles n’accomplissent pas. Le modèle libéral classique d’élections libres et équitables pour choisir des représentants qui agissent dans l’intérêt public a été remplacé par un establishment de politique étrangère voyou attaché à des mécanismes public-privé (propagande, censure et surveillance) destinés à maintenir le contrôle social. Les massacres endémiques à l’étranger et la répression politique à l’intérieur représentent désormais la relation de l’Amérique avec le monde. Continuer la lecture de La social-démocratie ne va pas sauver l’Occident
Dans 9 cas de féminicides sur 10, une situation de contrôle coercitif préexisterait. Mais qu’implique cette notion, essentielle pour comprendre et mieux juger les violences au sein du couple, dont s’emparent aujourd’hui la justice et les parlementaires ?
Le prince charmant. C’est ce que Sofia (le prénom a été modifié) croit avoir trouvé lorsqu’elle rencontre son futur mari, en 2009. Elle a 30 ans. Fraîchement célibataire, elle papillonne, mais il le sait et lui dit : « Tu me choisiras moi ». « Je l’ai trouvé hyperorgueilleux et présomptueux, et, en même temps… rassurant. C’était un peu l’image de l’homme qui arrive sur son cheval blanc. Il semblait être celui que j’avais attendu toute ma vie. » Leur histoire démarre sur les chapeaux de roues. Ils se marient au bout de six mois. Le premier bébé arrive, puis le second. Continuer la lecture de Violences conjugales : le « contrôle coercitif », une notion essentielle pour comprendre la mécanique des féminicides
Le 6 mars, le président Macron nous annonce qu’il faudra 40 milliards de plus pour soutenir l’effort de guerre de la France en Ukraine. Le 13 avril, son ministre de l’économie annonce qu’il faut trouver 40 milliards de moins dans le budget 2026… Le budget 2025 a déjà été voté avec une baisse de 40 milliards Donc, on en est à 120 milliards ! Ça va s’arrêter où ? Bayrou le 15 nous déclare qu’il n’y a plus un sou en caisse pour les services publics, pour la santé, l’éducation, mais il faut faire un effort pour la défense ? où ils le prennent. Il faut aussi tout miser sur l’industrialisation avec quel fric, eux qui ne sont même pas capables de sauver des secteurs stratégiques quitte à accuser le repreneur chinois et en faire un argument pour augmenter l’économie de guerre… Comme le dit Pierre Alain Millet le meeting de Vénissieux a montré le chemin et il faudrait réellement que ça s’amplifie … En attendant nous sommes en train dans le cadre d’une mission franco-britannique de « pousser vers l’est » du côté de la mer noire avec nos « rafales », une sorte de salon du Bourget in situ, qui mène tout droit à la IIIe guerre mondiale qu’appelle de ses vœux Zelenski… pour embêter Trump… Continuer la lecture de Un Français a-t-il la moindre idée du coût de telles opérations qui font de notre pays un belligérant ?
Le magazine Frontières a divulgué les données personnelles des collaborateurs parlementaires de la France insoumise et créé un trouble à l’ordre public au sein de l’Assemblée nationale. Le groupe Écologiste et social réclame que soit suspendu l’accès des journalistes du média d’extrême droite à l’Assemblée nationale.
Contradiction entre les PV et le rapport final, la méthodologie de l’IGESR est remise en question. À la vue des auditions successives de la mission d’enquête parlementaire, on ne peut s’empêcher de penser à Kafka, et à ses dédales administratifs. Le 8 avril 2025, Dominique Marchand, directrice de l’ IGESR, Christelle Gillard, cheffe du pôle juridique et contrôle, et Erick Roser, responsable du collège d’expertise administrative et éducative, ont été auditionnés. Comme pour celle de la Dgesco, l’audition a également pointé l’absence de suivi centralisé. Et c’est à la même inspection générale qu’Elisabeth Borne demande une enquête sur Bétharram…
Indépendance et commande ministérielle
Face aux questions précises de la commission parlementaire d’enquête sur les modalités de contrôles relatives à des violences en milieu scolaire, la situation semblait parfois kafkaïenne et ubuesque. Comment une administration censée évaluer et contrôler, selon ses mots martelés à plusieurs reprises, avec une « méthodologie robuste et rigoureuse » peut-elle, en même temps, ne pas être en mesure de répondre à toutes les questions avec clarté et précision ? Comment une institution censée être indépendante semble-t-elle parfois flirter avec des intérêts politiques, donnant l’impression d’une machine administrative dont les actions échappent à la transparence ? Lors de l’audition du 8 avril 2025, les discussions ont révélé des tensions entre l’indépendance de l’IGESR (l’Inspection Générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche) et sa relation avec le politique. En effet, l’IGESR insiste sur son indépendance, mais précise qu’il n’y a pas d’auto-saisine possible. Elle répond exclusivement aux « commandes » du ministre de tutelle, que ce soit pour des inspections de contrôle ou des évaluations de politiques publiques. L’Inspection Générale, soit l’échelle ministérielle et non pas académique, peut être saisie selon cinq critères précisés, de gravité, de besoin d’externalisation, du niveau de fonction, du sujet de médiatisation ou d’un besoin particulier de ressource.
« Il est certain que nommer une inspection générale est […] un signal qui est donné à une inspection ou à un contrôle » déclare Dominique Marchand. Le déclenchement de l’Inspection Générale provient de « volonté politique forte» avait indiqué durant son audition du 31 mars 2025 Caroline Pascal, ancienne cheffe des IG, aujourd’hui Dgesco. Cela peut interroger sur leur indépendance réelle des volontés politiques.
« Parfois, la limite est ténue entre enquête et contrôle »
Après les précisions sur la typologie des contrôles et enquêtes administratives par les auditionnées, et en illustrant avec les exemples des contrôles des établissements catholiques privés sous contrats Stanislas et de Riaumont, les rapporteurs Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (EPR) relèvent que le contrôle a parfois ressemblé à une enquête, avec des auditions individuelles. L’audition s’est attardée sur la distinction entre enquête administrative et simple contrôle. L’enquête administrative repose sur un vade mecum et se caractérise par sa rigueur méthodologique, avec des auditions individuelles, des PV alors qu’un contrôle sera « plus léger » en termes méthodologiques, avec des critères et items à contrôler, explique l’IGESR à la commission. L’enquête administrative est susceptible de suite disciplinaire. Les rapporteurs s’étonnent car 45 auditions ont été prévus au Beau Rameau (anciennement Notre Dame de Bétharram) pour un contrôle qui ressemble donc à une enquête administrative. Continuer la lecture de IGESR dans l’éducation nationale : « défaillances de l’État » et complaisance politique
La sophistification dans la cruauté de l’impérialisme est tel que la nausée vous prend devant les états d’âme des salauds qui se sont installés à la tête des commissions internationales du PCF et de la CGT, pour y faire régner l’inertie et les prises de position en faveur disons le clairement des Etats-Unis et de leurs alliés. Ce sont les Kamenka et tous ceux qui font régner la confusion au sein du PCF et de la CGT. Si nous ne sommes pas d’accord avec ceux qui confondent dans leur dénonciation le PCF qui se bat, qui est en train de se transformer, il est clair qu’il va être impossible de continuer à feindre de défendre Cuba tout en étant le stipendié des pseudos syndicats ukrainiens, qui avec Ponomarev l’organisateur de la CIA, sont les agents de l’impérialisme. La clarté au sein du parti aidera l’ensemble de la gauche et des forces syndicales à évincer ceux qui prétendent encore mener un double jeu sur la paix et l’anti-impérialisme, mais encore faut-il qu’il y ait cette clarté politique. Encore faut-il que le « radicalisme » ne réserve pas tous ses coups à ceux qui tentent d’aller vers la constitution de ce parti tout en faisant de fait alliance avec des sociaux démocrates qui agissent en harmonie avec les liquidateurs pour la lutte des places. (note et traduction de Danielle Bleitrach)
Magali Della Sudda, autrice des « Nouvelles Femmes de droite », revient sur la notion de fémonationalisme, cette récupération de la cause des femmes par l’extrême droite dont le collectif Némésis est un exemple récent. La socio-historienne rappelle en quoi ces idéologies sont incompatibles avec le projet féministe, égalitaire et universaliste.
« Némésis n’aborde jamais la question de l’égalité salariale, de l’égalité dans le travail – salarié et domestique –, ni des fermetures de maternités », rappelle Magali Della Sudda.
Lors de la manifestation dimanche pour contester la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a cherché à donner des gages à l’institution judiciaire.
La stratégie de la « cravate » laisse la place aux attaques contre les toges. Ce dimanche place Vauban à Paris, le Rassemblement national (RN) tenait meeting pour « sauver la démocratie » et attaquer les « juges tyrans qui exécutent l’État de droit », selon les mots du député Jean-Philippe Tanguy, non loin de la place de la Concorde, où déjà, le 6 février 1934, ses prédécesseurs menacèrent la République.
C’est Louis Aliot, maire RN, qui a lancé les hostilités devant seulement quelques milliers de sympathisants. « Selon que vous serez puissant ou misérable les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », a-t-il lancé, citant Jean de La Fontaine. Voilà l’héritière du château de Montretout dépeinte en misérable. Continuer la lecture de Sur la place Vauban, le RN tombe le masque et met à mal sa dédiabolisation