« Si à 50 ans tu n’es pas chef d’établissement, c’est que tu as raté ta vie », n’a pas dit Jacques Séguéla… Avec un concours de recrutement en berne et une charge de travail en hausse, les chefs d’établissement « souffrent des réformes successives à mettre en place dans l’urgence », écrit l’IGSER. Paru ce mois-ci, le rapport de 70 pages montre une diminution des candidats pour être chef d’établissement et une augmentation de leurs arrêts maladies. Cependant « les fonctionnaires de l’Etat les mieux rémunérés » restent « loyaux envers l’institution ».
Quel est le profil type du directeur de collège ou de lycée ?
« Le chef d’établissement est un homme de 54 ans, ancien professeur certifié ou CPE, devenu personnel de direction à 41 ans et resté adjoint pendant 7 ans », souligne le rapport rédigé par des inspecteurs généraux et rendu public ce mois de septembre. En France, l’ensemble collège-lycée public comptent 7500 personnels de direction. L’enquête ici a été faite dans les académies de Créteil, Dijon, Lille, Nice, Rennes, La Réunion et Toulouse. A noter, qu’il y a davantage d’hommes proviseurs de lycée que de femmes (37%). Continuer la lecture de Qui veut devenir chef d’établissement ?
Deux structures de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) pour l’aide et le maintien à domicile pour les personnes âgées se sont donné rendez-vous, mardi 24 septembre 2024, pour dénoncer leur manque de moyens.
La secrétaire générale de la CGT a été reçue à Matignon dans le cadre des « consultations » organisées par le premier ministre Michel Barnier. Abrogation de la réforme des retraites, retour sur celle de l’assurance chômage, augmentation des salaires… Sophie Binet y a porté les exigences de son syndicat, qui seront également défendues dans la rue le 1er octobre.
Lors de la passation du pouvoir, les ministres Genetet et Portier ont exprimé leur volonté de stabilité, de continuité de la politique mise en œuvre par leurs prédécesseurs, mais dans sa version Attal. Les ministres veulent de la sérénité, ont-ils fermement affirmé. Les conditions sont-elles réunies pour retrouver de la sérénité dans l’École. Parler de stabilité et de garder le cap dans une École traversée par de multiples crises n’est-il pas contradictoire ? La stabilité souhaitée par les ministres sera-t-elle celle d’une profonde colère qui s’ancre chez les personnels et agents du ministère ? Le Café pédagogique est allé à la rencontre des syndicats pour prendre la température, et leur accueil des nouveaux ministres. Force est de constater une unanime méfiance et colère envers une ministre considérée hors-sol et un ministre délégué défenseur de l’école privée, alors que l’école publique vit une crise inédite. Continuer la lecture de Nouveaux ministres : unanime méfiance des syndicats (Éducation Nationale)
L’Agence nationale d’information libanaise a indiqué que « les avions de guerre ennemis avaient lancé (…) plus de 80 bombardements aériens en une demi-heure », visant le sud et l’est du Liban. Ils ont fait 182 morts, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé. Des milliers de familles fuient le sud du pays. L’escalade tant redoutée est désormais une réalité.
Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Au mépris des urnes, le camp présidentiel et « Les Républicains » se partagent les postes gouvernementaux. Un virage austéritaire et réactionnaire se dessine mais, au vu du rapport de force parlementaire, le nouvel exécutif n’aura pas les coudées franches. Sauf à s’acoquiner avec le RN.
Avec cet exécutif conduit par Michel Barnier, Emmanuel Macron a officiellement topé avec « Les Républicains », qui font désormais office d’assurance-vie au chef de l’État. Michel Euler / POOL / AFP
Nouveau gouvernement ou remaniement ? Peu importe le terme choisi, le résultat est le même : la coalition des battus prend vie. Emmanuel Macron a officiellement topé avec « Les Républicains », qui font désormais office d’assurance-vie au chef de l’État. Il aura fallu attendre 66 jours depuis la démission de Gabriel Attal et ses ministres pour voir nommé un nouveau gouvernement. Un record sous la Ve République mais aussi sous la IVe.
« La guerre scolaire a lieu, même si c’est de façon silencieuse, et elle est conduite par les gouvernements successifs de droite en faveur du privé ». Stéphane Bonnery, professeur en sciences de l’éducation à Paris 8, considère que le tournant libéral qu’incarne les gouvernements Macron « réduit l’école et le collège publics à une mission d’éducation minimale pour rendre obéissants et employables les futurs travailleurs peu qualifiés ». Stéphane Bonnery fait le constat implacable d’une politique publique destructrice de l’école publique, dans laquelle « le collège public a été particulièrement saboté ».
Le sujet de l’école privée n’est pas une question idéologique mais une question démocratique. A l’occasion de la publication de la revue La Pensée, le Café pédagogique s’entretient avec Stéphane Bonnery pour éclairer le débat public avec les éclairages de la recherche. Il a étudié les politiques économiques depuis vingt-cinq ans et analysé les politiques d’affaiblissement de l’Ecole publique et le rôle des décisions politiques.
Les BRICS annoncent une monnaie de trading adossée à l’or pour briser l’emprise du billet vert sur la finance mondiale ou comme le préconisait Boccara l’équivalent de l’ECU, une monnaie commune qui ne prétendrait pas à la contrainte du dollar ou même de l’euro … Il faut bien mesurer que la puissance destructrice du dollar sur l’économie mondiale décrite ici est l’équivalent de celle de la pression militaire derrière l’OTAN et d’autres “alliances” et le primat du pillage, de l’échange inégal, du dévoiement de toutes les recherches et avancées scientifiques de l’humanité… Ce devrait être le rôle du PCF et de la gauche de faire mesurer à la population française dans quel système elle se trouve prise… Ne pas lancer des opérations hystériques comme la destitution de Macron qui aura comme résultat si elle réussit ce qui est impossible, de faire élire Marine le Pen, et une fois de plus de limiter à un individu ce qui est beaucoup plus structurel… Nous avons besoin d’une force collective organisée qui désignera la véritable racine du mal et se donnera les moyens d’un véritable combat qui ne sera pas réservé à des techniciens de la finance ou se contentera d’une opposition nord-sud… C’est ce qui a commencé à surgir et qu’il faut encourager. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
Certains spéculent que les BRICS pourraient bientôt dévoiler une monnaie adossée à l’or et aux matières premières. Image : X Capture d’écran
Au début de ce mois-ci, lors d’un rassemblement de campagne dans le Wisconsin, le candidat à la présidence américaine Donald Trump a intensifié sa campagne America First en promettant d’imposer des droits de douane de 100% sur les marchandises de tout pays qui s’éloigne du dollar.
Trump n’a pas dit à ses partisans que la mesure visant à protéger le dollar serait douloureuse pour les ménages américains, avec de nombreux biens de consommation susceptibles de doubler leur prix. Environ 70 % des produits vendus chez Walmart et Target proviennent de Chine, le pays à l’avant-garde de la dédollarisation.
Trump a fait cette annonce à la veille du très attendu sommet annuel des BRICS, prévu du 22 au 24 octobre à Kazan, en Russie. De manière cruciale, la réunion pourrait annoncer une feuille de route pour développer une alternative au système financier mondial actuel centré sur le dollar. Continuer la lecture de BRIC par BRICS, la dédollarisation n’est qu’une question de temps
Paritarisme, partage de la valeur, transition écologique, montée de l’extrême droite. Samedi 14 septembre, la secrétaire générale de la CGT et le président du Medef ont débattu à la Fête de l’Humanité, devant un Forum social comble. Malgré des positions irréconciliables, le patron des patrons a fini par reconnaître la légitimité des revendications salariales.
Le face-à-face entre Sophie Binet et Patrick Martin au Forum social de la Fête de l’Humanité le 14 septembre.
Il a relevé le défi. Et il a apprécié, puisqu’il pense revenir l’année prochaine. Patrick Martin a accepté l’invitation de Sophie Binet à débattre samedi 14 septembre au Forum social, devenant ainsi le premier patron des patrons à croiser le fer devant le public de la Fête de l’Humanité avec la secrétaire générale de la CGT.
Tantôt à fleurets mouchetés, tantôt sabre au clair, leurs échanges confirment la volonté de la dirigeante de la centrale syndicale comme celle du président du Medef de reprendre la main sur un paritarisme et des négociations sociales affaiblies par sept années d’ingérence macroniste.
Tandis que 80% des Français∙es ne reçoivent aucune donation du vivant et que parmi celles et ceux qui héritent, 9 sur 10 touchent moins de 100 000€ au cours de leur vie, Oxfam France publie un nouveau rapport alertant sur l’émergence d’une minorité d’ultra-riches touchant des super-héritages insuffisamment taxés.
Ce rapport montre notamment que le top 0,1% des héritiers ne paye qu’environ 10% de droits de succession – contre 45% en théorie – et met en lumière un système de taxation des successions opaque et inadapté.