Les budgets consacrés par l’État à la lutte contre ces violences sont quinze à trente fois inférieurs aux besoins, alerte la Fondation des femmes, dans un rapport publié ce lundi.
En matière de politiques publiques, la volonté se mesure toujours à l’engagement budgétaire. Dans son nouveau rapport intitulé « Où est l’argent contre les violences faites aux femmes ? », publié ce lundi 25 septembre, la Fondation des femmes fustige à nouveau « l’écart abyssal entre les dépenses de l’État et les besoins nécessaires en matière de violences conjugales, sexistes et sexuelles ».
Installations vétustes, manque d’enseignants, formation dégradée, recul de la pratique : à moins d’un an de l’ouverture des jeux Olympiques de Paris, le sport scolaire se débat pour garder sa place… que lorgne le secteur privé, avec l’appui du gouvernement.
C’est comme si on avait deux réalités parallèles. Celle d’une France qui se réjouit d’accueillir, dans dix mois, les jeux Olympiques, la flamme, la clameur des stades, les cérémonies, la fraternité, les joies et les larmes… Et celle de jeunes Français qui, de l’école au lycée, tentent de faire du sport dans la grisaille de gymnases glacés et décrépits, dans des stades lointains ou des piscines au planning surchargé.
Pendant ce temps, fidèle au cliché du coq qui chante, les ergots plantés dans la fiente, le gouvernement vante les mérites de sa politique de sport scolaire à coups de slogans, « trente minutes de sport par jour » en primaire, « deux heures de sport » supplémentaires au collège… et pousse « en même temps » les pratiques sportives des jeunes vers le secteur marchand, avec ce que cela implique d’inégalités. Continuer la lecture de Éducation: À l’ombre des JO 2024, comment le sport scolaire est laissé à l’abandon
Après l’annonce de la présence d’Emmanuel Macron à la messe célébrée par le pape à Marseille samedi prochain, les réactions à droite et à gauche sont aux antipodes : la gauche dénonce une entrave à la laïcité quand la droite y voit la confirmation des « racines judéo-chrétiennes » de la France. Les discours se confrontent, y compris au Sénat, où Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, et Stéphane Le Rudulier, sénateur LR des Bouches-du-Rhône, les traduisent par des propositions de loi.
Tout est parti de la participation annoncée d’Emmanuel Macron à la messe célébrée par le pape ce samedi, dans le stade Vélodrome à Marseille. Elle suscite de vives critiques à gauche, qui fustigent une entrave à la laïcité. C’est dans ce contexte que le sénateur LR des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier s’exprime le 18 septembre sur X (ex-Twitter) sur le sujet : « Messe du pape à Marseille en présence du président Macron. Pour sortir de toute polémique et hypocrisie j’ai déposé avec 34 sénateurs une proposition de loi pour consacrer les racines judéo-chrétiennes de la France Assumons nos racines et notre héritage au grand jour ! ».
Quelques heures plus tard, le sénateur communiste des Hauts-de-Seine Pierre Ouzoulias lui répond : « Je souhaite que le président n’assiste pas à cette messe, au nom du principe de laïcité, consubstantiel de notre République laïque et sociale. Mieux, je propose de constitutionnaliser l’article 2 de la loi de 1905 afin d’acter une séparation totale ». Continuer la lecture de Emmanuel Macron à la messe du pape : au Sénat, des discours totalement opposés sur la laïcité
Ce qui s’est passé à la fête de l’Humanité et le positionnement de Fabien Roussel face à la NUPES et à la liste des élections européennes était l’étape indispensable non seulement pour le PCF, la gauche mais pour offrir une perspective politique à notre pays. S’émanciper de la NUPES et de ces “mouvements” qui privilégient le sociétal, finissent par approuver les politiques de l’OTAN et des marchés financiers à la Syriza, était indispensable, le faire en mettant en avant un programme et des propositions d’action contre l’inflation était encore mieux. Roussel a choisi enfin d’affronter politiquement le consensus autour de Macron mais cette orientation que nous approuvons doit être approfondie et l’essentiel reste d’avoir un parti avec des militants organisés et formés pour être plus que de simples distributeurs de tracts. Même si nous éprouvons quelque joie moqueuse à voir Melenchon dénoncer le caractère “insurrrectionnel” supposé du PCF après avoir suporté à peu près toutes les foucades du maître autoproclamé de la France isoumise, tout étant toléré à condition que cela serve l’image du chef, il ne faut surtout pas jouer le même jeu qui épuise vite, et pour cela il faut reconstruire le collectif partout et toujours.
Le secrétaire national du PCF a également appelé la gauche à faire union pour les européennes 2024… autour de son parti et la liste menée par Léon Deffontaines. Les commentateurs l’ont tous noté : Fabien Roussel a assumé s’éloigner de la NUPES, un pari qui apparement est risqué à la veille des sénatoriales, en fait même dans ce contexte la LFI ne sert pas à grand chose.
Jean Luc Melenchon qui est entré dans une zone de désaveu assez comparable à celle de Macron, celui où “les mouvements” autour de leaders qui prétendent dépasser les clivages traditionnels en collant à des préoccupations définies par des sondages, une “modernité” qui vieillit vite, dans un temps où la vie devient de plus en plus difficile, s’est lancé dans un mauvais procès sur “l’appel à envahir les préfectures” en raison de l’inflation.
Fabien Roussel a eu le mérite tout à fait nouveau d’affronter toutes les hostilités dans une fête de l’humanité qui pourtant n’avait pas été conçue en sa faveur en assumant mieux que cela avait été fait lors du Congrès de Marseille une orientation qui était celle voulue par l’immense majorité des militants et qui correspond à l’opinion des couches populaires, même s’il reste tout à faire pour concrétiser. La faiblesse de Fabien Roussel était dans le compromis permanent avec “les liquidateurs”, il ne leur a laissé aucun espace dans cette fête. Dans son discours de ce samedi 16 septembre, le secrétaire national du PCF a assumé ses propos. Il l’a fait avec franchise à partir non de sa personne mais des idées, d’un programme et quand un groupe de “jeunes” de la NUPES a tenté de le provoquer, sans agressivité il leur a répondu « C’est d’abord autour des idées que l’on doit se rassembler. Or, nous n’avons pas les mêmes, je le regrette. Nous n’avons pas les mêmes priorités pour la France », a-t-il déclaré dans des propos relayés par Franceinfo.
Les jeunes ne sont pas ignorés et la place qui leur est faite n’est pas négligeable mais pour le moment ils sont dans un collectif avec un programme: nouveau responsable des Jeunes communistes à la suite de Léon Deffontaines – devenu tête de liste du PCF aux Européennes – le toulousain Assan Lakehoul est formel : «Nous devons absolument être au plus près des préoccupations des Français qui sont dans la colère, des jeunes en particulier. En 2027, il faudra faire le poids face au RN». Or selon lui «pour le moment,Jordan BardellaetMarine Le Penarrivent à parler à une génération que la gauche a perdue et qui oscille entre le RN ou l’abstention.»
Sur quelle base peut-on parler à la jeunesse ? En tous les cas pour Fabien Roussel cela reste sans démagogie et sur le fond, sur des préoccupations concrètes, non gadgétisées concernant la possibilité d’études, d’un emploi, d’un logement.
Vendredi dans les travées de la Fête, aux militants qu’il rencontre comme dans les débats qui vont émailler les trois jours, le député du Nord le dit et compte le faire savoir. Avec lui, pas question «de marcher à côté de militants qui crient ’tout le monde déteste la police’», même s’il dénonce «des violences et du racisme dans l’institution, mais pas de façon systémique». Il ne serait donc pas de la manifestation organisée le 23 septembre par les Insoumis contre les violences policières. Et puis avec lui encore, «pas de décroissance». Et puis «dunucléaireaussi»
Fabien Roussel cultive son indépendance et son envie d’être une voix alternative à la Nupes. « Le nombre de gens qui m’ont arrêté pendant les émeutes pour me dire « Ouf, quelqu’un de gauche parle comme nous ». Ça m’encourage ! », a-t-il expliqué à la presse vendredi, rapporte l’AFP.
Roussel a eu l’habileté de prendre appui sur les spécificités du PCF dans les solutions concrètes pour notre pays. Ainsi en est-il du dossier nucléaire face à une majorité de socialistes, aux écologistes et aux Insoumis… «Le nucléaire, dit Roussel, j’en fais le sujet central de la reconstruction de la France, de notre industrie et de notre lutte en faveur du climat». Il le dit samedi dans son grand discours en fin de matinée. Et il le répéte dimanche dans un débat en début d’après-midi avec l’ancien Premier ministre Édouard Philippe dans un débat d’idée droite et gauche dans l’application de cette orientation . Car si l’un et l’autre défendent cette énergie, Roussel lui, veut «sortir du marché spéculatif de l’énergie».Or selon lui, «Edouard Philippe est prêt à sacrifier l’avantage énergétique français pour préserver le couple franco-Allemand». «Tout accepter des Allemands au nom de notre histoire et du pacte, assure Roussel, c’est prendre le risque d’un bond en arrière qui ouvre la porte à l’extrême-droite». La hausse du prix de l’électricité est en effet pour lui, «un véritable déclencheur de crise majeure».
Le PCF, tout comme le PS et EELV, ont depuis quelque temps acté leur refus d’élaborer une liste commune pour les élections européennes. Sur scène ce samedi, Fabien Roussel a fait le service après-vente de la liste communiste, menée par Léon Deffontaines. « La liste d’union elle est là, elle est à votre disposition. Venez ! », lance-t-il.
Face à une fête de l’humanité qui avait été conçue pas nécessairement pour être celle du PCF, Fabien Roussel a eu la grande habileté de refuser un match provocateur avec Jean Luc Melenchon, il s’est contenté d’affirmer être trop occupé et de hausser les épaules face au rappel des propos que Jean-Luc Mélenchon a tancé vendredi le communiste, lors d’un débat dans l’émission Backseat diffusée sur Twitch, à propos de son appel « à envahir les préfectures », en raison de l’inflation. « Jamais un chef ne devrait appeler à des actions d’un tel niveau de violence sans consulter personne », a estimé le triple candidat à la présidentielle.
Donc le bilan de cette fête de l’humanité, la prestation de Fabien Roussel et des militants communistes a relevé du sans faute. Est-ce que pour autant tout est résolu : non tout reste à accomplir .
2014 : aujourd’hui cela est bien dépassé
CE PAS EN AVANT INDISPENSABLE APPELLE D’AUTRES AVANCEES
Il y a eu de grands absents dans cette fête : si l’on excepte un meeting autour de Cuba dans lequel André Chassaigne et l’ambassadeur de Cuba ont donné à la fête une dimension de lutte et de justice internationale, c’est peu dire que le contenu réel de l’indispensable mouvement de la paix, la nécessité d’affronter la politique de Macron que ce soit en Europe comme en Afrique a été éludée. Pourtant on ne peut pas limiter la question de l’inflation a une bataille pour l’énergie en ignorant totalement comment elle est déjà engagée au niveau géopolitique.
Macron c’est le choix d’une vassalisation au coût monstrueux.
S’il est nécessaire comme cela a été fait par Roussel de rompre avec la logique des banquets consensuels dans lesquels Macron, malgré la provocation des retraites et le choix de la guerre partout, tente d’apparaître comme le président du “dialogue”, en appelant le peuple français à exiger de l’Etat une autre politique, nous ne sommes qu’au milieu du gué. Il n’y a pas de consensus social, le président méprise la représentation nationale et l’opinion majoritaire des Français, le député communiste réclame l’intervention citoyenne et dans le fond en revient à la force de la Constitution de l’an II: la proclamation du droit à l’insurrection citoyenne, sans pour autant donner à cette intervention une autre visée que la démocratie directe. Oui mais le consensus autour de Macron ne se limite pas à entériner ses choix en matière d’énergie, le pire même si l’on en reste à cette conception républicaine est de priver les citoyens du droit à décider de la paix et de la guerre.
De ce point de vue, si ceux qui parmi les communistes encartés ou non, de la base au sommet ont dénoncé les opportunismes, les lâchetés de la représentation nationale ont sans doute aidé Fabien Roussel à éviter la question en restant sur la question sociale. Mais l’une mène à l’autre surtout dans le contexte des Européennes.
En outre si nous sommes convaincus que pour rompre avec l’inféodation aux marchés financiers, aux trusts de l’armement qui gouvernent en maître une UE de plus en plus vassalisée et d’identifiant avec l’OTAN, la rupture avec la NUPES est absolument indispensable parce qu’il est nécessaire de créer un autre rassemblement dans lequel peuvent apparaître les véritables adversaires, nous sommes encore loin de cette mise en évidence et plus nous nous en rapprocherons plus le combat va devenir rude, et moins on pourra compter sur les médias.
L’enjeu reste donc un parti apte à mener cette bataille qui ne peut pas être seulement électorale.
Ce qui s’est passé à la fête de l’humanité témoigne plus que jamais du sens de qui est à accomplir.
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, était l’invitée, samedi, de l’Agora de l’Humanité. La dirigeante estime que les syndicats ont « semé des graines », alors que la centrale cégétiste a réalisé 40 000 nouvelles adhésions.
La foule des grands jours pour Sophie Binet. Samedi, en début d’après-midi, la secrétaire générale de la CGT avait carte blanche à l’Agora de l’Humanité. Alors que la rentrée prend à la gorge une majorité de salariés et de familles qui n’arrivent plus à faire face à la cherté de la vie, la dirigeante cégétiste a avancé des propositions alternatives. Avec pour ligne de mire la mobilisation du 13 octobre pour les salaires et contre l’austérité, elle a aussi indiqué de nouveaux enjeux où se cristallise l’affrontement de classe.
Le collectif « Nos services publics » publie un rapport accablant sur l’état des services publics en France. Éducation, santé, transport, justice, sécurité : l’analyse de 20 ans de politiques publiques montre le décalage entre besoins de la population et l’évolution du secteur.
« Les moyens des services publics augmentent depuis vingt ans moins rapidement que les besoins sociaux », dénoncent le rapport du collectif « Nos services publics » publié jeudi 14 septembre, auquel ont collaboré plus de 100 experts, agents de terrain et citoyens.
Réunis en Conseil national, les communistes appellent les citoyennes et les citoyens, les forces syndicales et associatives, et toutes les forces de gauche à investir pleinement la Fête de l’Humanité qui se déroulera les 15, 16 et 17 septembre prochains. Elle sera l’occasion de partager un grand moment festif et culturel, de soutenir et de développer le journal l’Humanité et de participer à des centaines de débats pour contribuer à construire l’alternative aux politiques capitalistes en France, en Europe et dans le monde.
Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de poursuivre la généralisation du dispositif « 30 minutes de sport par jour ». Manque de moyens, manque de temps, inadéquation avec une véritable pratique sportive : la mise en place de ce dispositif ne correspond en rien à l’apprentissage et la pratique d’un véritable sport.
Selon les syndicats, ce programme est aujourd’hui seulement à 20 % d’application dans les écoles, loin des 85% affichés par le gouvernement.
De plus, ce dispositif se met en place au détriment de l’EPS. Selon un rapport de l’Inspection générale, les horaires d’EPS ne sont déjà pas respectés car grignotés par les “fondamentaux”. Il paraît également impossible d’aller à une piscine, à un stade ou tout autre infrastructure sportive, de se changer et de déplacer les élèves en seulement 30 minutes.
Les besoins réels sont simples, et déjà connus : 4 heures d’EPS par semaine de la maternelle à l’université, un doublement des recrutements des professeurs d’EPS et le retour des épreuves d’EPS aux examens lorsqu’elles en ont été supprimées.
Ces revendications sont partagées par les syndicats d’enseignants et de parents d’élèves.
La France accueillera en juillet prochain les Jeux Olympiques et Paralympiques. La politique sportive de notre pays doit être à la hauteur de cet événement. C’est pourquoi nous proposons un plan d’urgence et une nouvelle loi pour faire du sport un droit véritable :
consacrer 1% du budget de la nation au développement du sport et de l’EPS ;
recruter 1500 professeurs d’EPS par an ;
banaliser une demie journée pour la pratique sportive des étudiants à l’université ;
installer une association sportive scolaire dans chaque établissement scolaire du primaire à l’université ;
lancement d’un plan de construction d’équipements sportifs structurant (piscines et gymnases).
Plus des trois quarts des élèves handicapés n’ont pas accès à une scolarité normale, voire sont déscolarisés, selon une enquête publiée le 28 août par l’Unapei, un réseau d’associations, qui dénonce le non-respect par l’État français de ses obligations envers les enfants porteurs de handicap.
Une classe de primaire à l’école publique de l’Île-d’Arz, dans le golfe du Morbihan, le 2 septembre 2019.
AFP
Caroline Boudet partage depuis plusieurs années sur les réseaux sociaux le quotidien de sa fille Louise, 8 ans, qui a une trisomie 21. À chaque rentrée scolaire ressurgissent les mêmes incertitudes et les mêmes angoisses. Louise, scolarisée en classe Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire), aura-t-elle une AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) pour l’aider ? Le nombre d’heures d’accompagnement accordé par la MDPH (Maison des personnes handicapées) pourra-t-il suffire pour donner à sa fille des chances d’avancer à son rythme ? Comment contrer les demandes répétées de sortir Louise de l’école ordinaire pour l’envoyer dans un Institut médico-éducatif (IME), dont les délais d’attente se comptent en années ? Continuer la lecture de Élèves handicapés, le mirage de l’école inclusive