Chaque semaine, l’Humanité dresse le bilan d’une commune à mi-mandat. Élu en 2020 dans la cité catalane, Louis Aliot joue la carte de la propreté et de la sécurité pour satisfaire ses administrés. Sans rien sacrifier aux obsessions d’extrême droite.
Perpignan (Pyrénées-Orientales), envoyé spécial.
Police partout. En quelques hectomètres parcourus au centre-ville de la cité catalane, le constat est saisissant : les devantures « police municipale » sont plus visibles, si ce n’est plus nombreuses, que celles estampillées « boulangerie ».
Depuis son élection comme maire de Perpignan, le 28 juin 2020, Louis Aliot, qui a aussi recruté une quarantaine d’agents et les a armés de Flash-Ball, en a inauguré une dizaine. « C’est de l’affichage, ils sont ouverts une heure par jour, le but est juste de dire “je vous ai promis de la sécurité, voilà de la sécurité” », se désole Clément, 29 ans.
Dans les ruelles colorées du centre historique, Louis Aliot n’est pas « un facho qui fait son notable respectable », il est respecté
Ce jeune informaticien est très critique envers son maire, qu’il voit comme « un facho qui fait son notable respectable ». Mais, dans les ruelles colorées du centre historique, son avis est loin d’être partagé : Louis Aliot est respecté. « Il rend la ville plus rassurante, plus fleurie, plus propre », estime Véronique, 55 ans. « Franchement, je n’étais pas une grande fan mais je ne vois pas ce qu’on peut lui reprocher », renchérit Léonie, en plein marché sur la place Rigaud. Continuer la lecture de À Perpignan, l’accoutumance au RN