Transports : « J’alerte sur les conséquences délétères d’un financement des réseaux sur le dos des usagers », lance Jean-Luc Gibelin (PCF)

À la recherche de 200 milliards d’euros pour l’entretien et la modernisation des réseaux routiers, ferrés et fluviaux, la conférence de financement des transports bruisse du retour des Partenariats publics privés. L’élu communiste d’Occitanie Jean-Luc Gibelin met en garde contre la logique d’utilisateur-payeur et propose d’autres pistes de financements.

 

Lors d’une réunion de la conférence de financement, Ambition France transport, le 12 juin, le gouvernement a largement plaidé en faveur des Partenariats publics privés (PPP), pour soutenir les futurs projets d’infrastructures. Continuer la lecture de Transports : « J’alerte sur les conséquences délétères d’un financement des réseaux sur le dos des usagers », lance Jean-Luc Gibelin (PCF)

Iran : Non à la guerre de Trump et Netanyahou, non à l’escalade sans fin contre le droit international !

Publié le 22 juin 2025

Cette nuit, les bombardiers américains ont frappé trois sites nucléaires iraniens, notamment celui de Fordo. Cela s’inscrit dans la guerre d’agression soi-disant « préventive » déclenchée par le gouvernement d’extrême-droite israélien dans la nuit du 12 au 13 juin et qui a déjà fait plusieurs centaines de morts et des dégâts considérables sur les infrastructures et sites énergétiques et industriels iraniens. En riposte, le régime de Téhéran a lancé de nombreuses frappes contre plusieurs villes israéliennes faisant plusieurs dizaines de morts.

L’administration Trump fait donc le choix d’entrer en guerre aux côtés du gouvernement d’Israel, une guerre dont les populations civiles paient le prix fort.

Les deux gouvernements prennent la responsabilité criminelle de plonger la région dans la guerre, dans l’objectif de la remodeler selon leurs ambitions impérialistes. Ils piétinent le droit international. C’est une étape irrémédiable vers la gangstérisation des relations internationales que provoquent les politiques de force. Ce sont les peuples, iranien, israélien, palestinien, et tous les peuples de la région qui en sont les victimes.

Le non-respect des engagements de non-prolifération nucléaire pris initialement par la dictature théocratique et liberticide au pouvoir à Téhéran et ses provocations ne justifient pas de plonger ainsi le peuple iranien et l’ensemble de la région dans le chaos. Le peuple iranien est la première victime du régime. Il n’a pas à payer les crimes et les aventures de la mollarchie, il a le droit à un avenir de paix, de dignité et de liberté. Le PCF réaffirme sa solidarité avec le parti Toudeh d’Iran, qui lutte courageusement depuis des décennies contre la tyrannie obscurantiste, avec le mouvement social, la jeunesse et le mouvement des femmes iraniennes qui défient quotidiennement ce régime de terreur.

Le peuple israélien, lui aussi, n’a pas à payer la politique agressive et suprémaciste du gouvernement Netanyahou, qui cherche dans une logique de guerre sans fin à assurer sa survie politique intérieure, conduit une politique génocidaire à Gaza, veut priver le peuple palestinien de tout avenir, et s’en prend avec violence aux forces démocratiques et de paix qui combattent en Israël pour un autre avenir. Le Parti communiste français réaffirme sa solidarité avec le Parti communiste d’Israël, qui vient d’exprimer avec le Parti Toudeh la commune volonté de relations fondées sur la paix et la coopération entre les deux peuples, avec la coalition Hadash ainsi qu’avec tous les mouvements israéliens qui portent l’idéal de solidarité entre les peuples.

L’avenir du Proche et du Moyen-Orient ne passe pas par la guerre mais par un traité qui en fasse une zone sans arme nucléaire ni arme de destruction massive. La négociation et la diplomatie sont les seuls moyens d’y parvenir, sous l’égide des Nations unies et non plus des décisions unilatérales de l’hyper-puissance états-unienne.

La passivité du gouvernement français et de l’Union Européenne est inacceptable.

La France est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Le PCF appelle le gouvernement français à actionner tous les mécanismes internationaux par l’intermédiaire de l’ONU et du conseil de sécurité pour empêcher la région de sombrer dans la guerre, pour un cessez-le-feu immédiat et la réouverture des négociations. Des sanctions doivent être prises contre l’Etat d’Israël tant qu’il ne respecte pas le droit international, avec la suspension de l’accord UE-Israel. Un blocus sur les armes à destination de l’Etat d’Israël doit être instauré. La France doit reconnaître immédiatement et inconditionnellement l’Etat de Palestine aux côtés de l’Etat d’Israël.

Une action concrète pour la paix sur la base du droit international et de la charte des Nations unies est urgente!

Paris, le 22 juin 2025

Parti communiste français

Avishai Ehrlich : « Arrêtez la guerre à Gaza et en Iran, pour un Moyen-Orient sans nucléaire »

NDLR de MAC: en ces temps troubles ou le bruit des canons étouffe les revendications légitimes des peuples à mieux vivre, nous en appelons à la conscience citoyenne pour refuser l’inéluctable. La Paix n’a pas de prix, elle est indispensable si on ne veux faire disparaitre l’humanité dans une guerre a l’issue dramatique. Une fois encore, ce sont les intérêts capitalistes qui prévalent et les marchands d’armes se frottent les mains avec leurs supplétifs clownesques installés dans les coulisses du pouvoir. Une fois encore ce sont les travailleurs-euses qui paieront l’addition. Resterons nous les bras croisés à l’aube des destructions annoncées et quel monde laisserons nous à nos enfants. Il est temps que les forces de paix, de justice se lèvent et les communistes entendent être les porteurs d’un autre futur, pour des jours heureux partout sur notre planète!


Dans cet article initialement publié en hébreu par l’hebdomadaire communiste Zo Haderekh, Avishai Ehrlich, ancien professeur de sociologie politique à l’Academic College de Tel Aviv-Jaffa, analyse les motifs de la guerre lancée par Israël en Iran et le rôle de Washington dans ces opérations militaires. Le chemin vers un Moyen-Orient démocratique, égalitaire et sans armes nucléaires passe, insiste-t-il, par l’arrêt du génocide en cours à Gaza, la fin de l’occupation et la recherche d’une solution de paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.

 

Le 12 juin, l’activité militaire principale et l’attention d’Israël et du monde entier se sont déplacées de Gaza vers l’Iran. Gaza est passée d’un théâtre d’opérations principal à un théâtre secondaire. Alors qu’Israël continue de détruire et de tuer systématiquement à Gaza, les Israéliens s’y intéressent encore moins. La guerre en Iran a modifié les priorités mondiales et nationales, mais la destruction de Gaza, le génocide qui s’y déroule et la question palestinienne qui continue de saigner restent au cœur des ténèbres. Ni la région ni le reste du monde ne retrouveront le calme tant qu’une solution juste n’aura pas été trouvée à la question palestinienne, et en raison de la place centrale du Moyen-Orient dans la politique mondiale.

Lire aussi: Clinton a dit que Netanayoun avait attaqué l’Iran pour rester au pouvoir, par Danielle Bleitrach

Israël fait aujourd’hui partie de la projection de la puissance militaire mondiale des États-Unis. L’armée américaine contrôle ce qui se passe dans le monde à partir de onze centres de commandement (et de centaines de bases). Les alliés des États-Unis sont subordonnés à un ou plusieurs d’entre eux. Tant qu’Israël était isolé dans sa région, il était rattaché au Commandement européen (comme pour le football), où il était étranger et sans importance. Au cours du premier mandat de Trump, après la signature des accords d’Abraham en 2021, Israël a été transféré au Commandement central américain (CENTCOM). Continuer la lecture de Avishai Ehrlich : « Arrêtez la guerre à Gaza et en Iran, pour un Moyen-Orient sans nucléaire »

Entre galaxie Bolloré, com’ à gogo et nouveaux titres, comment la presse d’extrême droite prend d’assaut le débat public

Hier marginalisés, les journaux identitaires gagnent en visibilité dans les kiosques et sur les plateaux télé. Deux ans après la reprise du « JDD » par Bolloré, l’Humanité Magazine a enquêté sur une presse qui a trouvé dans le nouvel écosystème médiatique un tremplin pour se hisser aux avant-postes de la bataille culturelle.

La « convention de la droite » en 2019, organisée par le magazine « L’incorrect » accueillait Marion Maréchal, Éric Zemmour ou encore Robert Ménard.© CYRIL BITTON / DIVERGENCE

Le racisme en 4 par 3. À la sortie d’une bouche de métro, la une du « Journal du dimanche » du 8 juin et son sous-entendu xénophobe – « Violences : que faire face aux « barbares » ? » – est placardée sur le dos d’un kiosque. Un mois plus tôt, c’est le dessin de la couverture de « La Furia », un bourreau à la hache ensanglantée accompagné du titre « Justice. C’était mieux avant » qui prenait cette place. En avril, c’était celle de « Frontières », avec Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise qualifiée de « parti de l’étranger », reprenant les mots de l’antisémite Charles Maurras. Continuer la lecture de Entre galaxie Bolloré, com’ à gogo et nouveaux titres, comment la presse d’extrême droite prend d’assaut le débat public

Les communistes de Castelsarrasin mobilisés sur le marché pour un avenir solidaire et progressiste

Castelsarrasin - Les communistes de Castelsarrasin mobilisés sur le marché pour un avenir solidaire et progressiste

Par PCF Castelsarrasin, Valence et Lomagne, le 19 Juin 2025

Ce jeudi matin, les militants du Parti Communiste Français (PCF) de Castelsarrasin étaient présents sur le marché pour aller à la rencontre des habitants et porter leurs propositions en vue des élections municipales de 2026. A noter, la présence des conseillers régionaux Rodolphe Portoles, Marie Castro et Isabelle Laveron, qui mettaient en avant le bon bilan de la majorité de gauche dirigée par Carole Delga au Conseil régional d’Occitanie. Continuer la lecture de Les communistes de Castelsarrasin mobilisés sur le marché pour un avenir solidaire et progressiste

Avec « Comment le fascisme gagne la France », le sociologue Ugo Palheta veut « réveiller les consciences »

Sociologue spécialiste des extrêmes droites, Ugo Palheta analyse dans son dernier ouvrage l’accélération du processus de « fascisation » en France. Il appelle à un sursaut et à un débat stratégique au sein de la gauche.

 

Le sociologue spécialiste des extrêmes droites vient de publier un nouveau livre. Comment le fascisme gagne la France est une version largement remaniée et augmentée d’un premier opus, la Possibilité du fascisme, paru en 2018. Ugo Palheta y note une progression des thèses racistes et xénophobes, tout en réfutant l’inéluctabilité d’une victoire prochaine du Rassemblement national. À condition de « renouer avec l’antifascisme ».

Qu’est-ce qui a changé depuis « la Possibilité du fascisme » paru en 2018 pour justifier cette nouvelle édition ? Continuer la lecture de Avec « Comment le fascisme gagne la France », le sociologue Ugo Palheta veut « réveiller les consciences »

« C’est Nicolas qui paie » : ce que colporte le nouveau mot d’ordre de l’extrême droite sur les réseaux

Née sur les réseaux sociaux, l’expression « C’est Nicolas qui paie », critique des dépenses publiques dopée au racisme, devient un cri de ralliement de l’extrême droite. Le signe d’un camp qui assume de plus en plus un projet ultralibéral.

 

Pour la droite et l’extrême droite, la solidarité nationale qu’ils honnissent a enfin un nom : Nicolas. Depuis plusieurs mois, sur le réseau social X (ex-Twitter), l’expression « C’est Nicolas qui paie » et le compte du même nom – accompagné d’une photo d’un trentenaire en chemise bleue se tenant la tête entre les mains – font florès, pour dénoncer l’impôt et les dépenses publiques. Continuer la lecture de « C’est Nicolas qui paie » : ce que colporte le nouveau mot d’ordre de l’extrême droite sur les réseaux

Histoires vraies de violences extrêmes à l’Ecole

« Contrairement à ce que l’on pense souvent, les violences extrêmes ne datent pas d’hier et elles ont pu être parfois le fait de jeunes élèves » écrit Claude Lelièvre. De 1757 à 2007, l’historien rappelle des faits et les circonstances de plusieurs affaires qualifiées souvent de faits divers. Meurtres d’enseignants ou rixe entre élèves, le regard porté par les médias des époques est aussi mis en perspective.

 Contrairement à ce que l’on pense souvent, elles ne datent pas d’hier et elles ont pu être parfois le fait de jeunes élèves. Elles ont eu lieu dans des établissements scolaires fort différents, par des élèves d’origines diversifiées, selon des modes opératoires différenciés et pour des raisons multiples. Cela devrait être de nature à mettre en cause les explications et les solutions unilatérales qui font florès. Continuer la lecture de Histoires vraies de violences extrêmes à l’Ecole

A l’entrée des écoles, des portiques ne détecteront pas les problèmes de santé mentale In Alter. Eco.

Philippe Watrelot Ancien enseignant, auteur de « Je suis un pédagogiste » (ESF-Sciences Humaines, 2021).

 

 

Le mardi 10 juin, dans la ville de Nogent, en Haute-Marne, une surveillante du collège Françoise Dolto est décédée, poignardée par un élève de 14 ans. Nos pensées vont d’abord à toute la communauté éducative de ce petit collège tranquille : personnel éducatif, élèves, parents. Et aussi aux proches de la victime de cet acte dément. Un meurtre qui a suscité une émotion dans l’ensemble du pays.

Dans notre société de l’information avide d’immédiateté, on prend à peine le temps du recueillement, ni celui d’analyser les circonstances propres à cet événement. Continuer la lecture de A l’entrée des écoles, des portiques ne détecteront pas les problèmes de santé mentale In Alter. Eco.

Ce que l’extrême-droite fait vraiment à l’enfance

« Des « mamans louves » aux « parents vigilants » en passant par SOS-éducation, l’extrême-droite adore s’exhiber comme la protectrice des enfants ». Dans cette tribune, Laurence De Cock établit un parallèle entre la tragédie de Nogent et le contexte politique « à commencer par la fascisation de la société. C’est peut-être le moment de rappeler que l’enfance a toujours été l’une des premières cibles de l’extrême-droite » écrit-elle. L’historienne rappelle que « l’extrême-droite ne fait pas que nier l’enfance, elle la dénature, et, bien loin de la protéger, elle l’agresse. Pour cela, elle développe des stratégies extrêmes. L’histoire des fascismes ne laisse aucun doute sur le sort fait aux enfants indésirables, ils sont discriminés au mieux, éliminés au pire, et ce, sans pitié ». au regard de l’histoire, voilà ce que fait vraiment l’extrême-droite à l’enfance.

Des « mamans louves » aux « parents vigilants » en passant par SOS-éducation, l’extrême-droite adore s’exhiber comme la protectrice des enfants. Continuer la lecture de Ce que l’extrême-droite fait vraiment à l’enfance