Après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré il y a vingt ans, le président Jacques Chirac avait rabroué son ministre Nicolas Sarkozy et ses discours stigmatisants sur les quartiers populaires. Aujourd’hui, ces propos sont devenus monnaie courante, de Bruno Retailleau à l’extrême droite.

Sombre nuit pour la République que celle du 27 octobre 2005. Zyed, Bouna et Muhittin tentent d’échapper à un contrôle de police à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Les trois jeunes se réfugient dans un transformateur électrique. Cette cachette sera fatale aux deux premiers adolescents, âgés de 17 et de 15 ans. Le troisième est grièvement blessé. Dans la foulée, la ville connaît des émeutes, qui se répandent comme une traînée de poudre au-delà de la région parisienne. Plus de 500 communes sont frappées.
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