Réforme des retraites : 6 avril, journée de manifestations et de grèves! in DDM

Une nouvelle journée de mobilisation sera organisée le 13 avril, veille de la décision du Conseil constitutionnel

15 000 manifestants à Toulouse selon la police.
15 000 manifestants à Toulouse selon la police. DDM F. Charmeux

 

Suivez, ce jeudi 6 avril, la 11e journée d’action contre la réforme des retraites consacré aux manifestations et actions menées à l’appel des syndicats et de plusieurs partis politiques, toute la journée sur ladepeche.fr.

Pour la 11e fois depuis le début du mouvement de contestation de la réforme des retraites, des centaines de milliers de Français vont se retrouver ce jeudi 6 avril un peu partout en France pour faire entendre leur opposition au projet de loi. Ce qu’il faut retenir ce jeudi à la mi-journée :

  • Moins de manifestants : 4 à 10 000 personnes ont défilé à Tarbes, 5000 à Montauban selon les syndicats, 1900 à 2500 à Agen, 3000 à 5000 à Castres.
  • Plusieurs actions ont eu lieu dès l’aube : à Toulouse des actions de blocage ont été menées au rond-point d’Atanta, aux Minimes ou à la barrière de Paris ; péage bloqué à Tarbes ; entrées de Pamiers bloquées.
  • 8 % des enseignants sont en grève, selon le ministère de l’Education Nationale
  • Des blocages de lycées et de sites universitaires ont à nouveau eu lieu jeudi matin à Lyon, Rennes, Lille ou Paris
  • De nouveaux défilés cet après-midi : des cortèges sont prévus à 14h à Cahors, Rodez et Foix, 14h30 à Toulouse, Carcassonne et Narbonne, Albi, 15h à Saint-Gaudens ou 15h30 à Villeneuve-sur-Lot.

Une nouvelle journée de mobilisation sera organisée le 13 avril

Selon les informations deBFMTV, les syndicats prévoient une douzième journée de mobilisation jeudi 13 avril, à la veille de la décision très attendue du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites.

Des affrontements entre manifestants et policiers, place Saint-Cyprien à Toulouse

Locataires endettés, la chasse est ouverte

Malgré une ultime condamnation de l’ONU, l’Assemblée nationale a adopté, mardi 4 avril, la loi Kasbarian, qui criminalise les locataires et ceux qui se réfugient dans un local vide.

Pendant la bataille contre la réforme des retraites, la chasse aux pauvres continue. Malgré l’opposition généralisée des associations de défense des locataires et des mal-logés, la levée de boucliers des instances consultatives des droits de l’homme, les députés macronistes et leurs alliés de droite et du Rassemblement national, ont adopté, avec 385 voix pour et 147 contre, mardi 4 avril, la loi dite Kasbarian, du nom de son rapporteur, le député Renaissance d’Eure-et-Loir. Continuer la lecture de Locataires endettés, la chasse est ouverte

Est-ce que le PCF est irréformable ? Faut-il abattre le soldat Roussel? par D.B. & F.M.

« NDLR de MAC: on peut ne pas adhérer à la critique de D. B. , il n’en reste pas moins des questions posées qui méritent débats, théorisation et mise en pratique pour construire un PCF de notre temps. »

Temps de lecture: 18 minutes

Suite à mon texte qui de chapô est devenu lui-même article sur le thème “faut-il abattre le soldat Roussel?” notre blog est un lieu de débat il y a la réponse de Franck Marsal sur le caractère “irréformable” ou non du PCF je partage cette réflexion, elle est indispensable. Mais Je crains que ce débat paraisse un peu onirique, dans le contexte actuel alors que je suis par ailleurs convaincue qu’un retour au théorique est indispensable. Nous sommes dans une bataille très dure et elle va bien au-delà de l’explosion sociale autour des retraites, mais elle doit aussi partir de là, de cette révolte digne du peuple français et de la multiplicité des forces rassemblées, de leur insuffisante organisation mais pour le moment sans véritable opération de division. Ce qui ne saurait tarder vu que le pouvoir et ses médias vont utiliser à plein le manque d’organisation, l’absence de perspective politique et tenter de montrer qu’il n’y a là qu’une “foule”.

Premier constat, il est que la reconquête passe par les lieux du travail autrement il est aisé d’isoler les plus combatifs et de détruire une foule alors qu’il est impossible d’aller sur tous les lieux de travail où la discussion a lieu et les consciences évoluent rapidement. C’est pour cela que la question de l’organisation du travail est un moment stratégique de lutte incontournable et il faut bien mesurer que ça Roussel l’a compris et a de ce fait renversé la vapeur dès l’élection présidentielle. Il ne reste pas dans l’idéologique, parce que l’on ne sort pas de l’idéologie par l’idéologie, mais il dit au moins vers quoi il faut se diriger. Autre chose est le fait qu’il n’y a pas assez de relais et que ce qui devrait être une des priorités du congrès comme des luttes en cours n’est même pas esquissé. Après ça on peut toujours déplorer l’embourgeoisement bien réel du parti et de toute la gauche sans faire le moindre geste pour qu’il en soit différemment et accuser Roussel, les membres actuels du parti, cela ne fait rien avancer, donc ne pas renoncer au théorique au contraire mais comprendre les questions que la réalité nous pose …La critique ne doit pas être de l’ordre de ce qui est bien ou mal, de l’idéologique, elle doit partir de la réalité et ce sur quoi il faut agir. C’est, pour une rapide référence théorique, ce qui se joue entre “l’arme de la critique ou la critique des armes”, l’apport et le reversement de l’idéologique, de l’idéal qui permet de mettre en évidence une méthode d’investigation, doublée d’une méthode d’exposition , qui rende compte de la connexion interne des phénomènes.

« À mes yeux, la révolution primordiale à entreprendre concerne le monde du travail. Renforcer le pouvoir de contrôle et de décision des salariés dans l’entreprise, voilà le défi à relever dans les prochaines années » (Fabien Roussel) #JoursHeureux Continuer la lecture de Est-ce que le PCF est irréformable ? Faut-il abattre le soldat Roussel? par D.B. & F.M.

Le projet communiste et les jeunes au XXIe siècle

Amado Lebaube & Léo Garcia

Le capitalisme brise les rêves et les aspirations de la jeunesse. La quête de la rentabilité du capital transforme la formation en tri social, l’emploi en précarité, et l’accès aux loisirs en luxe. Quant au projet communiste pour la jeunesse, il ambitionne le droit réel à construire sereinement son avenir, pour soi-même et pour la société.

Une formation pour le libre développement des individus et la transformation de la société

Ces dernières années ont vu se développer une série de contre-réformes visant à aggraver le caractère sélectif du système éducatif français. La plateforme Parcoursup en est évidemment la figure de proue, en rendant sélectif l’accès à toute formation publique de l’enseignement supérieur. Une besogne dont s’occupera désormais sa jumelle « Mon Master » pour les études après la licence. De manière concomitante, la réforme du baccalauréat conduite par Jean-Michel Blanquer a, elle, conduit à une hyperspécialisation des jeunes, ceux-ci étant sommés de constituer des paniers de formation « à la carte », abandonnant ainsi des disciplines du tronc commun dès l’année de première. La réforme de l’enseignement professionnel combattue par les professeurs promettait de parachever cette œuvre en enfermant les jeunes dans des formations reposant essentiellement sur des stages et sur des contenus taillés pour répondre aux besoins immédiats du marché. Continuer la lecture de Le projet communiste et les jeunes au XXIe siècle

A Sainte-Soline, la manifestation contre les bassines tourne à l’affrontement, de nombreux blessés 

De très violents affrontements ont éclaté, samedi, lors de la manifestation contre les bassines dans les Deux-Sèvres, faisant « pas moins de 200 blessés » parmi les manifestants, selon les organisateurs de la mobilisation.

Avec le déploiement démesuré des policiers et gendarmes, dans un contexte où le pays se soulève pour défendre les retraites, le scénario était écrit d’avance. Dans les Deux-Sèvres, la mobilisation contre les mégabassines, qui a eu lieu ce samedi 25 mars, a donné lieu à de très violent violents affrontements, faisant de nombreux blessés. Selon les autorités, une trentaine de gendarmes et manifestants ont été blessés. Les organisateurs évoquent, eux, un bilan beaucoup plus lourd, avec « pas moins de 200 manifestants blessés », dont dix hospitalisés et un dans le coma. Une information non confirmée en début de soirée par la préfecture des Deux-Sèvres.

« J’ai vu au moins 30 blessés mais il y en a plus. Certains avaient perdu connaissance, d’autres avaient la tête en sang. Beaucoup de blessés aux pieds et à la tête », a témoigné auprès de l’AFP une manifestante, qui leur a porté secours. « Le Samu ne pouvait pas venir les chercher. On a vu juste une ambulance. On a sollicité les élus pour qu’ils fassent quelque chose. C’était la panique totale, ça a duré plus d’une heure avant que ça commence à évacuer. » Ce que confirme notre journaliste sur place : « Les secours ne pouvaient pas passer. Ce sont les élus écologistes et insoumis qui ont fini par organiser les évacuations. »  « On a formé un cordon, avec des élus devant, les écharpes bien visibles, dans le but de protéger la zone où ils se trouvaient », a témoigné auprès de l’AFP MarineTondelier, la secrétaire nationale d’EELV, évoquant une femme qui avait été victime d’un « tir tendu à la tête », et présentant un « traumatisme orbital ».

Un autre témoin précise: « Le Samu nous répondait qu’ils avaient ordre de ne pas approcher du site, qu’il fallait qu’on évacue nous-mêmes les blessés jusqu’au village de Sainte-Soline où ils seraient pris en charge. » Cette situation a valu à la préfète des Deux-Sèvres d’être interpellée par la Ligue des droits de l’Homme, qui avait envoyé des observateurs à Sainte-Soline: « Nos observateurs ont constaté l’entrave par les forces de l’ordre à l’intervention des secours pour une situation d’urgence absolue », a ainsi écrit la LDH dans un communiqué de presse. La préfecture a cependant récusé avoir empêché l’évacuation de blessés: « Lors de l’opération d’évacuation des blessés, les gendarmes ont été attaqués par des individus armés d’engins incendiaires alors que les heurts avaient cessé. Ils ont dû répondre pour écarter cette menace », s’est justifiée la préfète.

Une manifestation joyeuse qui se transforme en scènes de guerre

La manifestation avait pourtant commencé dans une ambiance joyeuse et festive. Un long cortège composé d’environ 30 000 personnes selon les organisateurs – le collectif d’associations Bassines non merci, le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne – 6 000 selon la préfecture, dont de nombreuses familles avec enfants. C’est quand le cortège a convergé vers la bassine de Saint-Soline, cette réserve d’eau construite pour l’irrigation agricole, que la situation a dégénéré.

A l’approche du chantier, entouré par les gendarmes et la police – 3 000 agents ont été déployés pour l’occasion -, les affrontements ont éclaté rapidement avec des militants radicaux qui ont fait usage « de mortiers d’artifices, de chandelles romaines et de cocktails molotov de forte contenance », parmi d’autres projectiles, selon la gendarmerie, qui a riposté avec des gaz lacrymogènes et un canon à eau notamment. Pendant une heure environ, les abords de la bassine se sont transformés en scène de guerre, avec des nombreuses détonations, des impacts au sol, décrit notre journaliste sur place. « Des tirs, sans doute des grenades assourdissantes ou de désencerclement, avec des jets de gaz lacrymogène ont eu lieu sur la foule, pourtant pacifique. Des voltigeurs sur quad débarquaient de partout. » Plusieurs véhicules de gendarmerie ont pris feu. Dans l’après-midi, un calme relatif était revenu, la foule ayant reculé.

Gérald Darmanin condamne les violences… contre les gendarmes

Droit dans ses bottes, comme toujours, le déni incarné, le ministre de l’Intérieur a dénoncé « l’extrême violence » d’une manifestation pourtant « interdite depuis le 17 mars » : « Ce déchaînement de violences est inexcusable », a-t-il dit, soutenant que « la force proportionnée est du côté de l’Etat ». « Ce ne sont pas les forces du désordre et l’extrême gauche qui vont l’emporter dans la République française », a ajouté Gérald Darmanin. « Sans les BRAV-M, sans ce cirque, il ne se passerait absolument rien d’autre qu’une marche dans les champs », a rétorqué sur Twitter le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon.

Ces affrontements, qui ont largement éclipsé le débat de fond sur le partage de l’eau, ont un coût : le dispositif policier mis en place à Sainte-Soline s’élèverait à 5 millions. Soit le prix de deux méga-bassines, selon les élus écologistes…

 

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Golfech: piquet de grève à la centrale + vidéo

« Une réforme injuste et injustifiée contre laquelle on ira jusqu’au bout ». Des mots forts qui en disent long de Jonathan Mongin, délégué CGT présent avec ses camarades dès 6h du matin ce jeudi pour bloquer l’entrée de la centrale nucléaire de Golfech pour protester contre la réforme des retraites.

Un peu plus de 150 personnes, de la centrale, d’Enedis et RTE, ainsi que des représentants d’entreprises privées locales se sont mobilisées à l’appel de l’intersyndicale  pour organiser un barrage filtrant et sensibiliser les travailleurs au recul que représente la réforme des retraites présentée par le gouvernement. Plusieurs militants du parti communistes Tarn et Garonnais étaient également présent pour venir apporter un soutien politique aux travailleurs mobilisés.

« Il est important de montrer que politiquement cette réforme des retraites de Macron est insupportable car en réalité elle dessine une société dont la majorité des travailleurs de ce pays ne veut pas », a commenté Maximilien Reynès Dupleix, représentant local du PCF qui était accompagné de plusieurs communistes.

Un prochain rendez-vous est pris samedi matin Place des fontaines à Montauban pour amplifier encore la mobilisation.

Julien Sueres

Réforme des retraites : ceux que Macron protège

Le sentiment est très répandu dans le pays que la réforme des retraites portée par Macron n’est pas équilibrée dans l’effort qu’elle demande aux différentes catégories de personnes. Injuste, la réforme ? De fait, certains vont y perdre beaucoup. Mais on en parle moins : d’autres, comme le démontre Ludo, seront vraiment épargnés… voire vont y gagner. Voici les heureux élus.

Les entreprises

La réforme des retraites proposée par le gouvernement ne demande aucune contribution financière supplémentaire aux entreprises. Seule mesure financière les concernant, le basculement d’une partie des cotisations pour accident du travail vers le financement des retraites. Bref, déshabiller Paul pour habiller Jacques. Continuer la lecture de Réforme des retraites : ceux que Macron protège

La salle du bar-tabac de la rue des Martyrs pleure François Hadji-Lazaro

François Hadji-Lazaro est mort. Le fondateur des Garçons bouchers et de Pigalle, leader incontestable du punk rock alternatif en France, a cassé sa pipe à 66 ans.

On ne reverra plus sa silhouette, ronde, imposante, impressionnante. Sa gueule de tendre voyou au cœur d’or. On ne le verra plus tourner la manivelle de sa vielle à roue, tirer le soufflet de son accordéon. On ne le croisera plus au bistrot devant un verre de rouge, habillé, été comme hiver, de ses éternelles bretelles aux dessins improbables. Le gros, comme le surnommaient ses potes, s’en est allé. François Hadji-Lazaro est mort. Et merde…

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Louboulbil : une boulangerie paysanne anarchiste et solidaire in DDM

Jean-Pierre Delboulbe, un patron pas comme les autres.
Jean-Pierre Delboulbe, un patron pas comme les autres. DDM – DDM HAZEM ALATRASH

Jean-Pierre Delboulbe est un paysan boulanger. À la tête de la société Louboulbil, ce patron a une vision de l’entreprise bien à lui. Ici pas question de PIB mais de BIB, bonheur intérieur brut…

Une semaine de travail de 4 jours, un salaire mensuel entre 2000 et 3000 euros, incluant des primes et des bénéfices partagés, et surtout entre 7 et 13 semaines de congés payés. Bienvenue dans l’entreprise Louboulbil! Une société « déplafonnée », anarchiste et solidaire.

Pour comprendre ce fonctionnement atypique, il faut s’intéresser à son fondateur : Jean-Pierre Delboulbe. Âgé de 54 ans aujourd’hui, le gérant est issu d’une famille d’agriculteurs installée à Castelsagrat au nord du Tarn-et-Garonne. « Nous avions une ferme en polyculture. On faisait du blé, de l’orge, du maïs, un peu de melon aussi. On avait des poules et des vaches. On faisait même du tabac, je me souviens qu’on le faisait sécher ici », raconte-t-il en pointant du doigt un espace qui fait partie aujourd’hui du fournil. Continuer la lecture de Louboulbil : une boulangerie paysanne anarchiste et solidaire in DDM

Retraites : les sénateurs de gauche dénoncent « l’ingérence » de Jean-Luc Mélenchon in Public Sénat

Montpellier:Jean-Luc Melenchon at the meeting against pension reform

 

A quelques jours de l’examen de la réforme des retraites à la Haute assemblée, le Conseil politique de LFI a appelé « solennellement » les « sénateurs de la Nupes » à « tout faire pour empêcher l’adoption de la retraite à 64 ans au Sénat ». Un appel perçu « comme une ingérence » de la part des sénateurs de gauche, qui ont adopté une autre stratégie pour s’opposer à la réforme.

Simon Barbarit Par Simon Barbarit

« On est très heureux que La France Insoumise s’intéresse au Sénat, une assemblée qu’elle voulait supprimer dans son programme l’Avenir en commun ». On l’aura compris, le patron des sénateurs socialiste, Patrick Kanner, ne compte pas vraiment prendre au mot le message adressé aux sénateurs de gauche par le conseil politique de la formation de Jean-Luc Mélenchon. Cette instance, censée débattre des décisions stratégiques, a appelé lundi « solennellement » les « sénateurs de la Nupes » à « tout faire pour empêcher l’adoption de la retraite à 64 ans. Continuer la lecture de Retraites : les sénateurs de gauche dénoncent « l’ingérence » de Jean-Luc Mélenchon in Public Sénat