L’éducation : un enjeu majeur pour les municipales de mars 2026 In Caf. Péda.

« Au-delà même du temps scolaire, sur le temps périscolaire et l’accueil des enfants en dehors des heures de classe, les communes supportent des coûts significatifs – accueils du matin et du soir, mercredis, centres de loisirs rattachés aux écoles ». Dans cette tribune, le conseiller régional Yannick Trigance (PS) rappelle et souligne le rôle des communes pour l’éducation, l’école. « Une commune qui mobilise ressources et partenaires pour l’éducation favorise l’émancipation en démocratisant les opportunités culturelles, sportives et citoyennes, renforce la fraternité en créant des lieux et des temps partagés – écoles, cantines, activités périscolaires, maisons de quartier – où se construisent la solidarité et le vivre-ensemble, soutient des politiques préventives – médiation, accompagnement des familles, lutte contre le décrochage – moins coûteuses et plus efficaces que des interventions palliatives tardives ». Continuer la lecture de L’éducation : un enjeu majeur pour les municipales de mars 2026 In Caf. Péda.

Pour une école démocratique et égalitaire… défendre un service public national d’éducation

Publié le 17 novembre 2025

Sophia Chikirou, candidate à la mairie de Paris, annonce sa volonté de municipaliser les écoles primaires.

Cette annonce survient dans un contexte où les discours se multiplient pour évoquer une réduction du temps scolaire et une externalisation des enseignements… La convention du CESE voulue par Macron tente d’inscrire ces volontés dans une demande exprimée par les familles et les élèves eux-mêmes et à faire croire qu’elles sont les conditions d’une amélioration de l’école.

Le renoncement à un service public national d’éducation aurait pourtant d’évidentes conséquences que nous ne pouvons accepter.

Une fragilisation du système

Les difficultés rencontrées aujourd’hui par les municipalités, sur le plan des finances ou des ressources humaines, rendent déjà difficile l’organisation qualitative du périscolaire. La prise en charge de l’ensemble du service public d’éducation posera des difficultés plus grandes encore. Est-il raisonnable de prendre le risque d’une telle fragilisation ?

Certaines communes pourraient avoir le sentiment de leur capacité financière à assumer la municipalisation de l’école. Mais la dégradation constante de leur situation budgétaire pourrait conduire à une fragilisation capable de mettre en difficulté le fonctionnement même de l’école. Veut-on prendre le risque qu’une école communale puisse se retrouver en faillite ?

La porte ouverte à la marchandisation

Face aux difficultés organisationnelles, la tentation sera grande à déléguer le service public d’éducation par une mise en marché concurrentielle. Comment imaginer que cette marchandisation, soumise aux impératifs du profit économique et difficilement contrôlable dans ses activités, puisse venir améliorer la qualité de l’école ?

 Un renforcement des inégalités.

L’écart des ressources des municipalités créera aggrave de profondes inégalités territoriales. S’y ajoutera de fortes inégalités sociales : la mise en marché concurrentielle privant les familles aux revenus les plus modestes d’une part de l’offre. Veut-on davantage dégrader une mixité sociale déjà insuffisante dans l’école actuelle et renforcer des inégalités déjà fortement marquées?

 Une menace pour la culture commune 

L’existence d’un service public national d’éducation se fonde dans la volonté d’une culture commune, porteuse des valeurs de la démocratie et fédératrice de la vie citoyenne. La fragmentation des offres conduira à une fragmentation des contenus d’enseignement voire à des tentatives de propagande ou de prosélytisme. Peut-on prendre un tel risque dans un contexte où se multiplient les menaces contre les valeurs républicaines ?

Un danger pour la liberté pédagogique

Le cadre des programmes nationaux a permis aux enseignants de se libérer des emprises idéologiques que la bourgeoisie locale imposait à l’école du XIXe siècle. Si la politique ministérielle use trop souvent de stratégies autoritaristes, elles n’ont pas les mêmes effets que ceux d’une emprise locale plus fortement marquée par des enjeux éloignés des perspectives éducatives. Veut-on revenir à une époque où l’école devait se soumettre aux injonctions idéologiques et morales des notables locaux ?

Un risque pour les enseignant·es et les personnels
Les contraintes financières qui seront liées à la mise en œuvre d’un service municipal d’éducation ne constitueront pas un cadre de négociation statutaire favorable aux personnels. Il faut craindre qu’un nouveau statut augmente les horaires de service dans un cadre salarial révisé à la baisse. Dans une période où l’attractivité pour le métier enseignant connait une grave crise, peut-on prendre le risque de l’aggraver davantage?

 Des cadeaux pour l’enseignement privé
La municipalisation de l’école conduira bien des maires à considérer à part égale les écoles publiques et privées de leur commune. Les évolutions de la législation n’ont cessé de favoriser le privé et nous en connaissons bien, désormais, les conséquences en termes de renforcement des inégalités. Voulons-nous leur offrir, avec des cadeaux supplémentaires, la possibilité de creuser davantage les écarts ?

Celles et ceux qui douteraient de ces effets, peuvent pourtant en voir l’exact déroulement dans l’évolution du système scolaire suédois qui, en trente ans, a perdu ses qualités égalitaires et dégradé le niveau de ses élèves, en déplaçant la responsabilité de l’État vers les municipalités !

C’est en accordant les moyens nécessaires à l’Éducation nationale et en concevant un projet politique délibérément marqué par la volonté de démocratiser l’accès aux savoirs et aux diplômes que nous pouvons améliorer l’école publique. C’est pourquoi le PCF revendique la création de postes d’enseignants supplémentaires et l’attribution de moyens suffisants pour répondre aux besoins. Il en défend l’usage au service d’une école égalitaire et émancipatrice, dans un projet ambitieux d’élévation générale du niveau de connaissances et dans la perspective d’une culture commune permettant de conforter notre démocratie par l’exercice partagé de la vie citoyenne.

Paris, le 17 novembre 2025

Parti Communiste Français

Education : Castelsarrasin en commun rencontre les parents d’élèves

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Les candidats de la liste Castelsarrasin à la rencontre des parents d’élèves

 

Ces échanges ont permis de présenter un diagnostic partagé et des propositions fortes. « Certaines de nos écoles sont vétustes, mal isolées et parfois inadaptées. Nous portons un plan pluriannuel de rénovation sur 5 à 10 ans. C’est un investissement indispensable pour notre ville », explique Maximilien Reynes Dupleix.

La liste souhaite aussi soutenir directement les familles. « Aucune réussite scolaire ne doit dépendre du portefeuille des parents. D’où nos propositions de la cantine à 1 euro et de la gratuité des fournitures. C’est du pouvoir d’achat rendu et un vrai levier d’égalité », souligne Virginie Merce. Continuer la lecture de Education : Castelsarrasin en commun rencontre les parents d’élèves

La protection de l’enfance ne peut plus attendre ! (PCF)

Chaque année, des milliers d’enfants subissent dans notre pays des violences physiques, psychologiques, sexuelles ou institutionnelles.

Derrière les chiffres — plus de 160 000 enfants victimes de violences sexuelles — il y a des prénoms, des visages, des voix, des vies brisées que notre société doit réparer.

Notre pays ne peut se contenter de constats : il faut agir !

Le Parti communiste français avec sa commission protection de l’enfance rappelle que la lutte contre les violences faites aux enfants ne peut être efficace sans politique publique ambitieuse, fondée sur trois piliers :

  • la prévention, dès la petite enfance et dans les établissements scolaires, avec des professionnels formés et des équipes renforcées ;
  • la protection effective, avec des services sociaux, médico-sociaux et judiciaires dotés de moyens humains et matériels à la hauteur des besoins ;
  • la parole de l’enfant reconnue et protégée, dans un cadre éthique bienveillant et respectueux de ses droits fondamentaux.

Aujourd’hui, l’absence d’une réelle politique nationale est le signe d’un désintérêt institutionnel profond, alors même que les drames se multiplient.

A l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, le PCF appelle à la création d’un ministère de l’Enfance et de la Protection des mineurs, rassemblant l’ensemble des compétences éducatives, sociales et judiciaires pour une action cohérente, forte et visible et à l’inscription de la protection de l’enfance dans la Constitution, afin d’en faire un principe fondamental de la République.

Protéger les enfants, c’est affirmer la primauté de l’humain et refuser toute logique d’économie budgétaire qui viendrait s’y opposer. 

Les professionnels de la Protection de l’Enfance, assistantes sociales, éducateurs, enseignants, infirmières, personnels associatifs, sont en première ligne. Ils alertent sur la dégradation de leurs conditions de travail, le manque de postes, l’épuisement et la perte de sens.
Sans eux, aucune politique de protection ne peut réussir.

Le Parti communiste français demande un plan national pour la protection de l’enfance, avec un recrutement massif et une revalorisation salariale des métiers du social et de la santé.

Nous refusons que l’enfance soit la variable d’ajustement d’un système qui sacrifie les plus vulnérables.

Protéger les enfants, c’est protéger l’avenir.

Le Parti communiste français appelle à faire de la lutte contre les violences faites aux enfants une grande cause nationale permanente.

Parce qu’un pays qui ne protège pas ses enfants se condamne à l’injustice.

Paris, le 15 novembre, Parti communiste français.

L’OPA du Medef sur l’éducation et la formation (Alerte) in Caf. Péda.

« Du public au privé, tout le monde est debout pour applaudir à la mainmise du patronat sur l’université et l’enseignement professionnel publics. Macron a bien réussi sa privatisation du service public d’éducation et le Medef son OPA sur l’éducation et la formation, raflant au passage 132 milliards de nos impôts. De l’intérêt et de l’avenir des jeunes et de la société, personne (ou presque) n’en a cure. Désespérant ! » regrette Christian Sauce. Dans cette tribune, il revient sur le démantèlement de la voie professionnelle au profit de l’apprentissage, à grand coup de lobbying du monde patronal et des entreprises… à leurs profits.

De 1996 à aujourd’hui

On est le 27 novembre 1996 : « Des trains venus de la France entière affluent vers le Mont-Saint-Michel. Pendant 4 jours, inspecteurs généraux de l’EN, directeurs d’IUFM, chefs d’établissements, enseignants, vont assister à un colloque organisé par la puissante UIMM (fédération de la métallurgie du CNPF, le Medef d’alors) dont l’intitulé est : « Éduquer pour s’orienter au XXIème siècle »¹. Continuer la lecture de L’OPA du Medef sur l’éducation et la formation (Alerte) in Caf. Péda.

Histoires pour nous endormir du nouveau ministre de l’Education nationale

« Combien de temps ce raconteur d’histoires va-t-il durer ? » L’historien Claude Lelièvre nous livre cette semaine une chronique sous forme d’histoire ou de billet d’humeur. C’est une histoire à dormir debout dans laquelle on supprime des postes de professeurs dans un pays où la situation de l’école est inquiétante, de l’aveu du ministre en personne. Dans cette histoire, les effectifs de classes sont certes en baisse mais toujours plus chargés en moyenne que dans d’autres pays. Continuer la lecture de Histoires pour nous endormir du nouveau ministre de l’Education nationale

En débat: La France est-elle un pays raciste ?

Racisme systémique, discriminations, antiracisme autant de concepts qui méritent d’être clarifiés pour décrypter la réalité du racisme en France et comment mieux le combattre. C’était le sujet du débat à l’Agora de la Fête de l’Humanité.

« Dans la France de 2025, il n’y a pas de normes expressément racistes. En revanche, il existe des dispositifs, comme les circulaires qui ont motivé la loi dite séparatisme, visant des personnes en raison de leur confession musulmane », répond Arié Alimi.  © Lahcène ABIB.

 

La question du débat « La France est-elle raciste ? » peut paraître provocatrice. D’aucuns y répondront non, préférant ne pas généraliser et plutôt désigner une frange de la population. Mais il y a lieu d’interroger et d’approfondir les notions de « racisme systémique » ou structurel et de « racisme d’État » et de mesurer les effets de la banalisation d’une parole raciste qui se libère jusqu’à conduire au crime.

À l’Agora de la Fête de l’Humanité, vendredi 12 septembre, les intervenants sont allés bien au-delà des constats et des analyses, ils ont échangé sur la façon de mener le plus efficacement le combat antiraciste.

Peut-on affirmer qu’il existe, aujourd’hui en France, un « racisme d’État » ?

Arié Alimi, Avocat, vice-président de la Ligue des droits de l’homme (LDH) et auteur de “Juif, Français, de gauche… dans le désordre”

Arié Alimi Sur le titre même de ce débat, j’aurais tendance à dire que tous les pays colonisateurs ont développé un dispositif à caractère raciste. À savoir une doctrine et une pratique qui considèrent qu’il y a des races et qu’il y a une hiérarchie entre ces races. Cette vision a même été au cœur d’une théorie humaniste au XIXe siècle selon laquelle on pouvait apporter la bonne parole à des peuples sauvages. Cela a nourri l’impérialisme et la colonisation. Continuer la lecture de En débat: La France est-elle un pays raciste ?

Quand la France aura-t-elle enfin un ministre de l’Éducation Nationale qui aime l’école… publique ? in Caf. Péda.

Source : education.gouv.fr

Aimer l’école … publique. La question, volontairement provocatrice, ne relève pas de la simple rhétorique. Elle traduit un malaise profond, une fracture entre les discours officiels et les pratiques de celles et ceux qui représentent la République. Le ministre actuel Edouard Geffray a affirmé lors d’une émission sur BFM TV avoir des enfants dans le public comme le privé. Continuer la lecture de Quand la France aura-t-elle enfin un ministre de l’Éducation Nationale qui aime l’école… publique ? in Caf. Péda.

Budget 2026 : la FSGT alerte face aux coupes budgétaires massives qui étranglent le sport populaire et la vie associative

Face aux économies voulues par le gouvernement, la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) s’inquiète des conséquences graves du projet de loi de finances 2026 sur le sport, la jeunesse et la vie associative.

Le budget 2026 réduit drastiquement les crédits pour le sport populaire et la vie associative ce qui prive de nombreuses structures de moyens financiers.
© JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

 

À quelques jours du début de l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2026 par le Parlement, l’inquiétude grandit au sein du mouvement sportif. Avec un budget du programme sport, jeunesse et vie associative qui baisse encore à 554 millions d’euros (- 6,53 %) en crédits de paiement, par rapport aux 593 millions de 2025, et chute à 568 millions (- 18,24 %) en autorisations d’engagement (financement des projets sur plusieurs années), contre 695 millions en 2025, la régression budgétaire se poursuit. Une situation dénoncée par la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), qui alerte sur les conséquences graves sur le sport pour toutes et tous. Continuer la lecture de Budget 2026 : la FSGT alerte face aux coupes budgétaires massives qui étranglent le sport populaire et la vie associative

Le RN propose une purge de 100 milliards (comme à Moissac)

J. Bardella a adressé récemment une « lettre aux entrepreneurs » où il explique aux patrons comment le Rassemblement national (RN) règlerait le problème du budget. C’est pas très compliqué, selon lui : Il faudrait « réduire la mauvaise dépense publique » de plus de 100 milliards d’euros (le même chiffre que François Fillon en 2016), un chiffrage sur cinq ans, dans la perspective où le RN arriverait à Matignon. (Les chiffres de contre-budget 2025 présentés jeudi dernier par ce parti s’inscrivent dans ce cadre). Continuer la lecture de Le RN propose une purge de 100 milliards (comme à Moissac)