Les nouveaux cours du programme Evars vont entrer en vigueur dans les écoles, collèges et lycées en septembre 2025. Un projet victime de fake news et d’attaques de la part des conservateurs.

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« Les enseignants vont expliquer aux enfants comment se masturber. » Depuis des semaines, de nombreux parents d’élèves s’inquiètent. « Ils se sont mis en tête que nous allons enseigner des pratiques sexuelles aux tout-petits », raconte Stéphanie, directrice d’une école maternelle en Seine-Saint-Denis. Car le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars), qui entrera en vigueur en septembre dans les écoles, collèges et lycées – aussi bien publics que privés sous contrat –, est victime d’une offensive de la part des réactionnaires, qui agitent les pires fausses informations. Continuer la lecture de EVARS: « Le but, c’est de décrire en détail comment faire un cunnilingus » : comment les réacs font croisade contre l’éducation à la vie affective et sexuelle
« Il y a urgence d’en finir avec Parcoursup et enfin d’investir dans l’enseignement supérieur » pour Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du SNES-FSU. Si la journée du jeudi 13 mars était le jour de clôture de la première phase de formulation des vœux des lycéennes et lycéens sur Parcoursup, elle a aussi été marquée par une mobilisation étudiante contre les coupes budgétaires entrainant « des suppressions de places à l’université, de filières et un renforcement de la sélection ».
« Le principe de non-contradiction ne semble décidément pas être un principe effectif de nos politiques scolaires…Ou bien la loi de 2004 n’est pas jugée nécessaire pour assurer la « liberté de conscience » dans les établissements privés sous contrat, et alors cette loi ne doit pas logiquement être jugée nécessaire pour les établissements d’enseignement publics. Ou bien la loi de 2004 est jugée nécessaire pour assurer au mieux la liberté de conscience dans les établissements d’enseignement publics, et il faut qu’elle soit aussi d’application obligatoire dans les établissements d’enseignement privés sous contrat » écrit Claude Lelièvre. Revenant sur la proposition du sénateur communiste Pierre Ouzoulias d’étendre l’application de la loi de 2004 aux établissements privés sous contrat, l’historien Claude Lelièvre rappelle qu’ « à vrai dire, la possibilité de l’existence d’établissements d’enseignement privé est certes garantie par la Constitution, mais ce n’est pas évident pour ce qui concerne « le caractère propre » (une formule qui n’est apparue que lors de la loi dite « Debré » de décembre 1959) ».
« La règle est la suivante : scruter les propos tenus en cours, les supports pédagogiques utilisés, les cahiers d’élèves, puis saisir opportunément la moindre occasion de rendre tout cela public, en tronquant au besoin les informations ». Dans cette chronique, l’historienne Laurence De Cock revient sur une séance d’EMC qui a suscité une inspection, suite à une plainte d’une famille relayée par une députée en commission. Attention à la délation et « enseignants en danger » alerte Laurence De Cock alors que la profession subit de nombreuses attaques.
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Entre 2005 et 2025, le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisé dans un établissement scolaire a quadruplé : il est passé de 100 000 en 2006 à plus de 400 000 en 2022. La loi de 2005 stipule que « tout enfant ou adolescent en situation de handicap doit être inscrit dans l’école ou l’établissement le plus proche de son domicile, lequel constitue son établissement de référence » avec un dispositif d’accompagnement si nécessaire, pour lui permettre de suivre sa scolarité dans les meilleures conditions. Les AESH sont devenus le deuxième métier de l’Éducation nationale, avec 78 816 agents (en équivalents temps plein) en 2023, en hausse de 90 % depuis 2013. Les défis et difficultés comme les souffrances restent nombreuses dans l’école. Un état des lieux.
L’EPS « assure l’inclusion, dans la classe, des élèves à besoins éducatifs particuliers ou en situation de handicap », si l’on en croit les programmes scolaires du cycle 4. C’est la seule discipline qui y est mentionnée pour un bénéfice n’allant pas de soi. Il passe notamment par des actions conjuguant une attention à construire du commun entre les élèves et à prendre en compte leurs singularités. Avant d’aborder le rapport entre ces deux aspects dans une perspective inclusive, quelques mots sur des références guidant la réflexion.