L’enseignement secondaire féminin s’aligne sur le masculin Par Claude Lelièvre

Cela fait seulement un siècle, et en même temps déjà un siècle, que les filles ont accès à l’enseignement secondaire, de la sixième à la terminale. L’occasion pour Claude Lelièvre de revenir sur le processus qui y a abouti.

Une image contenant Visage humain, personne, homme, habits Description générée automatiquement C’était il y a tout juste un siècle. Un siècle ! Le décret du 25 mars 1924 prétend certes maintenir l’enseignement secondaire féminin avec sa spécificité instituée dans les années 1880, mais il aménage très officiellement une préparation au baccalauréat présentée comme une section facultative (et alignée, elle, totalement sur le secondaire masculin). Les classes de cette section vont – comme celles du secondaire masculin – de la sixième à la terminale ; ses programmes et ses horaires deviennent identiques par l’arrêté du 10 juillet 1925. La section de préparation au « diplôme de fin d’études secondaires » est très vite marginalisée. Continuer la lecture de L’enseignement secondaire féminin s’aligne sur le masculin Par Claude Lelièvre

Pour l’exigence sociale de l’égalité salariale et professionnelle 
entre les femmes et les hommes

Nous sommes femmes et féministes, engagées dans la campagne de rassemblement pour les élections européennes avec Léon Deffontaines, le PCF, GRS, L’Engagement, des syndicalistes et des militant∙es de mouvements écologistes, enfantistes et féministes.

Pourquoi ? Parce que nous sommes en colère. Nous sommes touchées par l’inflation, les bas salaires, les retraites et pensions de misères.

Les inégalités salariales et professionnelles persistent en France comme en Europe, générant des conséquences graves et concrètes sur nos vies et nos droits sociaux. En France, avec 25 % de salaire en moins et des pensions inférieures de 40 %, nous subissons de plein fouet l’inflation, les augmentations injustes des factures d’électricité et des franchises médicales. Majoritaires dans les métiers du soin et du lien pourtant reconnus comme essentiels, nous ne récoltons que le mépris des organisations patronales et du gouvernement qui, main dans la main, refusent d’indexer les salaires sur l’inflation et organisent l’expansion dangereuse de la précarité. Continuer la lecture de Pour l’exigence sociale de l’égalité salariale et professionnelle 
entre les femmes et les hommes

Marine Hamelet : la duperie permanente (PCF82)


Après avoir voté contre l’inscription de l’IVG dans la constitution en séance législative, la députée RN Marine Hamelet n’a pas voulu participer au vote solennel et historique en congrès pour ratifier cette inscription.

Quel courage de sa part ! Elle parade aux cotés de certains agriculteurs proches de sa formation politique pour un coup de communication mais se fait discrète sur un sujet fondamental qui consacre le droit des femmes à disposer de leur corps. Et ce à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes…

Démagogue jusqu’au bout, Mme la députée de la 2ème circonscription du Tarn et Garonne est malheureusement une abonnée absente des séances de vote malgré ses récentes prises de position.

Soutenue par le maire de Moissac Romain Lopez, elle s’imagine déjà en conquête du département. Pour autant, ses actes comme ses prises de position témoignent d’un immense mépris social. La duperie permanente !

Les communistes du Tarn et Garonne n’auront de cesse de combattre l’extrême droite qui, par ses votes, finit toujours par montrer son vrai visage.

 

PCF 82, Montauban le 5 mars 2024

Aux Césars, les mots de Judith Godrèche et le sacre de Justine Triet 

La comédienne devenue le symbole du #Metoo à la française a secoué une cérémonie émaillée par plusieurs prises de position politiques sur les violences faites aux femmes et sur Gaza. Palme d’or à Cannes, le film Anatomie d’une chute de Justine Triet est couronné par six Césars.

Vendredi soir, Judith Godrèche a regardé le cinéma français dans les yeux. Depuis quelques jours, la presse annonçait une prise de parole de l’actrice aux Césars pour témoigner, au nom de toutes les victimes, des violences sexistes et sexuelles dans le 7e art et dans l’ensemble de la société.

Quarante minutes après le début de la cérémonie, la comédienne a prononcé face à ses pairs un discours d’une puissance rare, dont il faudrait reproduire chaque mot, salué par une standing ovation : « Depuis quelque temps la parole se délie, l’image de nos pairs idéalisés s’écorche, le pouvoir semble presque tanguer. Serait-il possible que nous puissions regarder la vérité en face, prendre nos responsabilités ? (…) Depuis quelque temps je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine. Où êtes-vous, que dites-vous ? Un chuchotement, un demi-mot, ce serait déjà ça dit le petit chaperon rouge. Je sais que ça fait peur, perdre des subventions, perdre des rôles, son travail », a-t-elle martelé. Appelant le milieu du cinéma à prendre ses responsabilités et à donner l’exemple, car « le monde nous regarde », Judith Godrèche a parlé au nom des « 2 000 personnes qui (lui) ont envoyé leur témoignage en 4 jours ». Continuer la lecture de Aux Césars, les mots de Judith Godrèche et le sacre de Justine Triet 

Alexandra Kollontaï, la révolutionnaire qui faisait rougir Lénine

Née aristocrate, elle a tout quitté pour la révolution totale, aussi bien politique que morale et sexuelle. Un combat par la plume, la parole et l’action souvent clandestine. La modernité d’Alexandra Kollontaï, féminisme socialiste, nommée ministre par Lénine avant de s’affronter à lui, saute aux yeux. Son itinéraire singulier ne s’arrête pas là. En 1924, elle devient la première ambassadrice de l’histoire, représentant l’URSS en Norvège. Lumière sur un exceptionnel parcours de pionnière.

Rompant avec la vie de couple, Kollontaï (au centre) parcourt l’Europe. Marxiste, elle se lie à des féministes dont Clara Zetkin. Polyglotte, elle court les congrès où elle parle État, famille, sexualité… Notamment ici à la conférence des femmes d’Orient, à Moscou, en 1921. © RIA Novosti/SPUTNIK/SIPA

Le 2 décembre 1975, André Benedetto et sa Nouvelle Compagnie d’Avignon, installée depuis 1963 au Théâtre des Carmes, présentent à Paris une toute nouvelle pièce : « Alexandra K. Scènes et images tirées de la vie et des écrits d’Alexandra Kollontaï, révolutionnaire russe ».

Peu de monde, en France, connaît alors ce personnage bien réel. En URSS même, on a quelque peu oublié cette révolutionnaire, cette communiste, ralliée aux bolcheviks en 1915, commissaire du peuple à la Santé dans le gouvernement de Lénine en 1917, soit la première femme ministre, ainsi que la première ambassadrice lorsque, il y a cent ans, en 1924, elle est nommée ministre plénipotentiaire de l’Union soviétique en Norvège.

Née le 19 mars 1872, à Saint-Pétersbourg, Alexandra Domontovitch, que toute sa famille surnomme Choura, est la fille unique de Mikhaïl Domontovitch, général de l’armée tsariste que sa mère a épousé en secondes noces. Issue de la vieille aristocratie russe, polyglotte, elle a des origines finnoises par sa mère – la Finlande fait alors partie de l’Empire russe. Continuer la lecture de Alexandra Kollontaï, la révolutionnaire qui faisait rougir Lénine

Natalité : Emmanuel Macron s’en prend aux corps des femmes

En faisant de l’utérus des femmes un outil au service du redressement de la France, Emmanuel Macron s’est attiré les louanges de l’extrême droite et les foudres des féministes et des progressistes.

Emmanuel Macron s’est contenté d’évoquer la création d’un « congé de naissance » pour remplacer le congé parental actuel et qui durerait six mois pour chaque parent. © Eliot Blondet / ABACAPRESS.COM

Imaginez une société totalitaire où la natalité serait au plus bas et où certaines femmes ne seraient utilisées que pour une chose : la reproduction. Mardi 16 janvier, alors qu’Emmanuel Macron donnait l’orientation on ne peut plus conservatrice de la suite de son quinquennat, beaucoup ont fait le rapprochement entre le roman de Margaret Atwood, « La Servante écarlate », adapté dans une série au gros succès d’audience, et le « réarmement démographique » brandi par le Président de la République face à la baisse de la natalité. Continuer la lecture de Natalité : Emmanuel Macron s’en prend aux corps des femmes

Pétition: Le droit à la sécurité des femmes (PCF)

Le PCF était présent dans les rassemblements de ce jeudi 11 janvier devant les préfectures et les palais de justice contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles

Les propos d’Emmanuel Macron sur Gérard Depardieu ont choqué au-delà de nos frontières. Son mépris est à l’image de son inaction envers sa prétendue « grande cause du quinquennat » qui n’a jamais été assortie de moyens.

pétition en ligne

Un État qui ne fait pas son travail et ne protège pas la moitié de la population, une absence totale de volonté politique, une indifférence affichée du chef de l’État : voilà comment se construit une impunité qui se manifeste au travers d’une justice défaillante. Continuer la lecture de Pétition: Le droit à la sécurité des femmes (PCF)

Surréalistes et communistes, la naissance de la politique culturelle du PCF… In Histoire et Société

NDLR de MAC: Temps de lecture 24 minutes. Attention, article de fond avec de multiples références qui nécessite de puiser dans ses connaissances et dans l’histoire pour une meilleure compréhension du lien puissant entre la culture et les communistes, le PCF. Un appel à l’intelligence de chacun-e pour appréhender le réel et sortir de la « peopolisation » actuelle qui s’accompagne d’une droitisation (Mme Dati ministre…).
RDV le 1er juin avec Serge Regourd dés 10h00 à l’Espace Métais à Castelsarrasin autour de son livre « SOS Culture »!

photo : Paul Vaillant-Couturier

Nous présentons à nos lecteurs cet article assez bien informé sur la rencontre entre surréalistes et communistes et ce que l’auteur de l’article voit comme un échec de cette rencontre puisque le PCF se retrouve “”seul” à gérer l’Association des Écrivains et Artistes. Nous ne faisons pas totalement la même analyse puisque c’est à ce moment que quelqu’un de la taille d’Aragon, mais aussi un Léon Moussinac, un Paul Vaillant-Couturier et même l’espagnol Buñuel vont mener la politique culturelle, la presse du parti. Il y aurait beaucoup de choses à dire par exemple sur la manière dont Aragon continuera à porter pour une part l’engagement surréaliste et je peux témoigner de ce lien jusqu’à la fin de sa vie. Il y a aujourd’hui tout un travail qui se réalise autour de la mémoire et de l’œuvre de Louis Aragon dont nous espérons pouvoir aider à mieux faire connaître tout l’acquis. Nous espérons que le travail que nous lançons le 20 janvier en soutien au peuple cubain et dont nous vous présentons le programme va nous donner l’occasion de poursuivre cette exploration de la contribution des communistes à la résistance nationale à Cuba comme en France (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société).

 


Gwenn Riou : Communistes et surréalistes, l’échec d’une collaboration culturelle

p. 10-23 https://doi.org/10.4000/marges.1360

Après plusieurs années de tractations et de négociations, l’Association des Écrivains et Artistes révolutionnaires (AÉAR) est créée en mars 1932. Cette organisation qui compte dans ses rangs des personnalités comme Paul Nizan, Louis Aragon, Boris Taslitzky, André Fougeron, Francis Jourdain, Édouard Pignon, Paul Signac, Henri Cartier-Bresson, etc. s’impose rapidement comme une plateforme artistique et littéraire de premier ordre en France.

2 L’histoire de cette organisation artistique est liée, d’une part, à l’histoire du Parti communiste français (PCF), de l’Internationale communiste (IC ou Komintern) et d’autre part à l’histoire de la littérature. En effet, lorsque l’on se penche sur les rapports qu’entretient le Parti communiste avec les acteurs du champ culturel, il apparaît que les écrivains jouent un rôle majeur dans la conception, l’élaboration et la structuration d’une création artistique en rapport avec les volontés politiques et idéologiques du Parti. Parmi ces écrivains, nous retrouvons les surréalistes.

  • 1 André Breton, «  Caractère de l’évolution moderne et ce qui en participe » (1922), cité par Gérard (…)
  • 2 L’Humanité, 2 juillet 1925, p. 1.
  • 3 L’Humanité, 21 septembre 1925, p. 2. Le texte est également publié dans La Révolution surréaliste n (…)
  • 4 Voir Michel Trebitsch, «  Le groupe Philosophies et les surréalistes (1924-1925) », Mélusine n° XI, (…)

3 Alors que ces derniers suivent encore au début des années 1920 le mouvement dada dirigé par Tristan Tzara, certains d’entre eux, dont André Breton, aspirent à la révolution, « une révolution quelconque, aussi sanglante qu’on voudra1 ». Cette prise de position participe au divorce entre les dadaïstes et ceux qui deviendront les surréalistes. Ceux-ci signent en 1925 l’«  Appel aux travailleurs intellectuels2 » dans l’Humanité et se positionnent contre la guerre du Rif et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Deux mois plus tard, ils publient dans l’organe central du PCF, « La Révolution d’abord et toujours3 » et s’engagent, de ce fait, de manière durable, sur le terrain de la politique en reprenant les principaux thèmes défendus par les communistes : antimilitarisme, anticolonialisme, anti-impérialisme, etc. Ce texte rappelle qu’à cette période les surréalistes, en collaboration avec d’autres intellectuels, évoquent le souhait de mettre au point une organisation culturelle révolutionnaire affiliée à l’IC4. Continuer la lecture de Surréalistes et communistes, la naissance de la politique culturelle du PCF… In Histoire et Société

Vœux 2024 de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

 

Je rejoins le PCF

Le monde de la “culture”(sic) a enfin le ministre qui lui convient, par Danielle Bleitrach

 

Je me réveille un peu de la grippe qui m’a terrassée pendant deux jours, une habitude après les excès des fêtes avec une seule solution: dormir, dormir, jusqu’à cela passe… je découvre ce nouveau gouvernement, un gadget un de plus… un gouvernement chargé de faire de la com jusqu’aux prochaines européennes, en espérant que le peuple va longtemps se faire entuber par les entreprises de diversions, les faux enjeux… Un gouvernement construit à la hâte par Sarkozy et Macron, c’est-à-dire ceux qui en France ont le plus fait pour la vassalité atlantiste. J’ajouterai que de ce point de vue le monde de “la culture”, celui inauguré par Jack Lang, une bande de faux “indignés” mais surtout très atlantistes, plus soucieux de subventions que de “création”, les prototypes ne manquent pas, ils occupent les médias en jouant les cœurs en écharpe quand cela ne gêne personne, pour mieux suivre partout et toujours la commande qui va dans le sens de l’impérialisme. Continuer la lecture de Le monde de la “culture”(sic) a enfin le ministre qui lui convient, par Danielle Bleitrach