Parlement européen : contre les minorités, le RN revient aux fondamentaux

Immigrés, racisés, LGBTQI + et même personnes en situation de handicap : derrière la dédiabolisation, les votes du RN au Parlement européen rappellent la véritable nature de ce parti.

La mandature des eurodéputés du Rassemblement national a été marquée par leur discours anti-migrants, leur refus de reconnaître les discriminations et le racisme structurel, et une opposition à tout progrès pour les droits des personnes LGBTQI +. Y compris vis-à-vis des personnes en situation de handicap, le RN ferme les yeux. Ses parlementaires se sont abstenus concernant un rapport pourtant consensuel sur « l’égalité des droits pour les personnes handicapées ». Le rejet des différences reste bien l’ADN du RN.

1. Immigration : des députés dans la caricature

Élus sur cette thématique en 2019, les eurodéputés RN n’ont pas relâché leurs efforts dans cette mandature pour mener bataille contre ce que Jordan Bardella appelle « l’immigrationnisme européen ». Le président du parti comme Jean-Paul Garraud, leur référent sur le sujet à Strasbourg, prétendent, discours après discours, que « pour l’Union européenne, l’immigration est un projet ». Jusqu’à « encourager la submersion de nos nations », a aussi plaidé le député RN Jean-Lin Lacapelle dans une prise de parole rappelant la théorie raciste du « grand remplacement ». Continuer la lecture de Parlement européen : contre les minorités, le RN revient aux fondamentaux

Assan Lakehoul : « La laïcité est un combat de gauche »

Violemment attaqué sur les réseaux sociaux, Assan Lakehoul, secrétaire général du MJCF, répond à ses agresseurs. Le retour des religieux parmi la jeunesse est, selon lui, la source des violences.

« Arabe de service », « collabeur », « cousin de Damien Rieu »… Le secrétaire général des Jeunes communistes (MJCF), Assan Lakehoul, est l’objet de violentes attaques sur les réseaux sociaux après avoir dénoncé deux influenceurs religieux intégristes, l’un catholique, l’autre musulman. Il dénonce un clivage dangereux et regrette qu’une partie de la gauche abandonne le combat pour la laïcité.

Quel était votre objectif en dénonçant les influenceurs religieux ? Continuer la lecture de Assan Lakehoul : « La laïcité est un combat de gauche »

CHOIX DE LA DÉFAITE ET FASCISME FRANÇAIS : le grand capital dans les années 1930 (Conférence Vidéo)

par Annie LACROIX-RIZ

Un éclairage de la situation d’aujourd’hui en explorant les causes historiques de la montée du fascisme français dans les années 30 et d’une défaite annoncée de la France, voulue par un capitalisme à la manœuvre au mépris des peuples et de la démocratie comme de sa représentation.

Une exploration méthodique du rôle des élites françaises qui ont opté pour le camp de l’argent et du pouvoir aux côtés de la classe dirigeante allemande  (mais aussi des dirigeants américains, anglais…) et que l’on peut retrouver dans l’ouvrage éponyme de Mme Lacroix-Riz, disponible en version poche et donc abordable.

Annie LACROIX-RIZ est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris VII. Elle a publié « Les Origines du Plan Marshall » en octobre dernier. Ce livre montre, archives à l’appui, que le Plan Marshall n’avait pas pour but d’aider les pays d’Europe occidentale mais bien de les vassaliser.

Aujourd’hui, nous recevons Annie LACROIX-RIZ à l’occasion de la réédition augmentée de son ouvrage majeur « Le Choix de la défaite : Les élites françaises dans les années 1930 », qui sort en format poche ce 24 avril 2024.

00:00:00 : Présentation

00:01:51 : Pourquoi avoir écrit ce livre ?

00:32:11 : Le contexte économique international au début des années 1930

00:45:57 : Le capital financier dominait-il vraiment toute la politique française ?

01:10:56 : Le fascisme français

01:42:23 : La réconciliation franco-allemande et le choix de la défaite Références de l’ouvrage :

https://www.dunod.com/histoire-geogra… Pour vous abonner à notre chaîne : http://bit.ly/3A8CubJ N’oubliez pas d’activer la 🔔 pour ne manquer aucune vidéo. Pour nous suivre : – Youtube : http://bit.ly/3A8CubJ – Telegram : https://t.me/cafe_marxiste – Twitter :   / cafe_marxiste   – Tiktok :   / cafe_marxiste   – Facebook :   / cafemarxiste   – Instagram :   / cafe_marxiste   Pour nous écrire : cafemarxiste@gmail.com

La dette, la dette, la dette… Parlons-en ! (Video)


Le péril c’est la finance, pas la dette ! Une contribution de Frédéric Boccara

1. On répète en boucle qu’il faut absolument tailler dans nos dépenses publiques pour rembourser « la » dette publique.

Mais c’est la hausse des taux d’intérêt par la BCE qui vient de mettre à mal les finances publiques, pas la dette. Avec cette hausse des taux jusqu’à 4 %, la charge d’intérêt de la dette s’est accrue d’un coup de 18 Md€ en 2023. Elle est supérieure à 50 Md€ pour 2023 contre 33 Md€ en 2022. C’est autant qu’un second budget de l’enseignement scolaire (écoles + lycées !)… versé aux marchés financiers, c’est-à-dire à BlackRock, BNPParibas, Crédit Agricole Asset management, et avec notre argent.

2. On prétend qu’il faut dépenser moins pour aller mieux. Que la priorité doit être donnée au remboursement de la dette.

Donc on sabre dans les services publics. Mais ils sont déjà à l’os ! Nos hôpitaux sont exsangues, les médecins de ville se raréfient, la santé est de moins en moins bien remboursée. Dans l’éducation, les élèves, les profs et les parents sont révoltés. C’est tout l’avenir de notre pays qui est menacé. C’est comme si on nous disait : « Il faut se couper un bras pour être plus léger ». Or le sang va couler, les plaies sont terribles. Et il va nous manquer un bras et on ne prépare pas l’avenir !

3. Il faut au contraire se développer avec des avances massives, pour « avaler » la dette

C’est toujours comme cela qu’on a fait. Notamment après 1944-1945, pour financer les jours heureux, la sécurité sociale, la reconstruction de la France, l’expansion des services publics (santé, enseignement, recherche…), et progressivement durant les années 1950 on a « avalé » la dette et on s’est développés.

« Avaler la dette », cela veut dire : diminuer son poids dans le PIB, parce que le PIB augmente et parce que les taux sont à 0 %, et progressivement résorber les déficits. Mais ne pas faire de la résorption des déficits un préalable. Cela reviendrait à se tuer en prétendant qu’on pourra vivre demain ! En réalité, c’est faire le lit du fascisme.

Plutôt que de parler de « dette », qui porte un jugement moral, il faut parler « d’avances ». Donc : à quelles conditions (quel coût, notamment) ? Pour faire quoi ?

Le préalable, c’est de développer efficacement l’emploi et la formation, particulièrement dans les services publics. Ce sont des dépenses aujourd’hui, mais pour créer davantage de richesses dans l’avenir, car c’est le travail humain qui crée les richesses d’où sont ensuite tirés des revenus, des cotisations sociales, des impôts, et finalement de l’épargne. C’est pour amorcer cet enchaînement vertueux qu’on a besoin d’avances.

4. Pour cela, il faut :

Dépenser plus (les besoins sont immenses), donc on a besoin d’avances, d’avances pour se développer. Le pôle public bancaire français existant (CDC, la poste) peut les faire. La Banque centrale européenne (BCE) doit les refinancer à 0 %. Mais, au-delà, nous proposons de créer un Fonds européen pour les services publics, alimenté par la création monétaire de la BCE.

– Avances massives à 0 %, par création monétaire, si elles développent l’emploi, les services publics, les investissements des entreprises porteurs d’emploi et d’écologie. C’est possible immédiatement. C’est la priorité.

Dépenser autrement : pour développer les services publics et pour une nouvelle industrialisation

– En donnant la prééminence à l’emploi et à la formation, pas au capital : pré-recrutements dans la santé (hôpital), l’éducation, les transports, etc.

– Réorienter les 200 Mds d’aides publiques aux entreprises : 1. en leur mettant d’autres critères que les critères actuels qui sont de pratiquer de bas salaires (c’est le cas de toutes les exonérations de cotisations sociales, dont l’ex-CICE) ; 2. en mettant de la démocratie, un droit de suivi et d’alerte sur les aides aux entreprises, par les salariés, les citoyens et leurs représentants, pas de la bureaucratie.

Sur cette base, on pourra engager un changement de la fiscalité, pour un impôt plus progressif sur les ménages ; faire contribuer le capital et la finance ; pour pénaliser, par un taux d’imposition sur les bénéfices, modulé à la hausse pour les entreprises qui utilisent leurs bénéfices pour servir des dividendes et spéculer, modulé à la baisse pour celles qui développent suffisamment l’emploi et les salaires, base de développement de la réponse aux besoins de la société et de recettes fiscales étendues, saines et pérennes.

On peut aussi compléter les avances par l’épargne des Français, abondant le Fonds et souscrivant à des titres de dette non négociables sur le marché, en tout cas pour la partie disponible de cette épargne.

5. La droite, l’extrême droite et E. Macron proposent le remède des années 1930 !

– en 1935 déflation française contre les services publics (par Pierre Laval, alors socialiste indépendant, qui impose -10 % de dépenses publique) ;

– en 1930-32, déflation allemande (Heinrich Brüning, -10 % sur les salaires des fonctionnaires).

Les deux ont amené la montée des fascistes et, en Allemagne, les fascistes au pouvoir.

Pourtant Macroniens, droite et extrême droite font assaut de surenchère pour baisser les dépenses.

B. Le Maire, G. Attal et E. Macron imposent un plan d’austérité de 10 Md€ et veulent durcir l’austérité de 20 Md€ encore en 2025 ! Tandis que l’ancien dirigeant socialiste P. Moscovici réclame 50 Md€ d’austérité ! F.-X. Bellamy et la droite dénoncent « l’excès de dépense publique », tout en faisant mine de pleurer sur l’absence de soignants ou sur le recul de l’école.

Mais aussi M. Le Pen écrit dans Les Échos : « La dette est le principal péril pour notre souveraineté ». Elle y propose de baisser les dépenses, et tout particulièrement de taper sur les étrangers (-16 Mds, prétend-elle) ; baisser les dépenses sociales et allocations chômage (les salariés menacés n’ont qu’à bien se tenir) ; ne pas financer les dépenses «de fonctionnement» des services publics par des avances. C’est-à-dire réserver les avances aux seules dépenses en capital (dépenses d’investissement) !! Pas d’avances pour des pré-recrutements et des embauches à l’école ou à l’hôpital !!

Et le très Macronien ministre du Budget, Th. Cazenave, lui répond en insistant à quel point lui et Macron dépenseront moins ! Leur logique est folle ! Elle nous mène dans le mur. D’autant qu’ils veulent dépenser plus… pour la guerre.

F. Bayrou prétend se dissocier de cela en disant « ne pas casser la croissance brutalement ». « ON a besoin de reconstruire, reconstruire, cela se fait par la croissance »… tout en persistant à dire qu’il faut baisser les dépenses. « Oui, il faut dépenser moins », dit-il ! Contradiction totale et tartufferie.

Pour nous le principal péril pour notre souveraineté, c’est la finance ! Il faut la faire reculer, s’y attaquer.

6. Un axe commence à se faire jour sur l’idée : « Il faut dépenser plus, ne pas casser la croissance ».

Cet axe s’entend en France, c’est intéressant ! De la part d’économistes comme de responsables politiques.

Mais à partir de cette idée, certains (tels R. Glucksmann ou F. Bayrou) poussent les feux d’une Europe fédérale dans les mains des marchés financiers en réclamant un emprunt européen… sur les marchés financiers ! C’est un remède empoisonné, aussi nocif que le mal qu’il prétend combattre.

7. Nous proposons de créer un Fonds européen pour les services publics, alimenté par une création monétaire de la BCE à 0 %, pour les dépenses des États SI elles vont au développement des services publics et – surtout – de leur emploi.

Ce serait une sorte de nouveau « quoiqu’il en coûte ». Mais d’un tout autre type que celui expérimenté durant la pandémie : il sera efficace car ayant pour critère le développement et pour pilotage la démocratie, la souveraineté populaire, avec des critères précis.

C’est possible dès à présent avec les Traités existants (l’article 123.2 autorise le financement direct des États par une institution financière publique… ce serait ce Fonds) ! Donc, si les dirigeants actuels ne veulent pas le mettre en place, c’est qu’ils ne veulent pas, et non qu’ils ne pourraient pas ! La question est politique !

Nous appelons les usagers du système de soin et les soignants ; les usagers des services publics, les parents d’élèves et les jeunes ; les citoyennes et citoyens soucieux d’écologie, voulant un développement du Fret ferroviaire ; les usagers et acteurs de tous les services publics ; les jeunes en quête d’avenir et d’emploi, à l’exiger avec nous !

Nous le portons et le porterons dans la campagne des européennes avec Léon Deffontaines et la gauche unie rassemblée sur la liste qu’il conduit.

8. Pourquoi au niveau européen ?

– Parce que dans le monde de mastodontes financiers, et face au dollar, c’est l’UE qui a la surface et la force suffisante pour faire ces avances. Nous pouvons mettre nos forces en commun… Mais pour le social ! Pas pour le capital. Pour de nouveaux jours heureux, pas pour la guerre.

– Parce que tous les peuples d’Europe et de l’UE souffrent au même titre. Même les Allemands : il manque 100 000 soignants à l’hôpital en Allemagne et 14 000 enseignants, expliquent nos camarades et amis de Die Linke. Les Grecs, les Français, les Irlandais, les Italiens… ne sont plus seuls !

9. C’est pourquoi nous portons cette proposition en commun avec le PGE (parti de la gauche européenne).

Avec nos camarades allemands (Die Linke), espagnols (PCE-Izquierda Unida), autrichiens du PCA, italiens de Rifondazzione Communista, irlandais du Sinn Fein, grecs de Syriza et de Nouvelle gauche, hongrois du Parti du travail, tchèques de Levitse, etc.

Nous nous battrons pour cela au Parlement européen. Nous pouvons obtenir des majorités – en commençant par la santé ou par le fret ferroviaire – pour sortir ainsi du piège mortel de la déflation et de la souffrance sociale sans fin !

Nous sommes ouverts à toutes celles et tous ceux qui veulent aller avec nous dans ce sens. Nous ne mettons pas d’exclusive (on l’a vu sur le CETA au Sénat), au contraire : qui veut venir soutenir et porter cette proposition ?

Ni suivre les marchés et les dogmes dominants en faisant des aménagements mineurs et courir vers le fédéralisme, comme les sociaux-libéraux,

Ni annoncer qu’on va renverser la table ou alimenter le souverainisme, mettre les traités comme préalable à tout changement substantiel… et finalement ne rien changer.

Telle est notre conception politique pour réorienter profondément l’Union européenne, qui sinon entraîne tous les peuples de l’UE dans le mur !

Article publié dans CommunisteS, N°991, 10 avril 2024.

 

Faites connaissance avec “centuria”, l’armée néo nazie ukrainienne entraînée par l’occident… Le boomerang…

A partir d’un article du journal marxiste allemand Junge Welt, que je ne saurais trop vous recommander, the Grayzone a poursuivi l’enquête sur qui sont ces gens dits “légion étrangère” dont aujourd’hui BFMTV et le gouvernement français ne font plus mystère, tentant de les transformer en héros. Ils peuvent d’autant moins le faire qu’ils interviennent dans leur recrutement et leur formation. Il faut également souligner qu’en dehors de notre enrôlement dans la guerre mondiale entre puissances nucléaires, le second thème de ces élections européennes est l’immigration et la sécurité. L’article insiste sur la manière dont ces gens-là, fanatiques mais liés aux trafics d’armes et de drogue, ils ont été formés au terrorisme contre des populations civiles, ils sont un véritable danger, des grenades dégoupillées, liés à des réseaux dont les chefs mafieux jouissent de l’impunité. Ce qu’ils expérimentent partout à savoir l’interpénétration entre les services de renseignement, les trafics et l’impunité de leurs bailleurs d’ordre sont le véritable pourrissoir dans lequel sont pris les populations sans autres ressources que cette économie parallèle et violente, c’est encore et toujours le boomerang… (note et traduction de danielle bleitrach histoireetsociete)

KIT KLARENBERG·7 AVRIL 2024

Une souche ukrainienne unique du néonazisme se répand dans toute l’Europe, qui prône ouvertement la violence contre les minorités tout en recherchant de nouvelles recrues. Alors que l’armée de Kiev s’effondre et que le récit de la trahison occidentale prend de l’ampleur, l’horreur infligée aux habitants du Donbass pendant une décennie pourrait très bientôt arriver dans une ville près de chez vous.

Centuria, une faction néonazie ukrainienne ultra-violente, s’est implantée dans six villes d’Allemagne et cherche à étendre sa présence locale. D’après Junge Welt, un quotidien marxiste basé à Berlin, la croissance de l’organisation nazie n’a pas été entravée par les services de sécurité locaux.

Junge Welt retrace les origines de Centuria à un sommet néonazi en août 2020 « à l’orée d’une forêt près de Kiev ». Là-bas, un ultranationaliste du nom d’Igor « Tcherkas » Mikhailenko a exigé que les « centaines de combattants d’autodéfense présents, pour la plupart masqués », qui étaient membres de la milice nationale fasciste de Kiev, « fassent des sacrifices pour l’idée de la ‘Grande Ukraine’ ». En tant qu’ancien chef de la division néonazie des Patriotes ukrainiens de Kharkiv et commandant du bataillon Azov parrainé par l’État de 2014 à 2015, Mikhailenko a professé son désir de « détruire tout ce qui est anti-ukrainien ». Continuer la lecture de Faites connaissance avec “centuria”, l’armée néo nazie ukrainienne entraînée par l’occident… Le boomerang…

21 avril 1944 : les femmes obtiennent le droit de vote, et le suffrage devient universel

Le 21 avril 1944, l’amendement présenté par le communiste Fernand Grenier est adopté : « Les femmes seront électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. »

 

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, publiée en 1791 par Olympe de Gouges affirme que « la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune ». En 1909, après la Ligue française pour le droit des femmes, pionnière dans la lutte pour le suffrage féminin, l’Union française pour le suffrage des femmes est créée. Les revendications se limitent cependant aux élections municipales.

À l’image de plusieurs pays européens, l’après-Première Guerre mondiale aurait pu être le tournant que les femmes étaient en droit d’attendre, mais la France s’y refuse, notamment sous la pression des radicaux-socialistes. Le rôle des femmes avait été pourtant décisif à ce qui a été si mal nommé « l’arrière », faisant tourner le pays et les foyers pendant que les hommes étaient sur le front de la guerre. En 1916, Maurice Barrès dépose une proposition de loi pour accorder le droit de vote aux veuves et mères de soldats tués à la guerre, au nom du « suffrage des morts ». Le cynisme de la proposition ne nous échappera pas : la femme est une suppléante. Continuer la lecture de 21 avril 1944 : les femmes obtiennent le droit de vote, et le suffrage devient universel

Réfléchissez à la société que vous souhaitez… Par D. B.

Non seulement à l’extrême-droite mais à ceux qui l’utilisent depuis des décennies pour se maintenir au pouvoir… comme”repoussoir” mais aussi “éclaireur” vers le conservatisme, le racisme, l’antisémitisme, le sexisme tout ce à quoi ils feignent de s’opposer tout en entretenant la rupture entre les couches populaires et le “sociétal”, le mépris de fait de la classe ouvrière devenue des incultes et des brutes… C”est aussi en fonction de cette démocratie, de cette émancipation des individus, son ancrage dans et pour le peuple que l’on asphyxie que je vais voter pour la liste conduite par le PCF. Non que je sois d’accord sur toutes les orientations, en particulier je la voudrais plus libérée d’alliances avec les Glucksmann mais si l’on veut que le PCF puisse se dégager de la NUPES, pour devenir la colonne vertébrale d’une gauche véritable, ce qui est urgent, c’est la seule perspective même si elle reste largement à construire pour rassembler pour notre liberté réelle et surtout réfléchissez quel état réel de notre société on cherche à vous cacher par ce conservatisme, cet appel aux stéréotypes de la domination “légitime”. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Petit à petit, l’Italie de Giorgia Meloni restreint l’accès à l’avortement. Et cela passe aussi par cette décision qui doit permettre de dissuader de nombreuses femmes de recouvrir à l’IVG.

Petit à petit, l’Italie de Giorgia Meloni restreint l’accès à l’avortement. Et cela passe aussi par cette décision qui doit permettre de dissuader de nombreuses femmes de recouvrir à l’IVG.© Fournis par Le Huffington Post

ITALIE – Une nouvelle plus qu’inquiétante pour les droits des femmes. La décision des députés italiens d’autoriser la présence de militants ou d’organisations anti-avortement au sein des cliniques et centres médicaux qui délivrent les attestations médicales pour avorter provoque l’indignation de l’opposition de gauche ce mercredi 17 avril.

Cette décision, adoptée par amendement dans un paquet de lois voulues par le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni, donne encore un sérieux coup d’accélérateur à la volonté de la Première ministre de réduire l’accès à l’IVG dans le pays en en dissuadant les Italiennes par tous les moyens. Quitte à ce que les associations anti-avortement occupent une place de choix dans les cliniques italiennes. Continuer la lecture de Réfléchissez à la société que vous souhaitez… Par D. B.

A Bruxelles, comment le RN instrumentalise les droits des femmes… #3

Le vrai bilan du RN au Parlement européen #3. « Stopper l’immigration sauverait les femmes européennes » : à Bruxelles, comment le RN instrumentalise les droits des femmes

Cet article fait partie de la série: Le vrai bilan du RN au Parlement européen (3 épisodes)

 

Entre soutien à ses alliés anti-IVG et défense d’un système patriarcal, les eurodéputés lepénistes refusent tout progrès social pour les femmes. Mais l’extrême droite européenne s’empare du sujet, construisant un contre-récit dans lequel les seules menaces seraient liées à l’immigration et à l’islam.

Annika Bruna n’a que 18 ans quand elle adhère au Front national, en 1974. Une époque où le parti de Jean-Marie Le Pen – dont elle a été l’attachée parlementaire de 2014 à 2019 – qualifiait la loi Veil légalisant l’avortement de « génocide antifrançais ».

Aujourd’hui, et depuis 2019, c’est elle qui porte les questions de droits des femmes pour les parlementaires européens du RN. Stratégie de dédiabolisation oblige, les mots ont changé, le fond est caché, mais la même pensée antiféministe se révèle à travers les votes.

Annika Bruna dénonce « la banalisation de l’avortement en Europe » et vote, en 2020, comme la quasi-totalité des eurodéputés RN contre une résolution visant à condamner fermement l’interdiction alors quasi totale du droit à disposer de son corps en Pologne, au nom de la « souveraineté » de cette dernière. L’extrême droite polonaise – qui n’est plus au pouvoir depuis octobre 2023 – comme la Hongrie de Viktor Orban sont des références. Continuer la lecture de A Bruxelles, comment le RN instrumentalise les droits des femmes… #3

Européennes 2024 : à Amiens, Léon Deffontaines en campagne devant 1 500 personnes (Vidéo)

La tête de liste communiste de la Gauche UNIE a tenu son premier grand meeting dans sa ville d’origine, durement frappée par la désindustrialisation. Il s’est adressé au monde du travail et à « la gauche du non au TCE » de 2005.

 

Une heure avant le « coup d’envoi » de la campagne de Léon Deffontaines, plusieurs centaines de personnes se pressent déjà devant le centre Mégacité d’Amiens (Somme). Si la tête de liste communiste multiplie les réunions publiques et les déplacements depuis plusieurs semaines, ce 11 avril marque le premier grand meeting de la « gauche unie pour le monde du travail » avec le scrutin du 9 juin en ligne de mire. Les 1 500 participants ont afflué de plusieurs départements des Hauts-de-France.

Ils sont militants communistes, syndicalistes, simples curieux… Certains ne votent pas encore, comme Lucas, 16 ans, venu avec son père. « Je viens pour mieux connaître ce monde là, celui de la politique », explique-t-il. « Je préfère bien commencer, avec les communistes », ajoute le jeune homme, qui confie avoir regardé le débat télévisé de la veille entre les différentes têtes de listes aux européennes. Son père vote à gauche, mais il dit « suivre de loin la campagne ». Ce 11 avril, il est là parce qu’il a voulu accompagner son fils. Continuer la lecture de Européennes 2024 : à Amiens, Léon Deffontaines en campagne devant 1 500 personnes (Vidéo)

Après l’action du Rassemblement national et des syndicats agricoles à Valence-d’Agen, la presse attaquée In DDM

NDLR de MAC:

Ne pas céder à la Haine du RN

Suite aux attaques contre le journal de la Dépêche, les communistes souhaitent exprimer leur solidarité aux journalistes et correspondants-tes de la rédaction.

Parfois en désaccord avec les contenus et la ligne éditoriale de la Dépêche, les communistes de Castelsarrasin/Moissac/Valence/Lomagne ont souvent été écartés des colonnes du journal. Néanmoins, tout en étant critiques, ils n’en sont pas moins attachés à la liberté de la presse et les attaques éhontées à caractère fasciste de l’extrême droite et de ses satellites contre le journal sont condamnables. L’attitude de Mme la députée et de ses affidés est indigne d’une représentante de la nation.

Cet épisode à la suite du harcèlement subit par le maire de Montjoi est symptomatique et donne un avant-gout de la « démocratie » version Rhaine. Les militants communistes et progressistes en font l’expérience à chaque confrontation ou ils subissent mépris, insultes parfois menaces de la part de frontistes bien loin de la « dédiabolisation » affichée dans les médias nationaux.

Nous ne céderons pas !

Et nous ne cesserons d’alerter sur le discours haineux de ces tenants d’un nationalisme mortifère qui sont au service des puissances de l’argent en instrumentalisant les peurs et les colères !

 


 Le samedi 2 mars 2024, sur la place Nationale à Valence-d’Agen, les organisateurs d’une manifestation agricole ont posé pour une photo en compagnie de Marine Hamelet, députée RN de la 2e circonscription, et des responsables locaux du parti.
Le samedi 2 mars 2024, sur la place Nationale à Valence-d’Agen, les organisateurs d’une manifestation agricole ont posé pour une photo en compagnie de Marine Hamelet, députée RN de la 2e circonscription, et des responsables locaux du parti. DDM, archives – Michel Bony

Suite à la publication, dans notre édition du 3 mars 2024, d’un article rendant compte d’une manifestation agricole sur le marché de Valence-d’Agen à laquelle s’étaient joints des responsables du Rassemblement national, les présidents de trois syndicats (FDSEA, JA et Coordination rurale) ont adressé une lettre ouverte à la rédaction de La Dépêche du Midi. Les termes utilisés et le ton menaçant exigent que nous nous exprimions.

Par recommandé arrivé le 3 avril 2024 à la rédaction du Tarn-et-Garonne, à Montauban, La Dépêche a reçu une lettre ouverte de l’intersyndicale agricole, cosignée par Damien Garrigues, président de la FDSEA, Benjamin Checchin, président des JA 82, Christian Schievene et Benoît Cransac, coprésidents de la Coordination rurale.

Ces responsables syndicaux protestent contre un article publié le 3 mars 2024 (et mis en ligne le 2 mars 2024 sur notre site internet) dans notre édition papier sous le titre « RN et syndicats agricoles la main dans la main ».

Parce que la presse est libre, nous avons fait notre métier et rendu compte factuellement de ce qui s’est passé, sur la voie publique, comme en témoignent les photos que nous avons publiées.

Dans ce papier, nous nous contentions d’informer nos lecteurs sur l’action menée par un certain nombre d’agriculteurs, sous la bannière des trois syndicats cités ci-dessus, en compagnie de la députée RN de la 2e circonscription et des responsables locaux du parti d’extrême droite qui s’étaient retrouvés le samedi 2 mars en milieu de matinée sur le marché de Valence-d’Agen, place Nationale.
Parce que la presse est libre, nous avons fait notre métier et rendu compte factuellement de ce qui s’est passé, sur la voie publique, comme en témoignent les photos que nous avons publiées.

A lire aussi : « Les masques tombent » : le Rassemblement national et des syndicats agricoles s’affichent ensemble sur un marché du Tarn-et-Garonne

À la suite de cet article, nous avons reçu un courrier au ton menaçant. Ses cosignataires considèrent que « le journal La Dépêche du Midi cherche à faire pression sur le mouvement des agriculteurs du Tarn-et-Garonne » et que « diviser, caricaturer, politiser, menacer, injurier et mentir sont devenus la ligne éditoriale de ce journal ».

Ainsi, ils voient dans la publication du 3 mars « un article diffamatoire à l’encontre d’un responsable de la FDSEA » qui, pourtant, était bel et bien sur place.
Faut-il rappeler que les photos publiées n’ont absolument pas été volées mais prises sur la voie publique, place Nationale à Valence-d’Agen ? Cette même scène de photo posée a du reste été mise en ligne le jour même par la députée RN Marine Hamelet, et reprise sur la page Facebook du Rassemblement national de Tarn-et-Garonne venu en opération de tractage sur le marché de Valence dans le cadre de la campagne des élections européennes.

Journal fier de son indépendance, « La Dépêche » trouve face à elle des personnes qui lui contestent le droit de rendre compte des faits.

La rédaction s’indigne du contenu de cette « lettre ouverte » dans laquelle est contestée la liberté de la presse. En 153 ans d’histoire, « La Dépêche du Midi » en a vu d’autres. Elle est née avec la République, en 1870. Depuis cette date, elle défend les valeurs républicaines de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité. Journal fier de son indépendance, « La Dépêche » trouve face à elle des personnes qui lui contestent le droit de rendre compte des faits.

On s’étonnera que les signataires de la lettre ouverte contestent aussi le contenu d’un article, en date du 5 mars 2024, dans lequel nous rendions compte du congrès des JA 82, la veille à Montauban, ayant porté Benjamin Checchin à la présidence du syndicat, succédant à Jean-Baptiste Gibert. Si cet article avait vraiment « prêté au président des propos politiques qu’il n’a pas tenus », pourquoi, depuis sa parution le 5 mars, l’intéressé n’a jamais contacté la rédaction pour lui demander de les rectifier ?

Les signataires du droit de réponse préfèrent manier l’anathème en donnant pour consigne à « tous les agriculteurs et membres de l’intersyndicale de ne plus communiquer avec La Dépêche du Midi et ses filiales tant que des excuses de la rédaction ne seront pas présentées ».

La Dépêche continuera à être au soutien de nos agriculteurs et, comme elle l’a fait depuis le début du mouvement de colère des paysans, à relater les faits dont elle a connaissance, à livrer des éléments de réflexion et de compréhension à ses lecteurs et à donner la parole à celles et ceux qui la demandent.

En tout cas, La Dépêche du Midi ne cédera ni aux menaces, ni au chantage, ni à la violence. Elle continuera à être au soutien de nos agriculteurs et, comme elle l’a fait depuis le début du mouvement de colère des paysans dans le Tarn-et-Garonne et ailleurs dans la région, à relater les faits dont elle a connaissance, à livrer des éléments de réflexion et de compréhension à ses lecteurs et à donner la parole à celles et ceux qui la demandent et ont des revendications légitimes à porter pour l’avenir de leur métier et de leurs exploitations.

Choqué par ce qui ressemble bien à une tentative d’intimidation et d’entrave à la liberté de la presse, le responsable d’édition, au nom de l’ensemble des journalistes de la rédaction du Tarn-et-Garonne, affirme avec force que rien ni personne ne le détournera de la mission adossée à beau métier de journaliste : informer.