Le 1er septembre, le Chef de l’État a indiqué vouloir « revenir à un système qu’on connaissait dans le passé, qui fonctionnait, qui est un peu celui des Écoles normales ». En réponse à une interrogation du sénateur Max Brisson qui l’interroge : « comment allez-vous faire en sorte que la demande de l’employeur soit première […] les écoles normales étaient à la main de l’Éducation nationale » , le nouveau ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a répondu le 6 octobre : « notre ambition rejoint votre avis ; je veux créer une école normale du XXIème siècle ». Et il en a dessiné les contours : un pré-recrutement au niveau du baccalauréat, une formation axée sur « les fondamentaux et les valeurs de la République » avec entrée progressive dans le métier. Continuer la lecture de Retour aux écoles normales versus enseignement des ‘’valeurs de la République’’? in Caf. Péda.
Étiquette : Histoire
Laurence De Cock : Les visages de notre résistance in Caf. Péda.
Stop the war: un conflit inhumain qui menace de se généraliser
Tout comme Israël a le droit d’établir un État, la Palestine aussi a dit le ministre des affaires étrangères chinois monsieur Wang à son homologue de l’UE monsieur Borrel : ” Alors que le peuple israélien a assuré sa survie, qui est là pour se soucier de la survie du peuple palestinien? La nation juive n’erre plus sur la Terre, mais quand la nation palestinienne pourra-t-elle retourner dans sa patrie ? Dans ce monde, il y a diverses injustices, et l’injustice envers la Palestine a été prolongée pendant un demi-siècle, portant la douleur de plusieurs générations. Cela ne peut plus durer”, a souligné M. Wang.
Oui cette injustice ne peut plus durer et aucune “représaille” ne le justifie… Le gouvernement israélien est en train de perdre le capital sympathie que l’attaque du Hamas avait suscité parce que la massacre, la torture infligée à tout un peuple n’est pas une réponse qui peut amener la tranquillité et la sécurité au contraire.
«En 6 jours, l’armée israélienne dit avoir tiré «environ 6000 bombes» sur la bande de Gaza, soit «4000 tonnes d’explosifs» sur une minuscule zone densément peuplée. Certains obus pesant une tonne seraient capables de causer des cratères de 5 à 30 mètres de profondeur. À titre de comparaison, le maximum de bombes tirées par l’armée des USA en Afghanistan sur un an a été de 7423. Pendant toute la guerre en Libye, l’alliance de l’OTAN a déclaré avoir largué 7600 bombes et missiles, selon Marc Garlasco ancien enquêteur de l’ONU. Gaza subit donc un pilonnage massif et indiscriminé, alors que ce territoire est 2000 fois plus petit que l’Afghanistan. Continuer la lecture de Stop the war: un conflit inhumain qui menace de se généraliser
Guerre Israël-Hamas : polémiques autour de la venue dans le Tarn et le Tarn et Garonne de la militante palestinienne Mariam Abu Daqqa
En tournée à travers la France depuis début octobre, la militante palestinienne Mariam Abu Daqqa doit participer à une soirée débat le 19 octobre à Albi en « soutien à Gaza ». Le député RN Frédéric Cabrolier et le maire LR de Lavaur, Bernard Carayon, demandent l’annulation de l’événement.
La militante palestinienne Mariam Abu Daqqa sera-t-elle présente jeudi 19 octobre dans les locaux de l’union départementale de la CGT à Albi pour la soirée débat organisée par l’antenne tarnaise de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) ? Continuer la lecture de Guerre Israël-Hamas : polémiques autour de la venue dans le Tarn et le Tarn et Garonne de la militante palestinienne Mariam Abu Daqqa
L’École, toujours debout (dossier)
Ouvrons une nouvelle page du rassemblement de la gauche et des écologistes !
Les peuples du monde affrontent la conjonction de guerres et de crises sociale, écologique et démocratique inédites. La gravité de la situation internationale, comme en France, appelle la gauche à être à la hauteur de ses responsabilités. Malheureusement, elle ne l’est pas.
La Nupes, telle qu’elle a été constituée pour les élections législatives sous la volonté hégémonique de LFI, est devenue une impasse. Elle ne reflète pas l’immense travail que peuvent fournir les militant·es de toutes nos forces politiques pour construire un projet à la hauteur des défis de la crise du capitalisme, un projet de transformation sociale, écologique et démocratique majoritaire dans le pays.
Dans la dernière période, les insultes de dirigeants de LFI, comparant la direction du PCF à des collaborationnistes nazis sont à ce titre inadmissibles et ont indigné largement, car elles banalisent l’extrême droite et cherchent à diviser la gauche. Et le refus récent de qualifier d’actes terroristes les atrocités commises par le Hamas, délibérément à l’encontre de civils, affaiblit les rassemblements nécessaires pour la paix au Proche-Orient et la lutte contre les crimes de guerre de l’armée israélienne.
Nous voulons rassembler le peuple, le monde du travail, la gauche. Il est temps de construire un rassemblement qui soit utile, respectueux de nos différences et de toutes les forces vives de notre société, un nouveau front populaire qui porte les exigences du monde du travail pour battre la coalition présidentielle, les autres forces de droite et l’extrême droite et relever les défis de notre siècle. L’heure est à une riposte inédite contre les intégrismes et les fascismes.
C’est possible ! Soyons à la hauteur de notre histoire et des grandes conquêtes sociales auxquelles notre camp a contribué, prenons appui sur les rassemblements qui réussissent, comme c’est le cas dans de nombreuses majorités locales ou oppositions de gauche, où l’ensemble des forces travaillent ensemble.
Il est temps d’ouvrir une nouvelle étape pour la gauche avec un nouveau type d’union, permettant le débat entre nous comme avec les citoyen·nes et les organisations syndicales, avec un projet de transformation sociale, ambitieux, utile, à vocation majoritaire.
Nous voulons construire un rassemblement à l’image de l’intersyndicale qui a porté le mouvement contre la réforme des retraites et se poursuit aujourd’hui sur la base de principes simples : respect mutuel, pleine souveraineté de chacune des organisations, luttes et initiatives sur la base de combats et de projets partagés.
C’est pourquoi la direction du PCF, réunie ce jour en conseil national, lance un appel à toutes les forces disponibles, aux citoyen·nes, aux associatifs, aux syndicalistes, aux socialistes, écologistes et insoumis, aux radicaux et aux républicains de gauche qui partagent cette ambition pour le progrès social, pour la justice et pour la paix.
Avec notre secrétaire national Fabien Roussel, nous souhaitons rencontrer dans les prochains jours toutes les forces de gauche et écologistes et débattre publiquement des conditions et des contenus pour construire ce rassemblement dont le pays a besoin.
Ensemble, ouvrons une nouvelle page du rassemblement de la gauche et des écologistes !
Il est temps de rejoindre le PCF
Contre le terrorisme, construisons la République sociale et démocratique !
NDLR de MAC: Un rassemblement aura lieu lundi 16 à 17h30 devant la DSDEN82, Bd Charles de Gaulle à Montauban à l’appel de l’intersyndicale Education.
Dominique Bernard était professeur à Arras, il a été assassiné dans l’établissement scolaire où il enseignait.
Notre émotion et notre indignation sont immenses.
Nous adressons à sa famille, à ses proches, à ses collègues et élèves notre solidarité et notre soutien. De même qu’aux deux autres fonctionnaires blessés lors de cet attentat terroriste.
Nous avons encore toutes et tous en tête le terrible attentat, de même nature, tuant Samuel Paty, il y a trois ans.
Stop ! C’est insupportable.
En assassinant encore un enseignant, c’est à un pilier de la République que l’on s’attaque. C’est parce que l’école publique, laïque est le meilleur rempart contre l’obscurantisme et le fanatisme qu’elle est encore attaquée. C’est extrêmement grave.
C’est parce qu’elle développe l’esprit critique face au dogmatisme, les savoirs face aux croyances que les terroristes la prennent pour cible.
Le terrorisme islamiste mène une guerre contre la séparation des religions et de l’Etat. Contre la laïcité qui garantit la liberté de conscience et de critique. Contre la liberté d’expression, de création et le droit à la critique de toute religion. Contre l’égalité entre des citoyennes et des citoyens que ne doivent distinguer ni leurs origines, ni leurs religions, ni leurs convictions intimes.
Comme à chaque fois, les forces réactionnaires, l’extrême droite vont se saisir de ce drame pour semer la haine, diviser notre peuple, et avancer leurs idées racistes en stigmatisant une partie de nos concitoyens, en mettant en cause notre République laïque.
Oui, le terrorisme et la barbarie, d’où qu’ils viennent, doivent être condamnés et combattus. Nous affirmons également que nous ne combattons pas la haine par la haine.
L’urgence, c’est de protéger les enseignants, la communauté éducative, les élèves.
L’urgence, c’est aussi de combattre le terrorisme.
En donnant les moyens d’agir aux pouvoirs publics, au renseignement, à la police et à la justice mais aussi en faisant vivre les valeurs de la République partout, pour tous et toutes, avec des services publics puissants.
En construisant une République sociale et démocratique.
En redonnant à l’école publique, républicaine et laïque, les moyens d’élever le niveau de connaissance de chacune et chacun, de développer un jugement libre et l’esprit critique.
Nous apportons notre soutien à l’ensemble de la communauté éducative de notre pays, choquée et meurtrie de ce nouvel assassinat. L’émotion est vive, la douleur est immense. Au-delà de cela, il faut redonner aux enseignants, à l’école, les moyens de former la jeunesse, de la faire accéder aux savoirs, de former son esprit critique. C’est redonner à tous nos services publics les moyens de construire la justice sociale et l’égalité entre les citoyens et citoyennes.
Plus que jamais nous défendons l’ambition d’une culture commune de haut niveau, une école émancipatrice, qui donne à la jeunesse les moyens de maîtriser son avenir, notre avenir.
Nous appelons les citoyennes et les citoyens à être unis contre le terrorisme et à défendre ensemble l’école publique, pilier essentiel de notre démocratie et de notre République.
PCF, Paris samedi 14 octobre
L’astrophysicien Hubert Reeves : mort d’un généreux vulgarisateur
NDLR de MAC: Une journée de m……..
L’astrophysicien canadien Hubert Reeves est décédé le 13 octobre 2023 à Paris à l’âge de 91 ans. Son fils, Benoit Reeves, en a fait l’annonce dans un message publié sur Facebook.
L’astrophysicien québécois Hubert Reeves, qui aimait à rappeler que les humains sont des poussières d’étoiles, est décédé vendredi à l’âge de 91 ans. Il faisait partie de ces grands vulgarisateurs scientifiques. Ce souci de rendre compréhensible la science au plus grand nombre se doublait chez lui d’un immense talent de conteur. Hubert Reeves est mort mais dans l’espace depuis 1999, l’astéroïde (9631) 1993 SL6 porte son nom et continue son voyage.
Poussières d’étoiles
En retraite depuis 1999, il poursuivait ses activités militantes notamment pour alerter sur l’état de l’environnement et celui de l’humanité qui, selon lui, devrait disparaître lorsque surviendra la sixième grande extinction des espèces. Sur son site internet, il écrivait dans sa « Lettre éditoriale du 4 janvier 2020 » : « Pour que nous existions, la recette est fournie dans mon livre Poussières d’étoiles : Il faut d’abord faire des étoiles à partir du magma initial. Puis il faut que ces étoiles vivent leur vie et rejettent leur moisson d’atomes dans l’espace. Il faut ensuite que ces atomes se combinent en molécules et en poussières. Que ces grains de poussière s’accumulent en planètes rocheuses… Finalement, il faut assurer le cours de l’évolution chimique et biologique de la planète. Nous connaissons plus ou moins bien la durée de chacune de ces opérations. En faisant la somme, on arrive à un minimum de plusieurs milliards d’années. Faut-il s’étonner que l’univers ait déjà quatorze milliards d’années ? Il ne lui en faut pas moins pour engendrer un être capable de conscience… Et maintenant, nous, les humains, connaisseurs de notre passé et devenus ces êtres capables de conscience : qu’allons-nous faire de notre futur ? »
Il aimait le cosmos, les oiseaux et la curiosité
Né à Montréal en 1932, Hubert Reeves étudie à l’Université de Montréal et à McGill avant d’obtenir son doctorat en astrophysique nucléaire de l’Université Cornell, en 1960. Il enseigne la cosmologie en Europe et en Amérique, dans les universités Columbia et Berkeley, à l’Université de Montréal et à l’Université libre de Bruxelles. Consultant pour la NASA, il a également été directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de France et conseiller scientifique au Commissariat à l’énergie atomique de France. Officier de l’Ordre national du Québec, il était aussi compagnon de l’Ordre du Canada et commandeur de la Légion d’honneur de France. Toujours dans l’Hexagone, il avait été nommé grand officier de l’Ordre national du mérite en 2019. Il a reçu de nombreux doctorats honorifiques, dont ceux des universités de Montréal (1984), de Berne (1989), de Bruxelles (1992), d’Ottawa (2004), de Moncton (1991), du Québec à Montréal (2010) et de Sherbrooke (2011).
Pour lui, le cosmos était ce « lieu d’émerveillement et de rationalité » comme il le montrait la couverture de son livre « Patience dans l’azur » ces petits points bleus et blancs du quasar 3C 273. En 2008, dans son autobiographie intitulée « Je n’aurai pas le temps », Il expliquait que l’intérêt pour la science naît de la curiosité, ajoutant, encore sur son site : « ne cessons pas d’être curieux. La curiosité : il faut l’attiser comme on le fait du feu. Et alors que de découvertes ! La curiosité ? Faites-en votre seconde nature ! Cultivez cette ambition ! La curiosité ? C’est vital ! ». Curieux et optimiste, Dans Sciences et Aveni en novembre 2017, il estimait « Pour l’heure, faute d’avoir détecté la vie sur d’autres planètes que la nôtre, nous ne pouvons qu’émettre des opinions. Personnellement, j’adhère à l’hypothèse que d’autres formes de vie existent bel et bien ».
André Chassaigne : « La France doit retrouver la voix qui était la sienne en Israël-Palestine »
André Chassaigne, le chef de file des députés communistes à l’Assemblée nationale appelle à ce que Paris œuvre à un cessez-le-feu immédiat en Israël-Palestine. La communauté internationale doit intervenir pour éviter une escalade mortifère.
Quelle est votre position sur ce qui s’est passé en Israël et sur la réplique qui comporte un blocus complet de Gaza et des bombardements?
Dès les premières heures, les communistes ont condamné sans réserve l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas en Israël contre des civils. Comment ne pas être horrifié face à la violence aveugle qui s’est déchaînée sur des enfants, des femmes, des vieillards ? Comment ne pas être terrorisé par les prises d’otages en vue de servir de boucliers humains ?
Les militants pour la paix que nous sommes sont tout aussi meurtris par les bombes qui pleuvent aujourd’hui sur les civils gazaouis, lesquels sont privés d’eau et d’électricité et n’ont aucune possibilité de fuir ou de se protéger. Des heures très sombres sont à craindre pour les civils piégés dans la bande de Gaza, à la suite des déclarations du ministre israélien de la Défense qui a fait la promesse de les traiter comme « des animaux ». Des milliers de Palestiniens innocents vont être les victimes de cette vengeance terrifiante qui ne fait pas de distinction entre les civils et les terroristes du Hamas. Continuer la lecture de André Chassaigne : « La France doit retrouver la voix qui était la sienne en Israël-Palestine »
Paradoxalement c’est parce que la paix est à portée de main que les bellicistes tentent de radicaliser la situation (Interview)
Ce proverbe africain me revient en boucle : on entend plus l’arbre qui tombe que la forêt qui pousse. Le paradoxe de la situation est que parce qu’un monde de paix et de justice est possible que les spécialistes de la haine, ceux qui ne veulent pas perdre leurs immenses privilèges radicalisent et utilisent ceux qui n’ont que trop de raisons de se révolter. C’est le petit jeu que mènent partout les USA, en Afrique, en Asie, en Amérique latine, en Europe et maintenant en Israël Palestine. C’est parce que la paix était possible entre l’Iran et l’Arabie saoudite grâce à la médiation chinoise, que répondait des manœuvres des USA entre cette même Arabie saoudite et le gouvernement d’extrême-droite que les Palestiniens ont vécu comme une trahison définitive. Appuyés par un barrage de roquettes, les combattants du Hamas ont fait irruption, depuis la bande de Gaza, dans plusieurs villes israéliennes, ôtant la vie à des centaines de personnes. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui n’attendait que ça a, sans attendre, déclaré le pays en guerre contre le Hamas et a commencé un massacre systématique et impuni de la population de Gaza. Est ce un hasard si Kelensky à la tête de ses légions néonazies tente d’impliquer la Russie dans l’affaire, et si aux Etats-Unis mêmes des fous furieux y voient la main de la Chine. Il ne faut jamais faire ce que veut l’adversaire, il faut dire les responsabilités, exiger un Etat palestinien, et se battre pour la paix négociée dans le justice.
D’abord il faut dire ce que vivent les Palestiniens, en particulier ceux de la bande de Gaza et qui n’est pas le cas d’autres Palestiniens qui vivent assez bien, forment une “élite” coupée de la masse du peuple qui ne se reconnait plus dans ces gens-là. L’action du Hamas est intervenu de manière symbolique le jour anniversaire du Kippour de la guerre entre le monde arabe et Israël dont chacun revendique la victoire. C’est un appel au monde arabe, non pas à ceux qui négocient mais aux peuples opprimés et cet appel a une force inouïe d’abord à Gaza, dans un peuple sans espoir, sans avenir, humilié, parqué dans un véritable camp de concentration. Le monde arabe, où qu’on le cotoie n’est que trop gentil, hospitalier, parfois fataliste mais tout a été fait pour le provoquer, on ne se contente pas d’exécuter Saddam on le fait le jour de l’Aïd, on ne se contente pas de tuer Kaddhafi, on le fait d’une manière ignomignieuse. Israël en particulier a tout fait pour faire monter la radicalité , il a refusé la création d’un Etat palestinien, a érigé un mur qui coupe des terres palestiniennes, il a créé des colonies souvent occupées par les pires individus. Il a déconsidéré, emprisonné, expulsé les patriotes palestiniens les plus aptes à négocier la paix et il n’a plus laissé que les corrompus et les radicalisés islamistes en guerre plus ou moins larvée.
Ce qui se passe aujourd’hui, je l’ai crains toute ma vie parce que je ne peux pas choisir entre le peuple juif et le peuple palestinien. Même si comme la plupart des juifs qui s’élèvent contre le fascisme qui contamine leur peuple, je suis ostracisée par ceux y compris en France s’arrogent le droit de parler non seulement en mon nom mais en celui des victimes de l’extermination nazie, quitte comme les BHL, Glucksman et Cohn Bendit à refuser de voir que leurs amis font le salut hitlérien, je ne peux pas renoncer aux larmes qui me viennent devant les souffrances de MES peuples: les juifs et les Palestiniens. Cela fait des années que je dis que tout cela nous mène à la mort, et ce qui se passe aujourd’hui même si l’on arrive à mettre le couvercle sur l’explosion va se reproduire et d’une manière encore plus terrible si le peuple palestinien ne retrouve pas son droit à vivre. Et cela va s’étendre …
Il n’y a qu’une solution, il faut saisir la chance d’un monde de paix qui nous est proposé. Oui c’est parce que la paix est possible, non seulement à cause des ententes au sommet , non seulement à cause d’un monde multipolaire des Brics, mais parce que dans le sillage l’existence de justice des peuples se réveille, réclame d’être organisée, d’avoir une nouvelle démocratie où ils seront entendus. La révolte du sud auquel répondent en écho les revendications à un salaire juste, à vivre dans la dignité et donc à la paix au cœur de l’impérialisme. Ce qui s’est passé au Niger et en Afrique est porteur d’espoir, ce qu’on appelé une junte et qui s’est avéré plus proche de tout un peuple qui n’a jamais menacé les civils français, n’est pas tombé dans le piège d’envahir une ambassade de France que l’occupant refusait d’abandonner. La guerre a été évitée, et à l”inverse de ce qui se passe au Soudan pour le moment ce qui prédomine dans les pires difficultés reste l’intérêt des peuples et la dénonciation du colonialisme.
A Cuba aussi où tout est fait pour asphyxier la population de faire de cette île une sorte de Gaza, un gouvernement comme par hasard communiste empêche la haine d’agir, elle le fait avec des dirigeants qui se mêle au peuple qui vit des conditions de plus en plus difficiles, avec un blocus, une propagande qui va jusqu’à tenter d’empêcher le retour des touristes de plus en plus hystérique.
Être communiste c’est ça, savoir se battre quand il le faut mais ne pas avoir la mort pour horizon, être responsable et je dois dire que dans ce moment terrible l’attitude de la Chine et celle de la Russie, du parti communiste russe ne m’a pas déçu. Celle de Cuba non plus. Les communistes français, le parti dans sa masse est proche de ce qui me parait juste même si les déclarations officielles ont lâché du lest, le peuple Palestinien son droit à un État, ses souffrances ont été dites et le débat qui se poursuit va dans le bon sens, il peut même nous aider à mieux voir les enjeux planétaires. Pas la moindre haine dans l’exposition des responsabilités réelles, mais pas non plus d’appel à une radicalisation , au contraire le rappel de la nécessité de la négociation d’un État palestinien viable, et le choix à l’ONU, partout dans toutes les institutions internationales de cette solution. L’affirmation que nous devons tous répéter y compris quand nous sommes juifs et inquiets pour notre peuple: “Il n’y aura pas de paix au Moyen Orient et dans le monde tant qu’il n’y aura pas d’État Palestinien.” Et nous devons devant chaque guerre que provoque l’impérialisme raisonner de cette manière.
Danielle Bleitrach
Voici l’interview d’un spécialiste du monde arabe qui donne une analyse assez pertinente du contexte.
Pourquoi le Hamas a-t-il choisi le 7 octobre pour attaquer Israël ?
Jean-Marc Lafon : Premièrement, les relations entre les Palestiniens et Israël sont depuis pas mal de temps extrêmement crispées — des frictions entretenues par le Likoud (droite nationaliste), le Premier ministre en poste et ses alliés extrémistes. Plus précisément, il y a des histoires de violations par des extrémistes juifs et, en Cisjordanie, une colonisation de plus en plus agressive.
Deuxièmement, il n’échappe à personne que le 6 octobre est la date anniversaire de la guerre du Kippour, conflit dans lequel les puissances arabes ont revendiqué une victoire — à l’instar d’Israël. C’est donc symboliquement très fort. De plus, nous sommes dans une période où les pays arabes essaient de normaliser leurs relations avec Israël, et ce n’est absolument pas dans l’intérêt des mouvements Palestiniens les plus radicaux.
Quels sont les objectifs du Hamas ?
Jean-Marc Lafon : Le Hamas cherche à obtenir un leadership sur la population palestinienne à travers la démobilisation des pays arabes qui tentent de normaliser leurs relations avec Israël. Et leur démonstration de force, de toute évidence, est un succès. Ils ont fait ce qu’aucun mouvement palestinien n’a jamais produit auparavant envers l’État juif. C’est une situation sans précédent.
Aujourd’hui, et depuis longtemps, les branches politiques et armées sont nombreuses en Palestine. Il y existe des mouvements proches du Fatah (ndlr. parti nationaliste palestinien), qui est en chute libre depuis des années mais qui n’est pas mort. Mouvement extrémiste, le Hamas réussit aujourd’hui à produire de l’effet politique. Et s’il arrive à s’afficher comme étant le seul mouvement à générer cette résistance à Israël, il va se poser en pierre angulaire de la lutte armée des Palestiniens.
Ce que l’on sous-évalue sans doute, au sein de l’opinion publique israélienne — du fait des crispations croissantes entre les deux territoires — c’est un mouvement de fond qui se dessine et met la pression sur l’exécutif pour que l’on aille vers une réplique militaire assez dure. Vu depuis Gaza, il y avait une probabilité élevée qu’Israël prenne une initiative militaire, et donc que de nouveaux affrontements se déclarent à un moment ou à un autre. Le Hamas a semble-t-il pris les devants.
Autre objectif du Hamas, très peu commenté mais essentiel au vu des événements actuels : le mouvement extrémiste islamique administre la bande de Gaza, soit l’une des zones avec la plus forte densité de population au monde. La bande côtière est également l’un des endroits avec le taux de chômage le plus délirant, accompagné d’une pauvreté absolue. La population a donc la sensation de n’avoir ni présent ni futur, et est extrêmement sensible au narratif extrémiste. C’est une population en souffrance. Et l’on sait que les discours radicaux fonctionnent toujours mieux dans ces circonstances.
Comment voulez-vous gouverner une population dans un tel état, si ce n’est par la promesse d’un avenir radieux dans l’au-delà ? L’islam est sensible à la mise à l’épreuve et celle-ci doit se faire à travers un combat contre l’oppresseur.
Le Hamas est un mouvement extrémiste qui se voue lui-même au combat et crée les conditions pour être perçu comme “utile” par la population qu’il doit administrer. Enfin, sans caricaturer, il y a du côté israélien, au pouvoir, une coalition qui s’appuie sur des extrémistes qui fonctionnent sur un schéma qui n’est pas totalement différent.
Qui finance le Hamas ?
Jean-Marc Lafon : C’est une question pour laquelle une conférence entière ne suffirait pas. Il y a évidemment la participation d’États. Comme la plupart des mouvements armés islamistes, c’est un groupe qui est financé par divers canaux. Premièrement, il y a le canal iranien, que ce soit directement ou via des sociétés écrans. Au-delà de son rôle financier, le rôle de Téhéran est aussi dans la transmission du savoir-faire. Ce savoir est particulièrement remarquable à travers les roquettes que le Hamas lance sur Israël.
Il y a aussi des donateurs privés, dans le monde arabo-musulman, qui financent le mouvement armé. Ce sont des canaux assez classiques. Après, des soupçons, dont certains doivent être avérés, de détournements d’aide humanitaire persistent encore. Il ne s’agit pas du même impact que les autres fonds, les matériaux destinés à l’entretien des bâtiments servant, en partie, au développement du réseau de tunnels à vocation militaire.
Que signifie l’envoi récent par Washington de navires de guerre en Méditerranée ?
Jean-Marc Lafon : C’est très complexe. La cause israélienne recueille une certaine sympathie dans l’opinion publique américaine. Par exemple, on se rappelle que l’ancien Président des États-Unis, Donald Trump, avait joué la carte d’Israël en envoyant son ambassade à Jérusalem plutôt qu’à Tel-Aviv. Outre cet historique, il semble que des citoyens américains figurent parmi les victimes (morts, blessés ou otages) de l’attaque du Hamas. Quand une grande puissance apprend que ses citoyens sont pris en otage quelque part, il y a des chances pour que celle-ci déploie des moyens militaires dans la zone en question. Et, une fois de plus, il y a l’Iran qui entretient une présence en Irak et en Syrie, et le souci de garder une influence sur le périmètre où se trouve le Hezbollah, mouvement étroitement affilié à Téhéran.
Quelles sont les probables conséquences de ces attaques ?
Jean-Marc Lafon : L’escalade est inarrêtable. Les représailles sont absolument inévitables. La conséquence possible est que la conflagration aille extrêmement loin, jusqu’à des représailles israéliennes en Iran, par exemple.
Benyamin Netanyahou, en extrême difficulté politique, enfreint l’état de droit dans le but d’accroître son pouvoir et d’échapper à des poursuites liées à des histoires de malversations financières. Et cela fait beaucoup de bruit en Israël. Sa tentative d’esquinter le droit a donné lieu à des manifestations inédites. Cela a déclenché des mouvements de fond jusqu’au sein de l’armée. Le 6 octobre, la veille de l’attaque du Hamas, Netanyahou était dans une situation difficile. Attiser les haines envers les Palestiniens était pour lui un moyen de détourner l’attention des citoyens en colère.
Et l’exécutif n’a pas vu venir l’opération durant laquelle 5 000 roquettes ont été lancées. Vu du côté du citoyen israélien, c’est quelque chose de “fou”. Près de 28 bataillons étaient positionnés du côté de la Cisjordanie et dans le nord d’Israël, au lieu d’être à proximité de la bande de Gaza. Les autorités israéliennes ont compté sur les murs, les caméras et les dispositifs automatiques pour éviter une incursion depuis ce territoire. L’échec est épouvantable et Netanyahou en est comptable. Du point de vue de Gaza et du Hamas, le dirigeant israélien ne peut pas faire autrement qu’escalader. Il faut désormais se poser la question : où s’arrête l’escalade ? Israël a clairement les moyens de frapper l’Iran sur son territoire.