Les délires ukrainiens tels que les proclame cet invraisemblable “diplomate” font irrésistiblement songer à ce que Politzer disait lors de la venue de l’idéologue du nazisme Rosenberg à Paris: il décrivait et expliquait pourquoi chez les nazis l’histoire est toute entière subordonnée à la propagande, qui “n’a pas à chercher de vérité objective et qui se conçoit elle-même comme une réclame imitant la publicité commerciale“. La propagande n’a pas pour but la vérité mais l’efficacité et quelque chose est vrai quand ça marche. Remarquons que Politzer montrait en quoi la révolution française, les Lumières, les luttes des classes en France avait fort heureusement inscrit dans la mentalité française un scepticisme de bon aloi qui s’interrogeait sur le fatras de la dite propagande du sieur Rosenberg. Et il est vrai que pour le cartésianisme français il est difficile d’accepter certaines allégations de cet ambassadeur et de ses pareils qui sévissent sur les plateaux de télévision…Au secours ! L’ambassadeur d’Ukraine à Paris est un individu dangereux… par Danielle Bleitrach
Il est très difficile de défendre l’idée que les Russes se bombardent eux-mêmes dans une centrale nucléaire comme on a tenté de nous vendre l’affaire… Comme il est également difficile d’imaginer que les Russes pousseraient l’esprit du mal qui les anime, selon l’ambassadeur d’Ukraine à Paris, jusqu’à détruire le barrage de Kakhovka en coupant l’alimentation d’eau de la péninsule de Crimée qui est leur terre, ou encore envisagent d’inonder Kherson dans lequel ils sont installés… En outre ceux qui en appellent à une frappe nucléaire “préventive”, ce sont les dingues du régime ukrainien… Continuer la lecture de Au secours ! L’ambassadeur d’Ukraine à Paris est un individu dangereux… par Danielle Bleitrach
Présentation par Alexandra Tricottet du livre: « La Situation de la classe laborieuse en France » (éditions Delga)
Jeudi 20 octobre, ESPACE METAIS à Castelsarrasin à 18h00
Ouvert à toutes et tous
(Possible venue de A. Vatan en Janvier/Février 2023)
Propos recueillis par Kévin Boucaud-Victoire
Docteur en économie, agrégé de sciences économiques et sociales et professeur à l’université Paris-Nanterre, Antoine Vatan vient de publier « La Situation de la classe laborieuse en France » (éditions Delga), étude économique et statistique sur la dégradation de la condition des travailleurs dans notre pays.
Dans La Situation de la classe laborieuse en France (éditions Delga), dont le titre est un clin d’œil assumé à Friedrich Engels, Antoine Vatan entend dévoiler la dynamique du capitalisme et ses effets sur les travailleurs, en remettant au goût du jour l’analyse marxiste. C’est donc tout naturellement que le jeune économiste, statistiques à l’appui, analyse l’évolution du « taux d’exploitation » (part de la richesse créée par les travailleurs que s’approprient les patrons) et de la « plus-value » (excédent que récupère un capitaliste après vente de ses marchandises et paiement des salaires, à partir du travail de ses salariés), afin de montrer que la « baisse tendancielle du taux de profit » (tendance à la baisse, sous le capitalisme, du profit réalisé pour chaque investissement) annoncé par Karl Marx se réalise bien.
Alors que la mobilisation se poursuit dans les raffineries TotalEnergies, les salariés de l’industrie, de la chimie ou encore les cheminots se préparent pour la grève de mardi.
Une semaine décisive. Alors que trois raffineries et cinq dépôts TotalEnergies restent mobilisés à travers le pays, la lutte pour exiger des hausses de salaires continue de s’intensifier. Ce week-end, ce sont les dépôts de carburant portuaires du Havre (la Cim, qui alimente notamment les aéroports de Roissy et d’Orly en kérosène) et de Fluxel à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), déjà en grève, qui ont voté l’arrêt des expéditions de pétrole brut et raffiné.
Partout sur le terrain, la journée d’action du mardi 18 octobre à l’appel de la CGT, FO, Solidaires et de la FSU s’organise avec de nombreux appels à la grève à la SNCF, la RATP, chez EDF ou encore Sanofi… Mais le gouvernement, lui, persiste à dénigrer les raffineurs, jugeant « inacceptable » la poursuite des blocages suite à l’accord salarial de 5 % d’augmentation générale plus une part individuelle signé par la CFDT et la CFE-CGC. Pour Éric Sellini, coordinateur de la CGT chez TotalEnergies, « cela ne répond en rien aux revendications. J’invite les membres du gouvernement à venir discuter à la porte des usines avec les ouvriers et ils verront ». Continuer la lecture de Le 18 octobre, « taper le patronat au portefeuille »
Dans le cadre des débats que nous avons dans ce blog voici une contribution de Franck Marsal qui résume très bien un certain nombre de points sur lesquels il peut y avoir accord, en particulier en ce qui concerne les illusions gauchistes, et les freins (le mot est faible) de la social démocratie, nous sommes devant un processus historique et il est impossible de revenir en arrière ce qui dénonce le rôle réel des conservatismes, des gesticulations de l’extrême-droite. Si l’on ne peut que partager la conception du rôle joué par la révolution soviétique dans le déclenchement de ce processus révolutionnaire, le fait que ce qu’elle a ouvert est loin d’être terminé, il n’est pas question pour autant de plaquer les conditions et les choix de cette révolution sur ce qu’il en est advenu et qui se joue aujourd’hui. Comme le dit Franck, nous sommes depuis ce moment “face à la première guerre impérialiste dans le stade suprême du capitalisme mais pas dans son stade final”. Dans le monde multipolaire, marqué par l’émergence de rapports sud-sud, nous ne sommes mêmes plus dans le cas de figure des contradictions entre impérialismes concurrents. La chute de l’empire capitaliste occidental derrière les USA né de la deuxième guerre mondiale et qui a paru sortir vainqueur de la guerre froide prend des allures d’apocalypse avec les possibilités d’autodestruction. Il va y avoir des épisodes multiples au cours desquels il est urgent de savoir comment se positionner. Parce que s’il est vrai que le capitalisme a mis six siècles pour se dégager de la féodalité, on peut espérer avec l’apparition du matérialisme historique que le processus vers le socialisme mettra moins de temps et sans tomber dans les illusions de la lutte finale, voire de la grève générale, il serait également dangereux de sous-estimer les possibles, de ne pas voir à quel point ceux-ci surgissent de situations inédites comme l’ont été celles qui ont permis la révolution d’octobre. J’espère que dans le contexte fondamental de la montée des luttes pour le pouvoir d’achat dans un pays la France, dont la vocation impérialiste tend à s’approfondir, nous allons enfin dépasser les querelles de chapelle, les divisions nées de la contrerévolution. Les discussions de Vénissieux vont permettre un approfondissement sur quelques pistes explorées ici dans un choix théorie-pratique d’un parti communiste en pleine évolution: articulation nation, international, paix et mouvements sociaux, conservatismes et socialisme dans un monde multipolaire… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Je souscris à cette réflexion, qui rejoint sur plusieurs points ce que j’ai aussi exprimé sur ce blog. Cela me permet de développer un point, sur la question de savoir si le “stade suprême” de Lénine est le stade final du capitalisme. J’ai déjà remarqué que pour Lénine (cf la préface) le stade suprême est le stade impérialiste d’un monde divisé entre puissances coloniales concurrentes et que la révolution de 1917 marque le début de la révolution socialiste mondiale du prolétariat, donc, le début très net d’un nouveau stade. Continuer la lecture de Le débat autour d’une Révolution possible … par Franck Marsal
Voici une importante contribution, qui ouvre le dialogue sur le dernier livre de Patrick le Hyaric et plus généralement avec la ligne suivie depuis des années par le journal l’Humanité et le secteur international du PCF. Nous considérons que ce texte participe du débat que nous avons ici dans ce blog et que nous ferons tout pour étendre – parce qu’il est indispensable – puisqu’il s’agit de comprendre ce qui provoque une guerre pour l’éviter, pour trouver les vrais coupables, ceux qui parce tel est leur intérêt continuent à l’attiser en développant une propagande de haine, en déversant des armes, et ceux sur qui on doit s’appuyer pour empêcher cela. Demain à ce titre nous vous ferons part des journées de Vénissieux, de l’invite à y participer. Pour en revenir au livre et conférences de Patrick le Hyaric, nous pensons comme ce dernier qu’il faut d’urgence chercher la paix et le faire aussi au niveau international. Notre différence est qu’il n’y aura pas de paix en contribuant à la propagande de guerre du capital. Nous pensons aussi que le moment historique actuel ne peut plus se contenter d’un pâle réformisme et de l’appui sur une gauche dépassée et en rupture partout avec le monde du travail, singulièrement en Europe, pour rassembler y compris la gauche il faut une perspective qui est le socialisme, un autre type de coopération. Nous ne nous faisons pas d’illusion sur l’UE-OTAN et nous revendiquons le droit de connaitre les positions des partis communistes en priorité, nous exigeons la fin de toute censure de leur voix, le contraire de ce que pratique l’Humanité de Patrick le Hyaric comme de Fabien Gay. C’est le sens du renouveau du PCF depuis le 38e Congrès au plan interne, de l’action de Fabien Roussel, il serait temps de voir que la lutte pour la paix a besoin du même renouveau. Ce texte émane de notre ami et camarade Gilbert Rodrigue dont on connait le blog front syndical de classe orienté d’abord vers les luttes. Ce n’est pas un hasard, puisque ceux qui aujourd’hui menacent le droit de grève et prennent de fait le parti du patron de Total, de ses actionnaires qui ne cessent de se gaver, de l’épidémie, de la guerre, de l’inflation sont les mêmes qui entretiennent les guerres et ceux qui payent l’addition sont les travailleurs qui réclament simplement leur dû. Ce texte est aussi un apport parce qu’il porte sur quelle stratégie, quelles alliances pour la paix, est-ce que l’UE est le cadre idéal pour revendiquer la paix ? (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
Le pouvoir de Kiev enivré par ses succès tactiques et le soutien démesuré des USA et de l’Union européenne caressant l’idée d”une victoire militaire.
Tout cela allant par conséquent au devant des objectifs des faucons US aspirant à affaiblir la Russie voire à procéder à un partitionnement du pays lui-même comme en attestent plusieurs rapports de la CIA.
En vu de s’emparer de maintes de ses richesses et de se préparer à l’affrontement avec son ennemi stratégique qu’est la Chine.
L’inquiétude des peuples grandit donc légitimement.
D’autant que les oligarchies et les puissances d’argent préoccupées exclusivement de leurs intérêts égoïstes et de leur domination sur le monde – de plus en plus contestée -, entendent faire payer à leurs propres peuples les conséquences de leurs choix politiques et économiques et des sanctions qu’ils multiplient :
augmentation démentielle des prix de l’énergie, attaque contre les salaires, délocalisations poursuivies et aggravées, poursuite de la casse des services publics et contre les institutions de santé…
Nous aspirons TOUS à sortir de cette spirale et à établir les conditions de sécurité pour TOUS les états, en premier lieu pour ceux directement concernés par le conflit actuel, peuples européens compris.
MAIS les voix qui s’expriment actuellement prétendant prendre en compte cette aspiration à la paix et à gauche celle des communistes historiquement porteurs de cet espoir et de cette exigence correspondent-elles aux nécessités de l’heure et sont-elles susceptibles d’y répondre?
Parmi elles les interventions de Patrick Le Hyaric ancien député européen et ancien directeur de l’Humanité dans son très récent document
” Les raisons de la guerre en Ukraine …”
Certes il préconise une désescalade et un cessez-le-feu.
Ainsi que l’ouverture sous l’égide de l’ONU et de l’Organisation pour la sécurité et la paix en Europe (OSCE)* d’une conférence pour la paix.
Mais sous quelles conditions ?
L’appréciation sur les causes profondes ayant conduit à la situation dangereuse dans laquelle nous nous trouvons déterminant la nature des propositions pour en sortir.
Or que nous raconte Patrick La Hyaric et que nous propose-t-il ?
Sur l’enchaînement :
Il reconnait dès le départ que les propositions réitérées sur plusieurs années des dirigeants russes de la conclusion d’un accord de sécurité pour TOUS les états de région n’ont rencontré que le silence côté occidental ET l’extension permanente et simultanée de l’OTAN autour de la Russie.
Il reconnaît le torpillage des accords de Minsk par Kiev et les exactions fascistes contre les populations du Donbass.
Mais en minimisant la portée de ces faits sur l’opinion russe quant à ses préoccupations de sécurité.
Cela, au profit d’une charge parallèle à cette reconnaissance contre le nationalisme grand-russe et d’une légitimation “démocratique” du Maïdan.
En ignorant donc les massacres dans la foulée des démocrates à Odessa le 2 mai 2014 ainsi qu’à Marioupol et le sens de ces massacres qui visaient à tuer par la terreur le mouvement de contestation grandissant à l’est et au sud du coup d’état perpétré à Kiev, la réalité de ce coup d’état fortement soutenu par les USA et l’UE, les forces nazies servant de troupes de choc.
Ainsi écrit-il page 29 :
“Il est vrai que la Russie s’est dite menacée dès lors que le peuple ukrainien a manifesté dès 2014 ses aspirations démocratiques et sociales ainsi que de formaliser l’accord d’association avec l’Union Européenne”
Autrement dit ce ne sont pas les préoccupations de sécurité nationale qui préoccupent Moscou mais les aspirations démocratiques du peuple ukrainien qui sont réelles mais dont on ne peut ignorer qu’en 2014 elles ont été subverties ET par les puissances impérialistes ET par les forces fascistes issues principalement de l’ouest du pays.
Traduction au présent de l’histoire de l’Ukraine et de la diversité de sa population.
La compréhension des causes de cet enchaînement ne rendant pas excusable à ses yeux la décision d’intervention militaire du 24 février qu’il qualifie de “date à inscrire au tableau noir de notre histoire“.
Sur les propositions de Paix
Les propositions de paix que Patrick Le Hyaric formule résultant directement de cette analyse.
En particulier bien qu’il l’ai nié lors de son intervention à la réunion-débat du vendredi 7 octobre à Beauvais il conditionne la conclusion d’un cessez le feu et d’un accord de paix au retrait des troupes russes du sol ukrainien :
page 61 :
“Ces rappels [le silence occidental face aux propositions d’un ” projet de sécurité en Europe”] sont utiles pour comprendre les cheminements nourris d’inquiétudes des pouvoirs russes. Ils n’atténuent en rien notre condamnation ferme de l’intervention militaire décidée par M. Poutine, ni notre mobilisation pour le retour à la paix et donc le retrait de ses troupes d’Ukraine.”
Cette formulation est révélatrice : pour être admis dans le cercle de la raison dominante occidentale dessiné inlassablement dans les médias système (n’est-ce pas LCI, BFM-TV, la 2 …) il faut d’abord faire de l’intervention militaire russe du 24 février dernier l’acte sacrilège par excellence du moment et donner satisfaction aux exigences de Zelenski.
Ce qui revient quant au fond à blanchir l’occident de sa volonté pourtant manifeste depuis plusieurs années de déclencher une guerre par procuration en Ukraine au mépris du sort du peuple ukrainien lui-même.
Pour formuler des propositions de PAIX crédibles il faut donc partir de la responsabilité majeure de l’occident et de l’impérialisme US dans sa volonté de rendre inéluctable l’affrontement avec la Russie dans la perspective de l’affaiblir et de la dépecer !
Afin de perpétuer une hégémonie mondiale menacée par la montée de puissances alternatives qui aspirent à un monde multipolaire où ne dominent plus les intérêts et les “règles” d’un occident collectif cynique et menteur chronique!
La tâche est rude et la démarche minoritaire bien sûr!
Par exemple il ne faudrait pas mettre en avant le mot d’ordre de “retrait de l’OTAN” car nous ne serions pas compris de l’opinion bien que cette revendication soit inscrite dans le programme du PCF comme de LFI !
Mais sauf à hurler avec les loups c’est la voie de la résistance au matraquage ambiant qu’il nous paraît devoir emprunter.
En se détournant des analyses et des propositions opportunistes qui placent au centre les exigences et les intérêts des puissances occidentales.
Comme les minoritaires qui avant 1914 et ensuite ont refusé l’Union sacrée et le consentement à la boucherie de la première guerre mondiale,
Comme les militants et les députés communistes comme Ambroise Croizat qui en 1939 ont refusé de condamner le pacte germano-russe au prix de leur liberté conscients qu’avec les accords de Munich les bourgeoisies françaises et anglaises entendaient d’abord laisser les mains libres à Hitler à l’Est et régler leurs comptes avec la classe ouvrière de leur propre pays, notamment en France après le Front populaire.
Plus que jamais l’heure est à la lucidité et au courage pour défendre la PAIX, les intérêts des peuples d’Europe et ceux des travailleurs.
POUR LA PAIX EN UKRAINE :
Arrêt des sanctions
Arrêt de l’envoi d’armes à Kiev
cessez le feu!
Démilitarisation et neutralité de l’Ukraine
organisation d’une conférence internationale pour la sécurité de TOUS les états de la région
___________________________
*Dont par ailleurs on a pu mesurer l’alignement sur le régime de Kiev tout au long des années passées sur le Front du Donbass.
illustration : Biden et Zelensky, en novembre 2021
Ce texte australien (d’une auteure Caitlin Johnstone) auquel nous souscrivons par ailleurs dans son incitation à la paix ne souligne pas assez à quel point le verrou de la frappe nucléaire préventive n’existe pas pour les USA : l’idée que la doctrine des USA serait celle du refus de l’attaque préventive nucléaire est erronée. Premièrement les Etats-Unis ont prouvé – et ce sont les seuls à l’avoir fait – que non seulement ils pouvaient recourir à l’attaque nucléaire et ils l’ont fait au Japon déjà en reddition pour empêcher l’avancée des troupes de Staline et l’avancée des communistes en Chine et dans tout l’extrême-orient, pas parce que les Etats-Unis étaient menacés. Deuxièmement, ils ne cessent de prouver l’extraterritorialité de leur conception de la défense de leur territoire y compris dans les épisodes récents de la pseudo lutte contre le terrorisme. Troisièmement, c’est Bush junior qui a théorisé la guerre préventive (1) dans son discours de West point et dès ce moment a fait planer la menace avec des sous-marins et des porte-avions nucléarisés ou comme aujourd’hui en Australie en équipant de l’arme nucléaire ses “alliés”, ce qui est le cas en Ukraine avec également les laboratoires d’armes biologiques (2). Les plus hautes instances de l’Etat américain sont mêlées à ces installations et en affirmant cela personne ne cède à un quelconque complotisme, ce sont des faits reconnus y compris par la presse des Etats-Unis. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Jean-Luc Picker pour histoireetsociete)
Aussi longtemps que ceux qui ont provoqué cette guerre refuseront de reconnaître ce fait, le chemin de la sagesse vers la désescalade sera compris comme une tentative de compromis dangereuse et ceux qui nous conduisent vers la destruction nucléaire seront vus comme des sages.
La fable d’une guerre ‘non provoquée’ fait obstacle à la paix.
Vladimir Poutine a donc approuvé l’annexion de quatre régions d’Ukraine de l’Est, leur intégration dans la Fédération de Russie n’attendant plus que la validation par les autres branches du pouvoir.
En réponse, le gouvernement de Zelensky a fait une demande d’adhésion accélérée à l’OTAN, immédiatement récusée par les Etats-Unis et les dirigeants de l’Alliance. Après tout, il n’est guère convenable que des pions échappent au sacrifice programmé et se hissent au-dessus de leur rang sur le grand échiquier. Continuer la lecture de Pourquoi en matière nucléaire les dangers grandissent.. in Histoire & Société
Le pays-continent jouait son destin le 2 octobre avec le premier tour de la présidentielle. La victoire possible de Luiz Inacio Lula da Silva, largement en tête au premier tour, suscite d’immenses espérances. Mais « La lutte continue jusqu’à la victoire finale », a déclaré, Lula contraint à un second tour.
« Dès demain, nous serons en campagne. Ne vous reposez pas. Parlons à nos adversaires, à nos amis. Nous sommes la meilleure solution pour résoudre la vie du peuple brésilien. Bonne nuit et à demain. »
En effet, selon les résultats publiés par le Tribunal supérieur électoral (TSE) portant sur 99,99 % des bulletins dépouillés, le représentant du Parti des travailleurs, ancien chef de l’Etat de 2003 à 2010, enregistre plus de cinq points d’avance avec 48,43 % des voix sur le président d’extrême droite sortant, Jair Bolsonaro (43,20 %).
Lula recueille plus de 57,2 millions de votes en sa faveur. Mais faute de majorité absolue, un second tour aura lieu le dimanche 30 octobre.
La centriste Simone Tebet est troisième, loin derrière, avec 4,16 % des voix. Le travailliste Ciro Gomes la suit, à 3,04 %. Tous les autres candidats sont autour ou sous la barre des 0,50 %. Le taux de participation de ce premier tour a atteint 79 %.
Le dernier sondage Datafolha donnait le candidat du Parti des travailleurs (PT) largement en tête, avec 50 % des voix, contre 36 % pour Jair Bolsonaro. Plus que jamais les risques de déchirement d’une société dévastée et extrêmement polarisée restent présents.
La Journée internationale de la paix, organisée ce mercredi, intervient en pleine guerre en Ukraine sur fond de menace nucléaire. Le désarmement demeure l’unique solution. Vingt-quatrevoix lancent un appel dans l’Humanité pour défendre la paix.
Deux cent dix jours que la Russie a envahi l’Ukraine. Les mobilisations à l’occasion de la Journée internationale de la paix, ce 21 septembre, voient leur importance accrue dans ce contexte. « La guerre est une chambre obscure, sans lumière. Une fois la porte ouverte, on ne sait pas ce qu’il y a derrière », avertissait, à la Fête de l’Humanité, le général Dominique Trinquand.
La responsabilité de Vladimir Poutine dans ce basculement majeur du XXIe siècle, et ses crimes de guerre, ne souffre aucune contestation. Au bout de sept mois, après des dizaines de milliers de morts, Kiev a obtenu d’importantes victoires militaires, notamment dans la région de Lougansk. Depuis, le spectre d’une nouvelle guerre mondiale et de frappes nucléaires précipite le monde vers un gouffre jamais connu depuis la crise des missiles de Cuba en octobre 1962. Continuer la lecture de Ukraine : vingt-quatre voix pour la paix
NDLR de MAC: Sans faire de catastrophisme, seule l’intervention des peuples peut empêcher un désastre. Cette intervention ne peut qu’être de nature révolutionnaire sans délégation possible à de quelconques dirigeants et tribuns. Ce sont les forces collectives citoyennes qui peuvent et doivent mettre en échec les politiques des USA et de Poutine qui se nourrissent les unes des autres. Le PCF et les partis communistes à travers le monde constituent la seule force capable d’enrayer le processus de guerre…
Voici un constat accablant sur les raisons pour lesquelles les dirigeants des Etats-Unis veulent la guerre – et il faudrait le compléter par l’atmosphère de guerre civile interne qui règne aux Etats-Unis, faute d’organisations et partis capables de recréer l’unité de classe. Ce qui se passe aux Etats-Unis où au lieu de régler les problèmes, les gouvernants continuent à actionner la planche à billet et à déverser des armes, et à faire monter les taux d’intérêt, a des effets dramatiques en Europe. Le continent est déchiré par le bellicisme de l’OTAN, l’inflation galope et l’économie est en train de connaitre la récession. Ce qui est frappant c’est comment dans un tel contexte se multiplient les problèmes familiaux et individuels face auxquels chacun est tenté de répondre dans un sauve-qui-peut individuel, alors que la seule solution est de s’organiser pour un changement de pouvoir, pour le développement de solidarités collectives de lutte. Nous en sommes loin mais il faut mesurer que tout ce qui va dans le sens de la résistance est nécessaire, qu’il s’agisse du pouvoir d’achat ou du refus de la guerre qui ne cède pas à l’opportunisme du soutien à la propagande de guerre en se donnant comme mot d’ordre soutien à l’Ukraine tout en prétendant défendre la paix ce qui est malheureusement l’ambiguïté actuelle du mouvement de la paix. C’est un bras de fer qui devrait être entamé au plus tôt pour être à la hauteur des coups portés et cela passe aujourd’hui par une présence militante aux initiatives qui se développent dont les deux principales de septembre. Je vais personnellement prendre quelques jours de vacances du 20 septembre au 24 compris, je vous demande donc de noter le calendrier suivant.
UNE CRISE D’UNE PROFONDEUR INÉGALÉE
L’augmentation des prix de pratiquement tous les articles de consommation a conduit à un taux d’inflation sur 12 mois de 8,3 pour cent, a indiqué mardi le Bureau américain des statistiques du travail. Les loyers, les produits d’épicerie et les coûts des soins médicaux ont entraîné la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC) en août. L’ameublement, les véhicules neufs, l’assurance automobile et l’éducation ont également connu des augmentations.
Pour la classe ouvrière, la vie devient intolérablement plus chère de jour en jour.
Le coût des logements locatifs a encore augmenté de 0,7 % en août, portant l’augmentation sur 12 mois à 6,2 %, la plus élevée depuis 1986. Les services publics ont augmenté de 2,1 % en août et ont connu une hausse vertigineuse de 19,8 % au cours de la dernière année. Le coût des denrées alimentaires a augmenté de 0,8 % le mois dernier et de 11,4 % au cours de l’année dernière, la plus forte hausse depuis 1979.
Le président Biden n’a pas fait référence aux nouveaux chiffres lors d’un événement organisé à la Maison-Blanche visant à célébrer l’adoption de la frauduleuse «Loi sur la réduction de l’inflation» mardi après-midi, se contentant de dire avec désinvolture: « Nous avons encore beaucoup à faire ». Le président a vanté la baisse de trois mois des prix de l’essence, sans mentionner que l’essence est toujours en hausse de 26 % par rapport à l’année dernière.
Biden, les démocrates et les républicains ont fourni au moins 50 milliards de dollars pour armer l’Ukraine cette année, mais ils n’ont rien fait pour atténuer l’impact de la hausse des coûts sur les familles de la classe ouvrière et de la classe moyenne.
Dans un autre rapport publié mardi, le Bureau of Labor Statistics a indiqué que le salaire horaire moyen réel avait encore baissé de 0,2 % entre juillet et août. Au cours de l’année dernière, le salaire horaire moyen réel d’un travailleur américain a diminué de 2,8 %.
CE QUI EST MENACÉ EST LA VIE ELLE-MÊME
Les chiffres sont là: les Etats-Unis ont une espérance de vie qui diminue : sans avoir à subir les horreurs des blocus, sanctions et pillages qu’ils imposent à des pays comme Cuba, simplement en ayant le pire des systèmes économiques et sociaux qui se puisse imaginer et qu’ils prétendent imposer à l’ensemble des autres nations, ils aboutissent à ce résultat:
LA CRISE DU SYSTÈME EXIGE UNE SOLUTION POLITIQUE
Enfin pour que l’on mesure bien la nécessité d’un combat POLITIQUE face à cette volonté de guerre, je voudrais reprendre ce qu’à répondu hier Jean-Claude Delaunay à un de nos lecteurs qui expliquait que les USA et plus généralement l’Occident étaient confrontés à ce que Marx décrit comme une tendance endémique du capitalisme, les crises de surproduction. Jean-Claude a expliqué ceci qui par voie de conséquence démontre la nécessité d’une intervention politique et que Marx désigne comme le basculement historique d’un mode de production à un autre puisque ce sont les forces productives scientifiques et techniques qui ne peuvent plus se développer dans les anciens rapports de production et qui engendrent un ébranlement de tout l’ordre existant :
Le deuxième est à mon avis beaucoup plus important. Toute crise dis-tu est une crise de surproduction. Les capitalistes produisent plus qu’ils ou elles ne peuvent écouler. C’est pourquoi ils (elles, Von Leyden machin chose montre que tous les sexes sont concernés) font la guerre. La guerre permet d’écouler les surplus sans que soit porté atteinte à la rentabilité privée du capital.
Il existe à mon avis, une raison encore plus fondamentale, basique, importante de mise en crise du capitalisme. C’est le fait que les forces productives matérielles et humaines d’aujourd’hui, celles portées par la cyber-révolution en cours, ne peuvent plus être gérées, développées, aménagées, etc… dans le cadre des rapports privés capitalistes de production et de consommation.
Cela nous renvoie au Manifeste communiste. Les forces productives sont de plus en plus sociales et les rapports prives capitalistes sont en contradiction croissante avec la socialisation engendrée par les forces productives. A un moment, il faut foutre en l’air les rapports sociaux et en créer de nouveaux.
Aujourd’hui, les forces productives permettraient le développement de tous les pays au bénéfice de tous les peuples. Mais le développement de tous les pays et de tous les peuples met un frein, et devient de plus incompatible avec la nature privée (capitaliste, monopoliste) des rapports sociaux de production et de consommation et de tous les rapports dérivés.
La crise n’est plus seulement une crise régulière de surproduction. Cela devient une crise du système. Pourquoi alors apporter un soutien aux manifestations qui demeurent encore à un niveau politique loin de celui d’un changement de société et d’État lui-même avec le pouvoir à une autre classe sociale, une révolution? Parce que la conscience du changement vient dans l’action et le but, le programme a besoin de cette dialectique.