Dans son rapport thématique consacré au premier degré publié mardi 20 mai 2025, la Cour des comptes livre une analyse sévère de l’état de l’école primaire en France et qualifie la semaine de 4 jours de « néfaste« . « Pour améliorer ses performances, notre système scolaire doit réexaminer son organisation actuellement en décalage avec les besoins de l’enfant », avertit-elle dès l’introduction du document.
« Monsieur le Président, votre copie est hors-sujet et à revoir ! » écrit Yannick Trigance au sujet de la convention citoyenne annoncée par le Président Emmanuel Macron. Le conseiller régional socialiste souligne la contradiction de cette proposition avec la « suppression radicale décidée par le gouvernement sans réaction aucune du Président de la République » du « fonds de soutien de 41 millions d’euros qui rappelons-le, aidait les communes à passer de 4 jours à 4.5 jours de classe en finançant les activités mises en place sur le temps d’école libéré dans le cadre de cette réforme des rythmes scolaires ». Continuer la lecture de Convention citoyenne «temps de l’enfant» : Méconnaissance, contradiction et diversion
Alors quoi de neuf après ces 6 heures ? Pas grand chose.
François Bayrou a maintenu ses propos et dénigré ceux des autres. Il prétend avoir apporté des « preuves ». Ainsi, il a démenti de nombreux propos des gendarmes, du juge, de la professeure qui a lancé l’alerte. Mercredi 14 mai 2025, le Premier ministre a pris son temps pour contre-attaquer, et attaquer le travail de la commission et le co-rapporteur Paul Vannier (LFI), l’accusant de manipulation et de malhonnêteté. Le Premier ministre, ancien ministre de l’Education nationale et président du conseil régional, a répété que ses « seules informations […] étaient celles qui étaient dans le journal ». 43 années au pouvoir local et national sans savoir… ni pouvoir ?
« Je n’ai pas eu le sentiment que la commission était totalement objective »
Le numéro de mai de la revue carnets rouges vient de paraître : École : de quelle(s) mixité(s) parle-t-on ? La notion de mixité scolaire recouvre différentes réalités car son usage s’est élargi, transformé en fonction des contextes sociaux et politiques. Ainsi désormais la revendication d’une mixité, scolaire, pensée comme refus de toute forme de ségrégation, réfère à l’appartenance de classe mais aussi de race et de genre, dont les interrelations nécessitent une réflexion approfondie.
Mais alors que l’exigence de mixité semble faire consensus, sa mise en œuvre est restreinte par des facteurs endogènes et exogènes, qui provoquent de la ségrégation et cela de la maternelle à l’université.
Dans ce numéro carnets rouges prend le parti de défendre les politiques volontaristes de mixité scolaire qui, comme le montrent quelques expériences locales, peuvent avoir des effets positifs en termes de réduction des inégalités comme en termes d’amélioration du climat scolaire. Cela n’empêche pas d’en interroger les limites et les paradoxes. Au-delà des objectifs affichés, il importe en effet de mettre au jour l’ensemble des logiques, pratiques et valeurs qui les sous-tendent si l’objectif est vraiment de faire reculer les inégalités.
Une note de la Depp vient d’être publiée qui pourrait éclairer les déclarations des politiques aux obsessions sécuritaires. Que retenir de l’enquête Sivis 2023-24 publiée mardi 6 mai 2025 ? La majorité des incidents sont le fait d’élèves envers d’autres élèves, ce sont surtout des incidents verbaux. Ils sont en hausse dans le second degré. Dans le premier degré, les victimes des incidents graves sont majoritairement les personnels. Ils sont davantage signalés dans des établissements publics que privés.
L’enquête Sivis est une enquête menée auprès des personnels de direction, des directions d’écoles, des inspections de l’Education nationale qui recense les signalements graves qui ont mené à un conseil de discipline, commission éducative. A noter que ces pratiques sont variables d’un établissement à l’autre et que l’enquête repose sur des données déclaratives. La note précise : « Une augmentation peut ainsi résulter d’une hausse réelle des incidents survenus en milieu scolaire ou elle peut refléter une amélioration des pratiques de repérage et de remontée de ces situations ».
Des violences verbales envers les personnes sont majoritaires
« Les atteintes aux personnes concernent 87 % des incidents graves signalés dans le premier degré et 80 % dans le second degré » dont la moitié sont verbales lit-on dans la note. Celle-ci précise que « les violences physiques en représentent le tiers en collège et lycée, tandis que le reste concerne d’autres formes d’atteinte (violence sexuelle, atteinte à la vie privée, etc.) » Les violences relatives à des atteintes à la sécurité concernent 15% dans le second degré et 10% dans le premier degré.
Les motivations des incidents graves ne sont pas toujours précisées mais quand elles le sont, la depp relève qu’1 incident sur 10 dans le second degré est « motivé par le racisme, l’antisémitisme, la xénophoie ou l’homophobie » et que « le harcèlement est à l’origine de 14 % des incidents signalés dans le premier degré et 10 % dans le second degré ».
Plus d’incidents graves avec l’âge des élèves et une nette hausse dans le second degré
Les chiffres de l’enquête pointent que les faits s’aggravent et se multiplient avec l’âge des enfants : « 53 % des incidents graves du premier degré ont lieu dans les écoles élémentaires, contre 14 % dans les écoles maternelles et 34 % dans les écoles primaires ».
Les incidents graves touchent plus le second degré avec un taux de 16 incidents graves pour 1 000 élèves déclarés en moyenne, 19 pour 1 000 élèves dans les collèges. Une nette hausse est à observer avec 4 points de plus par rapport à 2018 (12 incidents graves pour 1000 élèves). Ce sont les ¾ des écoles (74%) et un peu plus d’1/4 des établissements du second degré (27%) qui déclarent une absence d’incident grave.
Qui sont les victimes ?
La majorité des auteurs des violences sont les élèves dans le second degré (91%) et pour 2/3 des cas dans le premier degré (65%). Dans le premier degré, les personnels sont les premières victimes de ces incidents graves déclarés de violence (54% et 34% des élèves) dont les familles sont aussi auteures. Dans le second degré, la proportion majoritaire des victimes est les élèves (45% des élèves et 38% des personnels).
Trois fois plus d’incidents graves dans les lycées professionnels que généraux
Le taux d’iincident graves est trois plus élevé dans les lycées professionnels que publics avec un taux de 23 pour 1000 contre 6 pour 1 000 dans les lycées d’enseignement général et technologique. L’absence d’incident grave est plus signalée dans les lycées généraux, LPO et collège qu’en lycée professionnel (26% et 25% contre 32%
Deux et quatre fois plus d’incidents déclarés dans le public que dans le privé
Il y a quatre fois plus d’incidents graves déclarés dans les collèges et lycées publics que privés avec 20 pour 1000 contre 5 pour 1000 dans le privé. Deux fois plus d’incidents graves sont signalés dans les écoles publiques que privées avec 6 pour 1000 élèves (contre 3 pour 1000). A prendre en compte que ces chiffres reposent sur des déclarations et que les établissements privés choient particulièrement leur image et sélectionnent leurs élèves, accueillant un public plus favorisé comme l’indiquent l’étude des IPS et différentes notes et rapports.
La semaine, ils bossent à l’Assemblée pour des députés RN, le week-end, ils militent pour des groupuscules violents. Ces radicaux occupent aussi des postes-clés au sein du RNJ, la section jeunesse du parti ou tractent pour Marine Le Pen. Enquête.
« Pour être crédibles, faites le ménage. Chassez de vos rangs les gudards, les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites. » Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti est en verve, ce 28 novembre à l’Assemblée nationale. La séquence fait suite au meurtre de Thomas à Crépol (26) le 19 novembre lors d’une rixe et aux différentes manifestations et attaques racistes de l’extrême droite radicale à Romans-sur-Isère le week-end suivant. Sur les bancs du RN, on bout. Marine Le Pen ne goutte pas vraiment la diatribe « ordurière », dit-elle. Elle annonce porter plainte.
Mais l’assertion est-elle fausse ? Marine Le Pen a bien évincé certains des cadres les plus gênants, aux manettes du parti au temps du père. Mais une nouvelle génération aussi radicale pointe le bout de son nez. De nombreux néofascistes, monarchistes et identitaires, certains passés par des groupuscules dissous, militent activement au RN. Pire encore, notre enquête révèle que plus d’une dizaine d’entre eux sont même salariés de députés. Preuve en est, s’il le faut, que le Rassemblement National n’a jamais coupé les ponts avec la frange la plus violente de l’extrême droite. Continuer la lecture de Le Rassemblement national et les radicaux poursuivent leur collaboration In StreetPress
Il y a 80 ans, la capitulation du nazisme mettait fin à une barbarie sans précédent. 80 ans après, les leçons de l’Histoire semblent vaciller. Partout, les idéologies de haine refont surface. L’extrême droite progresse en Europe. Des peuples sont bombardés, niés dans leurs droits. Le négationnisme gagne du terrain.
Face à ces dangers, les communistes le réaffirment avec force : nous ne voulons plus jamais ça. Nous refusons l’oubli, nous choisissons la résistance, la paix et la justice.
Il est l’un des derniers monuments de la scène musicale française. Avec son franc-parler légendaire, le bougon bourru, crooner au grand cœur, revient sur son enfance, sa jeunesse percutée par la guerre d’Algérie, partage son regard sur une Amérique tant aimée, tant haïe et revisite son parcours de musicien accompli.
« Il suffit que j’entende une musique qui me colle une image dans la tête et, automatiquement, j’écris », raconte Eddy Mitchell.
Une autobiographie captivante en poche et un nouvel album fort réussi, « Amigos », sorti à l’automne et enregistré en compagnie d’Alain Chamfort, Sanseverino, Pascal Obispo, Alain Souchon et son fils Pierre… Contraint au repos pour soigner des problèmes de santé qui l’ont obligé à annuler ses dates estivales, Eddy Mitchell a malgré tout bien voulu nous accorder un entretien et nous a fait l’honneur de nous recevoir chez lui.
Armé d’une parole toujours aussi franche, le regard aussi pétillant qu’hier avec un accent intact de titi de Belleville, Schmoll n’a pas pu s’empêcher, pour clore l’entretien, après avoir revisité sa vie, son œuvre, écorné l’Amérique de Trump et la France de Le Pen, de lancer le juke-box pour se dodeliner sur « Good Golly, Miss Molly », imparable boogie de Little Richard. On ne se refait pas…
Juste avant le 1er mai, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, publie son troisième livre aux éditions le Cherche Midi, « le Parti pris du travail ». Il souhaite mettre ce thème au cœur du débat public et pense qu’il peut contrer la division des salariés orchestrée par la droite et l’extrême droite.
La santé mentale est bien une urgence de santé publique.Les faits comme les chiffres des dernières enquêtes se passent de mots. Le lycéen de 16 ans qui a poignardé mortellement une élève et blessé 3 autres élèves est décrit comme un adolescent à la personnalité « à l’évidence suicidaire », par le procureur lors de sa conférence de presse. Est-ce vraiment de portiques et de fouilles dont l’Ecole a besoin ou de professionnels de santé ? Même le secrétaire général de l’enseignement catholique en doute… Continuer la lecture de Nantes : approche sécuritaire pour masquer l’urgence de santé mentale