Guillaume Meurice : « La gauche doit retrouver le goût du spectacle »

Il est de ces voix qui ont émergé de l’audiovisuel public. Guillaume Meurice, rigolo patenté à France Inter, fait rire et réfléchir le peuple de gauche. Quand il ne tend pas un micro goguenard aux réacs décomplexés, il filme, écrit et joue. Entretien avec un homme-orchestre qui n’aime pas qu’on le mène à la baguette.

 Guillaume Meurice : " La vie politique est facile à pasticher parce que la hiérarchie du pouvoir est ridicule : la promesse initiale du gugusse qui a toutes les réponses aux questions et aux problèmes des 67 millions d’autres, c’est à mon sens bête, drôle et déjà caricatural." © Mathieu Genon

Guillaume Meurice :  » La vie politique est facile à pasticher parce que la hiérarchie du pouvoir est ridicule : la promesse initiale du gugusse qui a toutes les réponses aux questions et aux problèmes des 67 millions d’autres, c’est à mon sens bête, drôle et déjà caricatural. » © Mathieu Genon

Le rendez-vous était pris au Village du livre, sur la Fête de l’Humanité, le 10 septembre. Et pour pouvoir mener l’interview, il a fallu, aux côtés de Guillaume Meurice, traverser les allées. Quelle aventure ! Les militants l’arrêtent, le félicitent, le remercient, se prennent en selfie avec lui. Et lui, bonhomme, de dégainer dans la foulée son enregistreur Nagra en vue de sa chronique, le lundi après-midi, dans « C’est encore nous », sur France Inter. Gentil, accessible et plein d’humour, le quadragénaire aux cheveux gris se livre sans détour sur ses livres, le service public audiovisuel, sa vision de la vie, son podcast et ses déboires avec Vincent Bolloré. Continuer la lecture de Guillaume Meurice : « La gauche doit retrouver le goût du spectacle »

Marcel Paul, un projet en héritage

Il y a quarante ans, l’ancien déporté, le résistant, le syndicaliste, le ministre communiste de la nationalisation d’EDF-GDF mourait, à l’âge de 82 ans.

L’ouvrier, ancien enfant de l’Assistance publique de Paris, est devenu ministre de la Production industrielle. Ici dans son bureau, en 1945. AGIP/Bridgeman Images

L’ouvrier, ancien enfant de l’Assistance publique de Paris, est devenu ministre de la Production industrielle. Ici dans son bureau, en 1945. AGIP/Bridgeman Images
Bridgeman Images

Le 11 novembre 1982, Marcel Paul est décédé­, victime d’une crise cardiaque dans son HLM de L’Île-Saint-Denis, au retour de la manifestation commémorative où il avait rappelé à François Mitterrand la nécessité de régler définitivement la situation des déportés et internés. Huit jours plus tard, par milliers, les déportés et leurs familles, ainsi que les électriciens et gaziers lui rendaient hommage au Père-Lachaise, témoignant de sa popularité. Il s’agissait d’honorer un homme de son temps. Marcel Paul, c’est tout à la fois l’ouvrier électricien syndicaliste, le ministre communiste, le résistant de la première heure, le déporté. Continuer la lecture de Marcel Paul, un projet en héritage

INTERVIEW. Alain Daziron, organisateur des Journées de Larrazet : « Il y a plus une crise de la pensée de l’école que de l’école elle-même »

 

L’équipe organisatrice des Journées de Larrazet réunie samedi autour d’Alain Daziron.
L’équipe organisatrice des Journées de Larrazet réunie samedi autour d’Alain Daziron. DDM – Daniel VILLA VEGA

Annulées en 2020 et 2021, les Journées de Larrazet font leur retour, les 19 et 20 novembre. Avec un thème passionnant, « Réfléchir et habiter l’école ». Alain Daziron nous en parle.

Elles font partie du paysage culturel du Tarn-et-Garonne et avouons-le en natif de ce terroir lomagnol, cela nous fait plaisir de reparler des Journées de Larrazet. Plaisir partagé par Alain Daziron, historien et animateur attitré de la Maison de la Culture, qui nous présente cette 38e édition, programmée le week-end des 19 et 20 novembre. Continuer la lecture de INTERVIEW. Alain Daziron, organisateur des Journées de Larrazet : « Il y a plus une crise de la pensée de l’école que de l’école elle-même »

Les élus communistes s’opposent au « 49.3 contre les territoires »

L’association nationale des élus communistes et républicains, réunie en congrès du 3 au 5 novembre à Montreuil, alerte à nouveau de la cure d’austérité pour les collectivités prévue par le nouveau budget.

Les élus communistes réunis en congrès ont manifesté à Montreuil contre l'austérité imposée aux collectivités par la gouvernement.

Les élus communistes réunis en congrès ont manifesté à Montreuil contre l’austérité imposée aux collectivités par la gouvernement.

Ils sont un peu plus de 200 élus communistes – maires, conseillers régionaux, députés ou sénateurs – à se rassembler sur le parvis de la mairie de Montreuil (Seine-Saint-Denis), ce samedi 5 novembre. Une masse d’écharpes tricolores, brandissant des pancartes siglées « Écologie populaire », « culture pour tous », « services publics ».

En marge du congrès de l’association nationale des élus communistes et républicains (Anecr), qui se tient des 3 au 5 novembre, et au cours duquel l’organisme doit se transformer en Coopérative des élus communistes, républicains et citoyens (CECRC), ses membres ont voulu « tirer la sonnette d’alarme » contre un nouveau «  49-3 contre les territoires ». Continuer la lecture de Les élus communistes s’opposent au « 49.3 contre les territoires »

«Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique !»: le masque du RN tombe

NDLR de MAC: On ne saurait s’habituer à ce genre de propos et nous dénonçons la banalisation d’un racisme permanent pour des élus RN qui utilisent des tribunes comme les conseils municipaux, communautaires et maintenant l’assemblée nationale pour distiller leur haine. Non le RN/FN n’a pas changé et honte à celles et ceux qui veulent le dédiaboliser en se réjouissant de recueillir leurs voix. Cela expose notre pays à basculer dans le fascisme comme en Italie, en Hongrie… La République mérite plus de démocratie et de respect! Ici M. Lopez au CM de Moissac


 

Tollé, à l’Assemblée nationale, jeudi 3 novembre, après la sortie raciste d’un député RN dans l’hémicycle, alors que l’élu insoumis Carlos Martens Bilongo, d’origine angolaise, avait la parole.

Grégoire de Fournas, député de Gironde.Le député RN

Marine Le Pen avait averti ses néo-députés :  « Pas de vague ». Il faut croire que tout le monde n’a pas reçu le mémo. Jeudi 3 novembre, lors d’une séance de questions au gouvernement, le député insoumis Carlos Martens Bilongo, d’origine angolaise, interpelle l’exécutif sur le sort des migrants en Méditerranée quand s’élève du banc RN l’abjection suivante :  « Qu’il retourne en Afrique ! ». La sortie raciste provoque un tollé dans les rangs de la gauche, de la majorité et même certains LR. Continuer la lecture de «Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique !»: le masque du RN tombe

Quelle réforme pour les lycées professionnels ? + Lettre du réseau école

Augmentation du temps passé en stage, baisse du nombre d’heures de cours, le projet de réforme est fortement contesté.

Il faut permettre aux jeunes d’accéder à une formation de qualité afin de faire face aux défis environnementaux et sociaux.

Léon Deffontaines, secrétaire général du Mouvement des jeunes communistes de France

La nation doit se donner pour ambition d’avoir la jeunesse la mieux formée, car celle-ci regorge de force d’innovation, de créativité et d’ingéniosité. Nous devons permettre à l’ensemble de ces forces transformatrices d’être utiles pour la société et l’intérêt général. La formation professionnelle a un rôle essentiel pour répondre aux défis colossaux qui nous font face. La réforme portée par le gouvernement vise une seule chose : permettre aux entreprises d’embaucher des lycéens pour trois fois rien pour leur faire effectuer des tâches subalternes, ce qui ne s’inscrit en rien dans leur apprentissage d’un métier. En réduisant la part de la formation, la réforme va sacrifier l’avenir de ces jeunes et par là même celui de la nation tout entière.

Nous défendons un tout autre projet pour la voie professionnelle. Aujourd’hui, il est nécessaire de planifier les besoins de la société pour répondre aux défis environnementaux, sociaux, économiques et sanitaires que nous avons devant nous. La filière professionnelle est au cœur de notre projet pour l’éducation. Prenons un exemple : depuis dix ans, les gouvernements successifs ont estimé qu’il n’y avait plus besoin de former autant de soudeurs en France. Partout sur le territoire, des filières ont fermé. Résultat : nous manquons cruellement de soudeurs formés pour relancer notre parc nucléaire.

Icon QuoteIl faut mettre la formation et non les besoins du patronat au cœur des programmes.

Le retard au lancement de la centrale de Flamanville en est l’illustration la plus parfaite. Il y a encore vingt ans, nous formions les meilleurs soudeurs au monde, cette ambition doit redevenir la nôtre.Je suis tout à fait favorable à une réforme du lycée professionnel, mais celle-ci doit mettre la formation et non les besoins du patronat au cœur des programmes. De plus, la voie professionnelle doit prendre en charge l’entièreté de l’éducation des jeunes. Si c’est à l’État de planifier les besoins, alors nous ne pouvons plus externaliser une partie de la formation des mineurs au patronat. La formation professionnelle doit, certes, permettre aux jeunes de passer du temps en entreprise, mais elle doit aussi leur donner un socle commun de formations. Ainsi, le lycée – qu’il soit professionnel ou général – doit offrir aux jeunes un programme commun dans les matières générales comme l’histoire, le français, les mathématiques, la philosophie, mais aussi en EPS et en éducation artistique. Si le lycée doit former les travailleurs de demain, il doit surtout former les citoyens de demain. Confier l’éducation de mineurs aux patrons est une insulte faite à la promesse républicaine d’une éducation pour toutes et tous.

Donnons-nous pour objectif de ramener l’ensemble des jeunes dans le sillon de l’éducation nationale. Fixons-nous comme objectif d’amener 100 % d’une génération au baccalauréat, qu’il soit professionnel, technologique ou général. Le bac professionnel ne doit plus être une voie de garage, mais bien un réel levier émancipateur pour les jeunes, et permettre ainsi à la société tout entière de répondre aux enjeux de notre temps.

La réforme des lycées professionnels menace la réussite des élèves. La place de la jeunesse n’est pas au travail mais à l’école.

Sigrid Gérardin, cosecrétaire générale du Snuep-FSU

Cette réforme est dangereuse pour l’avenir des élèves, des personnels et pourrait signer le transfert des lycées professionnels vers le ministère du Travail. Son objectif peut se résumer très simplement : catapulter 650 000 jeunes dès 16 ans au travail au détriment de leur formation et de leur certification. Le gouvernement organise le séparatisme entre les jeunesses lycéennes. À terme, c’est un tiers de lycéennes et de lycéens qui risquent d’être exclus du ministère de l’Éducation nationale. Celles et ceux des classes populaires pour qui, justement, le lycée professionnel joue un rôle majeur dans la sécurisation de leurs parcours scolaire et professionnel à venir.

Un des socles de ce projet est d’augmenter de 50 % les périodes de stage en entreprise. Mathématiquement, nos élèves perdraient des centaines d’heures de cours, ce qui compromettrait inéluctablement leur réussite. Le risque de disparition de certaines disciplines est bien réel, notamment l’écodroit, la prévention-santé-environnement et les arts appliqués que nous avons sauvés de justesse en 2018, lors de la réforme Blanquer. Mais, plus de stages, c’est aussi une perte assurée en compétences métiers pour les jeunes. Nos élèves apprennent l’ensemble des savoirs professionnels indispensables pour une entrée durable dans l’emploi. En stage, ils travaillent et, très souvent, sur des tâches subalternes réduites à la simple reproduction de gestes techniques ; comme c’était le cas dans un passé très lointain quand seul le modèle patronal existait : l’apprentissage.

Icon QuoteLe gouvernement organise le séparatisme entre les jeunesses lycéennes.

Le ministère propose aussi la fermeture des filières tertiaires pour les remplacer en grande partie par des filières du nettoyage, de l’aide à domicile… Ils instrumentalisent l’orientation et les parcours scolaires des jeunes sortant de collège les plus fragiles économiquement pour restreindre leur avenir aux secteurs d’activité en tension aujourd’hui désertés par les actifs du fait des conditions salariales et de travail déplorables. Ce qui constitue un véritable scandale scolaire et social !

Cette réforme est à l’opposé de ce que portent le Snuep-FSU et la FSU, ce qui explique d’ailleurs l’implication de tous les syndicats de notre fédération dans cette lutte. Loin de cette vision étriquée, libérale et utilitariste des lycées professionnels, nous défendons un modèle émancipateur et ambitieux de la formation professionnelle initiale, ancré sur des diplômes nationaux, garant de la qualification de l’emploi et de la reconnaissance des métiers. La place d’un jeune, quelles que soient ses origines sociales, est à l’école, pas au travail. Nos lycées professionnels forment à des métiers et nous refusons que ces derniers se transforment en centres de formatage à l’emploi. À l’inverse, ils ont besoin d’être renforcés, notamment par une augmentation des parcours et des temps disciplinaires, en confortant le cadre national des formations et des diplômes, en recrutant des enseignant·e·s et des équipes pluridisciplinaires complètes et, bien sûr, en revalorisant les métiers et les salaires de tous les personnels. Renforcer les lycées professionnels est une urgence sociale.


A TELECHARGER

Lettre du réseau école – novembre 2022


 

Gandalou: Détritus et forfaiture aux 4 vents

Avec une l’alerte parue dans le PJ en AOUT dernier (Castelsarrasin/Gandalou: « C’est devenu une décharge! »)  et l’intervention conjointe des services de l’état (la DREAL, la Police Nationale) et municipaux (Police Rurale et Maire), nous pouvions espérer un rapide dénouement pour le nettoyage de la friche industrielle.

Il n’en est rien!

C’est même à se demander si le propriétaire ne se moque pas du monde…

En effet, après quelques jours de gesticulations visant à montrer sa « bonne volonté » avec le « tri » en plusieurs tas de détritus différenciés, les travaux entamés se sont arrêtés offrant à la vue de tout le monde (touriste compris), un empilement d’immondices variés sur le béton/bitume devant le bâtiment calciné. Nous pensions que l’évacuation de ces déchets allait être rapide mais ce n’est toujours pas le cas et les mises en demeure administratives et/ou judiciaires sont restées lettres mortes en ce 1er novembre.

Les conséquences de cette situation sont nombreuses, et outre les aspects visuels, les vents de ces derniers temps disperses les poussières accumulées et certaines contiennent de l’amiante dégradée par les 2 incendies des bâtiments comme les éléments les plus légers (plastiques,cartons, tissus?)  de cette décharge à ciel ouvert. Mieux encore, les rares pluies de ces dernières semaines continuent d’entrainer des résidus dans les fossés, renforçant ainsi une pollution qui finit dans le Tarn voisin de 200 m via les ruisseaux locaux.

Conséquences ou plutôt inconséquence d’un propriétaire qui n’en a cure des injonction légales et des pollutions engendrées par l’absence des travaux de nettoyage nécessaires.

Pour autant, son activité arboricole et ses à côtés se poursuivent comme si de rien n’était.

Côté route, les tas s’accumulent mais côté jardin, la friche industrielle censée être fermée sert toujours de base arrière pour l’entreposage de produits pétroliers, de palocks, de poteaux en bois et divers gravats déjà recensés comme les bidons de paraffine vides.

Ainsi le propriétaire des lieux joue sur les 2 tableaux, se plaignant de ses vicissitudes assurantielles et législatives tout en exploitant un site pour son seul profit. C’est une véritable forfaiture!

Il est temps que ces choses-là cessent!

Les riverains et les utilisateurs (Parachutistes, aéromodélistes, pilotes de tourisme…) de l’aérodrome se plaignent aussi de cette situation et il est urgent que Mme la Préfète fasse appliquer la loi et contraigne cet indélicat propriétaire à supprimer cette friche industrielle, véritable monstruosité écologique dans notre campagne.

Les citoyens-nes que nous sommes veillent en éco-responsables!

En France, la santé reste une affaire de classes (Infographie)

Les problèmes de santé et les maladies chroniques touchent plus souvent les personnes aux revenus modestes et réduisent davantage leur espérance de vie.

Ce n’est pas nouveau, les inégalités sociales se retrouvent jusque dans l’accès aux soins. Si elles s’amenuisent parfois sensiblement, elles perdurent et peuvent avoir des conséquences dramatiques. C’est ce qui ressort du dernier bilan annuel de l’état de santé de la population en France, publié par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Prévalence des maladies chroniques, risque de renoncement aux soins, dépistages moins fréquents…

Dès le plus jeune âge, les disparités sont marquées entre les enfants selon la catégorie socioprofessionnelle de leurs parents. Et tout au long de la vie, le risque de développer une maladie chronique reste plus élevé chez les personnes les plus modestes que chez les plus aisées. Jusqu’à l’espérance de vie, dont l’écart entre les plus riches et les plus pauvres est d’environ 13 ans chez les hommes et 8 chez les femmes !

« Le premier tueur au monde, c’est la misère et la pauvreté, et la France n’y échappe pas », relevait récemment dans les colonnes du « Monde » Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles- Saint-Quentin (Yvelines). Or « jusqu’ici, les politiques ont très peu ciblé les plus défavorisés pour réduire ces inégalités en santé ». Le ministre de la Santé a promis des actions de prévention. Atteindront-elles les publics qui en ont le plus besoin ?

Salaires, emplois, retraites – Ensemble, restons mobilisé·es pour gagner !

Déclaration du PCF

Le PCF se félicite du succès de la journée de mobilisation du 18 octobre. Plus de 150 manifestations se sont tenues à travers tout le pays, rassemblant 300 000 manifestant·es de très nombreux secteurs d’activité.

C’est une nouvelle étape importante de la mobilisation interprofessionnelle. Ces dernières semaines des grèves et diverses actions ont été organisées dans de très nombreuses entreprises dans tous les territoires. Cette mobilisation a d’ores et déjà permis à des salarié·es d’obtenir des augmentations de salaire. Ces premières victoires montrent que la lutte paie ! Alors restons mobilisé·es pour gagner. Continuer la lecture de Salaires, emplois, retraites – Ensemble, restons mobilisé·es pour gagner !

EDF. Ce que cache l’OPA du gouvernement

Dans quelques semaines, l’État français devrait acquérir en urgence la totalité du capital de l’électricien pour le sauver de la faillite et permettre de réaliser les investissements à venir. Une montée au capital destinée avant tout à garder la main pour mieux poursuivre le dépeçage de l’entreprise.

HENRIQUE CAMPOS

Depuis le 4 octobre, le projet d’OPA (offre publique d’achat) de l’État pour détenir 100 % du capital d’EDF circule dans les services de l’Autorité des marchés financiers, en attente de sa validation. D’ici la fin de l’année, l’État devrait récupérer les 15,9 % qu’il ne possède pas, au prix de 12 euros par action pour une enveloppe de 9,7 milliards d’euros. La manœuvre permet aux pouvoirs publics d’esquiver le débat parlementaire. En pleine flambée des prix de l’énergie et face à la perspective d’un hiver chaotique, le gouvernement affiche sa volonté de « nationaliser » l’entreprise afin de gagner en « indépendance ». Mais dans les faits, ce n’est qu’une illusion. Continuer la lecture de EDF. Ce que cache l’OPA du gouvernement