Je rejoins le PCF
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Je rejoins le PCF
Tout à fait d’accord avec cette analyse mais cela ne va pas assez loin à mon goût, est-ce que les fantassins de l’éducation nationale qui se retrouvent coiffés de pareille ministre vont en profiter pour se réfugier du côté de “la gauche en fleur” celle de la liste du couple infernal Glucksmann qui relève de la même logique celle de l’atlantisme mondain et des “élites” médiatico-politiques ou est-ce qu’ils vont enfin faire le choix d’une politique de l’éducation nationale, de la santé, de la culture qui corresponde à celui d’une véritable résistance aux bailleurs de fond de ces gens-là ? Une seule liste aux Européennes celle du PCF. Certes elle ne correspond à tout ce que nous défendons ici (Histoire & Société) mais c’est la seule qui offre une perspective qui ne soit pas celle de ces liquidateurs qui avancent vers le fascisme et la destruction des acquis populaires. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
CHRONIQUE (« Obsessions » de Sneidermann)
Ces gens. Ces gens, tout de même.
Ce n’est rien, judiciairement parlant, cette affaire Oudéa-Castera. La ministre de l’Education, des Sports, et des Jeux Olympiques et paralympiques, n’a pas détourné d’argent. Elle ne s’est pas fait offrir des tableaux par un fournisseur. Elle n’a pas échangé un logement contre des faveurs sexuelles. On ne lui reproche même pas d’avoir scolarisé ses enfants dans un établissement privé catholique, Stanislas, ouvertement conservateur et réactionnaire (« Français sans peur, chrétien sans reproche » est encore aujourd’hui la devise de Stanislas, voir ces enquêtes de Mediapart et du Monde), où sont tolérés des comportements homophobes de l’encadrement). C’est son droit. Elle n’est pas la première.
De ses deux prédécesseurs, l’un (Pap Ndiaye) avait aussi scolarisé ses enfants dans le privé, dans le même quartier (à l’Ecole alsacienne, établissement privé laïque sous contrat). L’autre, (Gabriel Attal), sans enfants, a fait lui-même sa scolarité dans la même École alsacienne.
« Si tu m’aimes, tu patienteras… » Livret distribué aux élèves de Seconde de Stanislas. Source Mediapart
Mais la voici nommée ministre de l’Éducation. Elle trouve sur son bureau un rapport d’enquête sur cet établissement, diligenté par l’un de ses prédécesseurs, Pap NDiaye, après les premières enquêtes de presse sur Stanislas, et que le rectorat de Paris n’a pas pour l’instant rendu public. Elle a lu la presse. Elle ne peut pas ne pas le savoir. Elle devrait, spontanément, immédiatement, annoncer qu’elle se déporte de ce dossier. Y a-t-elle pensé ? Le premier ministre ou le président y ont-ils pensé pour elle ? La question sera-t-elle posée ?
Interrogée à la volée lors de sa première visite dans une cour d’école, la nouvelle ministre se justifie. Crânement. « Très bien, on va aller sur le champ du personnel. Allons-y ». Parfait. Elle explique l’itinéraire de son fils « Vincent » qui « comme sa maman », a commencé dans le public. Et puis sa « frustration » d’avoir constaté « des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. Et à un moment on en a eu marre ».
Ces gens. Leur langue en bras de chemise. Cette langue de dîner ordinairement rageux entre potes des beaux quartiers, revue et corrigée par McKinsey, à grands coups de « Vincent » et de « sa maman ». Quelques mois auparavant, devant une commission de l’Assemblée, la ministre des Sports, ex-directrice de la Fédération française de Tennis où elle était alors payée 500 000 euros par an, s’était vantée d’avoir « divisé par x » sa rémunération en entrant au gouvernement, acte héroïque au regard du « volume d’heures » hebdomadaires qu’elle « s’enfournait ». Il y a du « pognon de dingue », dans ce « paquet d’heures ». Comme si on ne les entendait pas. Comme s’ils avaient droit de maltraitance sur la langue, comme sur le reste.
Un « paquet d’heures », donc. Combien ? Sur quelle période de temps ? À qui en incombe la responsabilité, après sept ans de macronisme ? Comment va-t-elle faire en sorte de remédier à cette situation de l’école publique ? « Pas sérieusement remplacées » : qu’est-ce qu’une heure « sérieusement remplacée » ? En quoi diffère-t-elle d’une heure « pas sérieusement remplacée » ? À ses côtés, le premier ministre, ex-ministre de l’éducation, reste muet. Il est vrai qu’il s’est davantage investi dans le bannissement de l’abaya que dans le chantier des remplacements.
Et puis on apprend dans Libération que cette explication, bricolée à la hâte, était mensongère. « Vincent » n’est resté à l’école publique Littré que six mois en petite section de maternelle, avant d’être déplacé par ses parents vers Stanislas. Son enseignante d’alors, ainsi que le journaliste Nicolas Poincaré, qui se trouve être parent dans la même école, démentent toute absence non remplacée, « sérieusement » ou « pas sérieusement ».
Comment la ministre va-t-elle discuter avec les enseignants, ou simplement les regarder en face ? Comment a-t-elle pu penser qu’il faudrait davantage que 48 heures pour dévoiler le mensonge ? On pourrait en rire, mais derrière ce « jemenfoutisme », il y a l’école, la pauvre école, l’école menacée. Donc on ne rit pas.
Amélie Oudéa-Castera fait incontestablement partie de l’élite, politique, économique, médiatique. Dans l’acception générale, l’élite est peut-être cynique, cupide, prévaricatrice, mais elle est au moins créditée d’intelligence et d’efficacité dans la défense de ses intérêts. Rien de plus faux. L’élite peut être aveugle et bornée.
Il y a tout, dans cette histoire. Le sabordage de l’école publique, bien sûr. La consanguinité des élites politiques, économiques et médiatiques (la ministre est la nièce d’Alain Duhamel (BFM), ainsi que de Nathalie Saint-Cricq (France 2), et la cousine de Benjamin Duhamel (BFM). Le glissement de la haute bourgeoisie libérale, celle des 0,01%, de l’Alsacienne vers Stanislas – dix minutes à pied entre les deux, selon Google Maps -, comme un symbole du racornissement du recrutement des élites à un micro-quartier de la capitale. La désinvolture décomplexée. Dix fois de quoi déclencher une révolution.
De Stanislas à l’Alsacienne, l’école d’Attal, Dix minutes à pied, selon Google Maps!
Lire aussi: L’éternel retour sans éducation nationale
Alors que la vague de froid a déjà fait plusieurs morts, le sénateur PCF Ian Brossat a déposé le 12 janvier une proposition de loi afin de faciliter la réquisition des logements vides pour répondre aux besoins d’hébergement d’urgence.
L’arrivée d’une vague de froid n’a pas conduit à la mise à l’abri de l’ensemble des personnes à la rue. Au moins quatre d’entre elles ont déjà trouvé la mort en raison de cette inaction, symbole d’une politique qui déshumanise les plus pauvres.
Que pensez-vous de la réponse apportée à cette situation d’urgence ?
Le plan grand froid qu’a déclenché le gouvernement le 8 janvier est au rabais. À Paris, il se traduit par l’ouverture de 250 places supplémentaires quand, selon les derniers chiffres de la Nuit de la solidarité, 3 000 personnes dorment dehors. C’est donc dérisoire au regard des besoins. D’autant qu’avant même cette vague de froid, la situation était dramatique.
La France, 7e puissance économique du monde, compte selon la Fondation Abbé-Pierre 330 000 personnes sans domicile. Phénomène nouveau, en tout cas dans ces proportions : il y a parmi elles de plus en plus de familles et d’enfants. Rien qu’à Paris, 400 enfants scolarisés sont dans ce cas. Continuer la lecture de Logement : « Il serait plus efficace que les maires puissent réquisitionner », défend Ian Brossat
Djéhanne Gani est enseignante, professeure dans un collège public d’éducation prioritaire et attachée à l’école publique. Comme beaucoup de ses collègues, elle s’est indignée des propos tenus par la Ministre mais se réjouit que ces derniers permettent de lever le voile sur le sujet essentiel qu’est l’absence de mixité dans certains établissements publics français.
Merci madame la Ministre,
D’avoir remis à l’idée du jour dès les premières heures de votre mandat la question centrale – souvent esquivée – de l’enseignement privé sous contrat, un sujet majeur de l’École.
Comme vous, je fais partie des nombreux citoyens, préoccupés par l’éducation des enfants de la République, de tous nos enfants. Comme vous, nous leur souhaitons une éducation de qualité épanouissante et heureuse. Le choix du service public d’éducation doit être fait pour eux, comme pour notre démocratie. Continuer la lecture de Merci madame la Ministre (lettre d’une enseignante in Caf. Péda.)
Une trentaine de communistes de Castelsarrasin et ses alentours se sont réunis samedi pour une assemblée générale de rentrée. L’occasion de faire le bilan de la venue de Fabien Roussel et Léon Deffontaines en décembre et de sonner la mobilisation pour les mois à venir.
« Avec tout ce qu’il se passe dans le monde, les guerres en Ukraine et à Gaza, l’arrivée d’un gouvernement plus à droite que jamais et la précarisation massive que subit notre pays, souhaiter une bonne année à toutes et tous est une démarche pour le moins ambitieuse », ironisait Maximilien Reynès Dupleix, secrétaire de la section du PCF, en introduction de la réunion. Continuer la lecture de Castelsarrasin – Les communistes ont fait leur rentrée
Depuis son appel, le secrétaire national du PCF reçoit les fiches de paie de travailleurs de tout le pays, qui témoignent des trappes à bas salaire. Il souhaite avec cette opération relancer le débat sur le pouvoir d’achat, angle mort de la Macronie.
Le gouvernement se moque des priorités des Français, tout occupé à son remaniement. Mais la gauche, elle, sait déjà quel cap devrait guider son action : la progression du pouvoir d’achat. Depuis mardi, des salariés et des retraités envoient massivement leur fiche de paie au PCF dans le cadre d’une « opération vérité sur les salaires », lancée par Fabien Roussel sur le plateau de TF1.
« Ça tombe de partout ! » apprécie le secrétaire national du PCF, qui a invité les citoyens à lui envoyer leur fiche de paie anonymisée 1. Il souhaite les déposer le 3 février à Matignon « pour montrer au premier ministre la réalité des salaires dans notre pays, car nous avons un gouvernement hors sol ». Il entend aussi faire participer à la délégation des personnes lui ayant envoyé leur feuille de rémunération. Continuer la lecture de Fabien Roussel lance une opération vérité sur les salaires (Vidéo)
En ce début d’année 2024, la question de l’information en France – donc de la démocratie – se pose de façon de plus en plus aigüe du fait de l’accélération des concentrations et de la mainmise quasi totale sur la sphère médiatique d’une poignée de milliardaires. De fait, cette dizaine d’oligarques – dont les liens intrinsèques avec les pouvoirs politiques et économiques sont avérés – contrôlent non seulement les médias, mais dominent aussi l‘édition, les sites, la musique, le 7e art, la production audiovisuelle, etc., confisquant ainsi le pluralisme et la liberté d’expression, tout comme la création. Continuer la lecture de La démocratisation des médias : condition d’une citoyenneté retrouvée
Je me réveille un peu de la grippe qui m’a terrassée pendant deux jours, une habitude après les excès des fêtes avec une seule solution: dormir, dormir, jusqu’à cela passe… je découvre ce nouveau gouvernement, un gadget un de plus… un gouvernement chargé de faire de la com jusqu’aux prochaines européennes, en espérant que le peuple va longtemps se faire entuber par les entreprises de diversions, les faux enjeux… Un gouvernement construit à la hâte par Sarkozy et Macron, c’est-à-dire ceux qui en France ont le plus fait pour la vassalité atlantiste. J’ajouterai que de ce point de vue le monde de “la culture”, celui inauguré par Jack Lang, une bande de faux “indignés” mais surtout très atlantistes, plus soucieux de subventions que de “création”, les prototypes ne manquent pas, ils occupent les médias en jouant les cœurs en écharpe quand cela ne gêne personne, pour mieux suivre partout et toujours la commande qui va dans le sens de l’impérialisme. Continuer la lecture de Le monde de la “culture”(sic) a enfin le ministre qui lui convient, par Danielle Bleitrach
Elles furent crées en 1924, dans le but de contribuer au développement de la production alimentaire alors que la seconde guerre mondiale avait tué beaucoup de paysans. Un siècle plus tard, les « Chambres d’agriculture », qui rayonnent sur les départements, disent vouloir privilégier notre souveraineté alimentaire tout en contribuant à freiner le réchauffement climatique en cours.
Il y avait foule mercredi soir dans les locaux du siège parisien des Chambres d’Agriculture pour les vœux du président Sébastien Windsor en cette année 2024. Car il s’agissait aussi du centième anniversaire de la création de cette structure de conseils aux agriculteurs. Elle fut mise en place en 1924, suites aux privations alimentaires qui se prolongèrent après la première guerre mondiale, laquelle fit mourir beaucoup de paysans dans les tranchées tandis que les épouses tentaient de survivre sur l’exploitation. Continuer la lecture de Bilan d’une centenaire et souveraineté alimentaire
La nomination d’Amélie Oudéa-Castéra comme ministre de l’Éducation nationale dans le cadre d’un ministère élargi qui englobe ses fonctions précédentes au ministère des Sports et des jeux olympiques et paralympiques inspire d’ores et déjà l’inquiétude, si ce n’est l’ire, d’une grande partie des organisations syndicales. Alors que les dossiers sont nombreux sur le bureau de la ministre, les syndicats s’interrogent sur sa capacité à gérer de front deux ministères aux enjeux prioritaires.
Pour, Élisabeth Allan-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa, l’unification des ministère de l’Éducation nationale et des Sports, ce n’est pas vraiment une surprise, « le sport était sorti en préparation des jeux olympiques et paralympiques ». « Ce rapprochement peut avoir du sens puisque le sport est éducatif avant tout et que les JOP seront terminés dans quelques mois », ajoute-t-elle. « On peut toutefois s’interroger sur la capacité de la nouvelle ministre – avec toute la préparation de ces jeux olympiques et paralympiques – à gérer un ministère aussi complexe que celui de l’Éducation nationale » ajoute-t-elle. « Il faut que la ministre puisse s’emparer rapidement des dossiers ». La responsable syndicale espère une stabilité du cabinet ministériel, « seul capable d’assurer une certaine continuité » dans la gestion des chantiers lancés par son prédécesseur. Au SE-Unsa, on veillera à ce que le Premier ministre laisse à la nouvelle ministre le pilotage du ministère, et que la réunion des deux ministères ne soit pas une façon détournée pour Gabriel Attal de garder la main sur l’Éducation nationale. « Ça ne serait pas acceptable que l’Éducation nationale soit sous tutelle ». « Avec la vision très utilitariste et utilitaire du sport d’Emmanuel Macron, on demandera aussi à la nouvelle ministre de veiller à bien être dans une démarche différente, une démarche porteuse d’une vision éducative du sport », complète la responsable syndicale.
Le sentiment qui prévaut à la FSU, c’est la colère. « Je suis très en colère de voir comment est traitée l’Éducation », nous dit Sophie Vénétitay du Snes-FSU. « On vit une crise sans précédent, on a du mal à recruter, les profs démissionnent et on va avoir une ministre qui ne pourra pas traiter les questions d’éducation à temps plein ». « L’Éducation c’est un ministère à temps plein », martèle la secrétaire générale du syndicat. « Comment cela sera possible une année de jeux olympiques et paralympiques, surtout avec quelqu’un qui n’a aucune expérience ni compétence particulière sur l’éducation ? C’est inconséquent ». « Va-t-elle être ministre de l’Éducation à mi-temps et ministre des JO l’autre mi-temps ? » ironise-t-elle. « On parle du plus gros ministère, comment peut-on envisager d’avoir une ministre à mi-temps ? En fait, ça confirme que Gabriel Attal reste ministre de l’Éducation nationale et que le centre de gravité de l’Éducation est à l’Élysée ». « Elle n’aura aucun état de grâce, elle va devoir montrer très vite qu’elle prend la mesure de son ministère en traitant la question des salaires et des conditions de travail », prévient Sophie Vénétitay.
Même colère à la FSU-SNUipp. « Je suis dépitée », nous confie Guislaine David, porte-parole du syndicat des enseignants et enseignantes du premier degré. «C’est une forme de mépris de regrouper ces deux ministères à six mois des jeux olympiques et paralympiques. C’est à la fois inquiétant pour l’École et pour les jeux. Notre ministère a besoin d’un ministre qui soit là en permanence, pas d’un ministre préoccupé par autre chose, surtout avec les chantiers ouverts par Gabriel Attal ». « C’est un mauvais signe pour le ministère de l’Éducation nationale », assène la co-secrétaire générale. « Cela montre un manque de préoccupation pour l’éducation et la volonté pour le Premier ministre de garder la main depuis Matignon. On ne veut pas d’une ministre par procuration. L’Éducation nationale, c’est un million deux cent mille personnes en attente de réponses sur leurs conditions de travail, sur leur salaire, sur l’attractivité du métier – on a des collègues qui craquent ». « Depuis quelques mois, l’ancien ministre a fait diversion sur bien des sujets. Nous attendons des réponses sur ces questions essentielles, et nous les exigerons auprès de la nouvelle ministre » alerte la responsable syndicale qui espère que les cabinets des deux ministères seront bien distincts. « On est en pleine préparation de la prochaine rentrée, avec les opérations de carte scolaire, on ne peut pas se permettre de perdre du temps. Il nous faut des réponses très rapidement ».
Lilia Ben Hamouda
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