En débat: Le féminisme peut-il se passer des hommes ?

L’engagement des hommes dans le féminisme apparaît à plusieurs niveaux comme une nécessité. Reste la question de la place qu’ils doivent occuper dans l’action collective, des pratiques et des outils de lutte à adopter pour parvenir à l’égalité hommes-femmes.

 

Les femmes peuvent-elles faire confiance aux hommes pour livrer la bataille de l’égalité ? Ensemble, ils pourraient porter un autre projet de société. Faut-il encore que les hommes le désirent. La question reste primordiale, notamment à l’heure où des enquêtes sociologiques menées en Amérique du Nord et en Europe révèlent que seulement 40 % des hommes soutiennent les féministes. Le dernier rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes affirme encore une recrudescence du sexisme.

Au lendemain des accusations de viol contre Gérard Miller, Sandrine Rousseau réagissait : « On ne peut compter sur aucun homme. » Comment analysez-vous cette déclaration ? Continuer la lecture de En débat: Le féminisme peut-il se passer des hommes ?

Avec les peuples, rassemblons pour la paix et la coopération ! (Texte communiste collectif)

Voici un texte signé par des communistes qui ont des responsabilités nationales et ont contribué au renouvellement du 38e Congrès. Il témoigne de ce qui heureusement existe au sein du PCF et qui correspond au nécessaire débat pour un combat dans lequel le PCF continue à aller de l’avant. Il est si besoin était la manifestation de la vitalité de ce parti, surtout que ceux qui ont signé cette déclaration sont également des gens très impliqués sur le terrain à la fois dans les organisations et dans la vie locale, l’entreprise, les quartiers populaires. (note de Danielle Bleitrach)

L’OTAN et l’UE nous emmènent à la guerre ! 500.000 morts russes et ukrainiens ne leur ont pas suffit. Jamais ils ne nous parlent de cette jeunesse européenne sacrifiée sur le champ de bataille pour l’intérêt des milliardaires, des marchands d’armes et autres oligarques.

Plusieurs millions d’Ukrainiens déplacés aux 4 coins de l’Europe dont 1.200.000 réfugiés en Russie, cela ne compte pas plus pour ceux qui prospèrent sur les logiques de guerre. L’Ukraine qui comptait près de 50 millions d’habitants au sortir de l’Union Soviétique n’en finit plus de se dépeupler. Et ce n’est pas la suspension des droits civiques et la mise à mal des normes sociales sous couvert d’unité nationale face à l’agresseur qui vont enrayer cette spirale du déclin.

Les multinationales qui ont déjà racheté de nombreux biens en Ukraine, dont la moitié des terres arables, se préparent à bénéficier du paiement de frais de guerre et de reconstruction qui se chiffrent en dizaines de milliards et grandissent à mesure que dure le conflit. Car la solidarité du capital n’est jamais gratuite comme en témoigne le destin tragique de l’Irak et de tant d’autres pays “libérés” par les puissances de l’OTAN.

Ces forces de l’OTAN nous parlent de patience et de sacrifices à consentir au nom de l’effort de guerre. Mais elles nous proposent surtout une guerre sans fin jusqu’à une hypothétique victoire contre la Russie. Ils veulent nous imposer une logique de confrontation de blocs pour effacer jusqu’à l’idée d’une communauté de destin pour les peuples d’Europe et du monde.

Mais les peuples d’Europe aspirent à tout autre chose. De Brest à Vladivostok monte une commune exigence de paix et de sécurité. L’aspiration à un développement juste et harmonieux rassemble tous les peuples d’Europe confrontés au réchauffement climatique et à une crise démographique structurelle.

C’est pourquoi à l’opposé des discours de notre président, les communistes agissent pour un cessez le feu immédiat et une conférence de paix réunissant l’ensemble des peuples du continent européen autour des deux pays belligérants. Il nous faut ouvrir une nouvelle page de coopération et de développement qui fasse taire les dérives nationalistes mortifères qui montent partout dans l’UE et au-delà. L’OTAN et l’UE nous emmènent à la guerre ! Macron multiplie les déclarations sur une agression russe contre l’Europe, repris par tous les médias qui découvrent des espions, des armes secrètes, des hackers dans la cyberguerre… Il multiplie aussi les gestes politiques qui place la France en situation de guerre contre la Russie, voyages, accord France-Ukraine, livraison d’armes répétées, formation de soldats. Il franchit un cap, comme toujours dans ses déclarations médiatiques fracassantes comme s’il n’en mesurait pas les conséquences, demandant la mobilisation de soldats de l’OTAN en Ukraine.

Nous n’oublions pas les connivences occidentales avec les néonazis en Europe de l’Est, la dénonciation des antifascistes baltes, polonais, ukrainiens, roumains et la valorisation des alliés d’hier des nazis dans ces mêmes pays. Oui, Macron nous emmène à la guerre, pas à pas, et comme en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie ou en Afrique saharienne, ce n’est pas pour les droits de l’homme ou la démocratie, mais pour la défense des intérêts capitalistes des bourgeoisies occidentales. La réaction forte et rapide du Parti est saine et salutaire. Les communistes doivent désormais renforcer la bataille idéologique quotidienne contre tout ce qui nous prépare à la guerre et situer ce combat dans une logique de classe. Comme en 1914, c’est le positionnement contre la guerre qui sera l’élément (re)constructeur du parti communiste.

Nous payons déjà la guerre !

Avec l’inflation, le gaz de schiste US, l’impact rétroactif des sanctions contre la Russie, l’Europe entre en récession quand l’économie russe accélère, le monde entier se retourne contre un occident capitaliste qui croit encore pouvoir exploiter la planète à sa guise.

L’inflation avait commencé dès 2021, conséquence du soutien des banques centrales à la financiarisation et aux revenus exorbitants des plus riches, à l’alimentation d’un dollar corrompu par la finance et incapable de financer le développement. Le conflit ukrainien a été le prétexte pour une guerre des banques centrales contre les salaires. Les réformes annoncées par Macron/Attal, sur l’assurance chômage, le logement, les retraites, la baisse des dépenses publiques, la pression contre les collectivités locales sont les manifestations concrètes du choix de la guerre.

Le parti communiste défend une position pacifiste légitime et un cessez le feu immédiat, mais l’OTAN pousse à la guerre !

Oui, il faut faire cesser les bombes, les bombes russes comme les bombes de l’OTAN, pour les civils ukrainiens de l’Ouest comme de l’Est, pour les soldats russes et ukrainiens, pour l’économie de toute l’Europe géographique, “de Brest à Vladivostok”. La paix ne passe pas par une victoire de l’OTAN, qui pousserait les USA à aller plus loin dans la guerre en Ukraine, vers le démantèlement de la Russie évoquée il y a longtemps par Brzezinski, plus loin au moyen-orient vers l’expulsion massive des Palestiniens, plus loin vers la Chine, la puissance qui met en cause la domination du dollar et la domination de USA. Le facteur de guerre principal, c’est la crise du capitalisme mondialisé provoquant la crise de la domination mondiale du dollar.

Financiarisation, militarisation, fascisation sont les caractéristiques de l’impérialisme décrites par Lénine il y a un siècle comme ’stade suprême du capitalisme’. La financiarisation n’a jamais été aussi éloignée de la production, la guerre est toujours plus nécessaire au capital financier pour s’approprier le profit et accéder aux ressources, la fascisation réapparait comme la forme politique nécessaire au capitalisme pour imposer sa domination aux peuples.

Il n’y aura pas de France des jours heureux dans un monde de guerre !

Notre projet pour la France doit être porteur d’un projet pour un autre monde, de paix et de coopération avec tous les peuples, et donc avec les peuples russes et chinois, avec les peuples d’Afrique et du Moyen-Orient… Le capitalisme mondialisé, de culture néocoloniale, ne peut imaginer les relations entre pays autrement que dans une concurrence où les plus gros s’imposent et exploitent les autres à leur seul profit. Mais, le monde de demain issu de la décolonisation politique, du développement de la Chine, du développement économique des échanges sud-sud, de la marche inexorable vers la dédollarisation, ce monde repose sur un principe de paix, d’égal accès au développement gagnant-gagnant, d’égal accès aux ressources et aux savoir-faire. Ce n’est pas un monde idéal, c’est un monde d’échanges capitalistes dans lequel les luttes de classes se poursuivent avec des combats pour libérer la société de l’exploitation, pour les droits sociaux, démocratiques et humains, pour la planète. C’est un monde dans lequel chaque pays pourra choisir sa voie et son rythme vers le socialisme, sans sanctions internationales ni isolement. C’est le monde dans lequel la France des jours heureux peut retrouver une place importante, une France qui relève le flambeau révolutionnaire des droits de l’homme contre la marchandisation et la concurrence.

Ce monde, le parti doit le porter avec des propositions nouvelles et audacieuses, à l’occasion de la prochaine campagne électorale pour le parlement de l’UE : * Pour construire la paix : * Proposition d’un traité international d’interdiction des porte-avions (y compris porte-hélicoptères et porte-drones) : arme la plus coûteuse, purement offensive et symbole dépassé de la domination d’une poignée de pays sur le monde * Interdiction de toute forme de sanction économique ou commerciale hors du cadre de l’ONU * Engagement de la France à s’opposer à toute nouvelle extension de l’OTAN * Suppression de la ’Facilité Européenne pour la Paix’ qui est en fait un fond de financement des armes et de la guerre * Relance des négociations pour le désarmement nucléaire mondial * Pour le développement et le partenariat gagnant – gagnant sud-nord : * Création d’un fond de développement des infrastructures mondiales (transport, énergie, production) à destination des pays du Sud, en partenariat avec le projet réussi des Nouvelles Routes de la Soie (’One Belt, One Road’) doté de 100 milliards d’euros au niveau UE * Dépôt officiel de la candidature de la France aux BRICS * Négociation d’un accord de co-développement avec la République des Comores pour résoudre les causes de la situation catastrophique de Mayotte * Accès gratuit pour tous les pays à tous les brevets nécessaires pour la transition climatique.

Le ventre est encore fécond !

Il est essentiel de rompre avec le discours dominant car il pousse de plus en plus clairement vers la fascisation du capitalisme. Ce ne sont pas seulement les néonazis d’Europe de l’est, pas seulement les forces d’extrême-droite en Allemagne, en Italie, au Danemark, en Espagne, en France, ce ne sont pas seulement des dirigeants populistes ultra-libéraux en Argentine ou au Paraguay, pas seulement la trumpisation de la vie occidentale, c’est tout le capitalisme mondialisé qui sait qu’il ne peut maintenir son pouvoir dans la démocratie formelle du siècle dernier, qu’il ne peut proposer de compromis garantissant le maintien des droits sociaux et le progrès à la majorité. Il a besoin de régimes autoritaires, massivement réactionnaires, il a besoin de faire éclater toute unité populaire en organisant les divisions de tout type, racistes, urbaines, générationnelles, sociétales.

Dans cette dérive vers l’extrême-droite, les communistes ont une responsabilité particulière. Ce sont eux qui ont refusé la première guerre mondiale, eux qui ont vaincu le nazisme par la victoire soviétique et leur place dans la Résistance, eux qui ont montré qu’une autre société était possible, une société socialiste, qui n’est pas dirigée par la bourgeoisie, même si elle prend des formes historiques et nationales. Ils ont commencé, avec le programme des jours heureux et les combats qu’ils ont portés au sein du gouvernement en 45-46, à jeter les bases d’une future voie socialiste pour la France. Ce n’est pas un hasard si le programme du CNR a été élaboré sous l’occupation, quasiment aux heures les plus noires, c’est parce que la perspective d’une société nouvelle était nécessaire pour mobiliser les énergies de la victoire contre le fascisme.

Le choix de la paix, le refus de la guerre que notre pays prépare, sont des choix essentiels pour résister à l’extrême-droite, à la fascisation des idées, pour unir notre peuple pour la France des jours heureux !

 


Signataires

Anne Manauthon (06), Benoit Roger (62), Caroline Andreani (93), Clara Gimenez (34), Danielle Trannoy (33), Esteban Evrard (62), Fabienne Lefebvre (94), Franck Marsal (33), Gilbert Remond (69), Gilles Gourlot (75), Jean-Pierre Meyer (83), Kevin Guillas-Cavan (75), Hervé Poly (62), Laurent Santoire (91), Leila Moussavian-Huppe (33), Luc Basin (26), Marie-Christine Burricand (69), Michaele Lafontant (92), Michèle Carbonnier (62), Nicolas Cossange (34), Pascal Brula (69), Paul Barbazange (34), Pierre-Alain Millet (69), Robert Brun (26), Stéphane Bailanger (33)Le 3 mars 2024


Je souhaite rejoindre le PCF

Comment Bruno Le Maire supprime 20 000 postes de fonctionnaires en douce

Alors que le gouvernement s’apprête à doubler la mise austéritaire pour 2025, des spécialistes ont cherché à estimer les effets sur l’emploi dans la fonction publique des 10 milliards d’euros d’économies imposées cette année. L’exécutif dément toute baisse d’effectifs.

Même pas mal. À en croire le gouvernement, les 10 milliards d’euros de baisse de dépenses publiques annoncée pour l’année 2024 et qui pourrait être doublée en 2025 n’auront pas le moindre effet, ni sur le quotidien des Français, ni sur les politiques menées, ni sur l’effectif de fonctionnaires. Un peu comme s’il ne s’agissait que d’un jeu d’écriture comptable, un exercice d’arithmétique indolore destiné à alléger le poids des déficits publics.

Une nouvelle attaque contre 5 millions d’agents

Dans un récent entretien au Monde, Bruno Le Maire annonce même 12 milliards d’euros d’économies pour l’année prochaine, tout en campant sur ses positions : « Je vous rassure, on est très loin de l’austérité quand on est à 58 % de dépenses publiques dans le PIB ! Il y a 496 milliards d’euros de dépenses de l’État par an, nous faisons une économie de 10 milliards : on va s’en remettre. » Continuer la lecture de Comment Bruno Le Maire supprime 20 000 postes de fonctionnaires en douce

L’enseignement secondaire féminin s’aligne sur le masculin Par Claude Lelièvre

Cela fait seulement un siècle, et en même temps déjà un siècle, que les filles ont accès à l’enseignement secondaire, de la sixième à la terminale. L’occasion pour Claude Lelièvre de revenir sur le processus qui y a abouti.

Une image contenant Visage humain, personne, homme, habits Description générée automatiquement C’était il y a tout juste un siècle. Un siècle ! Le décret du 25 mars 1924 prétend certes maintenir l’enseignement secondaire féminin avec sa spécificité instituée dans les années 1880, mais il aménage très officiellement une préparation au baccalauréat présentée comme une section facultative (et alignée, elle, totalement sur le secondaire masculin). Les classes de cette section vont – comme celles du secondaire masculin – de la sixième à la terminale ; ses programmes et ses horaires deviennent identiques par l’arrêté du 10 juillet 1925. La section de préparation au « diplôme de fin d’études secondaires » est très vite marginalisée. Continuer la lecture de L’enseignement secondaire féminin s’aligne sur le masculin Par Claude Lelièvre

Pour l’exigence sociale de l’égalité salariale et professionnelle 
entre les femmes et les hommes

Nous sommes femmes et féministes, engagées dans la campagne de rassemblement pour les élections européennes avec Léon Deffontaines, le PCF, GRS, L’Engagement, des syndicalistes et des militant∙es de mouvements écologistes, enfantistes et féministes.

Pourquoi ? Parce que nous sommes en colère. Nous sommes touchées par l’inflation, les bas salaires, les retraites et pensions de misères.

Les inégalités salariales et professionnelles persistent en France comme en Europe, générant des conséquences graves et concrètes sur nos vies et nos droits sociaux. En France, avec 25 % de salaire en moins et des pensions inférieures de 40 %, nous subissons de plein fouet l’inflation, les augmentations injustes des factures d’électricité et des franchises médicales. Majoritaires dans les métiers du soin et du lien pourtant reconnus comme essentiels, nous ne récoltons que le mépris des organisations patronales et du gouvernement qui, main dans la main, refusent d’indexer les salaires sur l’inflation et organisent l’expansion dangereuse de la précarité. Continuer la lecture de Pour l’exigence sociale de l’égalité salariale et professionnelle 
entre les femmes et les hommes

Terres des Confluences: Quel avenir pour la communauté de communes ?

Des élus-es studieux-ses mais peu prolixes en interventions

En conseil communautaire, le Président Dominique Briois a présenté son bilan : une gestion saine, des ratios respectés et des nouveaux projets à définir dans une gestion des deniers public sans augmentation d’impôts. Il est ici question d’une maison de l’Intercommunalité à construire et de maisons de santé pour Castelsarrasin et pour Moissac dans le cadre d’un CLS renouvelé.

Cependant, pour le maire de Moissac le compte n’y est pas, arguant que les dépenses de personnel augmentent, sans que les compétences supplémentaires du SPANC et de la GEMAPI ne justifient cet accroissement dangereux de la masse salariale. Par ailleurs, il passe sous silence les nouvelles compétences de la comcom générant des besoins en personnel.  Ainsi il prédit des dépenses continuant à augmenter mettant en cause le Centre Aquatique dont il reconnait aujourd’hui l’utilité. Pour l’utiliser avec ses enfants, il déplore trois écueils pour cet investissement aujourd’hui fédérateur : le prix trop élevé, les créneaux d’ouverture trop étroits et une communication trop poussive qui ne permet pas de faire le plein de ses capacités. Continuer la lecture de Terres des Confluences: Quel avenir pour la communauté de communes ?

La carte des zones de non-droit du travail : 4 millions de salariés privés d’accès à l’inspection du travail

Une centaine de recrutements promis dans la loi de finances, mais rayés d’un trait de plume ces derniers jours… Résultat : près de 20 % des postes sont vacants. Même la Cour des comptes s’en émeut. Ce qui n’empêche pas le gouvernement de renoncer à embaucher.

 

À l’échelle du plan d’austérité annoncé par Bruno Le Maire, c’est une goutte d’eau : 3,5 millions d’euros sur une économie globale de 10 milliards. Mais, au niveau des services de l’inspection du travail, c’est une nouvelle déferlante qui pourrait engloutir l’emploi : une centaine de postes supplémentaires, sur un effectif total de 1 600 inspecteurs du travail, viennent de disparaître par un discret coup de rabot qui n’a jusqu’ici pas été évoqué devant les organisations syndicales…

À l’automne dernier, Olivier Dussopt, alors ministre de l’Emploi, s’était gargarisé devant les députés, lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, d’une hausse des recrutements, via le concours (200 postes) et via le détachement (100 postes), dans ce secteur crucial pour les droits et la protection des travailleurs. Continuer la lecture de La carte des zones de non-droit du travail : 4 millions de salariés privés d’accès à l’inspection du travail

Marine Hamelet : la duperie permanente (PCF82)


Après avoir voté contre l’inscription de l’IVG dans la constitution en séance législative, la députée RN Marine Hamelet n’a pas voulu participer au vote solennel et historique en congrès pour ratifier cette inscription.

Quel courage de sa part ! Elle parade aux cotés de certains agriculteurs proches de sa formation politique pour un coup de communication mais se fait discrète sur un sujet fondamental qui consacre le droit des femmes à disposer de leur corps. Et ce à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes…

Démagogue jusqu’au bout, Mme la députée de la 2ème circonscription du Tarn et Garonne est malheureusement une abonnée absente des séances de vote malgré ses récentes prises de position.

Soutenue par le maire de Moissac Romain Lopez, elle s’imagine déjà en conquête du département. Pour autant, ses actes comme ses prises de position témoignent d’un immense mépris social. La duperie permanente !

Les communistes du Tarn et Garonne n’auront de cesse de combattre l’extrême droite qui, par ses votes, finit toujours par montrer son vrai visage.

 

PCF 82, Montauban le 5 mars 2024

La prise de conscience de la réalité risque d’aller vite, très vite… (Merci L. Deffontaine)

NDLR de MAC: l’ensemble des réflexions exprimées ici méritent un approfondissement et une analyse en construction. Pour le coup nous sommes loin des formes simplistes que le Capital veut nous imposer à la manière hollywoodienne avec « les gentils » vs « les méchants ». Il va falloir faire preuve de pédagogie, d’intelligence et surtout construire un large rassemblement pour aboutir à une paix des peuples et non une paix de l’argent!

Je ne sais qui a pu suivre l’émission sur la 5C politique de hier dimanche, c’était riche d’enseignements … Précisons d’abord le statut de cette émission C politique est une émission de la télévision publique française consacrée à la politique française diffusée sur la chaîne 5 publique, mais elle est Co-produite par la société privée Together Media appartenant à l’homme d’affaires Renaud Le Van Kim et détenue en partie par la holding Banijay Group du milliardaire Stéphane Courbit, l’émission est animée par Thomas Snégaroff. Paradoxalement il semble que ce statut lui permette d’échapper à la propagande pro-gouvernementale qui règne sur la quasi-totalité des médias français. L’émission revendique peut-être une sorte d’héritage au magazine de Serge Moati Riposte qui tout en militant pour les choix d’un PS mitterrandien laissait parfois filtrer un débat contradictoire, en tous les cas tenait suffisamment à son statut de journaliste du service public pour ne pas apparaitre comme une simple courroie de transmission d’un gouvernement et des intérêts privés.

L’émission de hier 3 septembre que vous pouvez écouter en replay avait un titre dénué d’ambiguïté

 

Comment arrêter Poutine ?

Ceux qui auraient pensé qu’il s’agissait d’arrêter les Etats-Unis ou l’OTAN n’avaient donc pas voix au chapitre…

le plateau comprenait :

  • Elsa Vidal correspondante à Moscou pour RFI en langue russe
  • Guillaume Ancel, es-officier de l’armée française
  • Isabelle Lassere, journaliste au Figaro
  • Léon Deffontaines, porte parole du PCF et tête de liste du PCF pour les Européennes
  • Jean de Glianasty, ex ambassadeur de France à Moscou
  • Pierre Lellouche ex-secretaire d’Etat

Notons sans insister que ceux qui pensent que toutes les femmes sont des anges de paix, ont reçu un démenti en la personne d’une très envahissante Isabelle lasserre et d’une tout aussi jusqu’au boutiste Elsa Vidal qui avaient toute deux un côté Thatcherien tranchant sur le débat passionné mais argumenté du plateau. Dommage…

En fait, au bout de quelques minutes il y a eu un accord – en dehors de ces deux charmantes dames – sur le fait que la déclaration de Macron était pour le moins mal venue puisqu’elle avait immédiatement provoqué un refus général des partenaires européens et même masqué les résultats d’un sommet qui était conçu pour marquer l’unité de l’UE et de l’OTAN en soutien de l’Ukraine.

Le paradoxe du débat a été que celui qui était le plus chaud partisan de fait de la position de Macron, Guillaume Ancel était aussi celui qui en dévoilait le plus l’enjeu réel : il disait deux choses, d’abord ne nous racontons pas d’histoire, nous sommes déjà en Ukraine quasiment en guerre contre l’expansionnisme de Poutine. Les Etats-Unis ne veulent pas continuer à assumer notre défense, celle-ci ne peut exister qu’à l’échelle européenne et il faut en finir avec l’idée d’une défense nationale, c’est la proposition de Macron en finir avec la souveraineté nationale tabler sur l’intégration dans l’UE. Confronté par Pierre Lellouch, à l’état réel de cette “défense” en particulier la désunion du couple franco-allemand et les nombreux états européens eux mêmes divisés, l’ex-militaire a bien voulu reconnaitre que faire la guerre à la Russie serait pure folie. Bref que la déclaration de Macron d’envoi de troupes au sol non seulement n’apportait rien de plus que ce que pratiquaient déjà les membres de l’UE mais qu’il s’agissait enfin de renoncer totalement à une défense nationale qui n’avait plus de sens depuis le passage de la France à une armée de métier.

C’est alors qu’on a assisté sous l’influence de deux intervenants courageux et réalistes qu’étaient Léon Deffontaines et Pierre Lellouch à une évolution de la nature même du débat et une esquisse de mise en cause des responsables réels de la situation.

Pas question au départ, ni pour les uns, ni pour les autres de remettre en cause la volonté belliciste de Poutine, le thème du débat n’était pas contesté mais peu à peu le couvercle du consensus a sauté, l’ex-ambassadeur a balbutié sur le caractère quasi-identique des peuples russes et ukrainiens. Pierre Lellouch s’est contenté de dénoncer l’utopie d’une “défense” européenne confondue avec l’UE et a dénoncé le caractère “irréaliste” de ce péril “imaginé : Si Macron est réellement convaincu de l’imminence du péril et du fait que la Russie dont on dit qu’elle s’épuise face à l’Ukraine veut prendre Paris, très bien alors décrétons la patrie en danger et rassemblons la nation sur cet unique sujet qui passe par une économie de guerre, la reconstruction d’une industrie, d’une armée capable de faire face à l’agression supposée de Poutine, mettons tous nos moyens pour construire une industrie de l’armement… ne passons pas au gré des jours de la patrie en danger, à l’inscription de l’avortement dans le constitution, à l’agriculture cause nationale… La patrie est en danger soit : on agit… Ou alors la provocation qui divise les “alliés” sans prendre les mesures d’une économie de guerre est une stupidité, un leurre.

Là dessus, Léon Deffontaines, au nom de la jeunesse qui devra faire la guerre, prend la position de Jaurès et s’y montre inexpugnable. C’est d’une grande habileté parce que l’image de l’ennemi supposé, tout ce que le PCF a laissé s’installer depuis trente ans n’est pas prise de front mais s’estompe devant ce qu’éprouvent les Français à savoir le refus de la guerre à près de 80%. Mieux la sortie de Macron qui devait isoler l’adversaire favorite du rassemblement national limiter son audience tout en nous conduisant de plus en plus vers une intégration européenne vassalisée aux Etats-Unis, réveillait une population française bercée d’illusoires victoires de notre champion ukrainien.

Léon Deffontaines parlait au nom de ce réveil et du refus de la guerre comme un communiste sans la moindre complaisance à l’extrême-droite.

Et c’est là que peu à peu, malgré la colère de la journaliste du Figaro (le marchand d’armes) et d’Elsa Vidal représentant sans doute la collaboration pro-occidentale totalement minoritaire en Russie, celle d’un Kamenka dans le journal l’Humanité, celle de LCI … a commencé à se dévoiler un historique réel du refus de négocier malgré la bonne volonté de Poutine… L’ancien ambassadeur de France s’est enhardi, encore un débat de ce type et on finira par se demander comment arrêter non seulement l’OTAN, mais les bellicistes qui ont forcé Zelensky à ne pas négocier… à même dénoncer les traités signés…

Mais là où Leon Deffontaines a été très fort c’est qu’il a ouvert une perspective politique qui correspond à celle que nous défendons ici : à savoir que cette guerre “européenne” inquiète la majeure partie de l’humanité, un monde émergent comme le Brésil mais aussi la Chine. Il faut s’appuyer sur cette volonté de paix. Il ne s’agissait plus de savoir si nous étions en 1918 ou aux accords de Munich, ce jeune homme refusait la guerre au nom de la réalité de 2024.

Jusqu’ici personnellement j’avais fait un choix résigné de voter pour la liste dirigée par le PCF et ce jeune homme que je ne connaissais pas, sans enthousiasme mais parce que c’était la seule qui offrait une perspective non seulement pour les communistes, pour la gauche, mais pour mon pays, avec cette perspective les raison de voter devenaient plus offensives et l’adhésion dépassait peut-être la résignation.

Ce que l’on peut en tirer de leçon c’est que ce choix communiste de la paix devrait s’ancrer sur quelques fondamentaux qui relèvent à la fois de la tradition communiste mais aussi de la conscience de la nouveauté de la situation en 2024. Ce qui dépasse l’analyse de qui ou n’est pas Poutine, même si aboutir à une démystification de la propagande atlantiste et USA n’est pas sans importance.

la première nécessité c’est celle qu’a réussi à me faire partager Marianne, c’est de redonner sens à l’idée de sécurité. D’abord bien sûr en défendant les multiples formes de sécurité dont les individus et en particulier les couches populaires ont besoin, mais aussi la sécurité en matière de défense. La sécurité de chaque nation est lié à la sécurité de son voisin, cela passe par la diplomatie et pas par les jeux de la CIA, les coups fourrés, la déstabilisation permanente et les coalitions. Les communistes ont toujours porté cette conception du droit international et elle était présente dans les affirmations de Léon Deffontaines. Il faut pousser en ce sens là.

La seconde nécessité est de bien mesurer la réalité du monde de 2024.

Paradoxalement, ce sont souvent certains trotskistes comme WSWS qui sont les plus clairs là-dessus, ceux qui tout en n’ayant aucune complaisance pour le bellicisme impérialiste en appellent à l’union des peuples en train de se libérer dans le sud avec les combats de la classe ouvrière dans le nord. Il n’acceptent pas et c’est tout à leur honneur la thèse des deux impérialismes renvoyant dos à dos agresseur et agressés. Ils ne cèdent ni aux sirènes d’autres trotskistes ou groupes orphelins historiques à la recherche du sauveur suprême: qu’il s’agisse de ceux qui ont besoin d’inventer une nouvelle URSS camp du bien contre le mal type le KKE, voire faire de l’antisémitisme de fait leur anti-impérialisme des imbéciles ou – le cas existe ceux qui cherchent dans le Hamas, le nouveau messie qui grâce à l’antique propriété palestinienne va incarner Marx- alors qu’il faut battre Netanyahou impérativement sans pour autant ne pas mesurer l’état réel de toutes les forces en présence… toutes ces catégories existent y compris les utopies localistes… chacune avec ses errances et son apport…

Ce dont il faut avoir conscience c’est que nous en sommes en 2024, dans une histoire en train de se faire

Le passé, ses leçons nous sont indispensables mais l’essentiel nous est largement inconnu, la capacité de Marx, mais aussi de Lénine et tous les révolutionnaires s’inspirant du marxisme à voir surgir l’inconnu. On peut imaginer ce qu’un Fidel Castro, lui qui entendait pousser l’herbe et savait immédiatement le levier et le point d’appui à partir desquels agir, emporter les convictions collectives… ce qu’il verrait dans un tel contexte, encore aujourd’hui le peuple cubain au cœur de la pire des oppressions, manifeste un positionnement qui inspire les résistances, les prises de conscience… Que sommes-nous capables de percevoir pour mieux transformer? … D’où la nécessité de ne pas se tromper sur la réalité et ce qu’elle présente déjà de possibles en matière d’union entre peuples luttant contre l’impérialisme, voire leurs propres oppresseurs, et mettant en minorité ce qui a jusqu’ici imposé sa loi planétaire et la classe exploitée souvent aliénée au sein de l’impérialisme.

La confusion a toujours été la règle dans le basculement fondamental des modes de production, coexistent nécessairement des états divers de consciences, des temps entrelacés : quand on est passé de la féodalité à un embryon de capitalisme, la main mise sur les “Amériques”, certains ne voyaient avec la chute de Constantinople que la fin de l’empire romain, les grandes découvertes scientifiques coïncidaient avec les buchers des sorcières, c’est pourquoi l’essentiel aujourd’hui est de bien faire percevoir ce qui est déjà là et qui transforme la nature de nos combats. C’est sur ce plan que la prise de conscience de nos amis de WSWS est encore en retrait.

Oserai-je dire que c’est aussi une question de méthode, la rationalité de l’analyse, l’observation des faits est indispensable, mais il s’agit de plus que ça, de logique dialectique, celle capable de voir l’unité des contraires, celle qui voit le mouvement, le devenir… celle qui crée l’unité entre théorie et pratique…

Cette discussion sur ce plateau de télévision reflétait à la fois les limites dans lesquelles le monde mediatico-politique français est enfermé, un consensus atlantique autour d’un déclin, un petit groupe de pays “développés, en train de perdre leur capacité d’être le principal voire le seul acteur de l’histoire et qui va jusqu’à envisager la destruction de la planète pour ne pas perdre son pouvoir de nuisance mais se dessinait aussi la vague conscience que ce monde-là va devoir compter avec ce qui est déjà là. La jeunesse doit en prendre conscience parce qu’elle va être aux premières loges de cette réalité. Léon Deffontaines a su incarner à sa manière ces temps nouveaux éclairés par l’histoire d’un parti qui a toujours privilégié une sécurité basée sur la paix et le respect de la sécurité de chacun.

Il va falloir rassembler, faire des choix à partir de réponses concrètes et aujourd’hui rien de plus concret que le fait de découvrir dans quelle impasse nous mène le pari de Macron, cette gesticulation aussi ridicule que dangereuse.

Peut-être est-ce mon optimisme indécrottable qui me fait espérer à partir de ce que j’ai entendu de ce débat, il y a lieu de “s’engager”: le fond est un peuple français qui découvre la réalité de ce qui le menace, l’irresponsabilité de ceux qui l’ont conduit là… mais à partir de là monte aussi la nécessité de très vite prendre pied sur la réalité et pas sur un narratif qui joue aux dés avec l’anéantissement.

Et là on ne peut pas faire l’économie de ce monde multi-polaire qui voit monter des aspirations mais aussi des intérêts concurrents, et qui a comme leader de fait la Chine dans son mode de transition, une modernité qui prétend économiser à la planète les voies du capitalisme à l’occidental, flanqué d’une Russie qui reste profondément marquée par la révolution bolchevique matrice de toutes les expériences… mais dirigée également par une oligarchie contrerévolutionnaire… Une situation totalement inusitée.

Danielle Bleitrach

Les 10 % les plus riches font main basse sur la moitié du patrimoine français + vidéo Ian Brossat

Selon une étude de la Banque de France publiée jeudi 29 février, le patrimoine des ménages a fortement augmenté en valeur depuis 2009. Les plus fortunés en profitent le plus grâce à l’augmentation de la valeur du patrimoine immobilier.

 

Au pays du président des riches, les fortunés sont rois. La Banque de France le confirme. Son Bulletin publié jeudi met en lumière la répartition toujours inégalitaire des 14 041 milliards d’euros de patrimoine total des Français.

Il y avait pourtant de quoi partager. Le patrimoine net total des ménages a augmenté de 5 329 milliards (euros courants) entre fin 2009 et fin 2021, pour se stabiliser à ce niveau jusqu’au deuxième trimestre 2023, inflation oblige. En quinze ans, la hausse globale est spectaculaire : +23 % en euros constants. Au vu de ces sommes, le patrimoine moyen est flatteur. Il a augmenté de 144 000 euros entre fin 2009 (301 000 euros) et le deuxième trimestre 2023 (446 000 euros). Soit une augmentation de 13 % en euros constants. Continuer la lecture de Les 10 % les plus riches font main basse sur la moitié du patrimoine français + vidéo Ian Brossat