Agression à Alès : « Nous ne nous laisserons pas impressionner par les groupes de nervis néo-nazi ! »

Publié le 31 mai 2025

Vendredi soir, à Alès, l’extrême droite a montré, une nouvelle fois, son sale visage.

En pleine Féria, un groupe de nervis néo-nazis a mené un véritable assaut contre nos camarades et ami·es du Prolé D’Alès.

Je veux adresser à nos camarades d’Alès, à leurs ami·es, à tou·tes les blessé·es mon soutien le plus total ainsi que celui de l’ensemble des communistes.

Le Parti communiste, dans toute son histoire, ne s’est jamais laissé intimider par la violence. La brutalité et la sauvagerie qui ont été mises en œuvre hier soir à Alès par une bande de voyous ne nous impressionnent pas.

Elles confortent nos convictions profondes et appellent à amplifier le travail que nous menons déjà partout en France, pour lutter contre l’extrême droite et expliquer à tous le danger qu’elle représente pour la République.

Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes ignobles et appelle le ministre de l’Intérieur à réagir de toute urgence face à la gravité de ces faits.

Ce n’est pas la première fois cette année que des groupuscules d’extrême droite s’en prennent à des locaux ou à des militant·es du Parti communiste français. Hier, la violence qui s’est déchaînée contre des familles venues simplement faire la fête, marque une étape supplémentaire dans la culture de la violence qu’entretiennent ces groupuscules et le danger qu’ils représentent pour la démocratie et toutes celles et ceux qui la défendent.

J’ai pris contact ce matin même avec le ministre de l’Intérieur pour demander la dissolution de ce groupuscule d’extrême droite dangereux !

Je lui ai également demandé que soit assurée au plus vite la sécurité du Prolé, lieu emblématique, animé par les communistes, de luttes, de fête et de culture populaires qu’est le Prolé à Alès. Dans les heures qui viennent, le Prolé ré ouvrira. C’est, je le sais, un souhait très largement partagé par tous les Alésiens et Alésiennes. Ni l’extrême droite, ni la violence ne nous intimideront.

Le PCF appelle tou·tes les républicain·es à se retrouver au rassemblement organisé lundi 2 juin à 18h devant la sous-préfecture d’Alès pour dénoncer ces groupuscules, l’extrême droite et le danger qu’ils représentent.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,
Le 31 mai 2025.


Je souhaite soutenir les communistes victimes des nervis fascistes, je rejoins le PCF

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Une édition scolaire au service de l’extrême-droite?

Boycotter Bolloré ? Oui mais pas que !

« Il y a fort à parier que Bolloré ne touchera pas à l’édition scolaire chez Hachette, comme il ne l’a pas fait chez Nathan. Et ceci pour une seule raison : toute offre de manuel scolaire qui n’appliquerait pas les programmes ou les tordrait trop dans un sens idéologique, n’aurait aucune chance de se vendre. L’édition scolaire étant l’un de segments les plus rentables de l’édition, aucun propriétaire de groupe ne prendrait ce risque » analyse Laurence De Cock. L’historienne appelle cependant à une vigilance collective : « L’extrême-droitisation de l’école emprunte des voix multiples dont les manuels scolaires ne seront les vecteurs qu’une fois que tout aura été préparé en amont ».

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Aide à mourir : que contient la proposition de loi adoptée par les députés

À l’issue d’un examen débuté le 12 mai et clôturé samedi 24 mai, la proposition de loi sur la fin de vie est présentée, ce mardi 27 mai, après-midi au vote solennel à l’Assemblée nationale. On vous résume les grandes lignes du texte sur l’aide à mourir dans sa version finale, qui sera présenté aux côtés de celui sur les soins palliatifs.

NDLR de MAC: votes des 2 députées du Tarn-et-Garonne
Mme Brigitte Barèges, UDR, Contre
Mme Marine Hamelet, RN, Contre

 

Après plus de 2 600 amendements examinés et au terme d’un débat qui s’est finalement déroulé sous le signe de l’apaisement, l’Assemblée nationale se prononce ce mardi 27 mai sur un texte inédit, qui acte pour la première fois un droit à l’aide à mourir en France. Le rapporteur général du texte, Olivier Falorni (Modem) avait invité, le 2 mai, à ne pas donner « des arguments à ceux qui de toute manière sont opposés au texte » en s’adressant aux députés de gauche souhaitant élargir les critères d’accès. Le député de la Charente-Maritime avait applaudi le déroulé des débats lors de la fin des discussions en commission des Affaires sociales, « nous avons fait œuvre tous, collectivement, d’un beau travail de législateur », qui a mené à une « grande loi républicaine ». Continuer la lecture de Aide à mourir : que contient la proposition de loi adoptée par les députés

Rapport sur la « menace » des Frères musulmans : le document déclassifié qui agite les passions

NDLR de MAC: La République est Une et Indivisible, Laïque et s’inscrit dans les valeurs universelles des droits de la Femme/de l’Homme: Liberté, Égalité, Fraternité/Sororité. La liberté de conscience est source d’émancipation et aucune religion, ne peut se prévaloir d’une quelconque hégémonie, ni s’imposer,  ni se substituer au droit, aux lois…

Le rapport faisant état d’une « dangereuse progression de l’islamisme » en France rendu public par le gouvernement a provoqué un important battage médiatique. Si la question doit être prise au sérieux, le spécialiste de la laïcité Nicolas Cadène a pointé une méthodologie douteuse et considère que « rien n’est surprenant » dans ce document.

 

En France, le Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN) se réunit chaque semaine, sans que son ordre du jour ne s’ébruite ou ne fasse la une des journaux. Il en a été tout autrement mardi 20 mai, à l’occasion de l’examen par le conseil d’un rapport « choc » sur les Frères musulmans, commandé par le gouvernement à deux hauts fonctionnaires.

Selon l’Élysée, le document de 73 pages « établit très clairement le caractère antirépublicain et subversif » de l’organisation islamiste. Ses rédacteurs pointent un « entrisme par le bas » qui constitue une « menace pour la cohésion nationale ». Continuer la lecture de Rapport sur la « menace » des Frères musulmans : le document déclassifié qui agite les passions

L’Ukraine et les commémorations du 80e anniversaire en Russie de la défaite de l’Allemagne nazie

Dans le cadre de notre réflexion dominicale sur l’aspect civilisationnel du monde nouveau déjà là et de sa revendication à l’appartenance à des aires de civilisations avec le choix de penser la politique dans une profondeur historique, la deuxième guerre mondiale joue un rôle central parce que la plupart des enjeux institutionnels commun, à commencer par la charte de Nations Unies, prend sa source dans cet événement. De même la référence à la tradition est appropriée soit par les communistes soit par l’extrême-droite et le conflit de valeurs est celui de l’affrontement de classe. (note et traduction de Danielle Bleitrach Histoireetsociete)

 

Alors que l’Ukraine aurait pu revendiquer sa participation à la IIe guerre mondiale, elle a choisi les collaborateurs, Bandera dont de nombreuses statues comme ici étaient érigées alors que celles de Lénine étaient abattues comme tous les monuments aux soldats soviétiques. Même attitude face à la célébration du 9 mai. Il fallait la russophobie qui est allée jusqu’à la répression non seulement du Parti communiste (et de 14 autres partis interdits) mais de l’église orthodoxe, un choix profondément antipopulaire qui était conçu comme le nazisme pour diviser la population ukrainienne elle-même. Il faut que les pays occidentaux, la France en particulier, connaissent la même dérive fasciste, chauvine et négationniste pour refuser de le voir. (note et traduction de Danielle Bleitrach)


Dmitri Kovalevich
Jusqu’à il y a 12 ans, le Jour de la Victoire sur l’Allemagne nazie était une fête nationale annuelle en Ukraine qui avait lieu le 9 mai. Des rassemblements de masse étaient généralement organisés dans toutes les villes du pays. Il s’agissait notamment de soldats des forces armées ukrainiennes portant des drapeaux rouges symbolisant la victoire, ainsi que des drapeaux nationaux ukrainiens. Continuer la lecture de L’Ukraine et les commémorations du 80e anniversaire en Russie de la défaite de l’Allemagne nazie

Qui est Alain de Benoist, l’incubateur des idées de l’extrême droite ?

Depuis plus de soixante ans, l’idéologue de l’ombre fait infuser, non sans succès, les théories identitaires et racistes dans le débat public, flirtant sans ciller avec la symbolique nazie. Défenseur de l’OAS, pro-apartheid, il jouit ces jours-ci d’un étrange intérêt avec la parution de son dernier livre chez Fayard, mastodonte de l’édition passé sous le contrôle de Bolloré.

 

Au moment de le faire entrer dans son panthéon, déjà peuplé du cardinal ultraconservateur Robert Sarah, des chevaliers de l’Apocalypse Philippe de Villiers et Éric Zemmour, des seconds couteaux du lepénisme comme Jordan Bardella et Éric Ciotti, Fayard, vaisseau amiral de Vincent Bolloré dans l’édition, a manifestement un doute. En effet, présenté d’abord comme « écrivain, journaliste, philosophe, politologue », Alain de Benoist aurait publié « plus de 3 000 articles » et serait traduit « dans une quinzaine de langues différentes ». Continuer la lecture de Qui est Alain de Benoist, l’incubateur des idées de l’extrême droite ?

L’école, un révélateur de l’extrême-droitisation

« Nous devons sans relâche tenir bon la position d’une école publique émancipatrice pour toutes et pour tous, sans exception aucune » écrit Jadran Svrdlin. Pour le professeur des écoles, deux processus sont en cours dans le champ éducatif : la prolétarisation des enseignants et l’abandon des élèves des classes populaires. Il aborde dans ce texte l’enjeu des programmes scolaires et l’assaut des idées d’extrême-droite, aussi dangereux pour les élèves que des professeurs mis au pas.

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Le plan Périclès sur le gril à l’Assemblée : pourquoi Pierre-Édouard Stérin choisit encore et encore la chaise vide

Jamais deux sans trois : convoqué ce mardi 20 mai à l’Assemblée, le milliardaire catholique identitaire ne s’est pas présenté devant la commission d’enquête sur l’organisation des élections en France. Sur CNews, il se permet même de narguer les députés en les traitant de « marioles » et d’« imbéciles ». Mais derrière les « menaces » invoquées pour se soustraire à cette audition, le concepteur du plan Périclès entend criminaliser l’opposition croissante à ses menées politiques.

Avant, Pierre-Édouard Stérin était riche et puissant. Maintenant, il est célèbre, aussi. Même mieux que ça, après la révélation à son grand dam, l’été dernier, de son plan visant à assurer une triple victoire – idéologique, politique et électorale – aux droites extrêmes : Stérin est identifié. Son dessein est connu. Son nom circule dans les gazettes, et au-delà. Son visage apparaît sur des affiches, des cartons ou même des banderoles, tantôt avec Vincent Bolloré ou Elon Musk, tantôt seul. Continuer la lecture de Le plan Périclès sur le gril à l’Assemblée : pourquoi Pierre-Édouard Stérin choisit encore et encore la chaise vide

Municipales 2026 à Toulouse : les communistes veulent une gauche rassemblée et jouant collectif

De gauche à droite : Pierre Lacaze, Inès Goffre-Pedrosa et Axel Loscertales. © Margot Venier/L'Opinion Indépendante
De gauche à droite : Pierre Lacaze, Inès Goffre-Pedrosa et Axel Loscertales. © Margot Venier/L’Opinion Indépendante

 

À un an de l’élection municipale à Toulouse, le PCF prend acte du refus de LFI et du député-candidat François Piquemal de s’engager dans une démarche collective et poursuit l’objectif de construire un collectif de gauche en capacité de gagner.

« C’est leur choix ». Depuis plusieurs mois, les communistes travaillent au rassemblement avec le PS, les Écologistes, les forces et personnalités de gauche et les associations qui souhaitent « réellement » construire une alternative à la politique de Jean-Luc Moudenc. Continuer la lecture de Municipales 2026 à Toulouse : les communistes veulent une gauche rassemblée et jouant collectif

Rafael Machado : Il faut être russe pour comprendre ce que signifient les larmes le jour de la Victoire

Je ne suis pas d’accord, il n’y a pas que les Russes, moi qui avais sept ans et n’avais rien connu d’autre que la fuite en tant qu’enfant gibier parce que juive, les bombardements, j’ai encore dans le cœur ce jour dit de la Libération, dans les rues de Marseille, on s’embrassait avec des inconnus, mon père me dressait sur ses épaules pour que je contemple cette immense farandole avec tous ces drapeaux… et j’ai toujours su à qui je devais cette liesse inconnue, le rôle de l’armée rouge… Et je continue à avoir des larmes qui coulent sur mon visage ridé en me souvenant de cette découverte enfantine, nous étions libres de ne plus nous cacher. Et si jamais plus je n’ai cédé quand on a cherché à me faire peur, à me faire renoncer à ce que j’estimais être c’est parce que l’URSS à Stalingrad me l’avait enseigné. Je disais si un jour on me conduit en camp de concentration ce sera pour m’être battue comme communiste comme les soviétiques et en ce 9 mai 2025 plus que jamais j’ai pensé cela. Y compris contre ceux qui se prétendent communistes et renient ce que moi je ne peux renier parce que les larmes de bonheur me montent aux yeux quand je vois le drapeau qui a été planté sur le Reichstag au nom de tous les peuples y compris celui que l’on nomme allemand. Les Russes nous ont donné ce jour-là la force de leur âme et de leurs pleurs. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/society/article/463655

L’Occident, qui n’a pas connu autant de souffrances que la Russie, ne comprendra jamais pourquoi la Seconde Guerre mondiale est pour elle la Grande Guerre patriotique. Continuer la lecture de Rafael Machado : Il faut être russe pour comprendre ce que signifient les larmes le jour de la Victoire