La fortune des milliardaires a augmenté de 2 000 milliards de dollars en 2024 au niveau mondial, soit l’équivalent d’environ 5,7 milliards de dollars par jour, à un rythme trois fois plus rapide que l’année précédente. En moyenne, près de quatre nouveaux milliardaires sont apparus chaque semaine. Pendant ce temps, le nombre de personnes vivant dans la pauvreté n’a pratiquement pas changé depuis 1990, selon les données de la Banque mondiale. Oxfam publie « L’art de prendre sans entreprendre » aujourd’hui alors que les élites économiques se réunissent dans la station balnéaire suisse de Davos et que le milliardaire Donald Trump, largement soutenu par l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, est investi président des États-Unis.
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Chiffres clefs du rapport
Dans le monde
- Deuxième plus forte augmentation annuelle de la richesse des milliardaires depuis le début des relevés. Et ce alors que le nombre de personnes vivant dans la pauvreté n’a pratiquement pas changé depuis 1990.
- Oxfam prévoit qu’il y aura au moins cinq multimilliardaires dont la fortune dépassera les 1 000 milliards de dollars dans une décennie.
- 204 nouveaux/elles milliardaires ont vu le jour en 2024, soit près de quatre par semaine.
- En 2023, les 1 % les plus riches du Nord ont ponctionné 30 millions de dollars par heure aux pays du Sud.
- Oxfam exhorte les gouvernements à taxer les plus riches pour réduire les inégalités,
en finir avec l’extrême richesse et démanteler la nouvelle aristocratie. Les anciennes puissances coloniales doivent verser des réparations en dédommagement des préjudices qu’elles ont causés.
En France
- Depuis 2019, la fortune des milliardaires français a augmenté de plus de 24 milliards d’euros au total, soit 13 millions d’euros par jour.
- Une personne parmi les 1% les plus riches gagne en 6 jours ce qu’une personne parmi les 50% les plus pauvres gagne en 1 an.
- Les 1 % des Français⸱es les plus riches ont ponctionné près de 20 milliards d’euros au pays du Sud en 2023 – soit près de 2,3 millions d’euros par heure – par l’intermédiaire d’un système financier largement plus favorable aux pays riches du Nord.
En 2024, le nombre de milliardaires est passé à 2 769, contre 2 565 en 2023. Leur richesse combinée est passée de 13 000 milliards de dollars à 15 000 milliards de dollars en seulement 12 mois. La fortune des dix hommes les plus riches du monde a augmenté en moyenne de près de 100 millions de dollars par jour.
L’année dernière, Oxfam avait estimé que nous verrions pour la première fois la fortune d’un multimilliardaire franchir le cap des 1 000 milliards de dollars dans dix ans. Toutefois, compte tenu de l’accélération de l’enrichissement des milliardaires, Oxfam a revu considérablement à la hausse ses prévisions : si la tendance actuelle se poursuit, le monde comptera non pas un, mais au moins cinq super-milliardaires dans dix ans.
Cette concentration croissante de la richesse s’accompagne d’une concentration monopolistique du pouvoir, les milliardaires exerçant une influence croissante sur les industries et l’opinion publique.
« La richesse des milliardaires n’a pas seulement augmenté en 2024, elle a littéralement explosé. Il s’agit de la deuxième plus forte augmentation annuelle de la fortune des milliardaires depuis que ces données sont enregistrées. Nous voyons se former à une vitesse grand V une nouvelle aristocratie mondiale. Aujourd’hui, si les dix personnes les plus riches du monde perdaient 99 % de leur fortune du jour au lendemain, elles demeureraient milliardaires. », affirme Layla Abdelké Yakoub, responsable de plaidoyer Justice fiscale et inégalités à Oxfam France.
« La publication de notre rapport coïncide avec l’investiture du président-milliardaire Trump, dont l’élection a été soutenue, voire achetée, par l’homme le plus riche de la planète, Elon Musk. Au moment où les yeux du monde entier sont tournés vers les Etats-Unis, nous souhaitons tirer la sonnette d’alarme et dénoncer les connivences entre le pouvoir économique des milliardaires et le pouvoir politique qui menacent nos démocraties. D’autant plus que les mêmes logiques sont à l’œuvre en France avec un milliardaire comme Vincent Bolloré qui met sa fortune personnelle au service d’un agenda politique d’extrême droite », poursuit Layla Abdelké Yakoub.
Le rapport met également en lumière le fait que, contrairement à la perception populaire, la richesse des milliardaires est en grande partie imméritée. Aujourd’hui, 60 % de la richesse des milliardaires provient au départ d’un héritage, de situations de monopole ou de relations de connivence. La richesse non méritée et le colonialisme – considéré non seulement comme une histoire d’extraction brutale de richesses, mais aussi comme une force puissante à l’origine des niveaux extrêmes d’inégalité d’aujourd’hui – sont les deux principaux moteurs de l’accumulation de richesses par les milliardaires.
Selon les calculs d’Oxfam, 36 % des richesses des milliardaires provient à l’origine d’un héritage. Une étude menée par Forbes a révélé que tous les milliardaires de moins de 30 ans ont hérité de leur fortune, tandis qu’UBS estime que plus de 1 000 des milliardaires actuels transmettront plus de 5 200 milliards de dollars à leurs héritiers au cours des deux ou trois prochaines décennies.
« Nous sommes sur le point d’assister à la plus grande transmission de la plus grande richesse générationnelle de l’histoire de l’humanité, à peine gagnée, à peine taxée. Il faut agir urgemment pour que ces richesses imméritées soient taxées de manière juste, sans quoi elles ne feront qu’accroitre les inégalités dans un futur très proche », poursuit Layla Abdelké Yakoub.
Le colonialisme à l’origine de nombreuses fortunes
De nombreux super-riches doivent une partie de leur richesse au colonialisme historique et à l’exploitation des pays plus pauvres. La dynamique d’extraction des richesses persiste aujourd’hui : de vastes sommes d’argent continuent d’affluer des pays du Sud vers les pays du Nord et leurs citoyens les plus riches, dans ce que le rapport d’Oxfam décrit comme un colonialisme des temps modernes.
- Les 1 % les plus riches des pays du Nord, comme les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, ont ponctionné 30 millions de dollars par heure aux pays du Sud Global via le système financier en 2023.
- Les pays du Nord contrôlent 69 % de la richesse mondiale, 77 % de la richesse des milliardaires et abritent 68 % des milliardaires, alors qu’ils ne représentent que 21 % de la population mondiale.
- Le Belge moyen dispose d’environ 180 fois plus de droits de vote au sein de la plus grande institution de la Banque mondiale que l’Éthiopien moyen.
Les pays à revenu faible et intermédiaire consacrent en moyenne presque la moitié de leur budget national au remboursement de la dette, souvent à de riches créanciers de New York et de Londres. Ainsi, les sommes allouées au service de la dette dépassent largement les dépenses conjointes consacrées à l’éducation et à la santé. Entre 1970 et 2023, les gouvernements des pays du Sud ont dû payer 3 300 milliards de dollars d’intérêts à leurs créanciers occidentaux.
L’histoire de l’empire colonial, du racisme et de l’exploitation a laissé un héritage durable en matière d’inégalités. Aujourd’hui, l’espérance de vie moyenne des Africains est encore inférieure de plus de 15 ans à celle des Européens. Les recherches montrent que les salaires dans les pays du Sud sont de 87 à 95 % inférieurs à ceux des pays du Nord, à compétences égales. Bien qu’ils fournissent 90 % de la main-d’œuvre qui fait tourner l’économie mondiale, les travailleurs des pays à revenu faible ou intermédiaire ne perçoivent que 21 % du revenu mondial.
À l’échelle mondiale, les femmes occupent plus souvent que les hommes les emplois les plus précaires du secteur informel, comme le travail domestique. Dans les pays à revenu élevé, les travailleurs et travailleuses migrant·es gagnent en moyenne environ 13 % moins que les travailleurs et travailleuses ressortissant·es du pays en question. Cet écart atteint même 21 % pour les travailleuses migrantes.
« Les dés sont pipés du moment où les soi-disant self made men héritent de sommes colossales et s’enrichissent grâce à un système financier forgé à la fin de l’époque coloniale et infiniment plus favorable aux pays riches du Nord. Nous ferions mieux de revoir ce logiciel et d’instaurer une taxation plus forte de richesses héritées ou injustement gagnées si nous ne voulons pas que le pouvoir économique de quelques-uns façonne notre avenir à toutes et tous. », ajoute Layla Abdelké Yakoub.
Fortunes hexagonales : entre inégalités sociales et dettes coloniales
En France, si la fortune cumulée des milliardaires n’a pas augmenté en 2024, elle a grossi de plus de 24 milliards d’euros depuis 2019, soit de 13 millions d’euros par jour. Aujourd’hui, une personne parmi les 1% des Français⸱es les plus riches gagnent en à peine six jours ce qu’une personne parmi les 50% les plus pauvres gagne en un an.
« En pleine crise sociale et politique, le nouveau gouvernement ferait bien de se saisir sérieusement de l’urgente question de la justice fiscale. » selon Layla Abdelké Yakoub. « Le nouveau ministre de l’économie Eric Lombard s’est dit favorable à ce que chacun paie sa part juste d’impôt. Pour y parvenir, il va falloir donc joindre la parole aux actes et oser s’attaquer sérieusement à la taxation des plus hauts patrimoines et des super-héritages dès le budget pour 2025. Oxfam rappelle que dans les 30 prochaines années, 25 milliardaires français transmettront à leurs héritier∙es plus de 460 milliards d’euros de super-héritages sur lesquels l’Etat risque de perdre 160 milliards en raison des niches fiscales existantes si rien n’est fait. »
L’opinion publique française s’exprime majoritairement en faveur d’une plus grande justice fiscale. Selon un sondage réalisé par l’institut Vérian et publié en septembre 2024 par Oxfam France, 78% des Français⸱es sont en faveur d’une taxation plus importante des personnes les plus fortunées.
Par ailleurs, 10% de la fortune cumulée des milliardaires français suffirait pour atteindre l’objectif de 50 milliards d’économies recherché actuellement par le gouvernement pour le budget 2025.
L’enrichissement des plus riches se fait sur le dos des pays du Sud global. Selon les calculs d’Oxfam, en France, les 1 % les plus riches ont perçu près de 20 milliards d’euros (2,3 millions d’euros par heure) du Sud par l’intermédiaire d’un système financier international de caractère postcolonial favorable aux pays riches du nord.
« A cause de ce système financier injuste, la totalité des anciennes colonies françaises de l’Afrique subsaharienne sont aujourd’hui en situation de surendettement et dépensent en moyenne 3,4 fois plus pour rembourser leur dette que pour investir dans la santé. La France en profite d’ailleurs largement en détenant plus de 18 milliards d’euros de dette des pays Africains. L’heure est venue de réformer les institutions financières mondiales qui condamnent les pays du Sud artificiellement à un sous-développement », poursuit Layla Abdelké Yakoub.
Parmi les milliardaires français⸱es, Vincent Bolloré constitue un exemple emblématique d’enrichissement via l’exploitation de ressources et infrastructures du Sud Global. La cession de sa filiale logistique africaine en 2022 a permis au groupe Bolloré de faire plus de 3,15 milliards de plus-value, l’équivalent d’un an de salaire moyen pour 1,6 millions de salarié⸱e⸱s africain⸱e⸱s. Dans les pays africains dont il a exploité les ressources, Vincent Bolloré pourrait, avec sa fortune, financer la moitié de l’aide humanitaire nécessaire en 2025, et ainsi sauver 40 millions de vies.
« La fortune de Vincent Bolloré, issue en partie d’entreprises coloniales en Afrique, sert pourtant désormais à financer un empire médiatique tentaculaire au service de l’extrême droite. Aujourd’hui, rien n’empêche un milliardaire comme lui d’acheter du pouvoir et de l’influence, au risque de mettre à mal notre démocratie. », conclut Layla Abdelké Yakoub.
Les préconisations d’Oxfam
Oxfam appelle les États à agir sans tarder pour réduire les inégalités et mettre un terme à l’extrême richesse en adoptant les mesures suivantes :
- Réduire radicalement les inégalités. Les gouvernements doivent s’engager à ce qu’à l’échelle internationale comme au sein des pays, les revenus des 10 % les plus riches n’excèdent pas ceux des 40 % les plus pauvres. D’après les données de la Banque mondiale, si nous réduisions les inégalités, nous pourrions mettre fin à la pauvreté trois fois plus vite. Les gouvernements doivent aussi mettre fin au racisme, au sexisme et à la division sur lesquels se fonde l’exploitation économique actuelle.
- Taxer les plus riches pour mettre un terme à l’extrême richesse. La politique fiscale mondiale doit être encadrée par une nouvelle convention fiscale régie par les Nations Unies et veiller à ce que les personnes et les entreprises les plus riches paient leur juste part d’impôt. Les paradis fiscaux doivent être abolis. D’après l’étude d’Oxfam, la moitié des milliardaires du monde vivent dans des pays qui n’appliquent pas de droits de succession sur l’argent et le patrimoine que recevront leurs enfants à leur décès. Il faut taxer les héritages pour démanteler la nouvelle aristocratie.
- Mettre fin au transfert de richesses des pays du Sud vers ceux du Nord Il est urgent d’annuler les dettes des pays du Sud et de mettre un terme à la domination des pays riches et des multinationales sur les marchés financiers et les règles commerciales. Cela passe notamment par le démantèlement des monopoles, la démocratisation du commerce et l’assouplissement des règles sur les brevets, et la régulation des entreprises pour veiller à ce qu’elles paient un salaire décent à leur personnel et plafonnent les rémunérations des PDG. Il est également important de revoir le mode électoral au sein de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et du Conseil de sécurité de l’ONU afin de garantir la représentation équitable des pays du Sud. Les anciennes puissances coloniales doivent aussi reconnaître les séquelles durables du colonialisme, présenter des excuses officielles et verser des réparations aux communautés touchées.
Notes aux rédactions
Télécharger le rapport d’Oxfam « L’art de prendre sans entreprendre », le résumé exécutif, le focus France et la note méthodologique.
Selon la Banque mondiale, le nombre réel de personnes vivant avec moins de 6,85 dollars par jour n’a pratiquement pas changé depuis 1990.
Les données de Forbes indiquent que la plus forte augmentation annuelle de la richesse des milliardaires (5,8 billions de dollars) s’est produite en 2021, pendant la pandémie de COVID-19. Elle a été largement alimentée par les gouvernements qui ont injecté des milliers de milliards de dollars dans l’économie.
Selon les calculs d’Oxfam, 60 % des richesses des milliardaires proviennent de sources monopolistiques ou de copinage, ou sont héritées. Plus précisément, 36 % sont hérités, 18 % proviennent d’un pouvoir monopolistique et 6 % de relations de copinage.
Une étude menée par Forbes a révélé que, pour la première fois depuis 2009, tous les milliardaires de moins de 30 ans ont hérité de leur fortune, « signe que le “grand transfert de richesse” a commencé ».
Selon UBS, plus de 1 000 milliardaires devraient transmettre 5 200 milliards de dollars à leurs héritiers au cours des 20 à 30 prochaines années.
Les recherches d’Amin Mohseni-Cheraghlou montrent qu’un Belge moyen dispose d’environ 180 fois plus de droits de vote à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), le FMI et la Banque mondiale.
En moyenne, les pays à revenu faible ou intermédiaire consacrent 48 % de leur budget national au remboursement de la dette.
En 2023, l’espérance de vie moyenne en Afrique a été de 63,8 ans, contre 79,1 ans en Europe.
Jason Hickel, Morena Hanbury Lemos et Felix Barbour ont constaté que « les salaires du Sud sont de 87 à 95 % inférieurs à ceux du Nord pour un travail de compétence égale. Alors que les travailleurs du Sud fournissent 90 % de la main-d’œuvre qui alimente l’économie mondiale, ils ne perçoivent que 21 % du revenu mondial ».
Selon l’OIT, les femmes qui travaillent dans l’économie informelle se trouvent plus souvent que leurs homologues masculins dans les situations les plus vulnérables, par exemple en tant que travailleuses domestiques, travailleuses à domicile ou travailleuses familiales.
Les données de l’OIT montrent également que les travailleurs migrants dans les pays à revenu élevé gagnent environ 12,6 % de moins que les nationaux, en moyenne. L’écart de rémunération entre les hommes nationaux et les femmes migrantes dans les pays à revenu élevé est estimé à 20,9 %, ce qui est beaucoup plus important que l’écart de rémunération global entre les hommes et les femmes dans les pays à revenu élevé (16,2 %).
En France, les inégalités économiques actuelles sont en partie dues au passé colonial. Les disparités persistantes entre la France hexagonale et les territoires ultramarins en témoignent : le taux de pauvreté dans les DROM est au moins 2 fois plus élevé que dans l’hexagone, allant jusqu’à 4 fois plus en Guyane et 5 fois plus à Mayotte, avec des taux de respectivement 53% et 77%. Source : INSEE (2024). “France, portrait social” édition 2024. Insee. https://www.insee.fr/fr/statistiques/8242357?sommaire=8242421#tableau-figure4
Le système financier actuel, plus avantageux pour les pays riches, est marqué par des cycles de dette dans lesquels sont piégés de nombreux pays en développement. Les données de la Banque Mondiale (International Debt Statistics et World Development Indicators) permettent notamment d’établir qu’en Afrique subsaharienne, la totalité des anciennes colonies françaises sont en situation de surendettement, et dépensent en moyenne 3,4 fois plus pour rembourser leur dette que pour investir dans la santé.
Les populations du Sud global subissent encore aujourd’hui les conséquences du projet colonial français. Le cas d’Haïti est le plus emblématique. Haïti a souffert d’une “double dette” coloniale : le pays a mis 122 ans à rembourser à la France un total de plus de 19 milliards de dollars de dette coloniale, avec des conséquences évidentes sur les finances du pays. L’introduction de monnaies coloniales a également été un outil central de mise en œuvre du projet colonial. A ce titre, le franc CFA est un exemple criant des conséquences du passé colonial de la France toujours visibles aujourd’hui.
Vincent Bolloré a racheté plusieurs anciennes entreprises coloniales en Afrique, profitant de la vague de privatisations provoquée par les programmes d’ajustement structurel imposés par le FMI et la Banque mondiale dans les années 1990. Cette stratégie a permis à Vincent Bolloré de construire un vaste réseau de transport et de logistique en Afrique, opérant dans 42 ports à travers le continent.
En septembre 2024, Oxfam France a publié les résultats d’un sondage réalisé par l’institut Vérian. Selon ce sondage :
– 78% des Français⸱es pensent qu’une taxation plus importante des personnes les plus fortunées est nécessaire dans le contexte actuel de déficit budgétaire
– ¾ des Français⸱es estiment aussi que cette plus forte imposition des plus fortuné⸱es est juste
– 59% sont pour une taxation des héritages les plus élevés
– 80% soutiennent l’idée de supprimer les niches fiscales
– 76% sont pour le rétablissement de l’ISF
– 84% sont en faveur de la taxation des superprofits
– 71% souhaiteraient que l’imposition sur les dividendes soit revue à la hausse
Plus d’information sur https://www.oxfamfrance.org/inegalites-et-justice-fiscale/les-francais%E2%B8%B1es-favorables-a-une-taxation-plus-importante-des-plus-riches