Colère, incompréhension, refus, de nombreux communistes ont été meurtris du vote par nos députés de la résolution 390 le 30 novembre 2022. Ce vote n’est pas le nôtre.
Cette résolution, sous prétexte de solidarité avec l’Ukraine, appelle à renforcer les sanctions contre la Russie et à poursuivre les livraisons d’arme à l’Ukraine, à construire une défense européenne en coopération avec l’OTAN et se félicite de l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN qualifiée d’organisation essentielle et efficace. Elle n’a donc pas pour but de construire la paix mais de rajouter de la guerre à la guerre au risque de mondialiser le conflit et de favoriser l’usage d’armes de plus en plus dangereuses jusqu’à l’arme atomique.
Le PCF condamne la course aux armements et l’agressivité de l’OTAN au service des seuls intérêts US. Il a condamné l’intervention de Vladimir Poutine en Ukraine. Il doit aujourd’hui faire entendre une autre voix, celle de la paix et des négociations. Continuer la lecture de Il est urgent d’oser la paix + Pétition nationale
L’engagement des communistes pour leur 39ème congrès se poursuit, avec la publication le 6 janvier de 5 nouvelles contributions.
La tonalité dominante de ses contributions se confirme jour après jour.
Il s’agit tout d’abord de confirmer et de développer les orientations du 38ème congrès et non de les requestionner. Ensuite, il y a une volonté puissante de travailler ensemble, dans un cadre respectueux et clair. La contribution de la camarade Maïté Pinero-Muller, sur ce point soulève des enjeux clés : « Comment améliorer nos débats, donner à voir notre ambition de démocratie, aider à parfaire le besoin d’unité dans la réflexion et l’action ? Dans quelles conditions et à quelles conditions ? Comment éviter que cela cristallise les divergences, les déguise en combats de clans et de notoriétés, sème la confusion au lieu de permettre l’énoncé précis des interrogations et des réponses, mise en clarté et approfondissement, pour faciliter la participation de chaque militant ? » Et elle questionne le statut d’un “texte alternatif”, préparé et amorcé en parallèle du travail de la commission de rédaction, qui associait pourtant toutes les sensibilités.
Comment préserver notre qualité de débat, de fraternité et d’élaboration collective dans les divergences (« on a des questions communes et des réponses différentes », dit aussi la camarade), comment rester, sur ce plan aussi, communistes, à l’opposé des partis sociaux-démocrates où le choix des chefs et leur pouvoir domine sur l’élaboration collective et la sincérité des débats ?
L’enjeu de la démocratie interne monte. A nouveau, la question est posée : quel sens y-a-t-il à la démocratie interne si des élus, des dirigeants considèrent que les décisions prises démocratiquement par les adhérents (comme la présentation d’une candidature du parti à une élection) ne les concernent pas et suivent leur propre chemin sans considération aucune pour leur parti ? Quel sens y-a-t-il si le but d’un congrès est de tenter de renverser les décisions du congrès précédent ou de reposer des questions déjà tranchées par les adhérents ? Continuer la lecture de 39ème congrès du Parti Communiste Français : les contributions du 6 et 10 janvier 2023 (1/2)
Ces 4 et 5 janvier 2023, 9 contributions ont été publiées.
Je développerai particulièrement (ci-après) celle intitulée « L’humanité, porteur de communisme » , des camarades Nathalie Simonnet, Isabelle de Almeida, Thierry Aury, Gilbert Garrel et Hervé Bramy :
Les autres contributions sont :
Le temps d’après « les jours heureux », du camarade Alain Boutroue, de l’Oise, aborde l’évolution sociale avec un regard de longue période et s’interroge : « Les crises de 1968, 1973, 2008, 2019, devenues incessantes, nous rappellent, que tout notre peuple et nous même devons reconsidérer le monde libéral, l’économie du grand capital. Sinon, nous ne parviendrons pas à changer durablement cette société. » Il soulève et apporte des éléments de réponses à 3 questions : Continuer la lecture de 39ème congrès du PCF, les contributions des 4 et 5 janvier : le débat sur l’Huma resurgit
Je suis tout à fait d’accord avec cette analyse de Daniel Arias. J’en parlais hier avec une amie marseillaise communiste qui se plaignait que les dirigeants de sa section, des soutiens de Pierre Laurent qui de fait empêchent selon elle que soient menés les débats du congrès et n’organisent des réunions qu’autour des élus de la NUPES. Elle me disait: “ils continuent à empêcher le débat des communistes et maintenant leur sujet favori c’est la NUPES et les “retraites”. Pourtant, le débat autour des retraites et la mobilisation nécessaire peuvent au contraire nous aider à préparer un Congrès sur le fond, y compris sur la nécessité d’avoir un parti communiste qui ne se substitue pas aux organisations syndicales mais soit apte par ses analyses et perspectives politiques d’être vraiment une des conditions de la victoire. De ce point de vue, il est clair que l’attitude de Fabien Roussel est la plus positive, mais il reste à reconstruire la totalité du champ politique de classe, y compris en matière de paix, dont a besoin cet affrontement. Une action vaut mieux qu’un programme disait Marx dans le programme de Gotha, mais encore faut-il que cette action se nourrisse d’une perspective politique qui fait justement l’objet de ce texte qui mériterait une relecture (1). nous y sommes. (note de danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
La bataille des retraites est une des composantes de la guerre contre les salaires: le salaire étant le salaire direct dit “net” augmenté des cotisations salariales et de la mal nommée part patronale. C’est la démolition minutieuse du salaire indirect menée par les gouvernements bourgeois de droite et de sa composante dite sociale libérale qui a mené à la casse des retraites, de l’assurance chômage et maladie, elle rogne depuis peu les allocations familiales avec l’atteinte aux APL. Cette guerre insidieuse évite de toucher directement le salaire nominal de plus en plus subventionné par les impôts sans résoudre les contradictions entre le profit et le salaire. Le salaire nominal est cependant attaqué en particulier par le salaire d’embauche des jeunes travailleurs exploités en dessous du SMIC et par les mécanismes de précarité et licenciements qui permettent de revoir les contrats à la baisse, chaque nouveau contrat amenant le salarié encore plus proche du SMIC voire avec les aides pour les jeunes et les seniors en dessous du SMIC. La guerre au salaire est sans limite: pôle emploi propose des essais gratuits d’une semaine de travail pour “convaincre l’employeur”. Continuer la lecture de La bataille des retraites est l’occasion de faire un travail idéologique de fond sur la nature même du capitalisme et ses alliés par Daniel Arias