Le 1er mai 2026, tous les agent.es du ministère seront affilié.es à la complémentaire santé obligatoire de la MGEN. Si l’accord interministériel a été signé par la majorité des organisations syndicales, des points de vigilance et des critiques de cette réforme imposée par l’employeur se font entendre par les syndicats en première ligne pour accompagner et former les personnels. La prise en charge de l’optique et des frais dentaires sont notamment dans le viseur.
L’accord signé par la majorité des syndicats : insuffisances, progrès
Nous venons de célébrer le 120e anniversaire de la loi de séparation de l’Église et de l’État. Il est révélateur du moment politique que ni le président de la République, ni le gouvernement, ni aucun des partis se revendiquant à tout instant d’un « arc républicain » n’aient éprouvé le besoin de marquer cet anniversaire.
Et que le PCF ait été, à gauche, le seul à y avoir consacré une soirée de débat, le 1er décembre, sous la coupole de la place du Colonel-Fabien.
Voilà qui sonne comme un rappel : la laïcité républicaine n’est pas une simple disposition d’ordre public, établissant « la liberté de croire et de ne pas croire », comme certains le disent. Si elle n’est nullement une manifestation d’hostilité aux croyants, elle entend garantir la liberté de conscience, afin de permettre aux individus de se soustraire à tout despotisme politique et à toute pression inquisitoriale des religions. Elle est, par-là, indissociable des principes liés de justice, d’égalité des droits, de libre accès de tous les jeunes à une éducation de qualité et à l’esprit critique (ce qui est la mission même de l’école publique). Elle repose sur cette promesse humaniste et universaliste qui veut prémunir la société des fragmentations ethniques ou religieuses, autant que des affrontements communautaires. Ainsi est-elle, tout à la fois, la garantie de la souveraineté des citoyennes et des citoyens, et un instrument concourant à l’unité du monde du travail contre des divisions qui favorisent la domination d’un capital toujours prédateur. C’est de cette manière que la décrivait Jaurès.
Parce que l’exigence laïque repose sur cette démarche d’émancipation, les droites, les intégrismes de toute nature, les adversaires de la Raison et de la science auront toujours cherché à l’édulcorer, à en briser la cohérence, à aggraver constamment un dualisme scolaire favorisant l’enseignement privé et creusant les inégalités sociales, à faire reculer les lois de la République face à la loi de Dieu décrétée prééminente.
De nos jours, la laïcité est de nouveau un enjeu majeur.
Elle se voit prise en tenailles par des dérives identitaires en apparence ennemies mais en réalité jumelles. D’un côté, les tenants d’une idéologie occidentaliste la dévoient cyniquement en faisant de l’islam le principal problème de la France, et ils s’en prennent avec violence à nos compatriotes musulmans assimilés à des fondamentalistes voire à des terroristes. De l’autre, le totalitarisme théologico-politique qu’est l’islamisme s’oppose à l’universalisme issu des Lumières, rejette l’égalité entre hommes et femmes, défie la laïcité scolaire, développe des discours antisémites, et prône la supériorité de la Charia sur la démocratie.
La gauche se devrait donc d’être en première ligne pour défendre cette pierre d’angle de la République.
Ce n’est plus tout à fait le cas, soit que certains s’inclinent devant un néolibéralisme s’employant à disloquer l’action publique jusqu’à l’école et dans les services publics, soit que d’autres se montrent complaisants devant les offensives intégristes ou les dérives essentialistes en prônant une « tolérance » devenue l’alibi de leur renoncement.
Les communistes s’honorent d’avoir, dès 1946, fait intégrer la visée laïque dans le préambule de la Constitution. Pour eux, plus que jamais, se rassembler autour de la laïcité est un combat. À renouveler en permanence !
Qui pour relayer cet appel ? A part ce courageux comité de la région de Béthune, on entend peu de voix qui osent réellement lutter contre la guerre, pour la paix, en tenant un discours clair et compréhensible. En effet, il ne sert à rien de faire des proclamations pour la paix, tant que les coupables ne sont pas clairement désignés. Comme le dit la devise du Mouvement de la Paix, « Pour arrêter les guerres, il faut en comprendre les causes ». Encore faudrait-il passer des paroles aux actes ! (note de Marianne Dunlop pour histoire et société)
En 1981 déjà, à l’approche de l’élection présidentielle, des dirigeants politiques de droite, à l’instar de Michel Poniatowski, ex-ministre de l’Intérieur, nous exprimaient la crainte d’un déferlement de « chars russes à Paris », qui ne sait bien évidemment au final jamais produit.
A l’heure de la guerre en Ukraine qui a bien débuté en 2014 avec le bombardement des populations civiles russophones du Donbass par le régime de Kiev né du coup d’État du Maïdan, le même narratif s’impose dans nos médias aux ordres.
Pourtant largement encerclée par des bases américaines et confrontée, depuis la chute de l’URSS, à l’extension de l’OTAN vers l’est, la Russie serait paradoxalement « devenue une menace pour la France et l’Europe », selon Emmanuel Macron qui ne prend guère soin d’étayer sa démonstration de la moindre preuve.
Fabien Mandon, chef d’État-major de l’armée française, invite quant à lui le pays à se tenir prêt « à sacrifier ses enfants ».
Des messages largement relayés sur le plan européen par Friedrich Merz, chancelier allemand, Ursula Van der Leyen, présidente de la commission européenne, ou encore Kaja Kallas, haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères.
A l’heure où des perspectives d’un règlement pacifique du conflit en Ukraine se font jour, nos va-t-en-guerre attisent les tensions… au prix de dizaines de vies sacrifiées sur les champs de bataille.
Ne soyons pas dupes, cette hystérie des dirigeants de l’UE, cette frénésie belliciste face à une menace russe fantasmée poursuivent plusieurs objectifs :
imposer à nos populations, au détriment de la consolidation de nos services publics, des sacrifices dans le cadre d’une « économie de guerre », d’une militarisation à outrance. Celle-ci s’est récemment traduite par le vote au Parlement d’une hausse de 6, 7 milliards dans le budget 2026 des crédits de la mission de Défense, dans la perspective de porter ce budget à hauteur de 5 % du PIB à l’horizon 2035. Une explosion des dépenses qui ne profitera qu’aux marchands de canon.
étouffer la dissidence et discréditer toutes voix contrariant le discours officiel. Des voix discordantes aussitôt suspectées de faiblesse, d’angélisme, voire de « complicité avec l’ennemi ».
maintenir la population dans un état d’alerte et de peur permanent.
Aux antipodes de ces postures bellicistes et irresponsables pouvant nous conduire à une IIIe Guerre mondiale potentiellement exterminatrice, notre comité invite la population à se mobiliser en faveur d’une désescalade sur le front ukraino-russe et à un règlement du conflit sous l’égide de l’ONU dans le respect du droit des peuples à l’autodétermination et à vivre en paix.
Voir les vaches et les veaux euthanasiés, chargés comme de vulgaires déchets par des camions-grues, installés au coin de l’étable, est une indescriptible tragédie pour les familles paysannes et leur entourage.
Entendre, à l’aube, des animaux souffrant, appelant au secours, est un déchirement.
L’émotion, le respect dû aux êtres doués de sensibilité, n’auraient jamais dû quitter l’action publique. Cela permettrait de mieux mesurer à quel point ce qui se passe dans les campagnes, avec la propagation de l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse, est un terrible drame. Cette maladie extrêmement dangereuse et contagieuse pour les animaux*, transmise par les piqûres de mouches appelées stomoxes, ne se soigne pas. Déjouant les frontières, elle est passée par le continent africain, où elle a décimé une grande partie du cheptel, puis remontée vers les Balkans, avant de toucher l’Asie puis d’apparaître en Sardaigne et en Lombardie au printemps 2025 avant de pénétrer en France par la Savoie. Continuer la lecture de Dermatose, Mercosur… On achève bien les vaches Par Patrick Le Hyaric
« Les réformes du lycée ont favorisé la concurrence entre élèves, enseignants et établissements, avec pour conséquence principale, un effondrement des collectifs de travail » déclare Gabriel Perez. L’auteur de l’ouvrage On achève bien l’école, Empêcher les professeurs d’enseigner et les élèves d’apprendre (Grasset) analyse les réformes Blanquer et leurs effets : évaluations, indicateurs, Parcoursup, réforme du lycée, réforme du baccalauréat, perte d’espaces collectifs… Continuer la lecture de Gabriel Perez : « On comprend le sentiment de désespoir qui frappe de nombreux collègues »
Cinq mois après l’apparition du premier cas de DNC en Savoie, 110 foyers détectés dans 10 départements et plus de 3 000 bovins abattus, l’Etat ne peut rester sourd aux revendications des éleveurs. Si les mesures d’abattage total auraient pu se justifier au début de l’épidémie, elles s’avèrent aujourd’hui non seulement inefficaces mais aussi dangereuses socialement et économiquement pour de nombreuses exploitations familiales et pour les territoires dans lesquels elles s’inscrivent.
Les absences pour raison de santé représentent désormais la principale cause d’absence des enseignants. Selon les derniers chiffres, entre 2018-2019 et 2023-2024, les congés de maladie ordinaires ont augmenté de 41,3 % tandis que les temps partiels thérapeutiques ont bondi de 250 %. Ces absences posent un – vrai – problème de remplacement, car elles concernent souvent des périodes de trois mois renouvelables. « Bien que les raisons de santé soient la première cause d’absence, le ministère de l’Education nationale ne conduit pas une politique de prévention structurée », constate la Cour des comptes dans son rapport publié vendredi 12 décembre qui pointe un manque de suivi des risques psychosociaux et l’absence de mesures adaptées pour les enseignants les plus âgés. Cette situation est particulièrement critique dans les établissements REP et REP+, où les élèves socialement fragiles subissent directement les conséquences de ces absences. Continuer la lecture de La Cour des comptes alerte sur la santé des professeurs : + 43 % d’arrêts de travail en 5 ans
Commandé par le CCGPF, le comité d’entreprise de la SNCF, un rapport pointe les dangers de la libéralisation du rail. Des surcoûts liés à la balkanisation des TER sont à prévoir pour les régions, et l’avenir du TGV à la française est en suspens par l’absence de péréquation entre les lignes.
« Vers une privatisation des bénéfices et une socialisation des pertes ? » C’est la principale interrogation soulevée dans une expertise commandée par le CCGPF, le comité d’entreprise de la SNCF, sur la libéralisation du transport ferroviaire de voyageurs. Selon l’analyse du Groupe 3E, que l’Humanité a pu consulter, « loin d’être une chance, l’ouverture à la concurrence constitue une menace pour la pérennité » du réseau. Continuer la lecture de SNCF : la concurrence « constitue une menace pour la pérennité du système ferroviaire », selon un rapport
Derrière les échanges nourris auxquels l’Humanité a eu accès, c’est bien une forme de proximité qui transpire entre Anne Coffinier, égérie des écoles privées hors contrat, et les proches de Vincent Bolloré et Pierre-Édouard Stérin, les deux principaux milliardaires qui mènent la bataille culturelle et politique en faveur des droites extrêmes.