« Il est important de venir dans une municipalité hostile à l’avortement » : les militantes féministes mènent une campagne à Moissac in DDM

NDLR de MAC: Sollicité par les organisatrices et plus particulièrement par Mathilde Viot, MAC n’a pu se rendre sur place ce dimanche matin pour apporter un soutien inconditionnel à cette démarche. Les représentants de la section PCF n’ont pu être présents aussi. Notre solidarité est acquise et ce combat est aussi le notre. Nous diffusons la pétition Européenne: mavoixmonchoix.org!
La militante féministe Alice Coffin s’est spécialement déplacée à Moissac pour mener « un débat démocratique » sur l’avortement./ DDM, GSD
La militante féministe Alice Coffin s’est spécialement déplacée à Moissac pour mener « un débat démocratique » sur l’avortement./ DDM, GSD

 

l’essentiel Au lendemain de la marche des fiertés à Agen, la militante féministe et élue municipale de Paris, Alice Coffin, s’est rendue ce dimanche 19 mai 2024 à Moissac pour tenir une réunion sur le thème de l’avortement. Un choix politique assumé en pleine campagne pour les européennes.

Alors que les Fêtes de Pentecôte battent le plein un peu partout dans la cité uvale, la petite salle de l’Amitié accueille dans la matinée une manifestation tout autre.

Des militantes pour le droit des femmes organisent une réunion autour de la campagne européenne pour un « avortement libre et gratuit » en Europe. Continuer la lecture de « Il est important de venir dans une municipalité hostile à l’avortement » : les militantes féministes mènent une campagne à Moissac in DDM

Patrimoine : pourquoi la France redevient une société d’héritiers

Depuis le milieu des années 1990, les inégalités de patrimoine se creusent bien plus vite que celles liées au revenu du travail. Une situation dans lequel l’héritage joue un rôle croissant, au risque de réduire à néant toute notion d’égalité.

 

Dans un pays dont les élites n’ont que l’expression « valeur travail » à la bouche, voilà un paradoxe qui n’est pas souvent évoqué. « Le patrimoine hérité est redevenu le déterminant fondamental pour atteindre le haut de la distribution des niveaux de vie », soulignait en 2021 une étude du Conseil d’analyse économique (CAE). Autrement dit, bien plus encore que les inégalités salariales, les différences de niveaux de vie sont désormais liées au fait de détenir ou non du patrimoine.

Or, le constat est sans appel. Si la part du patrimoine a augmenté dans l’économie du pays, celui-ci est de plus en plus inégalement réparti, et de moins en moins taxé, conduisant à une concentration toujours plus forte des richesses. Il est aussi, de plus en plus, le fruit de l’héritage, favorisant la constitution d’une élite de rentiers. Continuer la lecture de Patrimoine : pourquoi la France redevient une société d’héritiers

Quels risques l’extrême droite fait-elle peser sur l’Europe ?

En débat avec Sigrid Gerardin, syndicaliste, 2ème de la liste Gauche Unie pour le Monde du travail

Après leur prise de pouvoir dans certains pays (Italie, Hongrie), ses forces politiques cherchent à engranger de nouvelles positions au sein du Parlement européen, en menaçant les droits et les progrès conquis par les luttes sociales et environnementales.

L’extrême droite européenne a le vent en poupe. Déjà au pouvoir dans 5 des 27 États membres, certaines projections la feraient passer de 17 % à 25 % de sièges au Parlement européen. Une ascension liée à sa banalisation médiatique, la « dédiabolisation » de ses idées, et un discours faussement « social ». La future influence qu’elle peut avoir et surtout les alliances qu’elle renforcera avec la droite menacent de remettre en cause les progrès obtenus pour l’environnement et pour les droits de l’homme, les droits sociaux et ceux des minorités, en matière de libertés et de protection de la biodiversité notamment.

Les mouvements d’extrême droite sont en bonne place pour renforcer leur présence au Parlement européen. De quelle façon peuvent-ils modifier les équilibres actuels de l’Union européenne et quelles avancées menaceraient-ils en priorité ? Continuer la lecture de Quels risques l’extrême droite fait-elle peser sur l’Europe ?

Nouvelle-Calédonie : E. Macron et le 1er ministre sont les responsables de cette crise et doivent trouver les ressorts pour en sortir (PCF)

L’aggravation brutale de la crise en Nouvelle-Calédonie se solde par un bilan humain et matériel d’ores et déjà inacceptable et tragique : quatre morts dont un gendarme et de très nombreux blessés ainsi que la présence de milices armées qui agissent en toute impunité.

Nous adressons toute notre amitié et nos pensées aux familles des victimes et nous appelons à ce que toute la lumière soit faite sur ces drames .

Nous adressons également à la famille du gendarme décédé, à ses proches, ses collègues ainsi qu’à l’ensemble de la Gendarmerie nationale toutes nos condoléances.

La crise politique néo-calédonienne rappelle les heures les plus difficiles des années 1980.

Pourtant, depuis 30 ans, les présidents de la République et leurs premiers ministres successifs ont su préserver le cadre d’un processus fondé sur l’impartialité de l’Etat, la concertation, l’équilibre et le respect mutuel entre les différents partis.

Aujourd’hui ce processus qui a commencé par la poignée de main historique entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur au moment des Accords de Nouméa, est remis en cause.

Le seul responsable de cette crise est le président de la République Emmanuel Macron et son Gouvernement, qui avancent à coup d’ultimatums et de menaces, de l’imposition du calendrier du 3e référendum en dépit du deuil du peuple calédonien au moment de la pandémie à celle de la réforme du corps électoral.

La colère qui explose aujourd’hui est le fruit amer de cette politique destructrice, dont les conséquences sont accentuées par des inégalités sociales très fortes sur l’île .

Le PCF appelle au calme. Plus aucun drame humain, plus aucun mort, plus aucun blessé, autant parmi les manifestant·es que parmi les forces de l’ordre, ne doit être à déplorer.

Emmanuel Macron et le Premier ministre sont les responsables de cette crise. C’est à eux de trouver les ressorts pour en sortir.

Malheureusement, en décrétant l’État d’urgence, en annonçant d’ores et déjà que le Congrès sera convoqué fin juin, ils se comportent de la pire manière, comme les représentants d’un Etat colonial dont on pensait être définitivement débarrassés.

Il faut retrouver les voies du dialogue, sans ultimatum, ni coup de force, et dans le respect mutuel des différents partis. Pour cela, le PCF et ses parlementaires demandent que la réforme du corps électoral soit stoppée.

Ils appellent à l’envoi immédiat d’une mission gouvernementale dirigée par le Premier ministre, chargée de réunir l’ensemble des partis pour trouver une solution politique négociée et consensuelle à la crise dans le respect des Accords de Nouméa.

Parti Communiste Français, 15 mai 2024


Lire aussi Kanaky-Nouvelle-Calédonie : un gendarme tué, Emmanuel Macron décrète l’état d’urgence après une nuit d’affrontement ayant fait quatre morts in l’HUMANITE

FSU : Nous ne trierons pas nos élèves

Européennes 2024 : à Bruxelles, le RN défend la préférence patronale

Au Parlement européen, l’extrême droite, perméable aux lobbies, reste, malgré les grands discours, en défense du marché et des grandes entreprises. Et fait ainsi barrage à toute velléité de taxations du capital.

L’extrême droite a lancé son opération séduction des patrons. Pour rassurer le capital, Jordan Bardella écume, pendant sa campagne des européennes, les raouts patronaux où il développe son projet économique. Soit quelques phrases creuses sans propositions concrètes mais qui ont au moins le mérite de dessiner le sous-texte idéologique.

« Le décideur ne sait pas mieux que le chef d’entreprise », lance par exemple, le 19 mars, la tête de liste du Rassemblement national devant la conférence des PME. « Au parlement européen, l’extrême droite a systématiquement la position la plus libérale qu’on puisse trouver, plus que la droite du PPE », résume le parlementaire écologiste Claude Gruffat. Continuer la lecture de Européennes 2024 : à Bruxelles, le RN défend la préférence patronale

Européennes 2024 : la guerre, enjeu brûlant du scrutin européen + Vidéo L. Deffontaines (RTL)

Le conflit en Ukraine et le massacre à Gaza percutent le scrutin du 9 juin, le premier, depuis vingt-cinq ans, à se tenir alors que des affrontements sont en cours sur le continent.

Longtemps, l’Europe s’est crue préservée du fracas des bombes réservé, dans son imaginaire, aux Afghans, Irakiens, Congolais et autres Soudanais. Depuis le 24 février 2022, les Européens savent que la guerre n’est pas l’exclusive des peuples du Sud. Premier scrutin continental à se tenir depuis le conflit au Kosovo en 1999, les européennes du 9 juin se fracassent sur les offensives en Ukraine et à Gaza. Continuer la lecture de Européennes 2024 : la guerre, enjeu brûlant du scrutin européen + Vidéo L. Deffontaines (RTL)

Le « choc des savoirs » est un projet de société

RN : dénoncer l’imposture sociale

Dans tous les pays de l’Union européenne, l’extrême droite progresse, emporte des élections, participe à des gouvernements, ou influe sur la vie et le débat politique dans de nombreux. Le risque est donc bien réel à l’échelle de l’Europe, et dans de nombreux pays dans le monde, de voir l’extrême droite conquérir le pouvoir.

C’est la raison pour laquelle le PCF a mis sur pied un groupe de travail d’analyse et de riposte, tant sur le fond, combattre les idées d’extrême droite, que sur les enjeux électoraux et politiques. Continuer la lecture de RN : dénoncer l’imposture sociale

Beatriz Malleville, présidente de la FCPE : « Avec la journée Collège fantôme, on veut attirer l’attention sur le manque de moyens du Tarn-et-Garonne » in DDM

  "Avec la réforme du choc des savoirs, l’objectif est d’abandonner le collège unique", regrette Beatriz Maleville. Elle redoute surtout que la mise en place des groupes de niveaux stigmatise les élèves le plus en difficulté.
« Avec la réforme du choc des savoirs, l’objectif est d’abandonner le collège unique », regrette Beatriz Maleville. Elle redoute surtout que la mise en place des groupes de niveaux stigmatise les élèves le plus en difficulté. DDM – archives Lucie TOLLON

 

Lundi 13 mai, la fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) organise une action inédite dans le Tarn-et-Garonne, « École et collège fantôme ». Le syndicat invite les parents à ne pas envoyer leurs enfants en classe pour protester contre la réforme du « choc des savoirs » et dénoncer le manque de moyens pour la prochaine rentrée scolaire. Beatriz Malleville, la présidente de la FCPE 82, espère que cette action sera très suivie, notamment dans les collèges.

Beatriz Malleville, quel est l’objectif de cette journée de mobilisation du 13 mai ?

On veut envoyer un signal fort sur les difficultés que rencontrent de nombreux établissements et attirer l’attention sur notre département. Notre action s’inscrit dans une semaine de mobilisation nationale, mais à ma connaissance nous sommes le seul département de l’Académie de Toulouse à le faire sous cette forme-là. Demander aux parents de ne pas mettre leur enfant à l’école ou au collège, c’est quelque chose qu’on a rarement fait à la FCPE. On estime que c’est le bon moment d’organiser cette journée de mobilisation en réaction aux mesures annoncées par le gouvernement sur le « choc des savoirs ». Nous, on préférerait qu’il déclenche le choc des moyens. Continuer la lecture de Beatriz Malleville, présidente de la FCPE : « Avec la journée Collège fantôme, on veut attirer l’attention sur le manque de moyens du Tarn-et-Garonne » in DDM