Débunkage : derrière le prétendu « absentéisme » des fonctionnaires, une énième attaque contre les services publics

Fabien Roussel invité de « Dimanche en politique » sur France3

Fabien Roussel invité de « Dimanche en politique » sur France3

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Services publics : les communistes veulent les inscrire dans la Constitution

Les sénateurs CRCE-K souhaitent inscrire dans la Constitution une Charte des services publics. Pour Cécile Cukierman, présidente du groupe communiste, la proposition de loi qui sera débattue ce mercredi 30 octobre est essentielle pour améliorer la vie des Français. Entretien.

 

Pourquoi inscrire dans la Constitution une Charte des services publics ?

Face aux fractures territoriales et sociales qui s’accentuent dans notre pays, il est essentiel de protéger les services publics. Mais ces derniers se dégradent. Tous les week-ends, des sénateurs du groupe communiste sont interpellés par les concitoyens mais aussi par les agents qui peinent parfois à fournir un service public de qualité. En première ligne, certains subissent des agressions verbales et physiques. Continuer la lecture de Services publics : les communistes veulent les inscrire dans la Constitution

Le salaire net, c’est pour le mois, le salaire brut, c’est pour la vie

Par Thomas Vacheron, secrétaire confédéral de la CGT.

 

Comme dit dans une précédente tribune de l’Humanité, seul le travail produit de la richesse. Au-delà de Marx, même le site du ministère de l’Économie indique que « la valeur ajoutée traduit le supplément de valeur donné par l’entreprise par son activité (le travail) ». Le travail est donc central, « la valeur ajoutée est répartie entre les revenus du travail et du capital ». Cette répartition de la richesse produite par le travail se fait entre les profits pour quelques-uns et les salaires pour tous les autres, car 88 % des 30 millions d’actifs de ce pays sont des salarié·es. Continuer la lecture de Le salaire net, c’est pour le mois, le salaire brut, c’est pour la vie

Apporter un soutien efficace à Cuba… Voici comment…

 

Oui, Cuba a besoin de nous, de notre solidarité matérielle immédiate pour l’aider à remplacer un matériel vétuste en bout de course. Tout ce que l’on pourra faire en France, en matière de collecte sera essentiel. Nous savons que cette collecte a débuté dans de nombreux pays européens et nous en recevons les échos, il n’y a pas de petite somme. Nous savons que des pays amis comme le Venezuela, le Mexique, la Russie parmi d’autres sont en train de se coordonner. Cette solidarité matérielle, urgente et sans laquelle tout n’est que parole, va de pair avec la solidarité politique. Le contexte de la réunion des BRICS, la naissance d’un monde nouveau pour lequel Cuba a tant œuvré nous dit à quel point l’île de la liberté aura été cette étoile vers laquelle les peuples libres et souverains finiront par se rassembler, en finir avec le néo-colonialisme, les blocus, le terrorisme contre les populations civiles.

Donc il est possible que vous ayez déjà vos circuits puisque nous assistons peu à peu à un réveil planétaire d’un monde traumatisé, épuisé mais en marche, digne et combatif, comme Cuba. Continuer la lecture de Apporter un soutien efficace à Cuba… Voici comment…

Fabien Roussel : « Il faut arrêter la spirale de la guerre et faire respecter le droit international au Proche-Orient »

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF

Alerté par des organisations humanitaires, par des militants, des élus de forces progressistes palestiniennes, israéliennes, libanaises, iraniennes, avec qui le PCF entretient des relations historiques, je prends une nouvelle fois à témoin l’opinion française.

Le risque de guerre généralisée au Proche et au Moyen-Orient est sérieux.

Le gouvernement de Benyamin Netanyahou se comporte comme un incendiaire fou au Moyen-Orient, tandis que les États-Unis et les pays de l’Union européenne continuent de le couvrir, de le soutenir et de l’armer jusqu’aux dents. Rien ne justifie un tel déversement de feu. Car le gouvernement israélien fait le choix d’envahir le Liban. Il viole sa frontière après avoir usé de pratiques dignes d’organisations terroristes et avoir procédé à des assassinats ciblés à Téhéran et au Liban : déjà plus de 2 000 personnes sont mortes dans ce dernier.

L’offensive terrestre et aérienne en cours a déjà poussé plus d’un million de Libanais à fuir leurs villages, dont beaucoup sont maintenant détruits et réduits à néant, et pourtant, les bombardements massifs se poursuivent. Aucun Libanais, exposé au risque de mort, croit qu’il ne s’agit que d’une guerre contre le Hezbollah. « Ils se moquent de nos vies », explique un responsable d’une organisation humanitaire.

« Le droit d’Israël à se défendre » revient à bombarder des civils, dont des enfants innocents. Ces derniers jours à Jabaliya, dans la bande de Gaza, 400 000 personnes sont assiégées, selon les Nations unies. Depuis plus d’une semaine, il n’y a plus d’eau et plus de moyens de subsistance. Au moins 140 personnes y auraient été tuées en quelques jours. À Gaza, le « risque de génocide » dénoncé par la Cour internationale de justice (CIJ), se déroule sous nos yeux.

Un affrontement entre Israël et l’Iran n’est plus à exclure et, au-delà, c’est un conflit entre grandes puissances que pourrait déclencher cette guerre dans une région à tous points de vue stratégique.

Et pourtant, les pays qui pourraient intervenir, au premier rang desquels les États-Unis et ceux de l’Union européenne, refusent d’agir pour arrêter le massacre. Aucun n’a le courage de prendre les décisions qui s’imposent.

Les Français et le monde sont horrifiés et, aujourd’hui, ont peur des conséquences des guerres menées par le premier ministre israélien et son gouvernement. Il faut arrêter cette spirale de la guerre par tous les moyens que nous permet le droit international.

Et, en l’occurrence, il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures en matière de droit international.

Avec les partis communistes de cette région du monde, nous appelons au retrait immédiat de toutes les forces militaires israéliennes du territoire souverain du Liban et réaffirmons notre solidarité avec la lutte des peuples libanais et palestinien, ainsi que notre soutien à leur droit fondamental et inaliénable, reconnu par le droit international, à se défendre. La France s’honorerait d’être à leurs côtés.

Nous appelons également à la fin des bombardements et des frappes militaires sur des sites au Liban, en Syrie, en Iran, au Yémen et au-delà. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat au Liban et à Gaza.

L’Europe, et singulièrement la France, doit décider de sanctions politiques et économiques à l’encontre du gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahou tant qu’il violera délibérément le droit international. L’Union européenne en particulier doit suspendre ses accords d’association avec Israël, qui n’en respecte pas le chapitre II, à savoir le respect des droits humains.

Toute livraison d’armes à destination d’Israël doit être interdite et sanctionnée.

La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, doit demander que le gouvernement israélien respecte les résolutions de l’ONU, appelle à un cessez-le-feu, à la libération des prisonniers palestiniens et des otages israéliens, à mettre fin à l’occupation et la colonisation de la Cisjordanie et de Gaza. La France doit agir pour garantir la mise en œuvre de la résolution 1701 de l’ONU permettant à la Finul d’exercer sa mission dans le Liban du Sud, dont celle de garantir le respect de l’intégrité territoriale du Liban dans son espace terrestre comme aérien.

Il faut que la Cour pénale internationale émette enfin les mandats d’arrêt demandés par le procureur général Karim Khan à l’encontre de Benyamin Netanyahou et de son ministre de la Défense, Yoav Gallant, ainsi que des dirigeants du Hamas encore en vie.

La politique du gouvernement de Netanyahou est aussi une menace pour le peuple israélien qui, avec courage et par dizaine de milliers, manifeste dans tout le pays depuis des mois pour réclamer la cessation des hostilités et la libération des otages. Il a tout notre soutien.
Dénoncer la politique du gouvernement d’Israël, ce n’est pas de l’antisémitisme, c’est défendre et protéger le droit international. C’est défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à vivre libres et en sécurité, que ce soit le peuple palestinien comme le peuple israélien.

C’est pourquoi la France doit reconnaître l’État de Palestine, aux côtés de celui d’Israël, comme l’ont déjà fait l’Espagne, l’Irlande et plus d’une centaine de pays dans le monde. La reconnaissance de l’État de Palestine est un enjeu mondial pour parvenir à la paix.

Non à l’infiltration de l’extrême droite dans nos écoles !

Tarn et garonne - Non à l'infiltration de l'extrême droite dans nos écoles !

Julien Sueres, un parent d’élève engagé pour défendre l’école de la République

« Vous avez entre vos mains l’intelligence et l’âme des enfants », disait Jaurès. C’est pour cette raison qu’il est crucial de mener la bataille des moyens pour l’éducation, et en particulier pour rendre le métier d’enseignant plus attractif. Prôner la haine, diviser et chercher des boucs émissaires ne sert à personne, mais l’extrême droite ne semble toujours pas l’avoir compris. Continuer la lecture de Non à l’infiltration de l’extrême droite dans nos écoles !

La crise politique en France et le rôle essentiel du Parti Communiste Par Franck Marsal

« Mon parti m’a rendu les couleurs de la France
Mon parti, mon parti, merci de tes leçons
Et depuis ce temps-là, tout me vient en chansons
La colère et la joie l’amour et la souffrance
Mon parti m’a rendu les couleurs de la France »

Du poète à son parti, La Diane Française, Louis Aragon, 1944

Contribution de Franck Marsal (Fédération de la Gironde) pour la conférence nationale du PCF.

Le Conseil National du Parti Communiste Français a décidé de lancer un grand débat au sein du parti. Trois questions sont posées : l’analyse électorale ; la lutte contre l’extrême-droite, les politiques capitalistes et les victoires révolutionnaires et enfin, l’organisation du parti.

Comme le note la résolution du CN elle-même, pour répondre à ces trois questions cruciales, on ne peut éviter de procéder à une analyse globale, et notamment, d’examiner les racines internationales de la crise. Le monde change. Plus précisément, il a déjà beaucoup changé. Il y a 50 ans, le monde connaissait sa croissance démographique la plus importante. Au plus fort de cette croissance, en 1967, le rythme était d’un doublement de la population du globe tous les 30 ans. Des 3 milliards d’habitants, atteints en 1961, nous sommes parvenus à 8 milliards en 2023. Cette population nouvelle, située dans les anciennes colonies et semi-colonies de l’occident s’est maintenant urbanisée, elle s’industrialise et s’éduque, malgré tous les obstacles que l’occident a mis sur sa route. Comptant des milliards d’actifs, salariés, ouvriers, employés, prolétaires donc, elle porte avec elle désormais des changements profonds de l’ordre du monde. Les pays du Sud, les BRICS, aspirent à changer les rapports mondiaux, et eux-mêmes changent rapidement sous l’effet d’une lutte de classes qui s’intensifie partout. Les classes opprimées, partout, innovent, expérimentent et cherchent des réponses, dans leur action et dans leur expérience historique. La France, par son histoire et sa géographie, est questionnée par ces changements. Pour les classes dominantes, c’est une nouvelle marginalisation avec la nostalgie de l’empire colonial. Pour les couches populaires, c’est l’opportunité de bâtir une nouvelle grande étape de modernisation, de changement social et de nouveaux liens internationaux. Nous devons nous en saisir à pleines mains.

C’est le sens de cette contribution, qui propose au parti de se situer dans une perspective globale pour tenter de répondre aux questions posées par le Conseil National. Elle a été déposée sur le site officiel des contributions du PCF et y sera donc prochainement publiée. Continuer la lecture de La crise politique en France et le rôle essentiel du Parti Communiste Par Franck Marsal

Aide sociale à l’enfance : le Cese alerte sur le désengagement institutionnel

Le Conseil économique, social et environnemental publie mardi 8 octobre un avis sur la protection des mineurs. Il insiste sur la nécessité de renforcer la coordination entre l’État et les départements.

 

C’est une bonne nouvelle : jamais la société civile ne s’est autant préoccupée du sort des enfants. Les lois de 2007, 2016 et 2022 sont venues affirmer et réaffirmer leurs droits. Pourtant, les chiffres restent effarants. Vingt ans. C’est le nombre d’années d’espérance de vie en moins des enfants maltraités.

Plus de 2 000 enfants vivent dans la rue, dont 500 de moins de 5 ans, selon le dernier baromètre de l’Unicef. Le Syndicat de la magistrature, lui, révèle que 70 % des juges n’ont pas prononcé de décisions de protection parce qu’ils savaient qu’elles ne seraient pas mises en œuvre. Et il faudrait 38 000 professionnels supplémentaires afin que les structures dédiées à la protection de l’enfance fonctionnement correctement. Continuer la lecture de Aide sociale à l’enfance : le Cese alerte sur le désengagement institutionnel

« Ils ont donné un livre à lire aux enfants et puis c’est tout » : depuis la rentrée, des 3e n’ont pas de cours de français dans ce collège de Moissac in DDM

Certains élèves n’ont plus de cours de française depuis la rentrée au collège Mitterrand de Moissac./ DDM, GSD
Certains élèves n’ont plus de cours de français depuis la rentrée au collège Mitterrand de Moissac./ DDM, GSD

 

l’essentiel Une classe de 3e de la cité scolaire François-Mitterand de Moissac (Tarn-et-Garonne) se retrouve sans professeur de français, à quelques mois du brevet des collèges. Suscitant la colère de certains parents.

L’indignation ne cesse de grandir dans les rangs des parents d’élèves d’une classe de 3e au collège François-Mitterand de Moissac. Depuis le 2 septembre 2024, date de la rentrée scolaire, ces adolescents se retrouvent sans professeur de français. Alors que la discipline est une épreuve majeure du brevet des collèges. Les élèves le préparent malgré l’absence d’un enseignant attitré. Continuer la lecture de « Ils ont donné un livre à lire aux enfants et puis c’est tout » : depuis la rentrée, des 3e n’ont pas de cours de français dans ce collège de Moissac in DDM