Étiquette : Egalité
Une carte interactive pour lutter contre les anti-Evars in Caf. Péda.
Alors que l’EVARS devrait se mettre en place dès cette rentrée 2025, on appréciera de pouvoir se reporter à la carte interactive « Cartographie – Les croisé·es anti-Évars : qui a peur du genre à l’école ? ». Téléchargeable sur le site coopératif « Questions de classe(s) », elle fait le point sur les discours anti-Evars, religieux, politiques, complotistes… et les personnalités ou médias les portant. Parce que pour combattre la désinformation, il faut savoir d’où elle vient et comment elle cherche à se diffuser.
Carte interactive : les croisé.es anti-Evars et anti-genre
Débat: Et maintenant, comment changer de politique sociale ?
Avec son plan budgétaire, François Bayrou veut accroître encore une logique austéritaire que subissent les classes populaires. Il existe des alternatives qui favorisent la réponse aux besoins sociaux.

© Sebastien ORTOLA/REA
Construisons de larges rassemblements avec les usagers, syndicats, associations et élus pour exiger le déploiement des services publics.
Isabelle Mathurin, Co-présidente de la Convergence nationale des collectifs de défense et développement des services publics
Devant l’ampleur des attaques gouvernementales portant durement atteinte aux conquêtes sociales, la Convergence des collectifs de défense et développement des services publics soutient la mobilisation en cours, l’appel intersyndical pour l’abandon du projet de budget du premier ministre, la contestation de la loi Duplomb, l’appel citoyen à tout bloquer le 10 septembre, l’appel intersyndical à la mobilisation du 18 septembre. Elle nécessite la construction de larges rassemblements avec les usagers, syndicats, associations et élus pour faire échec à ce budget ultra-austéritaire. Continuer la lecture de Débat: Et maintenant, comment changer de politique sociale ?
Pour que la colère aboutisse à des conquêtes sociales ! (texte collectif)

Thalia Denape, économiste, membre du conseil national du PCF
Denis Durand membre du conseil national du PCF, codirecteur d’Économie&Politique
Jean-Marc DURAND membre du conseil national – PCF
Yves DIMICOLI
Si Bayrou a pris le risque d’être renversé à l’Assemblée le 8 septembre, c’est que la colère populaire explose contre son gouvernement illégitime, qui se livre à une attaque sans précédent contre les personnes (salarié·e·s, retraité·e·s, bénéficiaires de prestations) et contre les biens communs que sont nos services publics.
Il tente de justifier cette amputation sans précédent de 44 milliards sur le budget (14 milliards d’euros de baisse des dépenses et 30 milliards d’euros parce qu’on ne suivrait pas l’inflation), déclarée « non négociable », en agitant la peur de la dette. Ce faisant, le Premier ministre, qui fait du chantage sur la dette pour imposer ses solutions et n’accepter aucune autre, nous met tous en danger.
Emmanuel Macron doit nommer un Premier ministre de gauche. Mais, contrairement aux excès de concessions et débuts de reniements du PS, ce doit être pour mettre en œuvre une politique en phase avec les engagements du NFP, tout particulièrement le socle de son programme économique. C’est aux « modérés » de prendre leurs responsabilités pour soutenir ce programme afin de sortir le pays des difficultés et de faire barrage à l’extrême droite.
Le péril, c’est la finance, pas la dette !
La dette n’est pas en soi le problème. Elle n’est que le symptôme des difficultés et la conséquence d’une politique de désindustrialisation et de destruction des services publics.
Le problème, c’est donc d’une part le niveau des taux d’intérêt, d’autre part l’utilisation de la dette. L’un et l’autre nourrissent la finance et mettent à bas le pays. Les banques, les fonds de pension et fonds d’investissement pompent chaque année des intérêts croissants avec la hausse des taux : 66 milliards en 2025, premier poste budgétaire devant la Défense et l’Éducation nationale, ce qui ampute notre capacité à nous financer ! Si la dette vampirise le pays aujourd’hui par les remboursements d’intérêts, c’est parce que les gouvernements la mettent dans les mains des marchés financiers.
Si la dette pose un problème, ce n’est pas parce qu’elle atteint 3 303 milliards ; c’est parce qu’elle est largement utilisée pour des dépenses inefficaces voire perverses, dont les 211 milliards d’aides à des entreprises qui n’hésitent pas à licencier et délocaliser, pratiquent des bas salaires et qui, en plus, dans le cas des réductions de cotisations sociales et fiscales, contraignent l’État à emprunter sur les marchés financiers pour compenser. Utilisées contre l’emploi et la transition écologique, pour gonfler les dividendes et accompagner les délocalisations, ces aides sapent les bases d’une croissance économique saine, fondée sur des activités réelles utiles. C’est pourquoi le poids de la dette s’accroît par rapport au PIB.
Au contraire, nous avons besoin d’avances monétaires à taux faible, nul ou négatif, pour développer le pays et son activité, donc pour des dépenses utiles à un développement qui réponde efficacement aux enjeux économiques, sociaux et écologiques de notre temps ! Baisser les dépenses publiques, c’est affaiblir le pays et aggraver sa situation financière ! C’est continuer les politiques qui nous ont conduit là. C’est accélérer la récession qui vient.
Vouloir réduire les déficits par la baisse des dépenses publiques relève non seulement d’une violence sociale inouïe, mais d’une hérésie économique. Dans le passé, c’est toujours par un développement du pays et un accroissement des dépenses, y compris par dette en mobilisant les banques publiques, que l’on s’est sorti des difficultés d’endettement. Ainsi a-t-on procédé après 1945. Les services publics apportent une contribution majeure à l’efficacité économique : détruire leurs emplois, saborder leurs missions, réduire leur qualité ne peut qu’affaiblir le potentiel de croissance et de développement, c’est-à-dire la base des recettes fiscales, ce qui aggravera les déficits budgétaires dans une spirale sans fin de régression. Le choix de l’économie de guerre et du doublement du budget militaire d’ici 2027 ne peut que renforcer ce cercle vicieux austérité-dette. Ne pas changer les critères d’affectation de ces aides publiques revient à laisser toute liberté aux grands actionnaires et ne peut que conforter les délocalisations et le cancer financier contre l’emploi et l’écologie.
Le RN est dans la même logique d’austérité que Bayrou. Il propose moins 25 milliards au lieu de 44, pour justifier son opposition, et dupe le monde en faisant croire, de façon cyniquement mensongère, que les « Français » n’en souffriront pas !
Les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises et aux ultra-riches se combinent à la casse des services publics, de l’industrie et au cancer financier. La baisse des dépenses publiques est d’autant plus inadmissible qu’une partie de la dette vient des réductions de recettes sous forme de cadeaux aux grandes entreprises et aux ultra-riches, dont : la suppression de l’ISF, la réduction du taux de l’impôt sur les sociétés (IS), l’instauration de la flat tax qui plafonne le taux de prélèvement sur les revenus du capital, des facilités nouvelles sur la TVA déductible, la suppression de la taxe professionnelle puis de la CVAE, etc.
L’État au service d’un capital égoïste et qui brade le pays !
Le Medef soutient activement le budget Bayrou qu’il a fortement inspiré. Ce patronat des grandes entreprises, avec leur financiarisation, leurs restructurations et délocalisations, a détruit 2 millions d’emplois industriels en 20 ans et fait de la France l’un des pays les moins industrialisés d’Europe, dans son obsession de la baisse du coût du travail et un pays en difficulté sur les compétences et les qualifications. Par la voix de Patrick Martin, président du Medef, il justifie le choix de certaines entreprises d’investir aux États-Unis et la capitulation patronale dans la guerre économique de Trump, en arguant d’une insuffisance d’efforts financiers en direction du capital, dans un « toujours plus » décomplexé. Le capitalisme français entend aujourd’hui préserver ses profits dans une position de servitude volontaire à l’impérialisme américain et au cancer financier. Telle une bourgeoisie compradore, il ne s’intéresse au territoire français que pour en extraire des ressources pour ses profits, depuis les aides financières jusqu’à la recherche publique en passant par toutes les capacités technologiques et informationnelles, et en s’appuyant sur une intensification inouïe de l’exploitation des travailleurs, génératrice de souffrances extrêmes pour toutes les catégories du salariat.
À cette alliance État/capital contre la société tout entière, il faut opposer une riposte portant des réponses systémiques, une alliance État/société contre le capital.
Pour sortir des difficultés, il faut développer le pays : ses services publics, qui permettent une mieux-vie et appuient le potentiel d’efficacité ; sa production industrielle et de services efficace et écologique.
Pour cela,
il faut dépenser plus : accroître les dépenses publiques pour l’embauche et la formation dans les services publics ainsi que pour les revenus (salaires des agents publics et revenus sociaux).
Financer autrement les dépenses en libérant l’État de la tutelle des marchés financiers.
(1) Donc, créer un Fonds d’avances pour les services publics, financé à bas taux (zéro voire négatif) par le pôle public bancaire (BPI, Caisse des dépôts, Banque postale). Son refinancement à 0 % par la BCE est compatible avec les traités européens actuels, c’est la bataille politique à mener par les gauches en France et en Europe. Il ouvrira la voie à la création d’un fonds européen de développement économique, social et écologique pour les services publics.
(2) Dépenser autrement : pré-recruter et former massivement des agents publics (éducation, hôpital, recherche, transport ferroviaire, énergie, …) ; changer les critères des aides publiques aux entreprises : soumettre les aides publiques aux entreprises à des conditions sur l’emploi, la formation, l’environnement, sous contrôle et suivi par les salariés et leurs représentants.
(3) Engager une refonte de la fiscalité : faire cesser la dégressivité fiscale. Pour les ménages comme pour les entreprises, le taux de prélèvements des « gros » est plus faible que celui des « petits » : il faut au contraire reconstruire une équité fiscale fondée sur une fiscalité directe et progressive. Utiliser pénalisation et incitation sur les entreprises, en instaurant des taux d’impôt sur les bénéfices différents selon que l’entreprise a développé l’emploi et l’investissement écologique ou non.
(4) Renforcer et développer la cotisation sociale, pour financer une bonne retraite à 62 ans, puis à 60 ans (voire plus tôt, selon les cas), en instaurant une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises, en renforçant la contribution des revenus financiers des ménages, et en instaurant une modulation du taux de cotisation à la hausse pour les entreprises qui taillent dans l’emploi ou la masse salariale.
Voilà un cahier de revendications immédiates pour le mouvement social !
Voilà un programme de travail pour se rencontrer entre partis de gauche, associations et organisations syndicales du nouveau Front populaire et au-delà !
Plus généralement,
- Pour développer les activités nécessaires au bien-être social et au défi écologique, il faut commencer à agir tout de suite sur les choix de production, d’embauche, de recherche, de formation, d’investissement des entreprises en s’appuyant sur l’exercice de nouveaux pouvoirs par les salarié·e·s et leurs représentants, par les citoyen·ne·s et leurs élu·e·s.
- Pour stopper l’hémorragie industrielle : instaurer un moratoire sur les licenciements, mettre en place des comités de sauvetage pour chaque site menacé de fermeture, constitués des syndicats, élus locaux, directions d’entreprise, services de l’État, pôle financier public, avec un droit de tirage sur le crédit bancaire pour financer des solutions alternatives, allant jusqu’à la nationalisation si besoin.
- Pour faire reculer les logiques capitalistes des entreprises : mettre en place la sélectivité du crédit et une modulation fiscale incitative. En cas de création d’emplois, de décarbonation des processus, d’économies de capital et d’énergie, un accès à des crédits bancaires bonifiés pour réduire leur taux jusqu’à 0 % ou moins, un IS (impôt sur les sociétés) et des cotisations sociales au taux normal. En cas de destruction d’emplois, de délocalisations, d’investissements financiers, des surcoûts sur les taux d’intérêt, l’IS, et les cotisations sociales.
- Pour le pouvoir d’achat : dégeler le point d’indice des fonctionnaires et les retraites ; SMIC à 2 000 euros bruts ; pour les entreprises, convoquer une conférence sociale « salaires, emplois, formation ».
- Pour riposter à la politique hégémonique de Trump : taxer les exportations de capitaux en direction des États-Unis ; remettre en cause la négociation d’Ursula von der Leyen sur les achats forcés aux USA ; refuser l’augmentation des budgets militaires exigée par l’OTAN et quitter son commandement militaire ; prendre des initiatives avec les BRICS pour une monnaie commune mondiale qui fasse reculer l’hégémonie du dollar.
Quel rassemblement pour des avancées significatives ? Les mobilisations qui s’annoncent peuvent changer la donne, si elles convergent sur des solutions progressistes et surmontent les divisions entretenues par les forces de droite et d’extrême droite avec leurs discours sur l’immigration, l’assistanat des fainéants, etc. Il faut donc en faire un intense moment politique, à la hauteur du caractère systémique de la crise actuelle et des solutions de progrès à lui apporter. Pour dégager le chemin de politiques alternatives, il ne suffira pas de soutenir les mots d’ordre et les agendas syndicaux, il faut créer les conditions du rassemblement de la gauche politique, sociale et associative en mettant entre les mains de notre peuple le débat sur les questions et les solutions. Un an après la signature du programme du NFP, qui, avec ses limites, pouvait fournir une base pour proposer des objectifs à viser en commun et des moyens pour les atteindre, nous appelons les forces de gauche à la responsabilité de remettre l’ouvrage sur le métier, au courage de confronter publiquement les points de vue sur les améliorations à y apporter, avec l’intervention des citoyennes et des citoyens mobilisés contre le budget Bayrou.
Nous sommes disponibles pour informer, éclairer la compréhension, l’intervention citoyenne sur ces enjeux économiques et politiques, pour des débats dans les localités comme dans les entreprises. La recherche d’une issue politicienne à la crise actuelle, qui pour les uns mise sur des élections rapprochées au temps de campagne raccourci, et pour les autres se projette à Matignon dans le cadre d’une alliance au centre, est une impasse pour la gauche, lourde de risques pour notre pays.
Nous appelons l’ensemble des forces syndicales, associatives et politiques progressistes qui s’étaient déjà entendues sur le programme du nouveau Front populaire, et au-delà, à reprendre le chemin d’un large rassemblement pour le redressement du pays, sans lequel la porte du pouvoir s’ouvrira toute grande à l’extrême droite.
Suicide de Caroline, professeure des écoles, victime de harcèlement homophobe
Des menaces dans l’école
En 2023, Caroline Grandjean découvre l’inscription homophobe « sale gouine » sur le mur de l’école du village et dépose plainte. Elle enseigne depuis trois ans dans cette école. Trois mois plus tard, un autre tag apparaît sur le mur de l’école. Malgré la demande de son inspectrice et des réserves côté mairie, elle adresse aux familles un communiqué cosigné avec les parents d’élèves et le maire pour dénoncer l’insulte. Quand elle reçoit une menace de mort, elle porte plainte, soutenue par la directrice académique. Un troisième tag apparait « dégage la gouine ». Remedium relate que l’inspectrice demande alors à Caroline « ce qu’elle a pu faire pour qu’on s’en prenne à elle ». L’auteur de bandes dessinée et de livres pour enfants, a relaté dans Cas d’école l’histoire de Caroline en janvier 2025.
Quand la directrice académique lui propose de changer d’école pour la protéger, Caroline « refuse de plier face au corbeau ». L’administration lui propose un autre poste à la rentrée 2024, contre son gré mais pour son bien et sa protection. Mais pour elle, c’est une double sanction : victime de harcèlement et mutée loin de chez elle.
L’isolement d’une victime
Pour Caroline, garder son poste est ne pas faiblir dans la lutte contre les discriminations. Elle se sent seule et isolée dans sa circonscription. Quand elle n’a pas pu faire la rentrée en 2024 dans son école, dans un règne du #pas de vague, Caroline a des messages de la mairie du village, non de soutien mais de soulagement qu’elle ne soit pas dans son école à la rentrée, ce qui la mènera à une tentative de suicide. Le corbeau ne sera pas identifié malgré les 5 plaintes et l’enquête judiciaire.
Pour Remedium, « dernièrement il y a eu une accumulation de plusieurs événements qui ont renforcé son sentiment d’injustice. D’abord le classement sans suite de sa plainte, et puis la promotion de l’inspectrice de l’éducation nationale qui, selon elle, ne l’avait pas vraiment soutenue tout au long de cette affaire. Il y a un message dans le fait qu’elle ait choisi cette date de la rentrée pour se donner la mort. »
Son suicide révèle une nouvelle fois les manquements de l’Éducation nationale dans la gestion des violences et la protection de ses agents. Le FSU-SNuipp et le S2DE demandent l’ouverture d’une enquête administrative pour faire la lumière sur cette affaire. Pour le syndicat des directions, Caroline était « broyée par l’institution, par son village […], elle avait écrit sur un groupe de directeurs : « lundi… sera bien plus difficile pour moi que pour vous ».
Djéhanne Gani
*Au printemps, le Café pédagogique voulait échanger avec Caroline, mais sa santé ne le permettait pas. Le Café pédagogique adresse son soutien à ses proches, à la communauté éducative endeuillée.
Lire aussiSuicide d’une professeure des écoles : le ministère saisit l’Inspection générale
Changer les aides publiques, leurs critères et leur contrôle pour changer le rôle des entreprises (vidéo)
Ndlr de Mac: Un article pour une meilleure compréhension du système d’aides publiques aux entreprises ou comment l’argent public est détourné. Pour combattre aussi les détracteurs qui remettent en cause les 211 milliards versés. La dette n’est pas de la faute des citoyens-nes… A diffuser et mettre entre toutes les mains!

Alain Morin
À nouveau, à l’occasion de la commission d’enquête[1] du Sénat sur l‘utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants, la question du contrôle et de l’efficacité de ces aides fait l’actualité.
Jour après jour, son rapporteur, Fabien Gay, sénateur communiste, a dénoncé les scandales des multinationales qui s’en repaissent tout en versant de généreux dividendes à leurs actionnaires, en rachetant leurs propres actions, voire même en supprimant des milliers d’emplois.
L’Humanité a rapporté quotidiennement des cas d’entreprise, relayé ces événements et en a fait ce qui devient une grande campagne politique… que nous pouvons mieux politiser.
| Michelin : “En 2023 a cumulé 113 millions d’euros d’aides publiques… Malgré un versement de 1,4 milliard d’euros de dividendes, et un plan de rachat d’actions, Michelin veut licencier plus de 1 200 salariés en France”. L’Humanité du 20 mars 2025. ST Microélectronics “5 milliards d’argent public, 200 millions de dividendes et 3000 licenciements : que se passe-t-il chez ST Microélectronics ?” L’Humanité du 9 avril 2025. Carrefour : “En 2018, le groupe de la grande distribution touche 350 millions d’euros de diverses aides publiques – principalement des exonérations de cotisations sur la masse salariale – pour un effectif de 109 000 salariés. En 2024, il bénéficie d’un montant quasi similaire 330 millions d’euros. Sauf que dans l’intervalle, les effectifs eux sont tombés à… 85 000 salariés.”. L’Humanité du 11 avril 2025. Continuer la lecture de Changer les aides publiques, leurs critères et leur contrôle pour changer le rôle des entreprises (vidéo) |
« Frapper les pauvres » de Jean-Paul Delahaye : « Une société et un système éducatif qui demeurent profondément injustes »

Il se distingue par son intensité, son engagement et sa forme. L’ancien haut responsable de l’Éducation nationale, auteur de rapports et d’essais sur la question de la pauvreté et de l’Ecole, choisit cette fois la forme du roman pour dénoncer, à hauteur de lycéens, les injustices et les inégalités sociales, scolaires et politiques. Malgré sa propre réussite, Jean-Paul Delahaye n’a jamais oublié et manqué de parler et penser à partir des plus fragiles.
Avec ce roman, il continue de plaider avec force pour une réforme de l’École, plus juste et solidaire.
Dans son entretien au Café pédagogique, il livre sa vision sensible et politique : « Ceux qui vivent dans leur bulle de privilégiés et qui sont insensibles aux difficultés et aux humiliations rencontrées par tous les autres ne voient jamais venir la goutte d’eau qui fait déborder le vase… ».
Pourquoi la fiction ? Que peut, dit ou fait la littérature que n’avez dit ou écrit ou fait ?
Patrimoine des 500 plus grandes fortunes : mettons fin à cette milliardocratie ! (Fabien Roussel)

Donnez moi un levier et un point d’appui et je soulèverai le monde a dit Archimède… Aujourd’hui le levier est là dans le refus du peuple français de cette spoliation du travail par le capital en France d’abord. Et c’est en ce sens que l’on peut apprécier la décision de la direction du PCF de soutenir la colère de notre peuple. Mais pour que cette colère, ce levier soulève le poids accumulé de tout ce qui pèse sur nous, il faut un point d’appui sur lequel établir avec fermeté ce levier, nous l’analysons par ailleurs avec ces trois milliards d’êtres humains qui réclament d’en finir avec cette classe, avec l’impérialisme. Fabien Roussel s’est prononcé pour un front anti-impérialiste, hier dans Libération Leon Deffontaine est allé vers plus de précision encore. Nul autre que le PCF ne peut accomplir ce chemin théorico-pratique… Mais il lui faut toujours plus sortir de la confusion et voir où nous mène l’UE, cette extraordinaire capitulation par laquelle Macron et ses pareils ont livré notre peuple, ses droits, son emploi, au seul ogre réel : l’impérialisme qui s’il n’a pas de patrie a un bras armé aux USA y compris contre son propre peuple. Nous arrivons au weekend, à la fin de la semaine dont j’ai été rédactrice pour laisse à Franck le temps de se préparer pour l’université d’été du PCF, et de ce qu’il va affronter en ce sens. Il me semble qu’il y au moins un argument de simple bon sens à développer auprès des Français pour organiser la rupture avec la propagande : comment des gens, Macron, les siens, le système de propagande qui le suit, essaie de faire croire que les chômeurs sont heureux de ne pas avoir d’emploi et ne sont que des profiteurs ! Il veut faire oublier que depuis que Macron est Président, les plus riches sont 2 fois plus riches ! Mais attention le doute peut s’insinuer même si l’on partage l’idée que le fric est plus à trouver dans les poches de ces milliardaires que dans celle des bénéficiaires des allocations chômage.. ce constat est indispensable mais il peut engendrer le scepticisme puisque la « seule offre politique » crédible ne porte en rien leur rassemblement, l’unité de leur refus… Le plafond de verre réside bien dans la crédibilité des communistes et cela passe par un élargissement de la conscience du basculement historique, le rôle qu’y jouent les partis communistes, les forces œuvrant pour une alternative socialiste, la vraie… (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
COMMUNIQUE DE PRESSE PCF
Le patrimoine des 500 plus grandes fortunes de France est au plus haut depuis 1996 ! Avec 1128 milliards d’euros de patrimoine, les 500 fortunes de France, souvent des familles qui transmettent leur patrimoine de génération en génération, n’ont jamais été aussi riches. Les caisses de l’Etat sont à sec mais la France reste la championne d’Europe des millionnaires avec 2,9 millions de millionnaires, devançant même l’Allemagne et la Grande Bretagne ! Continuer la lecture de Patrimoine des 500 plus grandes fortunes : mettons fin à cette milliardocratie ! (Fabien Roussel)
Le Secours populaire met des étoiles dans les yeux de 40 000 enfants pour sa journée des oubliés des vacances
À l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire, le Secours populaire français a mis les petits plats dans les grands pour sa Journée des oubliés des vacances. Une soixantaine de lieux culturels franciliens et le Champ-de-Mars ont été réquisitionnés pour accueillir près de 40 000 enfants… qui n’en croyaient pas leurs yeux.

« Vacances de ouf ». La phrase, imprimée en lettres capitales blanches sur des casquettes et tee-shirts, s’affiche partout dans le petit local du comité du Secours populaire français (SPF) de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis. Les yeux encore mi-clos, une dizaine d’enfants attendent sagement l’annonce du départ. Autour, c’est le branle-bas de combat. Les bénévoles s’agitent, réglant les derniers détails de ce qui doit être une journée inoubliable. Continuer la lecture de Le Secours populaire met des étoiles dans les yeux de 40 000 enfants pour sa journée des oubliés des vacances
Organisons un front social et politique contre le budget Macron–Bayrou ! (PCF)

Avec le projet de budget 2026, le pouvoir a décidé de frapper fort, très fort contre le monde du travail.
Il s’enferme dans des politiques capitalistes qui ont déjà conduit à un désastre social comme en témoignent l’effondrement industriel en cours dans notre pays et les licenciements qui l’accompagnent, et à un désastre écologique comme l’ont encore montré le mégafeu de l’Aude, les dégâts des canicules de l’été ou encore les ravages de l’acétamipride que le pouvoir a voulu réintroduire avec la loi Duplomb.
Après l’annonce de la préparation du plus grand plan d’austérité de ces dernières décennies, les décisions estivales du pouvoir ont encore renchéri la note pour les travailleurs en précisant notamment le cadrage pour la réforme de l’assurance chômage. Une quatrième réforme depuis 2017 qui s’apparente à un acharnement contre les privés d’emplois sans aucune efficacité contre le chômage. On aimerait le même acharnement contre les 211 milliards d’euros d’aides aux grandes entreprises distribués sans critère ! Continuer la lecture de Organisons un front social et politique contre le budget Macron–Bayrou ! (PCF)