Le Chili élira-t-il un président communiste ?

Cette description du parti communiste chilien par un diplomate américain dont on sait le rôle qu’ils ont joué dans la déstabilisation puis l’assassinat et la torture d’Allende et de milliers de militants de gauche est assez stupéfiante par son ton « objectif » ou qui se voudrait tel. C’est en fait une fiche de la CIA qui nous brosse un tableau intéressant et qui tranche sur celui de l’eurocommunisme. Si en France on nous peint essentiellement le « féminisme » du parti communiste chilien, on oublie de nous décrire à quel point ledit féminisme demeure de classe, ouvrier, et même indigène et alors que tous les partis européens qui participent à des gouvernements de gauche en sortent laminés, le parti communiste chilien qui demeure un parti communiste marxiste léniniste en sort renforcé. Cette fiche de la CIA de la part d’un diplomate américain est à sa manière l’hommage du vice à la vertu. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

8 août 2025

Par : Richard M. Sanders

Une droite divisée et une candidate énergique en la personne de Jeannette Jara pourraient maintenir le Chili sous un gouvernement de gauche.

Le 29 juin, la politique chilienne a été secouée lorsque les électeurs d’une primaire organisée par la coalition de gauche au pouvoir ont choisi Jeannette Jara comme candidate à la présidence. Le ministre du Travail et figure de proue du Parti communiste du pays, Jara, passera presque certainement le premier tour des élections législatives chiliennes, prévues pour le 16 novembre. Cependant, malgré sa personnalité attrayante et ses véritables réalisations au pouvoir, elle devra faire face à une bataille difficile contre un adversaire conservateur au second tour un mois plus tard. Quoi qu’il en soit, sa nomination marque un moment décisif dans le parcours du parti, qui est passé des marges de la vie politique chilienne à une position centrale. Continuer la lecture de Le Chili élira-t-il un président communiste ?

Arrêts maladies : « Quand Macron dit qu’il n’aime pas qu’on dise que le travail est pénible, cela envoie un mauvais message »

Les évolutions du monde du travail et le sabordage par le gouvernement des moyens de prévention pèsent lourd dans les jours d’arrêts maladie, explique l’ergonome Serge Volkoff, ergonome spécialiste des relations entre l’âge, le travail et la santé.

 

En s’attaquant aux médecins qui prescriraient trop et en limitant les premiers arrêts maladie, le gouvernement se pose-t-il le bon problème ?

Serge Volkoff, Ergonome spécialiste des relations entre l’âge, le travail et la santé

La moitié des jours d’arrêts sont liés à des arrêts de plus de six mois, selon les chiffres de la Sécurité sociale. Cela concerne des cancers, des maladies cardio-vasculaires, des accidents graves… Continuer la lecture de Arrêts maladies : « Quand Macron dit qu’il n’aime pas qu’on dise que le travail est pénible, cela envoie un mauvais message »

Politiser l’entreprise : l’éternel enjeu de classe

© Christina Morillo – Pexels

Membre de l’exécutif du PCF en charge de l’activité à…

Comment (re)politiser l’entreprise ? Dans cet article, Aymeric Seassau rappelle que le lieu de travail est un lieu décisif de pouvoir, de politisation et de lutte des classes. Selon lui, il faut mettre fin à l’abandon de l’entreprise par la gauche et prendre résolument le parti du travail, afin d’engager la révolution des rapports de production.

Deuxième siècle avant notre ère. Les premières révoltes serviles agitent la République romaine. Suffisamment pour établir en Sicile pour une petite dizaine d’année un royaume dit « syrien » qui frappera monnaie. On sait peu de choses de son leader, Eunus. Les sources le présentent tantôt comme occupant le rôle de « bouffon » pour ses maitres tantôt comme « mage » initié à quelques mystères orientaux. Peu importe. Il n’y a pas là matière à exemple personnel. L’esclavage n’est pas aboli, il le pratiquera d’ailleurs lui-même (en forçant les hommes libres à construire notamment les armes qui lui permettront de tenir à distance les légions durant quelques années ce qui, convenons-en ne manque pas de panache). Cela provoque pour autant débats et émeutes dans la lointaine Rome où le premier des Gracques s’acharne à faire passer réforme agraire et politique de redistribution. Continuer la lecture de Politiser l’entreprise : l’éternel enjeu de classe

Ces flammes, révélatrices des modifications climatiques et de l’austérité Par Patrick Le Hyaric

Solidaire des populations du département de l’Aude, et soutenant les efforts des forces de sécurité civile, des élus locaux, de toutes les habitantes et habitants engagés dans un combat sans merci contre le feu aux dimensions exceptionnelles, nous ne pouvons qu’une fois encore appeler à la réflexion sur les causes de cette catastrophe et à l’action nécessaire contre celles-ci.

On ne peut d’un côté verser des larmes de crocodile sur la détresse et l’angoisse des habitants, comme le fait le Premier ministre, et de l’autre imposer un « budget contraint ». Doux euphémisme pour dire que le pouvoir s’apprête à réduire encore les crédits publics indispensables à la sécurité civile, à la protection des habitants et à la lutte contre les modifications climatiques.

Un rapport parlementaire a alerté depuis un moment sur le manque de moyens de lutte contre l’incendie. On peut ainsi augmenter sans cesse le budget militaire, mais on ne peut pas acheter le nombre suffisant de Canadairs. Le prix de base d’un tel  engin de lutte contre les incendies de 35 millions d’euros doit être comparé au prix des engins de morts comme Le Rafale qui selon les options coûte entre 52,8 millions et 217 millions d’euros.

Celles et ceux qui ont approuvé la politique viticole européenne qui a conduit à la transformation de milliers d’hectares de vignobles en friches, combiné à l’affaiblissement de l’élevage, devraient rendre des comptes aujourd’hui, au moment où cette politique réactionnaire ouvre la route à l’agressivité des flammes.

Enfin, l’Aude comme  la Californie, subissent les mêmes phénomènes climatique où alternent des périodes de pluie intenses et une tendance générale à l’assèchement des sols. Une combinaison  de chaleur et de sécheresse qui transforme de grands espaces de la planète en bouilloire. Ce processus provoque un développement de la biomasse qui, par la suite, se transforme en feux géants dans une zone méditerranéenne où les modifications du climat conduisent à une élévation globale des températures. Celle-ci devient l’espace où s’aggrave la surchauffe planétaire. Rappelons qu’actuellement la moitié de notre pays fait l’objet « d’arrêtés préfectoraux sécheresse ».

Le feu et ses destructions, humaines, naturelles, de maisons et d’équipements ne sont pas fatals. Le feu peut être évité et combattu.

Cela nécessite des moyens humains et financiers donc la sortie de l’austérité et de la militarisation. 

Cela appelle aussi une autre politique agricole et forestière basée d’abord sur la valorisation et la rémunération du travail humain, de l’économie familiale combinée avec la coopération, un développement harmonieux des territoires. Une telle orientation doit être reliée avec un grand combat international pour des réorientations économiques réduisant l’utilisation des énergies carbonées dans l’objectif de protéger le climat.

Bien loin de la collaboration Trump-Von Der Leyen qui prévoit d’importer la valeur de centaines de milliards d’euros de pétrole et de gaz de schiste américain.

Si rien n’est fait, des incendies comme celui que subissent dramatiquement les populations de l’Aude et d’autres en Europe auront lieu plus souvent et sur de nouveaux espaces du territoire français et européen.

Non, décidément, ce n’est pas l’écologie qui est punitive !


Image by Matthias Fischer from Pixabay.

 

Incendies dans l’Aude : « Nous vivons une double catastrophe, écologique et économique » alerte le maire PCF de Camplong-d’Aude

Le mégafeu de Ribaute (Aude), un désastre en lui-même, intervient sur un territoire déjà éprouvé par les crises viticoles et par une sécheresse sans précédent, où les flammes trouvent un terrain d’autant plus favorable.

 

Avec le gigantesque incendie qui dévore les Corbières depuis mardi 5 août vers 16 heures, le pays cathare endure un martyre. Camplong-d’Aude, petite commune située au pied du mont Alaric, à un jet de pierre du départ de l’incendie, à Ribaute, a été épargnée de justesse par les flammes.

Mais son maire, Serge Lépine (PCF), joint mercredi matin par l’Humanité, redoute que cette nouvelle catastrophe porte le coup de grâce à ce territoire historique de la viticulture française, déjà en grande difficulté économique.

Votre commune a-t-elle été touchée par l’incendie ?

Serge Lépine, Maire PCF de Camplong-d’Aude (Aude)

 

 

Non, nous avons eu de la chance, Camplong a été épargnée. La tramontane, qui souffle terriblement depuis le nord-ouest, a poussé les flammes à toute vitesse directement de Ribaute vers Tournissan et Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, qui ont brûlé. C’est là qu’il y a des victimes. Continuer la lecture de Incendies dans l’Aude : « Nous vivons une double catastrophe, écologique et économique » alerte le maire PCF de Camplong-d’Aude

« J’ai été pompier pendant vingt ans, je n’ai jamais vu ça » : l’Aude à l’épreuve de l’incendie le plus violent de l’histoire récente

Le massif des Corbières est, depuis mardi, le théâtre d’incendies incontrôlables qui se propagent à une vitesse fulgurante en direction de l’est du département. Plus de 16 000 hectares sont déjà partis en fumée.

 

Aude, envoyé spécial.

Il suffit de pénétrer dans le massif des Corbières pour voir un nouveau monde s’ouvrir devant soi, un monde aux allures apocalyptiques, recouvert de cendres. Une terre désolée d’où s’échappe une fumée qui irrite les bronches. L’incendie d’une ampleur considérable – c’est le pire de la saison estivale, pour l’heure – s’est déclaré mardi, aux alentours de 16 heures, dans l’Aude, au niveau de la commune de Ribaute. Continuer la lecture de « J’ai été pompier pendant vingt ans, je n’ai jamais vu ça » : l’Aude à l’épreuve de l’incendie le plus violent de l’histoire récente

Les enseignants français livrés à eux-mêmes : « On nous tient pour responsables de tout »

Pour de nombreux professeurs français, leur métier de rêve est devenu très lourd. Au centre du problème : Un manque de respect de la part des parents, des élèves, des médias mais surtout de l'Éducation nationale.

Pour de nombreux professeurs français, leur métier de rêve est devenu très lourd. Au centre du problème : Un manque de respect de la part des parents, des élèves, des médias mais surtout de l’Éducation nationale.

Le PCF opte pour un « large front contre l’impérialisme américain »

Voilà qui est satisfaisant… Franck excuse-moi je ne peux m’empêcher de mettre un point final à ta livraison du jour avec cette déclaration de Fabien Roussel… Tu devrais demander à notre préfacier qu’il vienne débattre avec toi sur ce que nous Français nous devons construire pour entrer dans cette alliance non pas contre les États-Unis mais au nom de tous les peuples y compris celui que l’on nomme américain, avec la proposition chinoise d’un destin commun… Ce que nous pouvons apporter, défendre, vouloir… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

par Esteban Evrard

Sous couvert de « stabilisation commerciale », Ursula Von der Leyen a négocié en catimini un « accord » qui livre les clés de notre avenir industriel, énergétique et militaire aux États-Unis de Donald Trump. Dans un communiqué, le Parti communiste français (PCF) dénonce une reddition pure et simple et appelle à construire un front large et populaire contre cette soumission organisée. Continuer la lecture de Le PCF opte pour un « large front contre l’impérialisme américain »

Projet de loi de Finances 2026 : refuser le spectre de la récession !

Jean-Marc DURAND,  membre du conseil national – PCF

Les lendemains du 14 juillet, journée de fête nationale pour commémorer la Révolution française de 1789, ont cette année un goût amer pour des millions de Françaises et de Français, après le catalogue de mesures, toutes plus réactionnaires les unes que les autres, débité par François Bayrou le 15 juillet.

Dans les faits, ce budget est une déclaration de guerre au monde salarié. Il montre deux choses en parallèle. L’ampleur des dégâts commis par plusieurs décennies d’un ultralibéralisme économique décomplexé – car ce sont bien les choix successifs, surtout sous l’ère Macron mais dont de sérieux prémices étaient perceptibles chez ses deux derniers prédécesseurs au moins, qui ont conduit à un tel tarissement des recettes budgétaires et de l’activité productive dans notre pays, avec des services publics mis dans l’incapacité d’accomplir leurs missions et une industrie lapidée (la production industrielle représente désormais tout juste 9,6 % du PIB national). Continuer la lecture de Projet de loi de Finances 2026 : refuser le spectre de la récession !

Patrimoine des 500 plus grandes fortunes : mettons fin à cette milliardocratie ! (Fabien Roussel)

Publié le 26 juillet 2025

Le patrimoine des 500 plus grandes fortunes de France est au plus haut depuis 1996 ! Avec 1128 milliards d’euros de patrimoine, les 500 fortunes de France, souvent des familles qui transmettent leur patrimoine de génération en génération, n’ont jamais été aussi riches. Les caisses de l’Etat sont à sec mais la France reste la championne d’Europe des millionnaires avec 2,9 millions de millionnaires, devançant même l’Allemagne et la Grande Bretagne !

« Cocorico » titre le magazine CHALLENGES ; mais pour les Françaises et les Français, c’est plutôt la nausée et la colère qui montent !

La nausée devant des chiffres qui illustrent comment ces fortunes explosent depuis 2017 en bénéficiant de toutes les largesses que le président des riches et tous ses gouvernements ont mis en place depuis : ils ont siphonné les caisses de l’Etat avec la suppression de l’ISF, la baisse des impôts sur les dividendes, sur les revenus financiers, les niches fiscales au profit des plus riches.

Pire, ces 500 familles sont celles qui bénéficient le plus de toutes les aides publiques aux grandes entreprises estimées à 211 milliards d’euros par an comme l’a révélé la commission d’enquête parlementaire de notre camarade sénateur Fabien Gay ; non seulement elles payent moins d’impôts que les autres ménages mais en plus, l’Etat leur verse de l’argent par milliards ; certaines d’entres elles se félicitent même que la France devienne un vrai paradis fiscal !

Oui, tout cela donne de la nausée car cette fortune est indécente quant la pauvreté augmente en France, quand les travailleurs pauvres se développent, quand nos étudiants font la queue pour l’aide alimentaire.

La colère ensuite car si les finances publiques vont mal et sont dans le rouge, c’est bien à cause d’eux et à cause de tous les cadeaux fiscaux dont ils bénéficient !

Mais c’est à nous, aux salarié·es, aux rétraité·es, aux classes moyennes et même aux plus pauvres de notre pays que ce gouvernement demande de mettre encore une fois la main à la poche.

Ce gouvernement propose même de supprimer des jours fériés, de taxer les retraité·es, les malades pour payer les cadeaux aux riches et pour financer la politique guerrière de Trump sous l’égide de l’Otan !

Les industriels de l’armement se frottent les mains comme jamais.

Comme je l’ai écrit dans mon livre « Le parti pris du travail », ces 500 familles sont de vraies sangsues qui pompent notre sang, nos vies, notre argent, avec un gouvernement à leur botte, composé de millionnaires – ils sont 20 selon la HATVP – qui protègent d’abord leur capital comme ils défendent leur classe.

Et c’est bien là le cœur du sujet : la lutte des classes existe et ce sont bien eux qui la mènent cruellement et la gagnent aujourd’hui contre la classe des travailleurs, contre les catégories moyennes et populaires avec une brutalité féroce, en s’en prenant à notre pouvoir d’achat, à notre sécurité sociale, à nos écoles et nos enfants jusqu’à notre sécurité dans nos villes et nos quartiers.

C’est un vrai braquage organisé par la finance contre le peuple, contre l’État, contre la République !

C’est pourquoi, à l’occasion du budget 2026, nous n’accepterons pas qu’un seul euro soit pris dans les poches des Français·es, dans nos services publics, dans nos communes, dans notre protection sociale pour payer les yachts des riches et financer leurs guerres !

La dictature de la finance, à coup de 49-3, c’est fini !

Nous appelons à mettre fin à cette milliardocratie et à la mobilisation pour prendre le pouvoir partout dans le pays, dans les banques, dans les multinationales !

Nous voulons vivre de notre travail, vivre en paix et bâtir une France des Jours heureux, de l’égalité et de la fraternité qui place l’être humain et son bonheur au cœur de tous nos choix.

Nous appelons à participer aux mobilisations syndicales, associatives et citoyennes de la rentrée prochaine pour mettre un coup d’arrêt à cette politique brutale, inhumaine et obtenir le changement de cap tant attendu.

Paris, le 26 juillet 2025

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF