L’OPA du Medef sur l’éducation et la formation (Alerte) in Caf. Péda.

« Du public au privé, tout le monde est debout pour applaudir à la mainmise du patronat sur l’université et l’enseignement professionnel publics. Macron a bien réussi sa privatisation du service public d’éducation et le Medef son OPA sur l’éducation et la formation, raflant au passage 132 milliards de nos impôts. De l’intérêt et de l’avenir des jeunes et de la société, personne (ou presque) n’en a cure. Désespérant ! » regrette Christian Sauce. Dans cette tribune, il revient sur le démantèlement de la voie professionnelle au profit de l’apprentissage, à grand coup de lobbying du monde patronal et des entreprises… à leurs profits.

De 1996 à aujourd’hui

On est le 27 novembre 1996 : « Des trains venus de la France entière affluent vers le Mont-Saint-Michel. Pendant 4 jours, inspecteurs généraux de l’EN, directeurs d’IUFM, chefs d’établissements, enseignants, vont assister à un colloque organisé par la puissante UIMM (fédération de la métallurgie du CNPF, le Medef d’alors) dont l’intitulé est : « Éduquer pour s’orienter au XXIème siècle »¹. Continuer la lecture de L’OPA du Medef sur l’éducation et la formation (Alerte) in Caf. Péda.

8 minutes 46 chrono pour démonter l’arnaque sociale du Rassemblement national (Video)

Florent LE DU

Martin Jamet

Mike Strachinescu

Dans un pays abîmé par des politiques libérales brutales, un parti d’extrême droite se prétend défenseur des classes populaires et du monde du travail. Ce discours du Rassemblement national n’a pourtant rien à voir avec la justice sociale. Ses récents revirements en témoignent, à l’image d’un Jordan Bardella multipliant les mains tendues au patronat. Le RN assume un projet de plus en plus libéral et révèle son vrai visage : celui de l’instrumentalisation des questions sociales à des fins xénophobes, racistes et réactionnaires.

Une enquête de Martin Jamet et Florent Le Du.

M. Macron maquille sa capitulation sur le MERCOSUR

 

Par

Le président de la République prépare en douceur une capitulation en rase campagne sur le projet de traité de libre-échange Union européenne-Mercosur.

Après avoir dit, au salon de l’agriculture, en février dernier, qu’il considérait cet accord comme un « mauvais texte » et qu’il « ferait tout pour qu’il ne suive pas son chemin, pour protéger cette souveraineté alimentaire française et européenne », il vient de dire, à la fin de la réunion du Conseil européen du mois dernier, que « tout va dans le bon sens » ajoutant « qu’on attend la finalisation ». Continuer la lecture de M. Macron maquille sa capitulation sur le MERCOSUR

La maternité aux racines des discriminations sexistes dans les entreprises

« Tant qu’on considérera que les femmes font les enfants seules, les inégalités persisteront » 

Alors que ce 10 novembre marque la date à laquelle les femmes commenceront à travailler « gratuitement », en raison des inégalités salariales, le fait d’être mère s’impose comme un facteur persistant d’injustices en milieu professionnel. Un phénomène que la loi peine à faire reculer.

Malgré des protections légales, la maternité demeure une source d’injustices pour les femmes dans le milieu professionnel. © Sigrid Olsson / AltoPress / PhotoAlto via AFP

 

« Voulez-vous avoir un enfant ? » La question tombe, sèche, presque anodine, de la bouche du recruteur. Face à lui, Élisa*, 25 ans, hésite. Elle sent que sa réponse pourrait lui coûter le poste, malgré un CV bien fourni. « Je pensais que ce genre d’interrogation appartenait au passé, confie la jeune architecte. Mais en en parlant autour de moi, j’ai compris que la grossesse restait un tabou. »

Alors que ce 10 novembre, à 11 h 31 et 22 secondes, marque « le jour du dépassement », date à partir de laquelle les femmes commenceront à travailler « gratuitement » en raison des inégalités salariales, selon le décompte symbolique annuel de la lettre d’information féministe Les Glorieuses, la maternité s’impose comme un facteur persistant de discriminations professionnelles. Continuer la lecture de La maternité aux racines des discriminations sexistes dans les entreprises

Journées de Larrazet (22 et 23 novembre)

Les nouvelles Journées de Larrazet avancent à grande vitesse.

Le mieux est d’aller sur le site internet.

« T’en crèves deux-trois, ça calme les autres » : après les vidéos qui révèlent l’attitude des gendarmes à Sainte-Soline, le ministre de l’Intérieur minimise les violences

Libération et Mediapart ont eu accès à des dizaines d’heures d’images captées le 25 mars 2023 par les caméras-piétons que portaient les forces de gendarmerie, mobilisées en nombre (plus de 3 000), à Sainte-Soline lors de la mobilisation contre les mégabassines. Après leurs révélations, le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, a demandé mercredi « au directeur général de la gendarmerie nationale d’ouvrir une enquête administrative » avant de minimiser les faits et de refuser de parler de violences policières ce jeudi matin sur France inter. Face à l’enquête toujours en cours de l’IGGN, les blessés réclament eux l’ouverture d’une information judiciaire.

Le 25 mars 2023 à Sainte-Soline, 4 000 tirs de grenades ont été recensés, soit un toutes les deux secondes. © Arnault Serriere/ABACAPRESS.COM

 

Les activistes, élus, militants ou journalistes présents sur place ce jour-là dénoncent de longue date la répression orchestrée à Sainte-Soline le 25 mars 2023, lors d’une manifestation initialement pacifique, mais interdite, contre les mégabassines de ce coin des Deux-Sèvres. Mais cette fois des vidéos mettent au jour l’attitude des gendarmes en révélant les commentaires captés par leurs caméras piétons. Continuer la lecture de « T’en crèves deux-trois, ça calme les autres » : après les vidéos qui révèlent l’attitude des gendarmes à Sainte-Soline, le ministre de l’Intérieur minimise les violences

Temps de travail des enseignants : plus de 41h par semaine !

PLFSS : comment le budget fait trinquer les pauvres en épargnant les riches + Video

Sous couvert de « sauver » notre modèle social, le projet de loi de finances de la Sécu actuellement examiné annonce une purge d’une ampleur sans précédent, qui frappera le plus grand nombre pour mieux épargner les riches.

Les économies demandées sont d’autant plus incompréhensibles que déjà en 2024, 30 % des Français disaient avoir renoncé à des soins médicaux au cours des douze derniers mois en raison du coût. 

 

L’expression lui colle désormais à la peau : dans la presse comme sur les bancs du Parlement, le budget 2026 a définitivement gagné ses galons de « musée des horreurs ». L’expression avait d’abord été utilisée par les syndicats pour désigner le pot-pourri austéritaire présenté par François Bayrou, avant d’être recyclée par la gauche pour dénoncer la copie présentée par son successeur, Sébastien Lecornu.

Et comme tout musée digne de ce nom, le projet de loi de financement de la Sécurité social (PLFSS), qui a démarré ce mardi son parcours du combattant à l’Assemblée nationale, contient son lot de joyaux un peu trop clinquants pour être vrais (la suspension de la réforme des retraites, par exemple)… et une collection d’antiquités, parmi lesquelles le bon vieux « trou » de la Sécu. Continuer la lecture de PLFSS : comment le budget fait trinquer les pauvres en épargnant les riches + Video

En débat: La France est-elle un pays raciste ?

Racisme systémique, discriminations, antiracisme autant de concepts qui méritent d’être clarifiés pour décrypter la réalité du racisme en France et comment mieux le combattre. C’était le sujet du débat à l’Agora de la Fête de l’Humanité.

« Dans la France de 2025, il n’y a pas de normes expressément racistes. En revanche, il existe des dispositifs, comme les circulaires qui ont motivé la loi dite séparatisme, visant des personnes en raison de leur confession musulmane », répond Arié Alimi.  © Lahcène ABIB.

 

La question du débat « La France est-elle raciste ? » peut paraître provocatrice. D’aucuns y répondront non, préférant ne pas généraliser et plutôt désigner une frange de la population. Mais il y a lieu d’interroger et d’approfondir les notions de « racisme systémique » ou structurel et de « racisme d’État » et de mesurer les effets de la banalisation d’une parole raciste qui se libère jusqu’à conduire au crime.

À l’Agora de la Fête de l’Humanité, vendredi 12 septembre, les intervenants sont allés bien au-delà des constats et des analyses, ils ont échangé sur la façon de mener le plus efficacement le combat antiraciste.

Peut-on affirmer qu’il existe, aujourd’hui en France, un « racisme d’État » ?

Arié Alimi, Avocat, vice-président de la Ligue des droits de l’homme (LDH) et auteur de “Juif, Français, de gauche… dans le désordre”

Arié Alimi Sur le titre même de ce débat, j’aurais tendance à dire que tous les pays colonisateurs ont développé un dispositif à caractère raciste. À savoir une doctrine et une pratique qui considèrent qu’il y a des races et qu’il y a une hiérarchie entre ces races. Cette vision a même été au cœur d’une théorie humaniste au XIXe siècle selon laquelle on pouvait apporter la bonne parole à des peuples sauvages. Cela a nourri l’impérialisme et la colonisation. Continuer la lecture de En débat: La France est-elle un pays raciste ?

Une campagne de terrain, pour une démocratie vivante

Le monde politique est aujourd’hui très décrié. Beaucoup de nos concitoyens considèrent que les élus défendent avant tout leurs intérêts personnels, que les partis s’accrochent à leurs positions partisanes et que plus personne ne cherche vraiment le compromis ni l’intérêt général.

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Les candidats à la rencontre des habitants en porte à porte tous les dimanches © Julien Sueres

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