Manifeste pour le développement de la mixité sociale et pour la consolidation de la politique d’éducation prioritaire

« La mixité sociale est une des conditions de la réussite de tous dans la perspective d’une société plus égalitaire et fraternelle » rappelle l’OZP dans ce manifeste, pointant que la mixité sociale est inscrite dans le Code de l’éducation. Il formule quelques préconisations et priorités, parmi elles la formation, la stabilité, l’allocation des moyens en fonction de la situation sociale des établissements.

L’absence de tout discours et tout projet conséquents sur l’éducation prioritaire de ce gouvernement, comme de ceux qui l’ont précédé depuis 2017, est révélatrice d’orientations politiques qui ont renoncé à toute visée de lutte contre les inégalités scolaires et de démocratisation de notre système éducatif. Les dédoublements des classes de CP, CE1 et GS, obtenus grâce à la baisse démographique et dont les premiers résultats sont décevants, ne sauraient suffire. Continuer la lecture de Manifeste pour le développement de la mixité sociale et pour la consolidation de la politique d’éducation prioritaire

Pétition: Non à la privatisation de 60 Millions de consommateurs

Lancée par CSE DE L’INC

Les salariés ont appris le 15 novembre avec stupeur la volonté de la nouvelle secrétaire d’État à la Consommation, Laurence Garnier, de vendre le titre 60 Millions de consommateurs à un groupe privé.  

Une décision d’autant plus incompréhensible que six mois plus tôt, le 2 mai, la ministre de la Consommation, Olivia Grégoire, avait arbitré en faveur d’un plan de rebond se traduisant par un investissement de l’État pour relancer le titre 60 Millions, accélérer la transformation numérique du site Internet du magazine et la production de supports permettant de générer de nouvelles recettes. Continuer la lecture de Pétition: Non à la privatisation de 60 Millions de consommateurs

Depuis Saint-Etienne, la « famille cheminote » rend hommage à Bruno Rejony

L’agent SNCF décédé le soir du réveillon de noël était incinéré, ce 3 janvier. Sa famille et quelque 2000 de ses camarades de la CGT lui ont rendu hommage. Alors que la piste du suicide est avancée les responsables cégétistes n’écartent aucune hypothèse, y compris celle de l’accident.

 

Saint-Etienne (Loire), envoyé spécial.

« Bruno, tu avais le Che tatoué sur la peau. Je me permets de le citer : « Ayons une grande dose de goût de la justice et de la vérité pour ne pas tomber dans des dogmes extrémistes et dans l’aliénation des masses. » » Ce vendredi 3 janvier, à la lecture de l’éloge funèbre de Bruno Rejony, le cheminot de 52 ans tragiquement décédé sur l’axe Paris-Sud-Est alors qu’il conduisait un TGV le soir du réveillon de noël, Raphaël Lyonnet n’a pu retenir son émotion. « Bruno mon camarade. C’est un joli nom camarade. Tu m’as appris les prises de paroles. À commencer par écrire la conclusion pour savoir où tu voulais emmener les camarades dans leurs réflexions », insiste, les mains tremblantes, celui qui lui a succédé comme secrétaire général CGT des cheminots de Saint-Etienne. Continuer la lecture de Depuis Saint-Etienne, la « famille cheminote » rend hommage à Bruno Rejony

A diffuser : Le Plan Climat du PCF

 

L’urgence est là. Planifier ou subir le changement climatique, voilà le carrefour auquel est arrivé l’humanité.

L’immense travail du GIEC, valorisant l’apport inestimable de scientifiques du monde entier, nous alerte sur la gravité des conséquences de ce changement. Et il nous permet aussi d’affirmer qu’une transformation radicale peut préserver l’habitabilité de la Terre et être bénéfique à toutes et tous.

Une conviction est au cœur de notre démarche : ce grand défi qu’est la lutte contre le changement climatique ne pourra être relevé que dans la justice sociale et la coopération internationale. Continuer la lecture de A diffuser : Le Plan Climat du PCF

Activité obligatoire, sanctions, absence de moyens… la réforme du RSA entre en vigueur et inquiète les syndicats et associations

Inscription d’office à France Travail, activité obligatoire, sanctions… un bouleversement est en cours pour les allocataires du revenu de solidarité active, avec la mise en œuvre à compter du 1er janvier de la loi plein emploi. Syndicats et associations dénoncent un risque de travail gratuit et une atteinte aux droits humains.

 

Jamais à court de jargon technocratique, l’exécutif appelle ça un « accompagnement rénové ». Concrètement, les 1,8 million d’allocataires du revenu de solidarité active (RSA) sont désormais, depuis le 1er janvier 2025, inscrits d’office à France Travail et tenus, pour une large partie d’entre eux, de s’acquitter d’au moins 15 heures d’activité hebdomadaire, via « un contrat d’engagement ».

La réforme, inscrite dans la loi plein emploi de décembre 2023, expérimentée depuis près de deux ans dans 18 territoires et étendue à 47 nouveaux bassins d’emploi en mars 2024, imposerait en outre, d’ici le mois de juin, selon des modalités qui restent à fixer par décret, la création d’une nouvelle sanction, dite « suspension-remobilisation ». En d’autres termes, les allocataires pourraient se voir couper les vivres, s’ils ne se plient pas à l’obligation de ces quinze heures d’activité. Continuer la lecture de Activité obligatoire, sanctions, absence de moyens… la réforme du RSA entre en vigueur et inquiète les syndicats et associations

« Les ONG ne doivent pas hésiter à saisir la justice pour se défendre » : alerte l’avocat Vincent Fillola face à la recrudescence des attaques politico-médiatiques

Pour l’avocat Vincent Fillola, expert en droit pénal et droit pénal international, de nombreux acteurs de la solidarité font face à une « stratégie globale de persécution politique et judiciaire ». Des actions illégales contre lesquelles il faut se battre pour les faire reconnaître comme telles.

 

Depuis plusieurs mois, les ONG telles que La ligue des droits de l’homme (LDH), Amnesty International, Médecins sans frontières, SOS Méditerranée, la Cimade ainsi que de nombreux acteurs associatifs alertent sur une intensification des attaques politico-médiatiques à leur encontre.

Campagnes diffamatoires sur les réseaux sociaux, dégradations de locaux, déclarations hostiles de responsables politiques, menaces, agressions… Ces acteurs de la société civile sont dans la ligne de mire de ceux qui œuvrent à l’instauration d’une société autoritaire et répressive à l’égard des contre-pouvoirs. Pour l’avocat Vincent Fillola, ces organisations doivent saisir systématiquement la justice pour se défendre.

Les associations font l’objet d’attaques notamment lorsqu’elles abordent les sujets de l’accueil des exilés ou du conflit israélo-palestinien. Est-ce un fait nouveau ?

Vincent Fillola, Avocat

On assiste aujourd’hui à une conjonction entre la manière dont les réseaux sociaux fonctionnent et les choix éditoriaux d’une partie des médias français. Les espaces d’expression sont de plus en plus polarisés et radicalisés. Les combats portés par les organisations de la société civile y sont caricaturés en positions partisanes. Leurs observations documentées, étayées et factuelles sont décrédibilisées, qu’elles concernent les conflits au Proche-Orient, la défense de l’environnement, etc.

Quelles sont les formes que peut prendre cette persécution ?

D’abord, on empêche ces organisations de fonctionner correctement, par le chantage à la subvention, par exemple. Des actions sont mises en œuvre pour freiner leur travail par la loi, le décret ou l’action gouvernementale. On les contraint en les persécutant judiciairement, en plus de leur couper les vivres. Leurs missions sont perverties par la caricature. On les essentialise. On radicalise leurs propos de sorte qu’ils perdent leur sens et leur puissance.

Enfin, il y a aussi des conséquences individuelles. Des bénévoles ou des salariés sont très directement exposés à des campagnes de cyberharcèlement violentes, voire à des actions violentes tout court. Des locaux sont attaqués. Que ce soit dans la vie numérique ou dans le réel, on assiste à une mise en danger des organisations de la société civile et de leurs acteurs à tous les étages, politiques, réputationnels, communicationnels et physiques individuels.

Que penser de ministres de l’Intérieur comme Bruno Retailleau, dénigrant l’action de la Cimade au sein des centres de rétention, ou comme Gérald Darmanin, avant lui, jetant la suspicion sur la LDH ?

La bataille culturelle dérive sur le terrain de l’action publique. Des élus n’hésitent pas à utiliser leurs fonctions pour nuire directement à ces organisations. On est face à une stratégie globale de persécution politique et judiciaire. Je crois que le droit est un outil dont il faut que les organisations de la société civile s’emparent de manière quasi systématique pour répondre à ces attaques et stopper cette dérive.

Les organisations de la société civile utilisent depuis longtemps la justice pour mener des contentieux stratégiques. En revanche, elles l’utilisent beaucoup moins pour se protéger elles-mêmes. Je pense qu’il faut systématiser le recours au dépôt de plainte lorsque des agents ou des bénévoles sont pris à partie sur les réseaux sociaux ou physiquement dans le cadre de leur action, lorsque des locaux sont dégradés, lorsque des lignes rouges sont franchies sur le terrain de la liberté d’expression, lorsque des dirigeants d’organisation sont diffamés, accusés d’être des islamistes ou des écoterroristes, etc.

Pourtant, la justice ne semble pas très efficiente face à des États qui bafouent le droit des étrangers aux frontières, commettent des crimes de guerre ou ne respectent pas les résolutions de l’ONU…

La justice n’est pas parfaite mais constitue un recours utile et parfois même le seul. Nous avons désormais un pôle spécialisé du parquet de Paris contre la haine en ligne. Il y a un certain nombre de choses qui sont déployables, qui sont utilisables et dont on aurait tort de se priver d’utiliser, parce qu’on pense que cela n’aboutira pas. La justice peut être dysfonctionnelle, elle peut être décevante. Mais elle n’est pas inopérante ni aux ordres.

Le recours au droit de réponse, dans les médias, peut également être quelque chose d’utile. Il peut permettre de replacer la parole objective, les combats et les missions qui sont menés par les organisations de la société civile dans un contexte, pour lutter contre une volonté de les caricaturer, de les stigmatiser et, in fine, de cornériser leur action.

Arnault, Bettencourt, Pinault, Musk : qui a gagné des milliards cette année ?

Tandis que la fortune d’Elon Musk, poussée par sa proximité avec le prochain président des États-Unis et la flambée de l’IA, bat des records, celles des richissimes Français du luxe battent de l’aile.

 

Il a dégringolé à la cinquième place du classement des hommes les plus riches du monde, le Bernard Arnault national, alors qu’il avait débuté l’année premier. Elon Musk, lui, a accumulé une fortune encore jamais atteinte dans l’histoire : 436 milliards de dollars, selon la dernière mise à jour de Forbes, l’équivalent du PIB du Danemark. Son patrimoine a doublé cette année. Continuer la lecture de Arnault, Bettencourt, Pinault, Musk : qui a gagné des milliards cette année ?

Mayotte: Elisabeth Borne face à deux enseignants in Caf. Péda.

La nouvelle ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, s’est rendue à Mayotte ce lundi 30 décembre et a crée une polémique assez rapidement en tournant le dos à deux enseignants.

« Depuis 15 jours, dans tous les bidonvilles ici, personne n’est venu », lui explique un enseignant dans une vidéo retransmise sur BFM TV. « Vous pouvez dire ce que vous voulez aux informations, la réalité elle est là ». La ministre répond « qu’il y a eu des distributions comme vous l’avez fait ». Un autre enseignant indique « que personne n’a vu ces distributions ». Elisabeth Borne répond « qu’elles existent et que peut-être que les gens ne sont pas bien informés ». Continuer la lecture de Mayotte: Elisabeth Borne face à deux enseignants in Caf. Péda.

Plus de 5 millions de chômeurs : le plein-emploi ne sera pas pour 2025

En novembre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégories A, B, C en France (hors Mayotte) a augmenté de 0,43 % et s’établit à 5,487 millions selon les travaux de direction des statistiques du ministère du Travail (Dares). Alors que s’apprête à débuter la nouvelle année, rien ne garantit que la situation va s’arranger pour les allocataires.

 

Cela faisait fort longtemps que l’on n’avait pas entendu parler du plein-emploi. Il fut un temps où cet idéal était la marotte d’Emmanuel Macron et de l’exécutif. Un taux de chômage à 5 %, d’ici 2027 disaient-ils. Reste que pour le moment, le pari semble raté. En novembre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégories A, B, C en France (hors Mayotte) a augmenté de 0,43 % et s’établit à 5,487 millions selon les travaux de direction des statistiques du ministère du Travail (Dares), publiés jeudi 26 décembre. Continuer la lecture de Plus de 5 millions de chômeurs : le plein-emploi ne sera pas pour 2025

Denis Colombi : « Les nouvelles formes d’exploitation au travail sont invisibilisées » in Alter. Eco.

Denis Colombi Professeur de sciences économiques et sociales et sociologue

 

Les ouvriers d’aujourd’hui ne sont pas ceux dont Charlie Chaplin décrivait le quotidien répétitif dans Les temps modernes. Ce sont des livreurs, des chauffeurs Uber, mais aussi, pour les métiers féminins, des aides-soignantes et des aides à domicile dont le travail est trop souvent invisibilisé, analyse Denis Colombi, sociologue et enseignant en sciences économiques et sociales au lycée.

Après Pourquoi sommes-nous capitalistes (malgré nous) ? (Payot, 2022), il vient de publier, sur les nouvelles formes d’exploitation, Qui travaille vraiment. Essai sur l’invisibilisation du travail (Payot). Il y pointe le brouillage des frontières entre vie professionnelle et vie personnelle.

Vous signalez dans l’introduction de votre dernier livre que 36 % des salariés travaillent aujourd’hui en horaires atypiques. En quoi est-ce le signe d’une progression des formes d’exploitation ? Continuer la lecture de Denis Colombi : « Les nouvelles formes d’exploitation au travail sont invisibilisées » in Alter. Eco.