Ciotti et Chudeau : même combat ! par C. Lelièvre

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Législatives 2024 : les hauts fonctionnaires prêts à passer le pas en cas de victoire de RN ?

En cas de victoire le 7 juillet, le RN pourra sans doute compter, dans les ministères, sur la haute administration, où les consciences sont désormais rares à envisager une démission pour raisons politiques et républicaines. Mais le casse-tête pourrait se poser pour la constitution des cabinets ministériels.

 

Dans cette grande succession de digues qui tombent, le Rassemblement national (RN), aux portes du pouvoir, en est déjà à ses derniers dominos.

D’une part, en tentant depuis plusieurs mois de séduire le patronat qui, dans cette campagne, se montre beaucoup moins véhément envers lui que par le passé et pourrait choisir l’extrême droite plutôt que la gauche. D’autre part, en essayant d’attirer dans son camp des hauts fonctionnaires pour former des équipes en position de gouverner et de garder actifs les services de l’État.

Que se passera-t-il dans la haute administration, en particulier celle des ministères, en cas de majorité absolue du RN le 7 juillet ? « Avant, beaucoup disaient vouloir démissionner en cas de victoire du RN. Ce n’est plus du tout le cas. Plus personne ne dit ça. Il y a une acclimatation forte », tranche un haut fonctionnaire d’un ministère régalien. Continuer la lecture de Législatives 2024 : les hauts fonctionnaires prêts à passer le pas en cas de victoire de RN ?

Nous avons un devoir de victoire #nouveaufrontpopulaire + communiqué PCF82

Lancement de campagne…


J’aide à faire gagner le Nouveau Front Populaire, je rejoins le PCF

À l’école du (nouveau) Front populaire

Dans la rue, un large front populaire entre en campagne

Avec 640 000 manifestants dans toute la France, l’appel de l’intersyndicale et des associations à marcher contre l’extrême droite a été largement entendu, ce samedi. Dans la capitale, 250 000 personnes se sont rassemblées autour d’un même objectif : faire en sorte que le Nouveau Front populaire l’emporte sur le RN, lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

 

Ils ont répondu présents. Ce samedi 15 juin, 640 000 personnes en France, dont 250 000 à Paris, place de la République (75 000 selon la police), se sont rassemblées. Le but : manifester contre une potentielle arrivée du Rassemblement national à Matignon. « Nous sommes unis, se réjouit Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Nous avons déjà vu des manifestations très fortes, dès dimanche soir, avec un grand nombre de jeunes. Il y a une force qui est en train de se lever dans le pays. » En vue des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, l’intersyndicale (CGT, CFDT, Unsa, FSU et Unef) et des associations (SOS Racisme, la Ligue des droits de l’Homme) ont appelé les citoyens à manifester partout en France, durant le week-end des 15 et 16 juin. Leurs représentants (Sophie Binet pour la CGT, la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, la présidente de la LDH Nathalie Tehio, etc.) sont déjà sur les lieux de la mobilisation, ce samedi dès 12 h 30. À quelques mètres, les différentes délégations se mettent en place. Des camionnettes aux couleurs des syndicats entrent sur le boulevard du Temple. Les militants les plus motivés sont aussi déjà présents. Continuer la lecture de Dans la rue, un large front populaire entre en campagne

Fabien Roussel : « C’est le Front populaire dont nous avons besoin aujourd’hui »

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, appelle à la plus large mobilisation possible pour vaincre l’extrême droite et Emmanuel Macron le 30 juin et le 7 juillet. Et présente le programme de la gauche comme le seul à même d’améliorer le quotidien de toutes et tous.

 

Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Que pensez-vous de ce choix fait alors que l’extrême droite est au plus haut ? S’agit-il d’un piège ?

Il n’y a pas de piège à redonner la parole au peuple. Enfin, les Français vont pouvoir s’exprimer clairement sur la politique du pays. Aux européennes, nous avons voté pour des choix concernant l’Europe. Mais beaucoup ont utilisé leur bulletin pour sanctionner le président de la République.

Cette fois, les citoyens vont pouvoir dire ce qu’ils veulent pour la France. N’ayons pas peur de confronter nos programmes ! Je regrette une chose : les conditions dans lesquelles sont organisées ces législatives anticipées, avec seulement vingt jours de campagne, avant les vacances d’été. Était-ce le meilleur moyen d’organiser un débat dans le pays ? J’y vois une volonté du président de semer le chaos dans les partis et chez les parlementaires… Mais les élections sont là, et il faut tout faire pour les gagner. Continuer la lecture de Fabien Roussel : « C’est le Front populaire dont nous avons besoin aujourd’hui »

CONTRAT DE LÉGISLATURE: Projet proposé par le PCF

Publié le 12 juin 2024

Au lendemain des élections européennes, la France comme le reste de l’Europe se retrouvent devant un défi historique.

L’heure est au sursaut. Elle est à empêcher l’extrême droite de faire main basse sur le pays, elle est à construire une alternative de progrès à Emmanuel Macron et à son gouvernement qui sont responsables du désastre qu’affronte le peuple de France. Elle est à créer une dynamique de victoire pour la gauche, en répondant aux besoins populaires.

Nous voulons permettre à nos concitoyennes et concitoyens de vivre dignement de leur travail, bâtir un nouveau mode de développement et de conquêtes sociales et démocratiques. Nous voulons relever, dans la justice sociale, le défi de la lutte contre le réchauffement climatique. Nous voulons que la France porte haut la voix de la paix, du refus des logiques de force, de la défense des droits des peuples, de l’instauration d’une nouvelle sécurité collective en France et dans le monde.

C’est l’objet du contrat de législature sur lequel nos candidates et candidats mèneront la campagne des élections législatives. Continuer la lecture de CONTRAT DE LÉGISLATURE: Projet proposé par le PCF

Pour notre école, le pire est possible !

Lire aussi: Les enseignements et les enseignants sous tutelle du RN ?

Union féministe contre l’extrême droite : Osez le Féminisme ! réagit à la crise politique actuelle

Le 9 juin 2024, alors que le Rassemblement National arrive en tête des élections européennes, doublant le score de la majorité présidentielle, le Président Emmanuel Macron annonce la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue d’élections législatives le 30 juin. Face à ce bouleversement politique, Osez le Féminisme ! réagit fermement.

 

Renaissance, le parti de la majorité présidentielle, ne constitue pas un rempart contre l’extrême-droite, mais en est un rouage et un promoteur. La politique menée par Emmanuel Macron depuis 7 ans a contribué à la destruction socio-économique de la France et affaibli toute perspective de justice sociale et d’émancipation. Cette dégradation des conditions de vie, en particulier pour les plus défavorisé·es, et l’augmentation des inégalités nourrissent le ressentiment, créant un terreau fertile pour l’extrême-droite. En négligeant les préoccupations des plus précarisé·es, le gouvernement a exacerbé la colère. Les partis d’extrême-droite exploitent ce mécontentement en légitimant des politiques racistes et en désignant des boucs émissaires, menaçant ainsi la cohésion sociale et la stabilité démocratique.

Les forces de droite qui normalisent les discours d’extrême-droite en reprenant des argumentaires racistes, xénophobes, impérialistes, classistes, antiféministes et validistes, ne sont pas des remparts contre l’extrême-droite. Au contraire, elles sont des complices zélées de sa montée. En adoptant des politiques restrictives en matière d’immigration, des mesures sécuritaires excessives et un langage stigmatisant à l’égard des minorités, elles légitiment les discriminations et la haine envers les étranger·es, les immigré·es, les féministes, les lesbiennes, les écologistes, les pauvres, les chômeur·euses et les personnes en situation de handicap. Elles normalisent et renforcent des attitudes et pratiques qui divisent la société.

L’extrême-droite n’est pas féministe. En créant l’épouvantail de l’homme migrant ou étranger violeur, elle détourne l’attention des violences sexuelles qui touchent toute la société. Cette manipulation ignore que l’impunité des agresseurs et la culture du viol sont des problèmes systémiques. 90% des victimes connaissent leurs agresseurs, ils existent dans toutes les sphères de la société. En focalisant le discours sur les migrants, l’extrême droite renforce les stéréotypes racistes et occulte la réalité des violences masculines.

L’extrême droite n’est pas féministe. Elle veut ramener les femmes à leurs rôles traditionnels et prône le démantèlement des services publics, exacerbant les inégalités femmes-hommes. Partout où l’extrême droite est au pouvoir, l’accès des femmes à leurs droits reproductifs et sexuels recule.

Nous appelons à une gauche unie sur des fondements féministes et une lutte commune contre toutes les formes d’oppression. L’union des gauches doit être basée sur des principes clairs : féministes, anti-racistes, décoloniaux, anti-classistes, contre la xénophobie, l’islamophobie et l’antisémitisme. Cette union doit être fondée sur des stratégies solidaires et concrètes avec les personnes concernées, en incluant celles à risque de précarité et celles en situation de pauvreté. Les personnes dans la ruralité, les quartiers populaires, les jeunes, ne doivent plus être considérées comme des stocks électoraux, mais comme des interlocuteurs à part entière. C’est ainsi que nous pourrons construire une alternative de justice sociale et d’émancipation pour toutes et tous.

Nous, féministes, refusons que des responsables politiques prétendant incarner la gauche promeuvent des mesures marginales sans véritable programme de justice sociale. L’union des gauches doit mettre fin à l’idéologie de certaines gauches qui sacrifient les analyses structurelles au profit des choix individuels. Cette idéologie conduit à un refus de protéger les femmes contre des formes extrêmes de violence, telles que la prostitution, la pornographie et la GPA.

L’absence d’une politique anti-raciste solide et la complicité ponctuelle dans des législations oppressives montrent une gauche divisée et incohérente. L’union des gauches doit porter un projet féministe et anti-raciste, en prenant en compte les violences policières systémiques, la stigmatisation de certaines communautés, et la colère des quartiers populaires. 

L’Union des gauches doit mettre fin aux comportements sexistes parmi les dirigeants et garantir une véritable égalité des sexes au sein des mouvements progressistes. Les violences sexistes et sexuelles au sein des partis doivent être condamnées fermement. Le harcèlement contre les femmes politiques est une tactique visant à les exclure du débat public et à réduire leur influence, ce qui porte atteinte à la démocratie elle-même.

Éducation: Et si l’extrême droite prenait le pouvoir…