L’élection de Trump a donné un coup d’accélérateur au cours du bitcoin, qui est passé de 60 000 à 100 000 dollars en quelques jours. Pour autant, si sa valeur spéculative augmente, comme monnaie, il ne sert toujours à rien.
Il serait juste d’arrêter de parler de cryptomonnaie dans le cas du bitcoin, puisqu’il n’a rien d’une monnaie : il ne sert pas d’unité de compte et n’a que très marginalement servi à des échanges marchands. La première transaction, il y a bientôt quinze ans, 2 pizzas en échange de 10 000 bitcoins (soit un peu plus de 900 millions d’euros au cours de la mi-décembre) n’a pas fait d’émules du fait de sa volatilité extrême. Le qualifier de cryptoactif paraît plus juste : ce n’est qu’un produit spéculatif dont la valeur dépend de la confiance qui lui est accordée. Et celle-ci a fait un bond à la suite de l’élection de Donald Trump, dépassant pour la première fois les 100 000 dollars. Continuer la lecture de L’avènement des cryptomonnaies va-t-il avoir lieu ?
Tandis que la fortune d’Elon Musk, poussée par sa proximité avec le prochain président des États-Unis et la flambée de l’IA, bat des records, celles des richissimes Français du luxe battent de l’aile.
Pénuries, coupures d’eau et d’électricité, la Grande Île connaît les plus graves difficultés économiques de ces dernières décennies. Le blocus que subit la population depuis 1962 et les mesures de rétorsion prises par Donald Trump lors de son premier mandat impactent durablement les habitants qui parlent de solidarité, de craintes pour l’avenir et d’exil.
Yann Raison du Cleuziou, Politiste et professeur à l’université de Bordeaux, Yann Raison du Cleuziou, qui a co-dirigé A la droite du Père, les catholiques et les droites de 1945 à nos jours (Le Seuil, 2022), analyse les glissements en cours : à mesure que le catholicisme se rétracte en France, ce sont les courants les plus conservateurs qui montent en puissance. Et chez ces fidèles qu’il appelle les « observants » – pour leur attachement à la ritualité et à la discipline -, les réticences qu’inspiraient les droites extrêmes sont en passe d’être levées. Version longue d’un entretien paru dans l’Humanité Magazine du 19 décembre.
Omniprésence de Vincent Bolloré et désormais de Pierre-Edouard Stérin, polémiques à répétition sur le pape François jugé trop « progressiste », crise ouverte dans le groupe Bayard… Assiste-t-on à un tournant réactionnaire dans le monde catholique français ?
Contestée dès la mort de Marx et d’Engels, la philosophie matérialiste a été considérée comme dépassée au tournant des années 1970-1980. Elle détient pourtant des clés essentielles à la compréhension du monde et des sociétés humaines.
Contesté, dépassé, le matérialisme redevient-il un mode de pensée permettant d’expliquer le monde ? La directrice de la Fondation Gabriel-Péri, Louise Gaxie, interrogeait le philosophe Florian Gulli et le politologue Guilhem Mevel au Village du livre de la Fête de l’Humanité. Le premier signe un article dans la revue la Pensée, dans le dossier de son numéro 419 consacré au matérialisme de Marx et Engels, tandis que le second prépare une thèse sur le jacobinisme et le marxisme.
Les statistiques pointent notamment la progression alarmante de l’antisémitisme. Un défi face auquel la gauche se confronte à deux pièges.
D’un côté, les organisations progressistes peinent à reconnaitre leur propre manquement et la prégnance, en leur sein, de préjugés voire d’actes à caractère antisémite. Il est intolérable de nier systématiquement les dénonciations des militants juifs de gauche, par suspicion qu’ils instrumentaliseraient la haine antijuive pour silencier les voix critiques d’Israël. Un biais qui, en lui-même, porte un postulat antisémite. Continuer la lecture de Notre antiracisme doit être fondamentalement internationaliste
Quinze députés ont participé aux discussions du groupe Facebook «* Rassemblement national * (direction 2027 !) », dont les membres multiplient les publications racistes, les appels au meurtre et les soutiens explicites à Marine le Pen. Selon les informations du média en ligne « Les Jours », ces élus d’extrême droite n’ont pas hésité à rester membres du groupe pendant plusieurs années.
Selon l’Insee, l’année 2024 est une année noire pour les paysans français, dont les produits subissent une baisse à la fois des volumes et des prix. En moyenne plus pauvres que le reste de la population malgré de grandes disparités selon les exploitations, les producteurs devraient ainsi voir leurs faibles revenus se réduire encore.
Selon un rapport de l’Insee, 2024 est une année noire pour les agriculteurs français qui devrait voir leurs revenus se réduire encore.
Voilà un dossier pour le moins brûlant dont devra rapidement s’occuper le nouveau gouvernement. Alors que les agriculteurs manifestent leur colère depuis plus d’un mois, dans un contexte d’opposition à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur et à l’approche des élections aux chambres d’agriculture mi-janvier prochain, l’Insee confirme que les producteurs de l’Hexagone ont connu en 2024 une année noire.
Selon un bulletin de l’institut de statistique publié le 12 décembre, ceux-ci ont à la fois subi une baisse des volumes et ont dû encaisser une diminution des prix agricoles.
« Les conditions météorologiques défavorables ont particulièrement affecté la production de vin et celle de grandes cultures », détaille l’institut. La pluviométrie inédite dès la période des semis jusqu’à la moisson – engendrant mildiou et gênant la récolte – ou au contraire une sécheresse sans pareille dans le sud-est du pays, font de la collecte de 2024, la plus mauvaise depuis une quarantaine d’années. La récolte de raisins a ainsi reculé de 23 % par rapport à l’année passée, celle de blé de 25 %.
16 % des ménages agricoles sous le seuil de pauvreté
Face à la baisse inédite des volumes des productions, les agriculteurs n’ont pas pu compter sur les prix de vente pour compenser leurs pertes financières. Au contraire, ces derniers ont plongé pour nombre de cultures et productions en 2024. La faute à de bonnes récoltes dans le reste du monde, augmentant la quantité en circulation et baissant mécaniquement les prix.
La levée de blocages liés à la guerre en Ukraine a aussi participé à cette déflation. Selon les données de l’Insee, le prix du fourrage a ainsi fondu de 34,8 % : la baisse la plus importante tous produits agricoles confondus. Le prix des céréales a quant à lui reflué de 4,9 %, celui du vin de 1,5 % et celui du lait de 1 %.
Pour nombre de petits producteurs, la baisse des volumes et des prix en 2024 risque fortement de peser sur leur trésorerie. La situation menace d’être d’autant plus tendue que, selon une seconde note de l’Insee sur les revenus agricoles, également publiée le 12 décembre 2024, « le taux de pauvreté des personnes vivant dans un ménage agricole atteint 16,2 %, contre 14,4 % pour l’ensemble de la population ».
De larges différences de revenus selon le type d’exploitation
Bien que le revenu médian des ménages agricoles soit similaire à celui du reste de la population française, les disparités sont extrêmement fortes selon la taille et le type d’exploitation. Ainsi, en 2020, 10 % des ménages agricoles les plus pauvres vivaient avec environ 15 000 euros par an.
Les maraîchers et horticulteurs font figure de grands perdants, avec un taux de pauvreté atteignant 25 % de leurs effectifs. Au contraire, notamment, des grandes exploitations viticoles ou des grandes cultures.
« Les paysans qui vendent leurs produits en vente directe subissent moins l’impact de la fluctuation des prix que les producteurs soumis à de grandes coopératives telles que Lactalis. Ces dernières sont gérées par des administratifs qui vendent au plus offrant et font peu de cas des revenus des agriculteurs », note Frédéric Mazer, coprésident du Modef, syndicat agricole de défense des exploitations familiales, constatant également l’existence d’un large fossé de revenus selon les types d’exploitation.
François Bayrou déjà sollicité
Face à ce sombre tableau, les syndicats agricoles espèrent que le nouveau premier ministre sera à l’écoute des solutions prônées pour contrer cette crise agricole durable. À commencer par la garantie que les paysans soient en mesure de se rémunérer à un prix digne.
« Nous réclamons l’instauration d’un prix plancher, ainsi que d’un coefficient multiplicateur qui rendra impossible la spéculation sur les produits agricoles. Quand un agriculteur n’arrive pas à se nourrir à la fin du mois, il ne peut pas réfléchir à ses pratiques, à l’écologie, au partage de l’espace, à toutes ces questions qui méritent d’être posées », détaille Frédéric Mazer.
Cette revendication est proche de celle de la Confédération paysanne, syndicat prônant une agriculture durable, qui appelle à l’interdiction d’achat de produits agricoles en dessous du prix de revient. Reçue par Michel Barnier, premier ministre d’Emmanuel Macron, début décembre alors qu’elle multipliait les appels à se mobiliser, l’organisation s’était vu imposer un ordre du jour autour de la simplification administrative, thématique poussée plus volontiers par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA).
Ces deux syndicats se sont d’ailleurs rapidement adressés à François Bayrou dès sa nomination à Matignon, vendredi, sollicitant « un rendez-vous en urgence » et lui demandant « avec une certaine gravité (…) une inscription rapide à l’examen au Parlement de dispositions fiscales attendues avec impatience pour améliorer la compétitivité et la résilience des exploitations ».
Les propositions défendues par les communistes de la section PCF Castel/Moissac/Valence/Beaumont
Un modèle agricole à bout de souffle
L’agriculture française est prise dans l’étau d’un modèle intensif et productiviste. Ce modèle, soutenu par des décennies de politiques favorisant les grandes exploitations, les rachats massifs de terres et les traités de libre-échange internationaux, a conduit à une concentration des richesses et des moyens de production entre les mains de quelques grands exploitants. En Tarn-et-Garonne, le phénomène s’accélère, aggravant les inégalités sociales et fragilisant les territoires ruraux.
Les conséquences de ce modèle sont multiples :
• La disparition progressive des petits exploitants, incapables de rivaliser avec les grandes exploitations.
• Une dégradation alarmante de l’environnement, avec l’épuisement des sols, la destruction des haies, et une dépendance accrue aux pesticides et intrants chimiques.
• Un appauvrissement des relations sociales en milieu rural, où les exploitations familiales disparaissent au profit d’un système dominé par les grands groupes agro-industriels.
Défendre les petits exploitants, c’est défendre notre territoire
La chute des petits exploitants agricoles est une tragédie humaine et sociale. Ces femmes et ces hommes, qui incarnent une agriculture de proximité et de qualité, ne parviennent plus à vivre de leur travail. Leur disparition menace la souveraineté alimentaire de notre pays, la vitalité de nos territoires ruraux et la diversité de nos paysages.
Pour les communistes, défendre les petits exploitants est une priorité absolue. Il s’agit d’un enjeu historique, mais aussi d’un combat pour l’avenir, car ces agriculteurs portent en eux les solutions à la crise agricole actuelle : une agriculture locale, durable et rémunératrice.
Un engagement clair pour une alternative agricole
Le PCF se positionne avec force pour :
• Rompre avec le modèle productiviste et intensif, au profit d’une agriculture respectueuse des hommes, des femmes et de l’environnement.
• Soutenir les circuits courts, les initiatives locales, et les pratiques agroécologiques.
• Garantir une juste rémunération des agriculteurs, en régulant les marchés agricoles et en rétablissant des prix planchers pour les productions agricoles.
• Réorienter les aides publiques vers les petits exploitants et les projets durables, en réformant en profondeur la PAC (Politique Agricole Commune).
• Protéger les terres agricoles contre la spéculation et les acquisitions par des groupes étrangers ou des fonds d’investissement.
Notre combat pour une agriculture au service de l’humain
L’agriculture ne doit pas être un simple outil de profit pour les grandes entreprises et les marchés financiers. Elle doit être un levier pour répondre aux besoins fondamentaux de la population : se nourrir sainement, préserver l’environnement et maintenir des territoires vivants.
La section de Castelsarrasin renforce son engagement auprès des petits exploitants agricoles, dénonce les politiques libérales destructrices et propose un modèle agricole fondé sur la justice sociale et écologique.
Ce combat est aussi celui de la souveraineté alimentaire, de la dignité des agriculteurs et de l’avenir de nos territoires ruraux. Ensemble, faisons du PCF la force politique qui porte haut et fort l’exigence d’une agriculture au service de l’humain et de la planète
Les 500 délégués à la conférence nationale du PCF invitent la gauche à échanger sur les obstacles qui l’empêchent d’être, pour l’heure, majoritaire dans le pays. Le Parti communiste entend y contribuer avec ses campagnes pour la paix et l’emploi dans l’industrie et les services publics.
Un avertissement. « Dans une France où la température a augmenté de 4 degrés, les « jours heureux », on peut oublier », prévient Amar Bellal, l’un des 500 délégués de la conférence nationale du Parti communiste français réunis samedi 14 décembre.
Un rendez-vous pour dresser le bilan des deux années écoulées, déterminer les batailles prioritaires sur lesquelles le PCF doit s’engager et aborder les prochaines échéances électorales. « Le principal problème du Parti est qu’on est trop identifiés aux enjeux du passé », a souligné le responsable écologie. D’où, selon lui, le bon accueil réservé partout en France aux échanges sur le plan climat « Empreinte 2050 » du PCF pour décarboner l’économie : « Ce qui a plu est qu’on est tournés vers l’avenir. »