Comment Havas nous vend l’Ukraine et nous entraine vers la très juteuse guerre… y compris dans des galas de charité…

Brigitte Macron accueille la première dame d’Ukraine, Olena Zelenska, à l’Elysée, à Paris, le 12 décembre 2022. THOMAS SAMSON / AFP
Le Monde dans cet article publié le 13 décembre soulevait un coin du couvercle de la corruption par le biais de tout un système des pouvoirs politiques des Macron au Clinton, en passant par un réseau tout à fait rodé. On découvre comment Havas, la plus grande agence de communication française, mène une diplomatie officieuse en Ukraine. Dans le temps, où quelques lobbystes sont pris la main dans le sac au Parlement européen, où le degré d’implication de ces sociétés dans les campagnes électorales françaises aboutit à des perquisitions qui visent la présidence elle-même, il faut bien mesurer que ce gens-là ont réussi à entraîner la totalité de l’Assemblée nationale française derrière l’OTAN dans une guerre en Ukraine. Il ne s’agit pas d’une erreur mais bien d’une corruption qui met en cause toute la démocratie française et on ne peut pas prétendre traquer “l’évasion fiscale” sans dans le même temps avoir une partie des élus qui entraîne les autres complètement mouillés dans ce système (1). (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Alors qu’Emmanuel Macron a ouvert, mardi, une conférence multilatérale de soutien à la « résistance » civile de l’Ukraine, Olena Zelenska, l’épouse du président ukrainien, poursuit sa visite à Paris, discrètement organisée par l’agence dirigée par Stéphane Fouks.

Par Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach Publié le 13 décembre 2022 à 11h30, mis à jour le 13 décembre 2022 à 12h43https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/13/comment-havas-la-plus-grande-agence-de-communication-francaise-mene-une-diplomatie-officieuse-en-ukraine_6154178_823448.html?fbclid=IwAR3OftyVvNwoq89Nvneu2UQ0Bx6nwGfa9RiNB5aANuS-PuwZUZJvsWc3EaA

Qui a orchestré le déplacement en France d’Olena Zelenska, l’épouse du président ukrainien, a aidé à bâtir sa soirée caritative à la Salle Pleyel, calé les détails de son emploi du temps parisien, en l’entremêlant avec celui de Brigitte Macron ? L’organisateur pro bono (bénévole) de la tournée de la première dame ukrainienne en Europe est une agence de communication française, et pas n’importe laquelle : Havas, l’ancienne Euro RSCG, dirigée par l’influent Stéphane Fouks. Un canal bien installé, mais méconnu, entre Paris et Kiev. Continuer la lecture de Comment Havas nous vend l’Ukraine et nous entraine vers la très juteuse guerre… y compris dans des galas de charité…

La guerre d’Ukraine est-elle un prélude à une guerre mondiale plus longue ?

Cet article, publié dans Counterpunch et qui date de mars 2021 est bien vu, ce qu’il annonce est en train de se réaliser, en tous points la guerre par procuration exigée de l’Europe, les conséquences de la stratégie américaine en Ukraine qui aurait pour but final la Chine a bien produit les effets escomptés et la chute sur un nouveau Bandung correspond à ce qui nous parait se mettre en place étant bien entendu que l’histoire ne se reproduit jamais à l’identique parce que l’apparente contre-révolution victorieuse symbolisée par la chute de l’URSS a en fait approfondi les contradictions tout en posant de nouveaux problèmes qui se traduisent dans la durée de l’affrontement. Demain, nous publierons un article plus récent de cet auteur qui analyse cette fois le Congrès du Parti communiste chinois et les perspectives qu’il ouvre en particulier aux pays du sud. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

PAR DEBORAH VENEZIALE Facebook (en anglais)

Même en ces premiers jours intenses de la crise ukrainienne, les élites américaines n’ont pas oublié qui est leur ennemi le plus important. Avant que le conflit militaire en Ukraine n’éclate complètement le 24 février le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a clairement indiqué que la Maison Blanche n’enverrait pas de troupes américaines en Ukraine. Presque au même moment, un article intitulé « Washington doit se préparer à la guerre avec la Russie et la Chine » a été publié par le Conseil de l’Atlantique, qui a déclaré dans « The Longer Telegram », son rapport de l’année dernière sur la stratégie envers la Chine, que « le défi le plus important auquel sont confrontés les États-Unis et le monde démocratique au 21e siècle est la montée de la Chine). L’utilisation de l’Ukraine comme champ de bataille contre la Russie fait partie du siège total et de l’endiguement de la Chine par les États-Unis. Continuer la lecture de La guerre d’Ukraine est-elle un prélude à une guerre mondiale plus longue ?

Randolph Arendse, la vérité pour Dulcie September

Beau-frère de la militante de l’ANC assassinée à Paris en 1988, l’octogénaire se bat pour que la justice française rouvre l’enquête sur ce crime toujours inexpliqué. Une audience avait lieu à Paris, mercredi.

Julien Jaulin

Randolph Arendse n’aurait raté ce moment pour rien au monde. Ce psychologue et éducateur à la retraite, né en Afrique du Sud mais exilé en Suisse depuis le milieu des années 1960, fait partie de la famille de Dulcie September, cette militante anti-apartheid, représentante en France du Congrès national africain (ANC), assassinée froidement, à Paris, le 29 mars 1988, à l’âge de 52 ans, de cinq balles dans la tête. Un crime qui suscite toujours autant d’interrogations, trente-quatre ans après les faits : qui a appuyé sur la gâchette ? Pour le compte de qui ? Et, surtout, pourquoi ? Les investigations que menait la militante sur la violation par la France (et bien d’autres pays) de l’embargo imposé au régime sud-africain d’apartheid sont-elles à l’origine de cet assassinat ? La justice française a-t-elle vraiment tout fait pour éclairer cette sombre histoire ? Continuer la lecture de Randolph Arendse, la vérité pour Dulcie September

Marcel Paul, un projet en héritage

Il y a quarante ans, l’ancien déporté, le résistant, le syndicaliste, le ministre communiste de la nationalisation d’EDF-GDF mourait, à l’âge de 82 ans.

L’ouvrier, ancien enfant de l’Assistance publique de Paris, est devenu ministre de la Production industrielle. Ici dans son bureau, en 1945. AGIP/Bridgeman Images

L’ouvrier, ancien enfant de l’Assistance publique de Paris, est devenu ministre de la Production industrielle. Ici dans son bureau, en 1945. AGIP/Bridgeman Images
Bridgeman Images

Le 11 novembre 1982, Marcel Paul est décédé­, victime d’une crise cardiaque dans son HLM de L’Île-Saint-Denis, au retour de la manifestation commémorative où il avait rappelé à François Mitterrand la nécessité de régler définitivement la situation des déportés et internés. Huit jours plus tard, par milliers, les déportés et leurs familles, ainsi que les électriciens et gaziers lui rendaient hommage au Père-Lachaise, témoignant de sa popularité. Il s’agissait d’honorer un homme de son temps. Marcel Paul, c’est tout à la fois l’ouvrier électricien syndicaliste, le ministre communiste, le résistant de la première heure, le déporté. Continuer la lecture de Marcel Paul, un projet en héritage

La mort de Jean Teulé

L’écrivain Jean Teulé, auteur de « Fleur de tonnerre » ou « Crénom, Baudelaire! », est mort mardi à l’âge de 69 ans. Il vivait depuis 1998 avec sa compagne, l’actrice Miou-Miou.

AFP

Révélé d’abord par la bande dessinée, passé par la télévision (chroniqueur décalé pour Antenne 2 puis Canal+), Jean Teulé avait trouvé sa voie dans le roman populaire, notamment historique ou biographique, depuis « Rainbow pour Rimbaud » (1991).

Il rencontrait un beau succès populaire, comme en témoigne le lancement à 300.000 exemplaires en février de son dernier roman, « Azincourt par temps de pluie ».

« Je ne lis pas de romans. Je n’en lisais pas avant d’écrire, et je n’en lis toujours pas. (…) Je n’ai pas envie que ça me coupe les pattes, et de me dire: s’il y a des mecs qui écrivent comme ça, c’est pas la peine que je prenne un crayon », disait-il sur France Inter en 2019. Continuer la lecture de La mort de Jean Teulé

La vérité derrière les chiffres de Parcoursup : près d’un lycéen sur quatre éliminé

Tout en publiant le bilan définitif de la plateforme d’inscription dans l’enseignement supérieur, le gouvernement cherche à en masquer le résultat principal : 22,4 % des néobacheliers n’ont pas trouvé de place. Analyse des chiffres.

138 865 bacheliers, soit près du quart (22,4 %) des inscrits, n’ont pas eu de place dans le supérieur cette année. LILIAN CAZABET /  AFP

138 865 bacheliers, soit près du quart (22,4 %) des inscrits, n’ont pas eu de place dans le supérieur cette année. LILIAN CAZABET / AFP

C’est l’histoire d’un verre qui, au premier abord, semble aux trois quarts plein. Mais en approchant, on constate que pour créer l’illusion, de la peinture a été appliquée sur les parois : en réalité, le verre est aux trois quarts vide. Visiblement, le même illusionniste a œuvré sur les résultats de l’exercice 2022 de la plateforme Parcoursup, rendus publics jeudi 29 septembre.

« Rendus publics » est d’ailleurs un bien grand mot, tant ce qui figure dans le dossier, censé donner à la presse les informations nécessaires, s’avère à la fois caricaturalement parcellaire et grossièrement orienté, dans un seul but : projeter l’image du verre aux trois quarts plein – et d’une plateforme qui fonctionne.

Quand les artifices de la communication sont ainsi mis en œuvre pour dissimuler l’information, par ceux-là mêmes qui sont les seuls à pouvoir la mettre à disposition des citoyens, on mesure l’épaisseur du problème démocratique posé. Continuer la lecture de La vérité derrière les chiffres de Parcoursup : près d’un lycéen sur quatre éliminé

La mort de Michel Pinçon, regarder les riches pour comprendre le monde

Michel Pinçon est mort lundi 26 septembre 2022, à l’âge de 81 ans. Ancien directeur de recherche au CNRS, le sociologue, dont les travaux sur les riches se sont conjugués souvent avec ceux de son épouse Monique Pinçon-Charlot, nous avait accordé en 2010 un entretien que nous republions. Cet entretien prenait pour point de départ les retraites dorées des patrons du CAC40 pour s’élargir aux modes d’emploi de cet argent.

Michel Pinçon
Sociologue

Michel Pinçon Sociologue

Entre sa retraite de et ses revenus de PDG d’EDF, Henri Proglio touchera 2,6 millions d’euros par an. Il n’est pas le seul. Ces dernières années les « salaires » des patrons se sont envolés. Que font-ils de tels revenus ?

Michel Pinçon. Ces sommes sont démentielles mais ce ne sont que des revenus d’activité. Or ces patrons ont aussi des stock-options et du patrimoine de rapport. Bernard Arnault, par exemple, est PDG du groupe LVMH mais il en est aussi propriétaire et à ce titre il perçoit des dividendes. Il a aussi des revenus de placements qui peuvent être mobiliers (actions) et immobiliers. Au total c’est vraiment faramineux. Une partie de ces revenus est investie dans de nouveaux placements financiers ou immobiliers pour améliorer non pas le niveau de vie mais la taille du patrimoine. Une autre va à des pratiques extrêmement dispendieuses, à la limite du patrimoine de rapport et du patrimoine de jouissance. Continuer la lecture de La mort de Michel Pinçon, regarder les riches pour comprendre le monde

Royaume-Uni. La reine est morte… vivent les Républiques

Après le décès de sa mère, le prince de Galles a été proclamé roi. Le règne de Charles III permettra-t-il aux peuples du Commonwealth de se détacher de la royauté, cette tradition surannée ?

© Ben Gurr/Pool/AFP

© Ben Gurr/Pool/AFP

Respect total à la personne, à la dame, dont le nom était Elizabeth Windsor. Maintenant, un peu de distance critique face à l’organisation mondialement médiatique des lamentations et devant le show télé global. La reine est morte, vive le roi… du nom de Charles III. Est-ce de si bon augure pour lui, lorsqu’on interroge qui furent les deux Charles avant lui ? Continuer la lecture de Royaume-Uni. La reine est morte… vivent les Républiques

Isabelle Garo : «La statue de Marx en homme âgé et barbu a occulté une vie dense et animée»

Dans un essai biographique, la philosophe Isabelle Garo se penche sur les premières décennies de la vie de Karl Marx. Ce retour aux sources éclaire l’œuvre des premiers pas et montre combien la réalité vécue du penseur va nourrir et irriguer son travail théorique.

 Kris Dewitte

Kris Dewitte

Nombre de biographies ont abondamment présenté le parcours de l’auteur du « Capital », mais ce que l’on retient du petit livre proposé par la philosophe Isabelle Garo est son cheminement singulier « de la colère au communisme ». Karl Marx, jeune rhénan, épris de poésie et de littérature française, éduqué dans la fidélité aux Lumières et hostile à l’Ancien Régime prussien, amoureux secret de Jenny von Westphalen, vient, après des études de droit, à se passionner pour la philosophie et la politique. Devenu journaliste, le jeune hégélien de gauche découvre la misère du peuple, celle du prolétariat des villes et des campagnes, et donc les injustices liées au capitalisme naissant. De Trèves à Paris en passant par Berlin, ses choix personnels sont inséparables de l’histoire de l’Europe à la veille de la révolution de 1848 et le mèneront à bouleverser la théorie autant que la politique, afin de « devenir communiste ». Continuer la lecture de Isabelle Garo : «La statue de Marx en homme âgé et barbu a occulté une vie dense et animée»

Onfray : mais qui a engendré ce sinistre crétin et d’autres de la même espèce ? (entretiens croisés)

Il n’y aura pas ici de débats avec l’extrême-droite et les falsificateurs de l’histoire sous quelque forme que cette falsification se présente… La France est asphyxiée sous la domination de ces pseudos intellectuels, nouveaux philosophes et sélections universitaires infâmes, mémoire trafiquée par la Mitterrandie. Michel Onfray et ses pareils n’ont pas dupé éditeurs, médias, ça a été une ligne, la gauche au pouvoir devait être atlantiste, dénoncer sous un pseudo sociétal la Révolution, ils ont promu Olympe de Gouges, fait de Lorent Deutsh l’historien officiel de la mairie de Paris. Aujourd’hui ce sont les mêmes qui à coup de faux éhontés organisent la diffusion d’un pseudo-génocide en Chine ou, ce sont les mêmes, qui organisent la condamnation de l’URSS qui serait coupable de la famine ukrainienne et blanchissent les crimes dans le Donbass. Les mêmes qui nous distillent la haine du peuple et l’amour pour les puissants décadents. Le mélange explosif entre le sensationnel médiatique, l’incurie intellectuelle et le négationnisme est ici dénoncé mais ne va pas jusqu’à voir le ressort réel de cette “escroquerie” intellectuelle, l’anticommunisme et sa haine de classe et le fatras autorisé, promu, alors que d’autres sont censurés pour cette seule cause avec la substitution d’une pseudo dimension populaire, en fait tout simplement fasciste, les culpabilités sont nombreuses à commencer par ceux qui ont suivi Furet et sa haine de la Révolution avec l’opération de Mitterrand autour du bicentenaire et les dirigeants liquidateurs du PCF, l’Humanité ont et continuent à jouer à ce petit jeu de la révision de l’histoire… Alors ces spécialistes peuvent jouer les prudes du savoir, ils sont eux-mêmes coupés d’un peuple dont ils ont contribué et contribuent à l’ignorance, la critique savante est nécessaire mais elle n’est pas suffisante, la gangrène a pénétré profond dans l’âme de notre peuple. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Entretiens Politique Michel Onfray s’est longtemps fait passer pour un représentant des classes populaires. Alors que sa nouvelle revue Front populaire le place sans aucun doute possible à l’extrême droite du spectre politique, deux historiens, qui s’étaient déjà exprimés à son sujet en 2010, dialoguent dans les colonnes du Grand Continent pour défaire les mythes avec lesquels s’est construite cette personnalité médiatique. On y découvre un faussaire et un manipulateur de textes, dont la voix ne porte peut-être déjà plus autant qu’avant.

Photo portrait le faussaire Onfray : fin de partie histoire doctrines philosophie France populisme style populiste mouvements sociaux Gilets jaunes société Europe eurosceptiques Élisabeth Roudinesco Guillaume Mazeau

AUTEUR Gilles Gressan

Il y a 10 ans, deux historiens français, Elisabeth Roudinesco et Guillaume Mazeau, consacraient deux études critiques aussi dures que documentées au travail de Michel Onfray à partir notamment de ses publications sur la révolution française et sur Sigmund Freud1En contraste avec l’image véhiculée par les médias d’un philosophe de gauche, travailleur acharné d’une histoire critique de la philosophie permettant une nouvelle émancipation populaire par la défense de la liberté, ils démontraient un usage superficiel et abondant d’auteurs, d’interprétations et d’imaginaires provenant directement de l’extrême droite, avec des penchants réactionnaires et parfois même antisémites. Dans cette séquence marquée par la parution de la revue Front Populaire et la recomposition politique qu’elle semble préparer, le Grand Continent a souhaité les inviter dans une longue conversation à proposer un aggiornamento de leurs lectures du cas Onfray.

Il y a 10 ans vous commenciez une querelle intellectuelle avec Onfray. Qu’aviez-vous vu chez lui qui vous appelait à intervenir publiquement ? Continuer la lecture de Onfray : mais qui a engendré ce sinistre crétin et d’autres de la même espèce ? (entretiens croisés)