Les communistes défendaient la liberté d’expression que menaçait le FBI

Un jour, on ne peut qu’en être convaincu, le travail que découvre ce chercheur sur l’infiltration par le FBI de Hoover, du parti communiste des Etats-Unis, on fera les mêmes recherches sur les partis communistes en particulier ceux de l’eurocommunisme et le PCF encore aujourd’hui, la presse communiste. Comment ils se sont acharnés et ont créé des rumeurs sur des gens honnêtes pour assurer la permanence des indicateurs infiltrés. Comment menacés d’être découverts ils savaient changer de ligne pour conserver la place… A été appliqué en France méthodiquement et ça continue un modèle qui était celui des USA (1). Le premier travail pour l’efficacité d’une telle destruction systématique est de couper le parti du monde du travail, des cellules d’entreprise, de le soumettre à une organisation coupée des masses, de les laisser à un syndicalisme acquis au patronat, de développer les divisions raciales et de l’opposer aux luttes anti-impérialistes au plan international en transformant en ennemis nationaux irréductibles ceux qui étaient socialistes, des tyrannies que l’on doit haïr et que les infiltrés dénoncent d’un point de vue de « gauche ». (note et traduction d’histoireetsociete)

Ron Jacobs

Couverture du livre Menace of Our Time. La longue guerre contre le communisme américain par Aaron J. Leonard

Les communistes défendaient la liberté d’expression, pas les fédéraux

Le Parti communiste des États-Unis (CPUSA) a souvent été décrié par ceux qui se trouvaient à sa gauche et à sa droite. Pour l’observateur occasionnel, les attaques de la droite semblent normales, tandis que celles de la gauche pourraient les amener à s’interroger sur les raisons d’un tel acharnement. Idéalement, cette curiosité conduirait les curieux à explorer plus profondément le gauchisme et ses multiples nuances. Habituellement, cependant, ceux qui sont assez curieux pour en arriver là ont tendance à reculer, ils aboutissent alors intellectuellement au constat que la querelle est la nature de la gauche. Cette réponse semble être particulièrement vraie dans la nation la plus puissante et, à mon avis, la plus réactionnaire du monde – les États-Unis. Continuer la lecture de Les communistes défendaient la liberté d’expression que menaçait le FBI

« Est-ce que tu crois toujours au communisme ? » : quand « Le Papotin » interviewe Fabien Roussel à la Fête de l’Humanité (Video)

Nadège Dubessay

Créé il y a trente-cinq ans, le Papotin cartonne désormais sur France 2 avec plus de trois millions de téléspectateurs. L’équipe du magazine atypique était samedi 13 septembre sur la scène de l’Agora avec comme invité Fabien Roussel.

On se souviendra longtemps de cette rencontre entre l’équipe des journalistes du Papotin et le secrétaire national du parti communiste, et de l’émotion brute, inédite, qu’elle distille. © Nicolas Cleuet pour la Fête de l’Humanité

 

Gaspard ne peut pas garder pour lui ce qu’il veut demander à Fabien Roussel. « Quelle est la différence entre la gauche et l’extrême droite ? » dévoile en coulisses le grand gaillard à la silhouette élancée. Stanislas, lui, amuse la galerie avec l’une de ses éternelles imitations de Nicolas Sarkozy. Continuer la lecture de « Est-ce que tu crois toujours au communisme ? » : quand « Le Papotin » interviewe Fabien Roussel à la Fête de l’Humanité (Video)

Un engouement se dessine autour du Parti Communiste Français et des perspectives qu’il porte (F. Marsal)

NDLR de MAC: une analyse marxiste de cette évènement sans commune mesure qui « mouche » les détracteurs et contempteurs du Gourou qui croient encore que la seule présence de JLM fait un projet et une victoire de la gauche… Arrêtons de leur laisser autant de place, ces coucous sans vergogne qui n’existent que parce qu’ils sont les idiots utiles du Capital et du patronat!

Le discours de Fabien Roussel à la fête de l’Humanité n’avait pas lieu ni sur la grande scène, ni aux heures de grande écoute habituelles de l’après-midi, mais sur le modeste stand du Conseil National du PCF à 11h30 du matin. Il a pourtant retenu toute l’attention. Les propositions du PCF autour de la paix, de la réindustrialisation, de l’unité à construire dans le mouvement qui s’est amorcé le 10 septembre et se poursuivra le 18 apportent un regard nouveau dans la crise dans laquelle s’enfonce la France et l’affluence de la Fête de l’Humanité montre que l’envie de débattre et de trouver des réponses aux multiples questions qui se posent se tourne progressivement vers le Parti Communiste Français.

C’est pour moi la première leçon de cette fête : l’énergie militante des communistes, les idées qui ont été corrigées au cours des deux derniers congrès et qui lentement (parfois trop lentement à nos yeux) infusent l’expression politique du parti sont en train de rencontrer le peuple qui se met en mouvement. C’est le signe d’une étape importante. Jusqu’ici, face aux déceptions multiples de la gauche, émergeait toujours une nouvelle force issue de la social-démocratie, comme nouvelle incarnation de l’espoir. Cette logique inscrivait le mouvement populaire dans la voie tracée par François Mitterrand : il n’est possible d’agir qu’en « gouvernant », il n’est admissible pour les forces progressistes de gouverner que si la social-démocratie prend le dessus sur le parti communiste.

Pour parvenir à prendre le dessus, le PS s’était en quelque sorte radicalisé à travers le programme commun, qui lui avait apporté cette caution. La radicalité du PS a fait long feu, mais a été prolongée par une longue série de rééditions, il y eut la « gauche plurielle » jospinienne. Dans la foulée du référendum de 2005, les collectifs anti-libéraux avaient validé la candidature PCF de Marie-Georges Buffet mais les forces de gauche n’en tinrent pas compte et imposèrent la candidature supplémentaire de José Bové. Suite à cette expérience, le PCF lui-même accepta alors de se mettre en retrait, et cela créa l’opportunité du mélenchonisme, dans la continuité mitterrandienne. On eut également les frondeurs du PS, puis toute une série de groupuscules pilotés par tel ou tel ancien ministre tentèrent leur chance.

Lorsque le PCF, dans son 38ème congrès, annonça son retour comme force politique aussi légitime que les autres à présenter des candidats à toutes les élections et potentiellement à prendre la direction de l’alternative, c’est donc un pari très audacieux qui a été lancé et incarné par Fabien Roussel. Pari dont l’accouchement a été long et difficile, rien n’a été épargné, ni en interne, ni en externe. Ni les élus communistes de haut niveau qui préfèrent soutenir la candidature mélenchonienne que celle choisie par les communistes, ni les abandons de circonscriptions perpétuels au profit de la gauche social-démocrate, y compris dans des villes communistes, y compris en réduisant les chances de victoire, ni les campagnes et coups bas contre le PCF et son secrétaire national, ni la difficulté à se saisir réellement d’une ligne radicale assumée et le besoin permanent de se justifier, menant parfois à des positions ubuesques par excès de prudence, comme sur les questions internationales, laissant par exemple la FI prendre sans coup férir la position historique du PCF comme premier acteur et dirigeant de la lutte pour la cause palestinienne, et isolant sans raison le parti par des refus inexplicables de signer les communiqués collectifs.

Mais les communistes se sont battus, sur l’ensemble de ces questions.

Le travail idéologique, le combat idéologique a été mené. Les décisions de congrès sur la paix, sur la nécessaire sortie de l’OTAN sont entrées comme pièce centrale du discours du parti. Samedi, l’opposition à la militarisation de l’économie et à la trajectoire de guerre de la soi-disant « coalition des volontaires » a été exprimée très clairement. Un travail de fond sur les questions industrielles a été réalisé. La question du travail, des salaires, l’opposition travail / capital, portées inlassablement par Fabien Roussel sont devenues des références claires. La question des nationalisations, comme reprise de l’outil de production par les travailleurs a cessé d’être taboue. La perspective de la transformation révolutionnaire de la société (l’établissement d’une société socialiste, donc) a même été reprise dans la dernière conférence nationale. Et tout en acceptant de passer sous les fourches caudines imposées par la situation, de la NUPES et du NFP, le PCF, par la voix de son secrétaire national, n’a jamais perdu une occasion d’appeler au dépassement de ces alliances temporaires et limitées.

C’est encore modeste, mais perce l’idée que les communistes ont un rôle à jouer qui n’est plus subalterne et des propositions qui sont radicalement différentes et que cela peut sortir le mouvement progressiste de la répétition des espoirs déçus. Quelles que soient les limites, il y a là quelque chose de nouveau et fondateur, un fil ténu mais réel dans la profonde période de crise de perspective que nous avons traversée depuis plusieurs décennies et dans le champ de ruine qu’est devenu la gauche au fil de ses échecs.

Le combat reste entier, et nul n’entretient la moindre illusion à cet égard : pendant encore longtemps, rien ne nous sera non plus épargné.

Mais dans ce combat, chacun se ragaillardit. Le parti se ressaisit de son histoire. C’est par exemple l’immense stand de la section de Vitry sur Seine, qui porte fièrement la continuité historique du PCF, c’est avec une gigantesque banderole « Vitry sur Seine : Un siècle de communisme municipal ».

Et en fond de stand, une autre non moins belle et non moins porteuse de la continuité historique du PCF.

Dans ce combat, notre travail de production idéologique a trouvé sa modeste place. Notre ouvrage était présent sur le stand de l’éditeur, Delga et s’est très bien vendu et j’ai animé un débat sur le stand de l’association Livres en luttes. Comme chaque fois que nous intervenons, c’est l’occasion, bien sûr de vendre des livres et de nouer des contacts qui déboucheront sur de nouveaux débats, deux contacts pris cette fois. Mon agenda commence à être bien rempli …

« Si la Fête reste imparfaite, il s’y transmet toujours un esprit de luttes » : une socio-analyse poétique de la Fête par le sociologue Fabien Truong

Professeur agrégé au département de sociologie et d’anthropologie de l’université Paris-VIII, Fabien Truong est connu pour ses enquêtes au long cours sur la jeunesse de banlieue. Il est aussi réalisateur et écrivain, auteur de récits littéraires et d’un roman noir aux accents de polar social, Routines. Ce week-end, il a arpenté pour l’Humanité les allées de la Fête.

 

Le RER D est lancé. Il quitte la capitale : cap vers le sud, au cœur de l’Essonne. Le wagon est animé, empli de ces trajectoires à l’air aléatoire mais pourtant si déterminées. Je dénombre : 33 personnes, toutes d’apparence non blanche, à l’exception d’un jeune homme à l’air pirate, avec de longs cheveux tirant vers le roux, enserrés dans un bandana noir à flammes orange. Je prends les paris : sûr que lui aussi, il y va. À la Fête. Continuer la lecture de « Si la Fête reste imparfaite, il s’y transmet toujours un esprit de luttes » : une socio-analyse poétique de la Fête par le sociologue Fabien Truong

À l’Agora de la Fête de l’Humanité, Sophie Binet appelle à mettre l’exécutif « sous pression de la rue » (Video intégrale)

Après la première salve de mobilisations du 10 septembre, et à quelques jours de l’appel à la grève du 18 par l’intersyndicale, la secrétaire générale de la CGT était l’invitée de l’Agora de la Fête de l’Humanité, ce samedi 13 septembre. « Tous en grève dans votre boîte le 18 septembre car il faut enterrer le budget dans le musée des horreurs », a lancé la syndicaliste.

« Macron pourra changer de premier ministre autant qu’il veut, il n’arrêtera pas le mouvement », a prévenu la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, depuis la Fête de l’Humanité, samedi 13 septembre.

 

C’est sous les applaudissements que la secrétaire générale de la CGT a débarqué sur la scène de l’Agora de la Fête de l’Humanité, samedi 13 septembre. Et Sophie Binet n’a pas perdu une minute. Elle a attaqué bille en tête sur la question du moment, celle de la nomination par Emmanuel Macron d’un autre de ses fidèles à Matignon alors même que sa politique est décriée à l’Assemblée mais aussi dans la rue.

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Le socialisme et la santé

NDLR de MAC:  Pour comprendre parfois, il faut savoir… A chacun de se forger une opinion mais les faits sont là! Un pays qui a 80 ans.

Il y a une cinquantaine d’années c’était, pour certains intellectuels sevrés de la « société de consommation », réconfortant de savoir qu’en Chine il existait des « médecins aux pieds nus ». C’était certainement réconfortant pour les paysans pauvres encore dénués de tout mais, disait Deng Xiaoping, « le socialisme ce n’est pas la pauvreté ».

La pauvreté dans la santé publique réapparaît de plus en plus ici, lorsqu’un cabinet médical avertit ses patients « une visite, un sujet », lorsqu’une maman accouche dans la voiture parce que la maternité a été supprimée. Ou bien lorsque le dernier médecin de famille a pris sa retraite et qu’il faut parcourir des dizaines de kilomètres pour se faire soigner, ou encore lorsque la mutuelle est trop chère.

Mais tandis que notre pays et d’autres en Europe s’enfoncent dans la crise et que leurs bourgeoisie rêvent de s’en tirer par la guerre… qu’apporte le socialisme ?

Lors de la pandémie du coronavirus la Chine a envoyé 40 000 soignants à Wuhan et construit des hôpitaux provisoires en deux temps trois mouvements. C’était tellement surprenant que les médias se sont empressés de récolter tous les ragots anti chinois. Continuer la lecture de Le socialisme et la santé

Fabien Roussel plaide pour « qu’un nouvel accord se dégage à gauche » (Video discours Huma2025)

Fabien Roussel a fixé des lignes rouges – dont l’abandon du budget Bayrou, l’abrogation de la réforme des retraites, la hausse des salaires – à l’intention du premier ministre, sous peine de censure. Le secrétaire national du PCF a aussi affirmé ne pas vouloir renouveler l’accord scellé par le Nouveau Front populaire en l’état, en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, au profit d’un nouvel accord qu’il appelle de ses vœux.

« Je comprends les Français qui en ont marre et veulent que Macron parte maintenant, confie Fabien Roussel. Mais nous serons davantage prêts en attendant 2027, à la condition qu’il y ait un mouvement social puissant qui nous porte. » ©DR

 

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, a profité de cette première journée à la Fête de l’Humanité 2025, pour inviter à la mobilisation sociale en cette rentrée, à l’occasion d’un déjeuner de presse. Actualité oblige, le maire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) a confirmé que le PCF « ne censure pas a priori » le prochain gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre mardi 9 septembre. Et de préciser immédiatement : « Il doit envoyer des signaux rapides aux Français : augmentation des salaires, abrogation de la réforme des retraites, taxes sur les plus riches, débattre des aides aux entreprises, estime Fabien Roussel. Mais si c’est pour passer de 44 milliards à 39 milliards d’économies, ce n’est même pas la peine de nous appeler. Nous n’avons pas peur ni de censurer ni d’une dissolution. »

Lire aussi: Un discours de classe

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La Fête de l’Humanité, au diapason des luttes de la rentrée sociale

 

La Fête de l’Humanité qui s’ouvre ce vendredi, au Plessis-Pâté (Essonne), dans un contexte politique explosif, offrira un point de ralliement à tous ceux qui cherchent à inventer un avenir de progrès.

 

 

Traditionnellement, c’est un de ces rendez-vous qui comptent dans une rentrée sociale parfois maussade, un long week-end passé à refaire le monde que l’on attend avec une fébrilité joyeuse. Et cette année, peut-être un peu plus que d’habitude.

« Pour tout militant syndical, la Fête de l’Huma, c’est le lieu où il faut être, résume Baptiste Talbot, membre du bureau confédéral de la CGT, qui s’y rendra comme tous les ans. Mais en cette période, on a plus que jamais besoin que les forces de progrès travaillent à faire émerger une alternative pour changer la donne dans ce pays. Il faut ouvrir les voies du possible. » Continuer la lecture de La Fête de l’Humanité, au diapason des luttes de la rentrée sociale

La désindustrialisation (presque) silencieuse, compte rendu du rassemblement de la CGT devant la verrerie de Vayres (Video: le discours de Sophie Binet) par Franck Marsal

 

L’usine verrière de Vayres (Gironde) a été construite après les 30 glorieuses, pour répondre aux besoins locaux de la région vinicole la plus importante de France. En 2023, un investissement a permis la rénovation d’un four permettant au site de baisser de 20% sa consommation énergétique.

Près de 75 % de la production est livrée aux clients dans un rayon de 100 km aux alentours de l’usine, ce qui permet d’optimiser l’empreinte carbone en termes de transport et de se trouver au cœur des besoins. Continuer la lecture de La désindustrialisation (presque) silencieuse, compte rendu du rassemblement de la CGT devant la verrerie de Vayres (Video: le discours de Sophie Binet) par Franck Marsal

Sommet de l’OCS à Tianjin – L’émergence de l’Eurasie

 

Le 25e sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est tenu les 31 août et 1er septembre en Chine, à Tianjin. Cet événement, défini comme le plus grand sommet de l’OCS depuis sa création en 2001, s’est voulu une démonstration spectaculaire et historique à la hauteur des revendications exprimées par les participants à un nouvel ordre mondial affranchi de la domination occidentale et de l’hégémonisme états-unien. Continuer la lecture de Sommet de l’OCS à Tianjin – L’émergence de l’Eurasie