La journée de mobilisation pour le grand âge, organisée ce 24 septembre, fait écho à l’action en justice intentée par plusieurs communes et collectivités territoriales, qui somment l’État de prendre ses responsabilités en termes de financement de la dépendance.
À peine nommé, le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Paul Christophe, se trouve sommé d’agir vite. Les deux tiers des structures d’accueil pour personnes âgées sont actuellement en déficit et les structures d’aide à domicile, faute de moyens, ne cessent de réduire la voilure.
Pourtant, « Les vieux méritent mieux » ! C’est le sens de la mobilisation, soutenue par au moins 17 organisations du grand âge, prévue ce mardi 24 septembre.
Sous l’impulsion de l’association Unité laïque dans laquelle la sœur de Samuel Paty assassiné pour avoir défendu le droit à l’émancipation humaine et à la liberté de conscience est présente et de la municipalité de Castelsarrasin, une place éponyme a été inaugurée ce vendredi matin devant le Lycée Jean de Prades en présence de nombreuses personnalités et citoyens-nes.
Un évènement solennel avec porte-drapeaux, officiels et la communauté éducative présente avec des élèves, des enseignants…. Le maire et M. Matisson (Pour l’Union Laique), ainsi que M. Levy sénateur sont intervenus à tour de rôle élevant avec honneur les valeurs de la république, rappelant le rôle essentiel de l’école et des professeurs qui paient le prix fort de l’obscurantisme ambiant. Continuer la lecture de Place Samuel Paty : un acte laïque (Castelsarrasin)
Anne Genetet passe de la commission défense au ministère de l’Éducation nationale ce 21 septembre 2024. Le ton est-il donné ? La députée macroniste des Français de l’étranger est une des surprises du gouvernement Barnier. Aura-t-elle la volonté et le poids politique de défendre le budget de l’Education nationale ? Sa nomination confirme le cap choisi par le président Macron pour l’École qu’il considère comme « un domaine réservé ». Cette nomination n’est-elle pas à l’image du moment politique tant sur la méthode que sur le choix : un choix hors-sol, isolé et déconnecté du terrain faisant fi de la démocratie ? Continuer la lecture de Anne Genetet : une macroniste pour la rue de Grenelle
Paritarisme, partage de la valeur, transition écologique, montée de l’extrême droite. Samedi 14 septembre, la secrétaire générale de la CGT et le président du Medef ont débattu à la Fête de l’Humanité, devant un Forum social comble. Malgré des positions irréconciliables, le patron des patrons a fini par reconnaître la légitimité des revendications salariales.
Il a relevé le défi. Et il a apprécié, puisqu’il pense revenir l’année prochaine. Patrick Martin a accepté l’invitation de Sophie Binet à débattre samedi 14 septembre au Forum social, devenant ainsi le premier patron des patrons à croiser le fer devant le public de la Fête de l’Humanité avec la secrétaire générale de la CGT.
Tantôt à fleurets mouchetés, tantôt sabre au clair, leurs échanges confirment la volonté de la dirigeante de la centrale syndicale comme celle du président du Medef de reprendre la main sur un paritarisme et des négociations sociales affaiblies par sept années d’ingérence macroniste.
NDLR de MAC: Les communistes de la section de Castel/Moissac/Beaumont/Valence ont décidé de s’adresser autant aux quartiers populaires dans les villes que dans les villages. Pas de discriminations et d’oppositions dans le monde du travail. Cela fera leur force et cimentera les victoires de demain. Pas question de laisser la place au RN et à la désespérance.
Au-delà des invectives et des petites phrases échangées entre eux, cette joute ouvre un débat de fond pour l’ensemble de la gauche. Doit-elle concentrer ses forces sur un électorat bien précis et acquis ou élargir sa cible vers des terres plus hostiles ?
Terminé le temps des salamalecs. Entre Jean-Luc Mélenchon, fondateur de la France insoumise, et François Ruffin, député Picardie debout ! (et ex-FI) de la Somme, l’heure est plutôt aux clés de bras, à l’affrontement stratégique. « Il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers populaires ! a lancé le premier lors de la manifestation du 7 septembre. Tout le reste, laissez tomber, on perd notre temps. Là, se trouve la masse des gens qui ont intérêt à une politique de gauche. »
Une position qui n’est pas née à cette occasion. En novembre 2023, lors d’un colloque de l’Institut La Boétie, le fondateur de la FI déclarait : « Le gros de la troupe, qui va nous faire gagner, ce sont les quartiers populaires où on vote pour nous à 80 % au premier tour, mais où 30 % seulement vont voter. Si nous montons à un niveau égal à celui de la participation du reste de la société, nous avons gagné. » Continuer la lecture de Entre Ruffin et Mélenchon : un divorce et un débat de fond pour toute la gauche
Face au chef de l’État, Emmanuel Macron, qui ne respecte que « la souveraineté des riches », « nous ferons tout pour que votre vote soit respecté », a promis le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, au public venu participer à son meeting sur la scène Angela Davis de la Fête de l’Humanité, samedi 14 septembre.
« Le premier des voleurs, c’est quand même Emmanuel Macron, champion olympique du piratage des urnes de la République », a attaqué quasiment d’entrée de jeu, lors de son meeting à la Fête de l’Humanité, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, après avoir rendu hommage à tous ceux qui ont fait les Jeux de Paris cet été.
Les athlètes, bien sûr, mais aussi les agents du service public. « Nous sommes fiers de vous ! Soyez fiers de vous aussi ! Vous êtes indispensables au bonheur de la France. Nous vous voulons dans toute la France, dans chaque village comme dans chaque ville ! C’est ça la France qu’on aime. »
Quant au président de la République : « Imaginez, demande le dirigeant communiste à la foule rassemblée devant la scène Angela Davis, vous rentrez dans l’isoloir, vous votez pour le Nouveau Front populaire, l’union de la gauche, elle arrive en tête et… vous avez Michel Barnier premier ministre, dont le parti est arrivé 4e ! Mieux, vous voter pour un candidat du camp présidentiel, contre le RN, pour le front républicain et vous avez un gouvernement qui fait alliance avec le RN ».
« Nous ferons tout pour que votre vote soit respecté »
Face à un chef de l’État qui ne respecte que « la souveraineté des riches », « nous ferons tout pour que votre vote soit respecté », promet-il. Le nouveau locataire de Matignon en prend aussi pour son grade : « Et alors, en plus, il a choisi un nouveau Premier ministre, nouveau de chez nouveau ! Ou comment faire croire que l’on fait du neuf avec du vieux ! Je ne parle pas de l’âge en disant ça, je parle de la vielle politique incarnée par cette droite ! Parce que Michel Barnier quand même, il a le mérite de la continuité depuis Pompidou ».
Mardi 17 septembre, l’un et l’autre se retrouveront dans le cadre des « consultations » organisées par Matignon. Et l’ancien député du Nord a spoilé le message qu’il compte envoyer : « Nous ne voulons pas de la réforme des retraites à 64 ans imposée par Macron et ses amis ! Abrogez cette réforme imposée aux forceps et tellement injuste ! Et en plus, nous, on veut la retraite à 60 ans. Et pas seulement : Nous voulons de la justice sociale, de la justice fiscale, de la justice écologique ».
Fabien Roussel s’apprête aussi à une contre-argumentation serrée sur l’austérité qu’entend imposer son hôte d’un jour : « À Monsieur Barnier, ministre de Sarkozy, je rappellerai que sous ce gouvernement, en 2007 : les 500 plus grandes fortunes de France avaient un patrimoine de 270 milliards d’euros, ce qui représentait, 14 % du PIB. 5 ans après, ils avaient déjà gagné 50 milliards de plus ! Aujourd’hui, 15 ans après, leur fortune s’élève à 1 200 milliards ! C’est 41 % du PIB ! »
Et de clamer sous les applaudissements : « Mettons fin à la dictature de la finance ! Et pour cela, mettons au pouvoir l’union de la gauche et les Jours heureux. (…) La seule bataille à mener, c’est celle de mettre ces sommes colossales au service de l’intérêt général, du climat, des services publics, de l’industrie ! C’est possible ! C’est une question de volonté politique ».
La « France du travail », chère à son cœur
C’est, ensuite, à la défense de la « France du travail », chère à son cœur, que Fabien Roussel a appelé avec l’ambition de « permettre à chacun d’être fier de son travail, de pouvoir en vivre, de s’y épanouir, de pouvoir se projeter, évoluer, partager sa passion avec ses enfants ». « Dans notre projet pour la France, le travail est central. Nous lui redonnons tout son sens et nous voulons laisser personne de côté », lance-t-il estimant aussi que « l’industrie c’est la vie » et que « nous ne pouvons pas la laisser dans les mains des marchés financiers ».
Il ne s’agit d’ailleurs pas de faire dans la demi-mesure : « Interdire le chômage c’est vouloir en finir avec la précarité, en finir avec les travailleurs pauvres, avec les revenus de substitutions. Nous voulons, pour chacun, un emploi ou une formation et un bon salaire pour pouvoir vivre ».
Mais, le dirigeant communiste ne laisse pas non plus de côtés les sujets sur lesquels la droite tente à toute force d’imposer ses vues. « Ce n’est plus possible d’avoir peur de rentrer chez soi à pied, d’avoir peur de laisser ses enfants rentrer du collège seul, d’avoir peur d’être cambriolé », a-t-il déroulé rendant hommage à « Lilian Dejean, cet agent municipal de Grenoble tué alors qu’il portait secours à des victimes lors d’un accident de la route ». Et d’assurer : « Nous voulons une France qui protège tous ses habitants et ne laisse aucun espace à la loi du plus fort, à la violence des mafias et des trafics ».
« Des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis aux hameaux du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais »
Au total, « c’est un véritable programme de reconstruction nationale que nous défendons ». Et pour parvenir à le mettre en œuvre, l’unité est, à ses yeux, la clé : « Ils font tout pour nous diviser ! Et bien nous, on fera tout, pour rassembler ! (…) c’est l’union du peuple qui nous fera gagner, c’est l’unité de la jeunesse et des travailleurs qui nous fera avancer, c’est l’union de notre classe, celle du monde du travail, qui nous fera triompher ! », a-t-il scandé avant d’inviter à la mobilisation. À commencer par le 1er octobre dans les manifestations auxquelles des syndicats (CGT, FSU et Solidaires) ont appelé.
Et alors que Jean-Luc Mélenchon a estimé, lors de la manifestation du 7 septembre contre le « hold-up de Macron », qu’il fallait mobiliser jeunesse et quartiers populaires. « Tout le reste, on perd notre temps », avait ajouté le triple candidat à la présidentielle, lors d’une discussion avec des militants, Fabien Roussel défend une autre voie : « Des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis aux hameaux du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Des plaines de la Beauce aux vallées du Gard. L’unité dans l’action. »
« Il faut arrêter le massacre, arrêter le génocide » à Gaza
«Il faut arrêter ce massacre, arrêter ce génocide et imposer la reconnaissance de la Palestine», a lancé Fabien Roussel à propos de Gaza, lors de son meeting à la Fête de l’Humanité. « La guerre tue des enfants tous les jours, en Palestine et dans tant d’autres pays ! Nous voulons la Paix ! Nous sommes le parti de la paix. Nous la voulons pas comme un slogan mais comme un projet politique. Maintenant et partout : en Palestine, en Ukraine, au Kurdistan, en Arménie, au Yémen, en RDC… La paix doit tous nous rassembler et les peuples doivent être respectés. »
Les exceptions françaises sautent aux yeux dans le rapport annuel de l’OCDE. Salaires, temps de travail, privé-public : on aperçoit dans la publication Regard sur l’éducation 2024 que le temps de travail des enseignants français est supérieur à la moyenne des autres pays. Par contre, la rémunération est inférieure à la moyenne. L’enseignement privé est aussi davantage financé par l’argent public.
La France investit moins dans l’éducation
Selon la comparaison de Regards sur l’éducation 2024, les dépenses par élèves équivalent temps plein ont augmenté de 2,4% en moyenne dans les pays de l’OCDE. En France, l’augmentation est de 1,8 % pour l’enseignement élémentaire, il est donc inférieur à la moyenne mais tient compte de la connaissance des effets des inégalités « dès le berceau ». Dans le secondaire, la dépense est restée constante (+0.1%) quand elle augmente de 1.8% dans le reste de l’OCDE. Le dernier rapport Regards sur l’éducation montre un investissement équivalent temps plein inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE entre 2015 et 2021. Pourtant « la France, en 2021, consacre 5,4 % de son produit intérieur brut (PIB) aux établissements d’enseignement allant de l’élémentaire au supérieur. C’est plus que la moyenne de l’OCDE, qui est de 4,9 % du PIB ». Continuer la lecture de Être prof en France : travailler plus pour gagner moins
Baisse de la construction, des ventes, hausse des expulsions, du nombre d’enfants à la rue… Alors que tous les signaux sont au rouge, associations, promoteurs, etc., pressent l’exécutif de trouver des solutions à une crise profonde.
L’espoir est limité, mais ça n’empêche pas d’interpeller. Depuis l’annonce de l’arrivée à Matignon de Michel Barnier, les acteurs du logement, des associations soutenant les mal-logés aux promoteurs, ont exprimé leur souhait de voir le nouveau premier ministre s’intéresser enfin à ce secteur, essentiel mais maltraité depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.« Nous l’appelons à prendre la mesure de la crise du logement que la France traverse. (…) C’est la crise de tout un secteur économique. Elle pèse sur l’emploi, mais contribue également à la dégradation du climat social, privant des centaines de milliers de familles d’un logement digne à un coût soutenable. Elle creuse aussi la dette de l’État qui se prive ainsi de recettes importantes », a rappelé, dès le 5 septembre, l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui fédère l’ensemble du logement social.
La pénurie d’enseignants et d’accompagnants se généralise. Une enquête du SNES publiée vendredi 6 septembre alerte sur la pénurie des professeurs, dès la rentrée. Comme la secrétaire générale du SNES Sophie Vénétitay l’annonçait, il n’y a pas un professeur devant chaque classe à la rentrée. « Au 5 septembre, il manquait au moins 1 professeur dans 56% des collèges et lycées » affirme le syndicat majoritaire des professeurs du Second degré.
Des disparités selon les académies et les disciplines
L’enquête du SNES a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 893 établissements de différentes académies. Selon l’enquête du SNES, les académies les plus touchées sont l’académie de Versailles avec 72% des établissements où il manque au moins un professeur, suivie de celle de Lyon avec le taux de 61%. Dans l’académie d’Amiens, c’est dans 21% des établissements où il manque un professeur, 44% pour Aix-Marseille et 43% pour la Normandie.
Des disparités sont également constatées selon les disciplines : de nombreux postes de français sont non pourvus, comme en mathématiques mais aussi en langues vivantes et éco-gestion. Les syndicats s’inquiètent du manque de vivier des enseignants et pointent le nombre élevé du nombre de postes de contractuels recherchés par les rectorats. « Au 6 septembre, 1646 offres d’emplois étaient proposées » souligne le SNES.
L’enquête de l’intersyndicale 93 sur la pénurie de la rentrée 2024
Une intersyndicale du 93 alertait également dès jeudi soir sur la pénurie des personnels dans l’académie de Créteil. L’enquête réalisée -avec un taux de réponse d’un peu plus de la moitié des établissements du Second degré- confirmait pour l’intersyndicale mobilisée depuis des mois « une situation d’alerte qui nécessite un plan d’urgence et un choc des moyens. ». Selon l’enquête, il manquait à la rentrée au moins un professeur dans 78% des collèges et dans 82% des lycées.
Si des professeurs manquent à l’appel à la rentrée, c’est aussi le cas d’autres personnels : de nombreux AESH, AED et personnels médico-sociaux manquent aussi dans les établissements. Le nombre des postes non pourvus aux concours de recrutement de professeurs 2024 et le contexte général de manque d’attractivité du métier annonçait la pénurie des professeurs à la rentrée, malgré les affirmations ministérielles. Quelles seront les prochaines annonces et actions pour répondre à cette crise ?
Au titre de la « continuité de l’État », la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a présenté la rentrée 2024 avec une forme de détachement assez incongrue. Les syndicats ont annoncé, eux, un premier préavis de grève pour le 10 septembre.