Catégorie : NUPES/DUPES
La Base alternative de P. Laurent : beaucoup de bruit pour rien… ou peut-être une “scission” programmée… Par D.B.
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*Pierre Laurent et les siens publient aujourd’hui une base alternative qu’ils opposent à la base commune, publiera, publiera pas voilà qui est fait et entre nous singulièrement bâclé, il y a là beaucoup de hâte et l’art de s’engouffrer dans une voie qui vient d’ailleurs, la jonction se réalise mais elle n’aide pas à clarifier. Les raisons d’une telle publication? C’est néanmoins, nous en faisons le pari, une bonne chose, parce que ce texte malgré sa nullité assumée, aidera peut-être le parti et l’équipe qui a eu le courage du 38e Congrès à mener enfin le débat qui n’a été que trop longtemps évité. Parce que ce texte qui est intellectuellement et politiquement d’une rare indigence a l’immense mérite de nous montrer jusqu’où ces gens veulent mener la liquidation, la manière dont ils n’ont jamais admis ce 38e congrès et comment ils n’ont jamais arrêté au niveau des positions qu’on leur a laissées de torpiller tout espoir de renouveau. Ce texte à la limite du grotesque tant l’emphase masque mal l’abandon en rase campagne, est cependant un choix de tomber les masques auquel il faut se préparer en se renforçant. Fabien Roussel a jusqu’ici choisi de représenter l’unité du parti, et son renouveau, les deux positions étant souvent difficiles à mener ensemble face à une telle déstabilisation, désormais nous pouvons et il peut donner un sens plein et entier à ce renforcement unitaire.
Aujourd’hui l’Humanité, notre journal, va jusqu’au bout de la patiente réécriture de l’histoire et de son abandon volontaire de tout ce qui a fait l’identité communiste en publiant ce texte sous le titre grotesque « Urgence de communisme » et l’attaque est clairement dirigée d’abord contre la tentative de recréer le parti communiste et la tentative d”autonomie. Continuer la lecture de La Base alternative de P. Laurent : beaucoup de bruit pour rien… ou peut-être une “scission” programmée… Par D.B.
La FI se déchire au sujet de la démocratie interne
Écartés de la nouvelle direction, les députés Alexis Corbière, Raquel Garrido, François Ruffin et Clémentine Autain ont pris publiquement la parole pour dénoncer le verrouillage du mouvement par une poignée de proches de Jean-Luc Mélenchon.
À la France insoumise, la fronde s’amplifie. Figure historique du mouvement « gazeux », ancien du Parti de gauche, Alexis Corbière a vivement critiqué la composition de la nouvelle direction présentée le samedi 10 décembre lors d’une « assemblée représentative », et resserrée autour de fidèles de Jean-Luc Mélenchon, comme les députés Manuel Bompard, Mathilde Panot, Gabriel Amard, Bastien Lachaud, Antoine Léaument, ou encore Sophia Chikirou. « J’ai un radical désaccord avec le résultat, conséquence d’un processus qui ne joue pas collectif, n’associe pas assez les militants et n’intègre pas les différentes sensibilités de notre mouvement qui s’incarnent dans certaines personnalités », a déclaré Alexis Corbière au journal Le Monde. « Il y a dans le pays une puissante soif de démocratie, et elle existe évidemment aussi dans la FI, ajoute-t-il. Pour les militants, ne pas voter tout le temps est une chose, ne voter jamais en est une autre. » Continuer la lecture de La FI se déchire au sujet de la démocratie interne
Fabien Roussel en tour de France pour trouver le chemin des « jours heureux »
Député, secrétaire national du PCF, ancien candidat à la présidentielle… C’est avec ces différentes casquettes que Fabien Roussel a entrepris un tour de France « sans tabou » en octobre dernier. D’une étape à l’autre, le communiste prend le pouls du pays et s’applique à trouver le chemin d’une « majorité populaire » face au pouvoir en place et au RN en embuscade.
C’est la quatrième fois qu’il arpente les routes de l’Hexagone et il ne s’en lasse pas. Adepte des « échanges directs », le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, s’est lancé en octobre dans un nouveau tour de France qui s’achèvera en mars, au terme de 14 étapes. Prendre le pouls d’un pays confronté à la vie chère et à un président à la majorité bancale, voilà pour l’objectif. L’exercice est devenu familier pour le député du Nord qui s’y est livré une première fois comme parlementaire, en 2017, avec une tournée de présentation du « budget des riches » d’Emmanuel Macron alors tout juste élu président.
Rebelote en 2019, après les européennes et son élection à la tête du PCF. Un livre naît de ces rencontres avec le monde du travail, « Ma France », où le communiste esquisse le chemin vers des « Jours heureux » dans la perspective de la présidentielle. C’est d’ailleurs avec sa casquette de candidat qu’il retourne au contact, de préférence en zone rurale, avec l’ambition de « parler à cette France (…) qui est trop souvent ignorée des politiques publiques ». Continuer la lecture de Fabien Roussel en tour de France pour trouver le chemin des « jours heureux »
En s’accrochant, Adrien Quatennens s’enfonce
Après les entretiens qu’il a accordés dans la presse, le député du Nord est vivement critiqué pour sa ligne de défense dans les rangs de la Nupes et de son propre mouvement. Gérald Darmanin a annoncé un dépôt de plainte en diffamation.
Sitôt condamné pour violences conjugales à quatre mois de prison avec sursis, le député insoumis du Nord Adrien Quatennens, a accordé deux entretiens. Le premier à la Voix du Nord, publié dès le soir de sa comparution le 13 décembre, le second le lendemain à Bruce Toussaint sur BFMTV. Loin d’être close par la décision de justice, la polémique se prolonge.
En premier lieu, sur la ligne de défense qu’il a choisie. L’ex-coordinateur de la France insoumise (FI) a réfuté les comparaisons avec d’autres affaires de violences sexistes et sexuelles : « Je demande la proportion et je souhaite simplement pouvoir reprendre une activité parlementaire normale », a-t-il déclaré face à Bruce Toussaint. En outre, il n’épargne plus son ex-compagne. Depuis l’éclatement de l’affaire au mois de septembre, celle-ci aurait, selon le député, un « sentiment de pleine puissance et de plein pouvoir ». Continuer la lecture de En s’accrochant, Adrien Quatennens s’enfonce
Poutou et Besancenot actent l’implosion du NPA
NDLR de MAC: Les grandes manœuvres au NPA qui donnent des idées à des communistes qui voudraient bien faire la même chose au mépris de la majorité du PCF!
La direction sortante, favorable à une ligne unitaire notamment envers les insoumis, a acté sa séparation de la ligne autonomiste, tout en revendiquant sa légitimité à incarner le NPA. Le parti trotskiste est en proie à des divisions profondes depuis sa création en 2009.
C’est un tournant dans l’histoire de ce parti trotskiste, créé en 2009 à la suite d’une décision de la majorité de la ligue communiste révolutionnaire (LCR) de l’époque. La direction sortante, emmenée par Philippe Poutou, ancien candidat à la présidentielle, a décidé de se séparer du reste du NPA à l’issue d’un congrès très tendu, tenu du 9 au 11 décembre, à Saint-Denis.
Lors des assemblées générales organisées ces dernières semaines, la motion menée par Philippe Poutou, favorable à des convergences avec la France insoumise, les mouvements féministes, écologistes et LGBTQIA +, a obtenu 48 % des voix. Le texte concurrent dit de la plate-forme C, défendu notamment par l’ancien syndicaliste de La Poste Gaël Quirante et le cheminot Damien Scali, qui prône l’indépendance face à « toutes les nuances de la gauche institutionnelle dont la FI », recueille, lui, 45 % des votes des militants. Continuer la lecture de Poutou et Besancenot actent l’implosion du NPA
PCF. Fabien Roussel : « La défense du travail, c’est nous »
Le Parti communiste entre, ce week-end, dans le vif du sujet de son 39e congrès. Son secrétaire national, Fabien Roussel, livre ce qui, selon lui, doit être au cœur du débat, comme de la riposte à la Macronie. Entretien.
Dans un climat social marqué par la vie chère et la prochaine réforme des retraites, le PCF va franchir ce week-end une étape importante en vue de son 39e congrès, prévu début avril 2023, à Marseille. Son conseil national doit adopter un projet de « base commune de discussion », le petit nom donné par les communistes à leur texte d’orientation.
Fabien Roussel, candidat à sa propre succession à la tête de la formation, plaide pour que ce rendez-vous soit l’occasion de plancher sur « le projet de société que les communistes veulent mettre en débat et (leur) stratégie pour construire un mouvement majoritaire ». Des questions clés qui suscitent du débat au sein du PCF et qui pourraient faire l’objet de textes alternatifs.
Depuis la rentrée, les Français subissent de plein fouet les effets de la vie chère. Le gouvernement vante de nouvelles mesures à venir (nouveau crédit d’impôt, dividende salarié…) pour « les Français qui travaillent dur, se lèvent tôt ». Comment jugez-vous ce discours et la teneur de ces annonces ? Continuer la lecture de PCF. Fabien Roussel : « La défense du travail, c’est nous »
Propositions pour la paix, en débat avec Patrick le Hyaric
Voici une importante contribution, qui ouvre le dialogue sur le dernier livre de Patrick le Hyaric et plus généralement avec la ligne suivie depuis des années par le journal l’Humanité et le secteur international du PCF. Nous considérons que ce texte participe du débat que nous avons ici dans ce blog et que nous ferons tout pour étendre – parce qu’il est indispensable – puisqu’il s’agit de comprendre ce qui provoque une guerre pour l’éviter, pour trouver les vrais coupables, ceux qui parce tel est leur intérêt continuent à l’attiser en développant une propagande de haine, en déversant des armes, et ceux sur qui on doit s’appuyer pour empêcher cela. Demain à ce titre nous vous ferons part des journées de Vénissieux, de l’invite à y participer. Pour en revenir au livre et conférences de Patrick le Hyaric, nous pensons comme ce dernier qu’il faut d’urgence chercher la paix et le faire aussi au niveau international. Notre différence est qu’il n’y aura pas de paix en contribuant à la propagande de guerre du capital. Nous pensons aussi que le moment historique actuel ne peut plus se contenter d’un pâle réformisme et de l’appui sur une gauche dépassée et en rupture partout avec le monde du travail, singulièrement en Europe, pour rassembler y compris la gauche il faut une perspective qui est le socialisme, un autre type de coopération. Nous ne nous faisons pas d’illusion sur l’UE-OTAN et nous revendiquons le droit de connaitre les positions des partis communistes en priorité, nous exigeons la fin de toute censure de leur voix, le contraire de ce que pratique l’Humanité de Patrick le Hyaric comme de Fabien Gay. C’est le sens du renouveau du PCF depuis le 38e Congrès au plan interne, de l’action de Fabien Roussel, il serait temps de voir que la lutte pour la paix a besoin du même renouveau. Ce texte émane de notre ami et camarade Gilbert Rodrigue dont on connait le blog front syndical de classe orienté d’abord vers les luttes. Ce n’est pas un hasard, puisque ceux qui aujourd’hui menacent le droit de grève et prennent de fait le parti du patron de Total, de ses actionnaires qui ne cessent de se gaver, de l’épidémie, de la guerre, de l’inflation sont les mêmes qui entretiennent les guerres et ceux qui payent l’addition sont les travailleurs qui réclament simplement leur dû. Ce texte est aussi un apport parce qu’il porte sur quelle stratégie, quelles alliances pour la paix, est-ce que l’UE est le cadre idéal pour revendiquer la paix ? (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
http://www.frontsyndical-classe.org/2022/10/la-paix-en-ukraine-passe-entre-autre-par-le-statut-de-neutralite-du-pays-et-l-arret-de-fourniture-d-armes.html__________________________________________
L’escalade se poursuit donc et s’aggrave.
Le pouvoir de Kiev enivré par ses succès tactiques et le soutien démesuré des USA et de l’Union européenne caressant l’idée d”une victoire militaire.
Tout cela allant par conséquent au devant des objectifs des faucons US aspirant à affaiblir la Russie voire à procéder à un partitionnement du pays lui-même comme en attestent plusieurs rapports de la CIA.
En vu de s’emparer de maintes de ses richesses et de se préparer à l’affrontement avec son ennemi stratégique qu’est la Chine.
L’inquiétude des peuples grandit donc légitimement.
D’autant que les oligarchies et les puissances d’argent préoccupées exclusivement de leurs intérêts égoïstes et de leur domination sur le monde – de plus en plus contestée -, entendent faire payer à leurs propres peuples les conséquences de leurs choix politiques et économiques et des sanctions qu’ils multiplient :
augmentation démentielle des prix de l’énergie, attaque contre les salaires, délocalisations poursuivies et aggravées, poursuite de la casse des services publics et contre les institutions de santé…
Nous aspirons TOUS à sortir de cette spirale et à établir les conditions de sécurité pour TOUS les états, en premier lieu pour ceux directement concernés par le conflit actuel, peuples européens compris.
MAIS les voix qui s’expriment actuellement prétendant prendre en compte cette aspiration à la paix et à gauche celle des communistes historiquement porteurs de cet espoir et de cette exigence correspondent-elles aux nécessités de l’heure et sont-elles susceptibles d’y répondre?
Parmi elles les interventions de Patrick Le Hyaric ancien député européen et ancien directeur de l’Humanité dans son très récent document
” Les raisons de la guerre en Ukraine …”
Certes il préconise une désescalade et un cessez-le-feu.
Ainsi que l’ouverture sous l’égide de l’ONU et de l’Organisation pour la sécurité et la paix en Europe (OSCE)* d’une conférence pour la paix.
Mais sous quelles conditions ?
L’appréciation sur les causes profondes ayant conduit à la situation dangereuse dans laquelle nous nous trouvons déterminant la nature des propositions pour en sortir.
Or que nous raconte Patrick La Hyaric et que nous propose-t-il ?
Sur l’enchaînement :
Il reconnait dès le départ que les propositions réitérées sur plusieurs années des dirigeants russes de la conclusion d’un accord de sécurité pour TOUS les états de région n’ont rencontré que le silence côté occidental ET l’extension permanente et simultanée de l’OTAN autour de la Russie.
Il reconnaît le torpillage des accords de Minsk par Kiev et les exactions fascistes contre les populations du Donbass.
Mais en minimisant la portée de ces faits sur l’opinion russe quant à ses préoccupations de sécurité.
Cela, au profit d’une charge parallèle à cette reconnaissance contre le nationalisme grand-russe et d’une légitimation “démocratique” du Maïdan.
En ignorant donc les massacres dans la foulée des démocrates à Odessa le 2 mai 2014 ainsi qu’à Marioupol et le sens de ces massacres qui visaient à tuer par la terreur le mouvement de contestation grandissant à l’est et au sud du coup d’état perpétré à Kiev, la réalité de ce coup d’état fortement soutenu par les USA et l’UE, les forces nazies servant de troupes de choc.
Ainsi écrit-il page 29 :
“Il est vrai que la Russie s’est dite menacée dès lors que le peuple ukrainien a manifesté dès 2014 ses aspirations démocratiques et sociales ainsi que de formaliser l’accord d’association avec l’Union Européenne”
Autrement dit ce ne sont pas les préoccupations de sécurité nationale qui préoccupent Moscou mais les aspirations démocratiques du peuple ukrainien qui sont réelles mais dont on ne peut ignorer qu’en 2014 elles ont été subverties ET par les puissances impérialistes ET par les forces fascistes issues principalement de l’ouest du pays.
Traduction au présent de l’histoire de l’Ukraine et de la diversité de sa population.
La compréhension des causes de cet enchaînement ne rendant pas excusable à ses yeux la décision d’intervention militaire du 24 février qu’il qualifie de “date à inscrire au tableau noir de notre histoire“.
Sur les propositions de Paix
Les propositions de paix que Patrick Le Hyaric formule résultant directement de cette analyse.
En particulier bien qu’il l’ai nié lors de son intervention à la réunion-débat du vendredi 7 octobre à Beauvais il conditionne la conclusion d’un cessez le feu et d’un accord de paix au retrait des troupes russes du sol ukrainien :
page 61 :
“Ces rappels [le silence occidental face aux propositions d’un ” projet de sécurité en Europe”] sont utiles pour comprendre les cheminements nourris d’inquiétudes des pouvoirs russes. Ils n’atténuent en rien notre condamnation ferme de l’intervention militaire décidée par M. Poutine, ni notre mobilisation pour le retour à la paix et donc le retrait de ses troupes d’Ukraine.”
Cette formulation est révélatrice : pour être admis dans le cercle de la raison dominante occidentale dessiné inlassablement dans les médias système (n’est-ce pas LCI, BFM-TV, la 2 …) il faut d’abord faire de l’intervention militaire russe du 24 février dernier l’acte sacrilège par excellence du moment et donner satisfaction aux exigences de Zelenski.
Ce qui revient quant au fond à blanchir l’occident de sa volonté pourtant manifeste depuis plusieurs années de déclencher une guerre par procuration en Ukraine au mépris du sort du peuple ukrainien lui-même.
Pour formuler des propositions de PAIX crédibles il faut donc partir de la responsabilité majeure de l’occident et de l’impérialisme US dans sa volonté de rendre inéluctable l’affrontement avec la Russie dans la perspective de l’affaiblir et de la dépecer !
Afin de perpétuer une hégémonie mondiale menacée par la montée de puissances alternatives qui aspirent à un monde multipolaire où ne dominent plus les intérêts et les “règles” d’un occident collectif cynique et menteur chronique!
La tâche est rude et la démarche minoritaire bien sûr!
Par exemple il ne faudrait pas mettre en avant le mot d’ordre de “retrait de l’OTAN” car nous ne serions pas compris de l’opinion bien que cette revendication soit inscrite dans le programme du PCF comme de LFI !
Mais sauf à hurler avec les loups c’est la voie de la résistance au matraquage ambiant qu’il nous paraît devoir emprunter.
En se détournant des analyses et des propositions opportunistes qui placent au centre les exigences et les intérêts des puissances occidentales.
Comme les minoritaires qui avant 1914 et ensuite ont refusé l’Union sacrée et le consentement à la boucherie de la première guerre mondiale,
Comme les militants et les députés communistes comme Ambroise Croizat qui en 1939 ont refusé de condamner le pacte germano-russe au prix de leur liberté conscients qu’avec les accords de Munich les bourgeoisies françaises et anglaises entendaient d’abord laisser les mains libres à Hitler à l’Est et régler leurs comptes avec la classe ouvrière de leur propre pays, notamment en France après le Front populaire.
Plus que jamais l’heure est à la lucidité et au courage pour défendre la PAIX, les intérêts des peuples d’Europe et ceux des travailleurs.
POUR LA PAIX EN UKRAINE :
Arrêt des sanctions
Arrêt de l’envoi d’armes à Kiev
cessez le feu!
Démilitarisation et neutralité de l’Ukraine
organisation d’une conférence internationale pour la sécurité de TOUS les états de la région
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* Dont par ailleurs on a pu mesurer l’alignement sur le régime de Kiev tout au long des années passées sur le Front du Donbass.
Pourquoi la CGT passe son tour pour la marche du 16 octobre
Mobilisations. À la suite des refus de Force ouvrière, Solidaires ou de la FSU de participer au 16 octobre, Philippe Martinez a aussi pris position. Il considère que la journée de grève et de manifestation du 29 septembre affiche des mots d’ordre plus clairs et des modes d’action plus efficaces. Les organisateurs de la marche nationale appellent le syndicat à poursuivre les réflexions communes.
Philippe Martinez a devancé l’appel. Sans attendre le prochain rendez-vous du 4 octobre des organisateurs de la « marche contre la vie chère et l’inaction climatique », le secrétaire général de la CGT a annoncé que son syndicat ne participera pas au défilé du 16 octobre.
Une prise de position entendue par les partis de gauche et associations citoyennes et environnementales, parties prenantes ou non de cette initiative, qui appellent à poursuivre les discussions pour de futures mobilisations.
Pour le leader de la CGT, la priorité demeure la journée interprofessionnelle sur les salaires, initiée par sa confédération, la FSU, Solidaires et par des organisations de jeunesse. « Il faut réussir la mobilisation du 29. Et nous avons besoin de mots d’ordre clairs. Il est question d’une “marche contre la vie chère”, à laquelle on a ajouté “contre l’inaction climatique” pour des questions d’élargissement de cette manifestation. Les mots d’ordre doivent être plus offensifs », a-t-il expliqué sur LCI. Continuer la lecture de Pourquoi la CGT passe son tour pour la marche du 16 octobre
Magyd Cherfi au soutien de Fabien Roussel : pour l’ex-chanteur de Zebda, « les communistes ont toujours eu une place à part »
Artiste engagé, l’ancien chanteur du groupe toulousain Zebda a décidé de soutenir la candidature du communiste Fabien Roussel à l’élection présidentielle. Il nous dit pourquoi le PCF a toujours eu une place à part dans sa vie.
Pourquoi choisir de soutenir le candidat communiste à la présidentielle ?
Parce que les communistes sont des gens qui ont accompagné toute ma vie. Celle de mes parents d’abord dans la cité où ils vivaient. Les militants du PC étaient là pour le soutien scolaire ou pour nous proposer des loisirs lors de nos vacances d’été. Ils étaient aussi au quotidien un soutien moral pour mes parents. Puis, plus tard, avec Zebda, je ne vous dis pas le nombre de municipalités communistes, de festivals, d’associations qui nous ont permis de traverser la période la plus rude de notre épopée, en nous engageant toujours et en nous permettant de monter sur scène.
Avec les Motivé-e-s puis votre compagnonnage avec le PS, votre engagement était, disons, plus libertaire…
C’est vrai, mais je considère ces deux partis, socialiste et communiste, comme idéologiquement frères ou plutôt cousins. Il me plaît de croire qu’ils font partie de la famille de gauche, surtout localement où ils ont souvent avancé main dans la main. Comme ce fut le cas lors des élections municipales de 2001, à Toulouse, où les Motivé-e-s avaient fait liste commune avec eux au second tour, derrière François Simon, pour faire barrage à Philippe Douste-Blazy. On avait échoué de peu.
Mais vous gardez une dent contre le Parti socialiste…
Oui, ce qui m’a brisé avec le PS, et qui fut rédhibitoire, c’est la proposition de François Hollande, alors président de la République à propos de la déchéance de la nationalité, au moment des attentats terroristes. Déchéance qui s’adressait, sans le dire, aux Arabes et aux Noirs. C’était de la démagogie mortifère.
« Ce qui m’a brisé avec le PS, c’est la proposition de la déchéance de la nationalité, qui visait les Arabes et les noirs »
Que dites-vous à ceux qui vous reprochent de louvoyer politiquement, non pas de tomber, mais de changer la chemise ?
Donnez-moi leur nom que je ris un peu ! Trêve de plaisanterie, je me considère, avant toute chose, comme un compagnon de la gauche et je suis sensible à toutes les sensibilités progressistes, qui vont même jusqu’à l’ancienne Ligue communiste révolutionnaire (LCR), aujourd’hui nouveau parti anticapitaliste (NPA). Mais je n’ai jamais été encarté. Je me considère simplement comme un compagnon de route et non comme un militant, ce que je n’ai jamais été non plus.
Le PC c’est le nucléaire et le steack- frites, le côté franchouillard populiste ne vous dérange-t-il pas ?
Mais j’ai moi-même un côté franchouillard et populiste, comme j’ai aussi une sensibilité libertaire, je suis cette complexité-là !… J’aurais tout aussi bien pu soutenir La France insoumise (LFI), mais encore une fois je considère les socialistes, les communistes et les insoumis comme des mouvements frères qui ont plus de choses en commun que de différence.
En revanche, j‘ai toujours été gêné que l’écologie ne prenne pas assez en compte les classes populaires et je suis plus sensible à la misère sociale qu’aux progrès écologiques même si bien sûr l’urgence a sauvé la planète est plus palpable que jamais, je suis comme out un chacun tiraillé, mais il me semble qu’on en demande trop aux déclassés. Sur le nucléaire, je n’ai bien sûr pas d’expertise, mais l’idée qu’il faille en sortir par paliers ne me choque pas. Encore une fois je pense à la facture d’électricité insurmontable des plus fragiles.
La candidature de Fabien Roussel a peu de chance de décoller, pensez-vous qu’il est encore temps de réunir toutes les composantes de gauche ?
C’est bien mon idéal, un rassemblement de toutes les gauches, c’est une autre façon pour moi de vous répondre que j’appartiens à la grande famille progressiste, mais je sais malheureusement que ce ne sera pas le cas…