“Choc des savoirs” : Voleurs d’espoirs In Caf. Péda.

Éducation nationale : pourquoi la grève couve dans les écoles ?

Premier syndicat de l’enseignement primaire, le FSU-Snuipp, a déposé 102 alertes sociales dans tout le pays pour dénoncer une situation « explosive » dans les écoles.

L’alerte sociale est le dernier stade avant le préavis de grève. © Saada R/ANDBZ/ABACAPRESS.COM

Pendant que le ministre amuse la galerie en (re) mettant sur la table le redoublement ou le port de l’uniforme, l’école continue à se dégrader et celles et ceux qui la font – élèves, personnels, familles – à souffrir. À quelques jours du dévoilement de la très attendue enquête internationale PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), le 5 décembre, la FSU-Snuipp, premier syndicat de l’enseignement primaire, a pris une initiative sans précédent : déposer 102 alertes sociales, dans chaque département de France, en métropole et dans les outremers. Continuer la lecture de Éducation nationale : pourquoi la grève couve dans les écoles ?

« La Maison du Peuple ne vous appartient pas » : vives tensions au conseil municipal de Montauban autour de l’avenir d’un bâtiment symbole in DDM

Une page s'est tournée pour la Maison du Peuple jeudi soir au conseil municipal de Montauban: la majorité a voté pour la désaffectation et le déclassement de ce bâtiment emblématique... ce qui ouvre la voie à sa mise en vente.
Une page s’est tournée pour la Maison du Peuple jeudi soir au conseil municipal de Montauban: la majorité a voté pour la désaffectation et le déclassement de ce bâtiment emblématique… ce qui ouvre la voie à sa mise en vente. DDM – ERIC THERON

l’essentiel Le déclassement de la Maison du peuple a cristallisé les débats au conseil municipal de Montauban, ce jeudi soir 30 novembre. L’opposition a voté contre après une salve de réactions hostiles. Une manifestation a même réuni une quarantaine de personnes devant les grilles de l’hôtel de Ville, essentiellement des membres de la CGT.

C’était attendu et on n’a pas été déçu. Alors que quelques représentants de la CGT battaient le pavé sous la pluie devant l’hôtel de ville de Montauban, l’ordre du jour du conseil municipal de ce jeudi 30 novembre a rapidement évoqué le sort futur de la Maison du Peuple. Fermé depuis le 1er septembre 2020 après le départ des syndicats (CGT, FO, UNSA), le bâtiment a longtemps fait l’objet d’un contentieux entre la mairie et la CGT.

Après avoir réalisé des travaux, notamment un désamiantage pour un coût de 1 à 2 M€ dixit Brigitte Barèges, il était question de faire du site un tiers lieu numérique. Mais devant le coût de la remise en état, la municipalité a renoncé au projet, préférant miser sur une location, vente totale ou partielle du bâtiment. Ce jeudi, il n’était pas encore question de location ou de vente mais de « constater la désaffectation de la Maison du Peuple », qui n’abritera plus de syndicats et de « prononcer son déclassement ».

La Maison du Peuple rejoint la longue liste des bâtiments communaux enlevés à l’usage public. C’est une erreur et une faute, considère Jeanine Meignan.

Malgré l’absence de Rodolphe Portoles, l’opposition l’a joué collective pour dénoncer ces décisions. À commencer par Cathy Philippe (Montauban Citoyenne). « Fermer les portes d’un bâtiment aussi symbolique n’est pas une bonne chose. La Maison du Peuple ne vous appartient pas. C’est un bien commun qui a été le poumon de notre démocratie. Vous enlevez à la ville l’un de ses derniers bâtiments publics pour l’offrir au privé. »

A lire aussi : 1er Mai : « On reprendra un jour la Maison du Peuple »

Jeanine Meignan a à son tour pris la balle au bond. « La Maison du Peuple rejoint la longue liste des bâtiments communaux enlevés à l’usage public. C’est une erreur et une faute. Ce n’est pas un bâtiment comme les autres. Il a été construit grâce à des dons d’un million de francs de l’époque offert par les habitants de la ville de Paris suite aux crues de 1930 pour créer des activités populaires. C’est pourquoi nous demandons de la conserver dans le bien commun. »

« Allez-vous nous refaire le coup pour la cathédrale ? » demande Arnaud Hilion.

Arnaud Hilion, qui piaffait d’impatience, ne pouvait pas laisser passer ce dossier sans broncher. « C’est avec une certaine tristesse que je vous vois pousser cette logique contre la Maison du Peuple. Tout ne se vend pas, tout ne s’achète pas. Vous nous dites qu’elle est fermée depuis trois ans. Allez-vous nous refaire le coup pour la cathédrale ? »

De la tristesse, on est passé à la colère dans la bouche d’Olivier Fournet. « La politique, c’est aussi des symboles et la Maison du Peuple représente la résilience de Montauban. C’était un lieu de rencontre et de lutte sociale et c’est là que vous avez fêté votre victoire de 2001… »

« Redonner un nouvel élan à ce bâtiment »

Étonnamment magnanime, Brigitte Barèges a répondu point par point aux allégations de ses opposants. « Je suis attachée au droit syndical, mais nous avons longtemps maintenu une coutume qui consistait à loger des syndicats départementaux alors que ce n’est pas une obligation légale. En 2001, la Ville était très endettée et nous avons dû vendre des bâtiments. Depuis, on a rénové et construit. M. Hilion vous êtes triste, M. Fournet vous êtes en colère, mais il y avait encore pour plusieurs millions de travaux à effectuer. Nous ne nous interdisons rien. Il manque une locomotive en centre-ville, des salles de réunion ou de conférence. Nous voulons donner un nouvel élan à ce bâtiment. Ce ne sera peut-être pas avec des galas de la CGT, mais la Maison du Peuple sera ouverte au public. »

Sans surprise, l’opposition a voté contre à l’unisson. Une page d’histoire locale s’est définitivement tournée ce jeudi soir.


Manifestation devant la mairie de Montauban : « Non à la vente de la Maison du Peuple »

Pas trop de monde, mais de la colère, beaucoup d’amertume et aussi de la nostalgie.
Pas trop de monde, mais de la colère, beaucoup d’amertume et aussi de la nostalgie. DDM – Hugues de LESTAPIS

l’essentiel Avant la séance du conseil municipal qui devait entériner la désaffectation et le déclassement du bâtiment de la Maison du Peuple, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies devant l’hôtel de Ville de Montauban. Pour réclamer que ce bâtiment symbolique reste un bien public.

À l’initiative de plusieurs organisations syndicales, l’UD CGT 82 en tête, puis relayée par les élus du groupe d’opposition L’alternative pour Montauban, une manifestation a eu lieu ce jeudi soir 30 novembre devant la mairie à 18 heures, à l’amorce du conseil municipal, pour dénoncer « la future vente » de la Maison du Peuple.

A lire aussi : « La Maison du Peuple ne vous appartient pas » : vives tensions au conseil municipal de Montauban autour de l’avenir d’un bâtiment symbole

Une cinquantaine de personnes se sont retrouvées sous une pluie battante, pour dire en substance leur « stupeur » d’avoir appris que dans l’ordre du jour de ce conseil du 30 novembre, « Brigitte Barèges entendait faire voter une délibération lui donnant les pleins pouvoirs pour vendre la Maison du Peuple ». Et de rappeler, à qui l’ignorerait, que ce bâtiment historique a été construit avec les dons de la commune de Paris pour y héberger les organisations syndicales d’ouvriers et les associations venant en aide aux populations.

Un haut lieu de rassemblement

Les conditions qui ont permis la construction de la Maison du Peuple faisaient suite aux terribles inondations de 1930. L’endroit est devenu, « un haut lieu de vie et de rassemblement des Montalbanaises et Montalbanais, et bien au-delà. Depuis 1945, ce bâtiment a vu se dérouler toute l’histoire sociale, politique et associative du département. Un « forum » de construction des luttes syndicales, de manifestations culturelles, humanitaires, associatives, bref elle appartient à tous ! ».

Les drapeaux de la CGT étaient ce jeudi soir les plus visibles. Ce rassemblement a été aussi l’occasion, pour de vieux militants, de se remémorer des souvenirs politiques, dont la victoire de Louis-Jean Delmas à la mairie en 1965. « Lui, en tout cas, il aimait le peuple ».

 

Gratuité des premiers mètres cubes : « L’eau doit être librement accessible », revendique Patrice Bessac

La collectivité territoriale Est Ensemble (Seine-Saint-Denis) a voté, mardi 28 novembre, la gratuité des premiers mètres cubes d’eau. Son président, Patrice Bessac (PCF), explique ce choix.

« À travers cette mesure sociale, nous avons la volonté de montrer que nous devons disposer, quel que soit notre niveau de revenu, d’un socle de droits fondamentaux et que les biens communs doivent être gérés de manière publique », insiste Patrice Bessac, maire (PCF) de Montreuil. © Victor Joly/ABACAPRESS.COM

Un an après s’être doté d’une régie publique pour la gestion de l’eau, l’intercommunalité Est Ensemble, dirigée par le communiste Patrice Bessac, accélère. Elle vient de voter, ce mardi 28 novembre, la suppression de la part fixe sur la facture d’eau et la gratuité des 10 premiers mètres cubes.

Dans quelle philosophie s’inscrit ce changement de tarification de l’eau ? Continuer la lecture de Gratuité des premiers mètres cubes : « L’eau doit être librement accessible », revendique Patrice Bessac

Agriculture: remettons l’humain et la planète au cœur des débats (Communiqué PCF82)

                Sous pression depuis des décennies, les agriculteurs français font part de leur colère au travers de manifestations dans tout le pays. Nous soutenons nos paysans dans leur combat pour défendre la juste rémunération de leur travail.

                Attention cependant au discours de la droite et de l’extrême droite : la solution ne réside pas dans l’abaissement des cotisations sociales ou le déni des normes environnementales, qui nous enverraient droit dans le mur. Nous avons besoin de financer nos retraites autant que de nous assurer de garder une planète cultivable.

La vraie raison de la situation intenable dans laquelle ont été précipité nos agriculteurs : c’est la pression des capitalistes à laquelle nous devons mettre fin. Soutenons un pôle énergétique public faisant chuter le prix de l’électricité pour nos paysans. Supprimons les accords de libre-échanges suicidaires imposés par l’Union Européenne, décidément bien affairée à mettre tous les agriculteurs d’Europe en concurrence. Contrôlons les filières industrielles, logistiques, et les filières de distributions qui se gavent sur le dos des agriculteurs et des consommateurs, empochant des marges parfaitement démesurées et injustifiées.

Proposons une politique de contrôle des prix pour donner de la visibilité à nos producteurs. Et, c’est un gros chantier qui attend Léon Deffontaines pour les élections Européennes : Orientons les aides de la PAC vers les actifs du monde agricole et les pratiques durables plutôt que vers des exploitations usines qui enferment notre modèle agricole dans des logiques destructrices pour la terre et ceux qui la travaillent.

Nous avons, en France, un des modèles agricoles les plus durables du monde : renforçons-le !

La fédération PCF du Tarn et Garonne

Lire aussi le programme du PCF: Un nouveau modèle de développement, pour nous libérer des dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme

 

Castelsarrasin: Permanence de la CNL

La Confédération nationale du logement est la première organisation nationale de défense des droits et des intérêts des locataires. Elle agit pour la défense d’une véritable politique de l’habitat et du droit au logement pour tous. Ses représentants de locataires sont élus aux conseils d’administration des organismes HLM (Tarn et Garonne Habitat, Promologis…). Hausses de loyers, charges locatives, problèmes de travaux, d’insalubrité, demande de mutation, difficultés pour accéder à un logement social…

N’hésitez pas à venir rencontrer un représentant de la CNL 82 pour vous faire accompagner.

Une permanence de la CNL 82 aura lieu le vendredi 8 décembre dans les locaux du centre social de la CAF de Castelsarrasin au 19 rue Pasteur de 14h à 16h sans rendez-vous.

Pour tout besoin d’information complémentaire, veuillez contacter la CNL 82 au numéro suivant : 05 63 92 11 32.

CNL CAF Castel (Cliquez sur le flyer!)

 

 

Liquidation de Fret SNCF : le gouvernement avait-il tout prévu dès 2019 ?

Le gouvernement a présenté un désossage de l’opérateur public, prétextant l’ouverture d’une enquête de Bruxelles sur des aides potentiellement indues. À l’Assemblée nationale, les auditions d’une commission d’enquête laissent présager que cette liquidation était anticipée dès 2019.

En 2019, un plan de discontinuité de Fret SNCF avait été commandé au cabinet McKinsey, par les services du ministère des Transports. « L’étude de McKinsey ne garantissait ni la viabilité ni le report modal », mesure l’ex-directrice générale des activités ferroviaires et multimodales de marchandises de SNCF Logistics, entre 2010 et 2020.© François HENRY/REA

Fret SNCF pris dans une tourmente fatidique ? À la suite de l’ouverture d’une enquête de la Commission européenne le 18 janvier, Bruxelles veut savoir si les aides publiques perçues par Fret SNCF entre 2007 et 2019, d’un montant de 5,3 milliards d’euros, constituent une entrave au droit à la concurrence. Mais plutôt que de défendre l’opérateur public, Clément Beaune a choisi la liquidation. Le ministre délégué chargé des transports a présenté, le 23 mai, un plan de « discontinuité ». Continuer la lecture de Liquidation de Fret SNCF : le gouvernement avait-il tout prévu dès 2019 ?

Sale temps pour l’école inclusive (II) in Caf. Péda.

Nanterre: la Confédération Nationale du Logement a tenu son 53ème Congrès par Julien Sueres

Le 53ème congrès de la CNL s’est déroulé à Nanterre, ces 10 et 11 novembre avec plus de 220 participants venus des 4 coins du pays.

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Les congressistes de la CNL réunis à Nanterre © Julien Sueres

 

Les travaux ont débuté avec les prises de parole du maire de Nanterre et du représentant de l’Union internationale des locataires. Ensuite, Eddie Jacquemart, président national, a présenté son rapport introductif, évoquant le début du second quinquennat Macron en matière de logement social. Il s’est inquiété de la manière dont « le pouvoir enjambe la concertation et fait l’impasse sur la démocratie sociale, quitte à user de la répression », puis il a appelé à amplifier la mobilisation.

Après le bilan du secrétariat sortant, les discussions se sont engagées. D’emblée, elles ont porté sur la crise de la construction, la Réduction de Loyer de Solidarité et le retrait de l’Etat dans l’aide à la pierre. La loi SRU est ensuite venue dans le débat, une déléguée du Val de Marne rappelant que la CNL s’est vue privée de subvention du département quand elle a décidé de mener une bataille publique contre les maires refusant d’atteindre les 25% de logement social dans leurs communes. Le besoin d’arracher des victoires de terrain, le renforcement de la confédération et le besoin de redéployer les amicales ont également été au cœur des échanges. « Les structures locales et fédérales ont été fragilisées, quand on fait une adhésion, on rentre dans un foyer tout entier », « ne pas attendre dans les permanences, mais reprendre l’habitude d’aller aux portes à portes et d’être aux côtés des habitants, la solution est peut-être là », les échanges ont été riches… Continuer la lecture de Nanterre: la Confédération Nationale du Logement a tenu son 53ème Congrès par Julien Sueres

Moissac: quel est le montant des indemnités perçues par les élus municipaux? In DDM

NDLR de MAC: nous reprenons un article très bien documenté de la DDM en soulignant une fois encore que M. Lopez n’invente rien. Il applique la méthode de Beaucaire qui consiste à « virer » ou « laisser partir » les cadres territoriaux (Catégories A & B), les remplacer par des catégories C et renforcer son pouvoir sur l’équipe municipale en les faisant travailler sur des taches dévolues à des fonctionnaires. Ainsi, il peut se prévaloir d’une masse salariales en baisse, des effectifs stables et des élus-es mieux indemnisés-es qui lui sont donc redevables. Lire ici : Moissac: son avenir se dessine à Beaucaire… Et saluons au passage la pugnacité des élus-es de TEMS! CQFD

 

l’essentiel Lors du conseil municipal de lundi, les échanges sur les indemnités des élus moissagais ont remis en lumière la décision du maire RN Romain Lopez d’augmenter singulièrement le salaire du maire.

Lundi soir, le vote sur la réactualisation du tableau des indemnités des élus a ravivé les tensions qui opposent majorité et opposition sur le sujet. Cette délibération, qui n’était qu’une pure formalité administrative dans le cadre du remaniement des adjoints au maire suite à l’éviction de Pierre Puchouau, a remis en lumière le montant majoré perçu par l’équipe du maire RN Romain Lopez qui assure être « transparent sur le sujet ». Continuer la lecture de Moissac: quel est le montant des indemnités perçues par les élus municipaux? In DDM