Bien public Dans la plus stricte opacité, les industriels du médicament vendent leurs produits aux États à des prix démesurés, mettant en péril les comptes publics et l’accès à la santé. L’ouvrage Combien coûtent nos vies ? décrypte cette course aux profits et appelle à la mobilisation citoyenne.
Laurence Cohen, vice-présidente à la commission sénatoriale des Affaires sociales
Julien Jaulin
Coauteurs de Combien coûtent nos vies ? (1), Pauline Londeix et Jérôme Martin, cofondateurs en 2019 de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament, et Laurence Cohen, vice-présidente à la commission sénatoriale des Affaires sociales, se sont rencontrés dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Les sénateurs CRCE souhaitaient y porter des amendements pour une fixation plus juste et transparente des prix des médicaments. Cette collaboration a confirmé la volonté de créer un pôle public du médicament.
Qu’est-ce qui a motivé l’écriture de Combien coûtent nos vies ?
Pauline Londeix
Notre livre est né d’une colère contre le fait que certains gouvernements, dont celui de la France, s’opposent à la transparence sur la fixation du prix des médicaments, au mépris des comptes publics et de la santé des populations, comme ce fut le cas lors du vote à l’OMS en 2019 d’une résolution appelant à lever l’opacité des marchés pharmaceutiques.
Jérôme Martin
Nous souhaitions aussi montrer que, dans les pays du Sud, les acteurs de la société civile ont réussi à remporter des actions en justice et à faire changer les lois pour que les populations puissent accéder aux traitements dont elles ont besoin, notamment en contestant des brevets et en obtenant la production locale de médicaments génériques. Continuer la lecture de Comment l’avidité met-elle la santé sous tension ?
Présentation par Alexandra Tricottet du livre: « La Situation de la classe laborieuse en France » (éditions Delga)
Jeudi 20 octobre, ESPACE METAIS à Castelsarrasin à 18h00
Ouvert à toutes et tous
(Possible venue de A. Vatan en Janvier/Février 2023)
Propos recueillis par Kévin Boucaud-Victoire
Docteur en économie, agrégé de sciences économiques et sociales et professeur à l’université Paris-Nanterre, Antoine Vatan vient de publier « La Situation de la classe laborieuse en France » (éditions Delga), étude économique et statistique sur la dégradation de la condition des travailleurs dans notre pays.
Dans La Situation de la classe laborieuse en France (éditions Delga), dont le titre est un clin d’œil assumé à Friedrich Engels, Antoine Vatan entend dévoiler la dynamique du capitalisme et ses effets sur les travailleurs, en remettant au goût du jour l’analyse marxiste. C’est donc tout naturellement que le jeune économiste, statistiques à l’appui, analyse l’évolution du « taux d’exploitation » (part de la richesse créée par les travailleurs que s’approprient les patrons) et de la « plus-value » (excédent que récupère un capitaliste après vente de ses marchandises et paiement des salaires, à partir du travail de ses salariés), afin de montrer que la « baisse tendancielle du taux de profit » (tendance à la baisse, sous le capitalisme, du profit réalisé pour chaque investissement) annoncé par Karl Marx se réalise bien.
Dans le cadre des débats que nous avons dans ce blog voici une contribution de Franck Marsal qui résume très bien un certain nombre de points sur lesquels il peut y avoir accord, en particulier en ce qui concerne les illusions gauchistes, et les freins (le mot est faible) de la social démocratie, nous sommes devant un processus historique et il est impossible de revenir en arrière ce qui dénonce le rôle réel des conservatismes, des gesticulations de l’extrême-droite. Si l’on ne peut que partager la conception du rôle joué par la révolution soviétique dans le déclenchement de ce processus révolutionnaire, le fait que ce qu’elle a ouvert est loin d’être terminé, il n’est pas question pour autant de plaquer les conditions et les choix de cette révolution sur ce qu’il en est advenu et qui se joue aujourd’hui. Comme le dit Franck, nous sommes depuis ce moment “face à la première guerre impérialiste dans le stade suprême du capitalisme mais pas dans son stade final”. Dans le monde multipolaire, marqué par l’émergence de rapports sud-sud, nous ne sommes mêmes plus dans le cas de figure des contradictions entre impérialismes concurrents. La chute de l’empire capitaliste occidental derrière les USA né de la deuxième guerre mondiale et qui a paru sortir vainqueur de la guerre froide prend des allures d’apocalypse avec les possibilités d’autodestruction. Il va y avoir des épisodes multiples au cours desquels il est urgent de savoir comment se positionner. Parce que s’il est vrai que le capitalisme a mis six siècles pour se dégager de la féodalité, on peut espérer avec l’apparition du matérialisme historique que le processus vers le socialisme mettra moins de temps et sans tomber dans les illusions de la lutte finale, voire de la grève générale, il serait également dangereux de sous-estimer les possibles, de ne pas voir à quel point ceux-ci surgissent de situations inédites comme l’ont été celles qui ont permis la révolution d’octobre. J’espère que dans le contexte fondamental de la montée des luttes pour le pouvoir d’achat dans un pays la France, dont la vocation impérialiste tend à s’approfondir, nous allons enfin dépasser les querelles de chapelle, les divisions nées de la contrerévolution. Les discussions de Vénissieux vont permettre un approfondissement sur quelques pistes explorées ici dans un choix théorie-pratique d’un parti communiste en pleine évolution: articulation nation, international, paix et mouvements sociaux, conservatismes et socialisme dans un monde multipolaire… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
le basique sans lequel rien n’interviendra…
Je souscris à cette réflexion, qui rejoint sur plusieurs points ce que j’ai aussi exprimé sur ce blog. Cela me permet de développer un point, sur la question de savoir si le “stade suprême” de Lénine est le stade final du capitalisme. J’ai déjà remarqué que pour Lénine (cf la préface) le stade suprême est le stade impérialiste d’un monde divisé entre puissances coloniales concurrentes et que la révolution de 1917 marque le début de la révolution socialiste mondiale du prolétariat, donc, le début très net d’un nouveau stade. Continuer la lecture de Le débat autour d’une Révolution possible … par Franck Marsal
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, revient sur les revendications et les mobilisations des salariés du secteur. Avec d’autres syndicats, la CGT lance une journée d’action interprofessionnelle le mardi 18 octobre.
Philippe Martinez avec les grévistes de la raffinerie Notre-Dame-de-Gravenchon, le 12 octobre. Lou Benoist / AFP
Le conflit social commence à faire tache d’huile. Démarrée le 20 septembre, la mobilisation dans les raffineries s’étend peu à peu à d’autres secteurs, alors que redoublent les attaques gouvernementales. Avec d’autres syndicats, la CGT lance une journée d’action interprofessionnelle le mardi 18 octobre.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, interpelle la CGT : « Le blocage de tout le pays, c’est parfaitement inacceptable », assure-t-il. Par ailleurs, de nombreuses professions se plaignent de ne plus pouvoir travailler en raison du manque d’essence. Que répondez-vous aux critiques ?
La CGT a demandé l’ouverture de négociations depuis plusieurs semaines sur la question des salaires et, jusqu’à présent, ni la direction de Total ni le gouvernement n’avaient jugé bon d’y répondre. Il a fallu attendre un conflit, dont l’exécutif a d’ailleurs minimisé l’impact au départ, en expliquant qu’il n’y avait aucun problème d’approvisionnement, pour qu’il se réveille. Le gouvernement et la direction de Total inversent les rôles : ce sont eux qui sont responsables de la situation. Continuer la lecture de Journée de grève du 18 octobre. Philippe Martinez : « Pourquoi nous appelons à généraliser le mouvement »
(NDLR de MAC: Les militants du PCF82 s’organisent pour faire un éventuel co-voiturage et se restaurer sur place. Merci de les contacter!)
Françoise Engler (à g,) accueillera Fabien Roussel.DDM – BRUNO HUET
Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français, sera le 29 octobre à Saint-Jean-du-Falga, en Ariège. L’occasion d’aller à la rencontre des Ariégeois et d’évoquer la situation sociale et économique.
Crise énergétique, pénurie de carburants, guerre en Ukraine, hausse des prix, inflation… Les sujets de discussion ne devraient pas manquer le 29 octobre à l’occasion de la fête du Patriote, organisée à Saint-Jean-du-Falga, en Ariège. Une journée qui sera marquée par la venue de Fabien Rousssel, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF).
« La rentrée sociale devient chaude », constate Françoise Engler, la secrétaire départementale, un terreau idéal pour agglomérer les mécontentements. « Les mesures prises par le gouvernement ne sont pas à la hauteur », estime la secrétaire départementale et de regretter que « les résultats des élections législatives n’aient pas donné un rapport de force suffisant à la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) pour contrer Macron ». Pour Françoise Engler, le constat est simple. « Ce gouvernement ne peut avancer qu’en scellant des accords avec le Rassemblement national et en même temps, il ne voit pas la colère monter dans le pays. » Continuer la lecture de Le Parti Communiste d’Ariège prépare la venue de Fabien Roussel le 29 octobre
Voici une importante contribution, qui ouvre le dialogue sur le dernier livre de Patrick le Hyaric et plus généralement avec la ligne suivie depuis des années par le journal l’Humanité et le secteur international du PCF. Nous considérons que ce texte participe du débat que nous avons ici dans ce blog et que nous ferons tout pour étendre – parce qu’il est indispensable – puisqu’il s’agit de comprendre ce qui provoque une guerre pour l’éviter, pour trouver les vrais coupables, ceux qui parce tel est leur intérêt continuent à l’attiser en développant une propagande de haine, en déversant des armes, et ceux sur qui on doit s’appuyer pour empêcher cela. Demain à ce titre nous vous ferons part des journées de Vénissieux, de l’invite à y participer. Pour en revenir au livre et conférences de Patrick le Hyaric, nous pensons comme ce dernier qu’il faut d’urgence chercher la paix et le faire aussi au niveau international. Notre différence est qu’il n’y aura pas de paix en contribuant à la propagande de guerre du capital. Nous pensons aussi que le moment historique actuel ne peut plus se contenter d’un pâle réformisme et de l’appui sur une gauche dépassée et en rupture partout avec le monde du travail, singulièrement en Europe, pour rassembler y compris la gauche il faut une perspective qui est le socialisme, un autre type de coopération. Nous ne nous faisons pas d’illusion sur l’UE-OTAN et nous revendiquons le droit de connaitre les positions des partis communistes en priorité, nous exigeons la fin de toute censure de leur voix, le contraire de ce que pratique l’Humanité de Patrick le Hyaric comme de Fabien Gay. C’est le sens du renouveau du PCF depuis le 38e Congrès au plan interne, de l’action de Fabien Roussel, il serait temps de voir que la lutte pour la paix a besoin du même renouveau. Ce texte émane de notre ami et camarade Gilbert Rodrigue dont on connait le blog front syndical de classe orienté d’abord vers les luttes. Ce n’est pas un hasard, puisque ceux qui aujourd’hui menacent le droit de grève et prennent de fait le parti du patron de Total, de ses actionnaires qui ne cessent de se gaver, de l’épidémie, de la guerre, de l’inflation sont les mêmes qui entretiennent les guerres et ceux qui payent l’addition sont les travailleurs qui réclament simplement leur dû. Ce texte est aussi un apport parce qu’il porte sur quelle stratégie, quelles alliances pour la paix, est-ce que l’UE est le cadre idéal pour revendiquer la paix ? (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
Le pouvoir de Kiev enivré par ses succès tactiques et le soutien démesuré des USA et de l’Union européenne caressant l’idée d”une victoire militaire.
Tout cela allant par conséquent au devant des objectifs des faucons US aspirant à affaiblir la Russie voire à procéder à un partitionnement du pays lui-même comme en attestent plusieurs rapports de la CIA.
En vu de s’emparer de maintes de ses richesses et de se préparer à l’affrontement avec son ennemi stratégique qu’est la Chine.
L’inquiétude des peuples grandit donc légitimement.
D’autant que les oligarchies et les puissances d’argent préoccupées exclusivement de leurs intérêts égoïstes et de leur domination sur le monde – de plus en plus contestée -, entendent faire payer à leurs propres peuples les conséquences de leurs choix politiques et économiques et des sanctions qu’ils multiplient :
augmentation démentielle des prix de l’énergie, attaque contre les salaires, délocalisations poursuivies et aggravées, poursuite de la casse des services publics et contre les institutions de santé…
Nous aspirons TOUS à sortir de cette spirale et à établir les conditions de sécurité pour TOUS les états, en premier lieu pour ceux directement concernés par le conflit actuel, peuples européens compris.
MAIS les voix qui s’expriment actuellement prétendant prendre en compte cette aspiration à la paix et à gauche celle des communistes historiquement porteurs de cet espoir et de cette exigence correspondent-elles aux nécessités de l’heure et sont-elles susceptibles d’y répondre?
Parmi elles les interventions de Patrick Le Hyaric ancien député européen et ancien directeur de l’Humanité dans son très récent document
” Les raisons de la guerre en Ukraine …”
Certes il préconise une désescalade et un cessez-le-feu.
Ainsi que l’ouverture sous l’égide de l’ONU et de l’Organisation pour la sécurité et la paix en Europe (OSCE)* d’une conférence pour la paix.
Mais sous quelles conditions ?
L’appréciation sur les causes profondes ayant conduit à la situation dangereuse dans laquelle nous nous trouvons déterminant la nature des propositions pour en sortir.
Or que nous raconte Patrick La Hyaric et que nous propose-t-il ?
Sur l’enchaînement :
Il reconnait dès le départ que les propositions réitérées sur plusieurs années des dirigeants russes de la conclusion d’un accord de sécurité pour TOUS les états de région n’ont rencontré que le silence côté occidental ET l’extension permanente et simultanée de l’OTAN autour de la Russie.
Il reconnaît le torpillage des accords de Minsk par Kiev et les exactions fascistes contre les populations du Donbass.
Mais en minimisant la portée de ces faits sur l’opinion russe quant à ses préoccupations de sécurité.
Cela, au profit d’une charge parallèle à cette reconnaissance contre le nationalisme grand-russe et d’une légitimation “démocratique” du Maïdan.
En ignorant donc les massacres dans la foulée des démocrates à Odessa le 2 mai 2014 ainsi qu’à Marioupol et le sens de ces massacres qui visaient à tuer par la terreur le mouvement de contestation grandissant à l’est et au sud du coup d’état perpétré à Kiev, la réalité de ce coup d’état fortement soutenu par les USA et l’UE, les forces nazies servant de troupes de choc.
Ainsi écrit-il page 29 :
“Il est vrai que la Russie s’est dite menacée dès lors que le peuple ukrainien a manifesté dès 2014 ses aspirations démocratiques et sociales ainsi que de formaliser l’accord d’association avec l’Union Européenne”
Autrement dit ce ne sont pas les préoccupations de sécurité nationale qui préoccupent Moscou mais les aspirations démocratiques du peuple ukrainien qui sont réelles mais dont on ne peut ignorer qu’en 2014 elles ont été subverties ET par les puissances impérialistes ET par les forces fascistes issues principalement de l’ouest du pays.
Traduction au présent de l’histoire de l’Ukraine et de la diversité de sa population.
La compréhension des causes de cet enchaînement ne rendant pas excusable à ses yeux la décision d’intervention militaire du 24 février qu’il qualifie de “date à inscrire au tableau noir de notre histoire“.
Sur les propositions de Paix
Les propositions de paix que Patrick Le Hyaric formule résultant directement de cette analyse.
En particulier bien qu’il l’ai nié lors de son intervention à la réunion-débat du vendredi 7 octobre à Beauvais il conditionne la conclusion d’un cessez le feu et d’un accord de paix au retrait des troupes russes du sol ukrainien :
page 61 :
“Ces rappels [le silence occidental face aux propositions d’un ” projet de sécurité en Europe”] sont utiles pour comprendre les cheminements nourris d’inquiétudes des pouvoirs russes. Ils n’atténuent en rien notre condamnation ferme de l’intervention militaire décidée par M. Poutine, ni notre mobilisation pour le retour à la paix et donc le retrait de ses troupes d’Ukraine.”
Cette formulation est révélatrice : pour être admis dans le cercle de la raison dominante occidentale dessiné inlassablement dans les médias système (n’est-ce pas LCI, BFM-TV, la 2 …) il faut d’abord faire de l’intervention militaire russe du 24 février dernier l’acte sacrilège par excellence du moment et donner satisfaction aux exigences de Zelenski.
Ce qui revient quant au fond à blanchir l’occident de sa volonté pourtant manifeste depuis plusieurs années de déclencher une guerre par procuration en Ukraine au mépris du sort du peuple ukrainien lui-même.
Pour formuler des propositions de PAIX crédibles il faut donc partir de la responsabilité majeure de l’occident et de l’impérialisme US dans sa volonté de rendre inéluctable l’affrontement avec la Russie dans la perspective de l’affaiblir et de la dépecer !
Afin de perpétuer une hégémonie mondiale menacée par la montée de puissances alternatives qui aspirent à un monde multipolaire où ne dominent plus les intérêts et les “règles” d’un occident collectif cynique et menteur chronique!
La tâche est rude et la démarche minoritaire bien sûr!
Par exemple il ne faudrait pas mettre en avant le mot d’ordre de “retrait de l’OTAN” car nous ne serions pas compris de l’opinion bien que cette revendication soit inscrite dans le programme du PCF comme de LFI !
Mais sauf à hurler avec les loups c’est la voie de la résistance au matraquage ambiant qu’il nous paraît devoir emprunter.
En se détournant des analyses et des propositions opportunistes qui placent au centre les exigences et les intérêts des puissances occidentales.
Comme les minoritaires qui avant 1914 et ensuite ont refusé l’Union sacrée et le consentement à la boucherie de la première guerre mondiale,
Comme les militants et les députés communistes comme Ambroise Croizat qui en 1939 ont refusé de condamner le pacte germano-russe au prix de leur liberté conscients qu’avec les accords de Munich les bourgeoisies françaises et anglaises entendaient d’abord laisser les mains libres à Hitler à l’Est et régler leurs comptes avec la classe ouvrière de leur propre pays, notamment en France après le Front populaire.
Plus que jamais l’heure est à la lucidité et au courage pour défendre la PAIX, les intérêts des peuples d’Europe et ceux des travailleurs.
POUR LA PAIX EN UKRAINE :
Arrêt des sanctions
Arrêt de l’envoi d’armes à Kiev
cessez le feu!
Démilitarisation et neutralité de l’Ukraine
organisation d’une conférence internationale pour la sécurité de TOUS les états de la région
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*Dont par ailleurs on a pu mesurer l’alignement sur le régime de Kiev tout au long des années passées sur le Front du Donbass.
Pendant qu’à l’assemblée nationale française il ne se trouve pas une seule voix pour dire la vérité sur ce régime pourri, qui ne représente même pas la totalité du régime impérialiste des Etats-Unis mais son aile la plus belliciste, la plus intéressée aux profits de l’armement, celle qui pousse vers ce que Biden lui-même a désigné comme le risque d’« Armageddon »(1) nucléaire le plus élevé depuis la crise des missiles de Cuba, bien que continuant à l’attribuer en violation de tous les faits à la Russie. Nous sommes littéralement atterrés par la manière dont cette assemblée imbécile -privée de défense- laisse se pourrir les débats autour de stupidités en dévoyant y compris la cause des femmes et même en feignant au meilleur des cas de s’occuper de la défense des retraites et des droits des travailleurs en ignorant cette menace et quand on ne l’ignore pas en acceptant d’appuyer les manœuvres des Etats-Unis en Ukraine mais aussi en IRAN en refaisant dans ce pays le “coup des femmes afghanes” pour justifier une intervention non contre le conservatisme mais contre la volonté d’indépendance, en justifiant sanctions et guerres qui attaquent la condition féminine. Le tout en ne tenant aucun compte des positions des communistes russes et de gouvernements comme Cuba ou la Chine. Ce qui ne peut qu’accroître la montée des extrêmes-droites poussées à la fois par un mécontentement populaire sans perspective politique et le capital qui voit dans le fascisme et la guerre la seule manière de maintenir son hégémonie. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
La Russie dit que Zelensky essaie de déclencher la Troisième Guerre mondiale, les responsables ukrainiens ont essayé de minimiser les commentaires par Dave DeCamp Publié le
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi l’OTAN à lancer une « frappe préventive » contre la Russie pour empêcher Moscou d’utiliser des armes nucléaires, une décision qui déclencherait presque certainement la Troisième Guerre mondiale et peut-être une guerre nucléaire.
« Que devrait faire l’OTAN ? Exclure la possibilité d’utilisation d’armes nucléaires par la Russie », a déclaré Zelensky par liaison vidéo lors d’un événement organisé par le Lowy Institute, un groupe de réflexion australien.
« Mais le plus important, je m’adresse à nouveau à la communauté internationale, c’est ce qu’il aurait fallu faire avant le 24 février : des frappes préventives, afin qu’ils sachent ce qui se passera s’ils utilisent [une bombe nucléaire] », a-t-il déclaré. « Et ce n’est pas le contraire, attendre que la Russie frappe et ensuite dire ‘oh, c’est comme ça que vous êtes, maintenant vous pouvez faire ce que vous voulez.’ Reconsidérez la façon dont vous appliquez la pression, l’ordre d’application. » Continuer la lecture de Zelensky appelle l’OTAN à lancer une frappe préventive contre la Russie
illustration : Biden et Zelensky, en novembre 2021
Ce texte australien (d’une auteure Caitlin Johnstone) auquel nous souscrivons par ailleurs dans son incitation à la paix ne souligne pas assez à quel point le verrou de la frappe nucléaire préventive n’existe pas pour les USA : l’idée que la doctrine des USA serait celle du refus de l’attaque préventive nucléaire est erronée. Premièrement les Etats-Unis ont prouvé – et ce sont les seuls à l’avoir fait – que non seulement ils pouvaient recourir à l’attaque nucléaire et ils l’ont fait au Japon déjà en reddition pour empêcher l’avancée des troupes de Staline et l’avancée des communistes en Chine et dans tout l’extrême-orient, pas parce que les Etats-Unis étaient menacés. Deuxièmement, ils ne cessent de prouver l’extraterritorialité de leur conception de la défense de leur territoire y compris dans les épisodes récents de la pseudo lutte contre le terrorisme. Troisièmement, c’est Bush junior qui a théorisé la guerre préventive (1) dans son discours de West point et dès ce moment a fait planer la menace avec des sous-marins et des porte-avions nucléarisés ou comme aujourd’hui en Australie en équipant de l’arme nucléaire ses “alliés”, ce qui est le cas en Ukraine avec également les laboratoires d’armes biologiques (2). Les plus hautes instances de l’Etat américain sont mêlées à ces installations et en affirmant cela personne ne cède à un quelconque complotisme, ce sont des faits reconnus y compris par la presse des Etats-Unis. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Jean-Luc Picker pour histoireetsociete)
Aussi longtemps que ceux qui ont provoqué cette guerre refuseront de reconnaître ce fait, le chemin de la sagesse vers la désescalade sera compris comme une tentative de compromis dangereuse et ceux qui nous conduisent vers la destruction nucléaire seront vus comme des sages.
La fable d’une guerre ‘non provoquée’ fait obstacle à la paix.
Vladimir Poutine a donc approuvé l’annexion de quatre régions d’Ukraine de l’Est, leur intégration dans la Fédération de Russie n’attendant plus que la validation par les autres branches du pouvoir.
En réponse, le gouvernement de Zelensky a fait une demande d’adhésion accélérée à l’OTAN, immédiatement récusée par les Etats-Unis et les dirigeants de l’Alliance. Après tout, il n’est guère convenable que des pions échappent au sacrifice programmé et se hissent au-dessus de leur rang sur le grand échiquier. Continuer la lecture de Pourquoi en matière nucléaire les dangers grandissent.. in Histoire & Société
Le pays-continent jouait son destin le 2 octobre avec le premier tour de la présidentielle. La victoire possible de Luiz Inacio Lula da Silva, largement en tête au premier tour, suscite d’immenses espérances. Mais « La lutte continue jusqu’à la victoire finale », a déclaré, Lula contraint à un second tour.
« Dès demain, nous serons en campagne. Ne vous reposez pas. Parlons à nos adversaires, à nos amis. Nous sommes la meilleure solution pour résoudre la vie du peuple brésilien. Bonne nuit et à demain. »
En effet, selon les résultats publiés par le Tribunal supérieur électoral (TSE) portant sur 99,99 % des bulletins dépouillés, le représentant du Parti des travailleurs, ancien chef de l’Etat de 2003 à 2010, enregistre plus de cinq points d’avance avec 48,43 % des voix sur le président d’extrême droite sortant, Jair Bolsonaro (43,20 %).
Lula recueille plus de 57,2 millions de votes en sa faveur. Mais faute de majorité absolue, un second tour aura lieu le dimanche 30 octobre.
La centriste Simone Tebet est troisième, loin derrière, avec 4,16 % des voix. Le travailliste Ciro Gomes la suit, à 3,04 %. Tous les autres candidats sont autour ou sous la barre des 0,50 %. Le taux de participation de ce premier tour a atteint 79 %.
Le dernier sondage Datafolha donnait le candidat du Parti des travailleurs (PT) largement en tête, avec 50 % des voix, contre 36 % pour Jair Bolsonaro. Plus que jamais les risques de déchirement d’une société dévastée et extrêmement polarisée restent présents.
Manifestation devant l’ambassade d’Iran à Buenos Aires, en solidarité avec les femmes en Iran, le 27 septembre 2022 – AFP
Le 16 septembre, Mahsa (Zhina) Amini, femme kurdo-iranienne de 22 ans, a été brutalement assassinée par la police des mœurs de la République islamique d’Iran. Elle a été frappée à plusieurs reprises à la tête après son arrestation pour port de hijab soi-disant “incorrect”. Il s’agit de l’un des nombreux autres meurtres d’État commis de manière systématique et délibérée par le régime d’apartheid sexiste de l’Iran. Depuis ce meurtre d’État, des personnes ont manifesté dans de nombreuses villes d’Iran. Continuer la lecture de Entendre les voix d’une révolution féministe en Iran