Lancement de campagne…
J’aide à faire gagner le Nouveau Front Populaire, je rejoins le PCF
Un espace d'échanges et de constructions pour redonner des couleurs à gauche dans et pour nos villes et nos cantons.
J’aide à faire gagner le Nouveau Front Populaire, je rejoins le PCF
Le fascisme, la France a connu il y a moins d’un siècle. Dans cette tribune, Laurence De Cock fait le parallèle entre cette période et ce que nous vivons actuellement. « Le danger n’a jamais été aussi grand de voir notre école publique tomber aux mains de ses fossoyeurs. La solution réside dans notre sursaut collectif. Oui le défi est vertigineux ; oui nous sommes déjà épuisés par une incessante maltraitance ; mais qu’on le veuille ou non le compte à rebours a commencé », écrit l’historienne.
« Telle est l’architecture de la maison que nous destinons à la jeunesse. Elle sera claire et aérée, conforme à la raison et ouverte à vie. La justice sociale n’exige-t-elle pas que, quel que soit le point de départ, chacun puisse aller dans la direction choisie, aussi loin et aussi haut que des aptitudes le lui permettront ? « . C’est par ces mots que Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale du Front populaire termine son projet de loi sur la réforme de l’enseignement en mars 1937.
Le pays sort d’années mouvementées. Menacée par les ligues fascistes, la gauche a réussi à s’entendre malgré de lourdes divergences idéologiques. L’heure n’est plus aux déchirures internes à la grande famille. Il faut rassembler le plus largement possible pour éviter le basculement vers les forces nationalistes, xénophobes et racistes. Continuer la lecture de À l’école du (nouveau) Front populaire
Avec 640 000 manifestants dans toute la France, l’appel de l’intersyndicale et des associations à marcher contre l’extrême droite a été largement entendu, ce samedi. Dans la capitale, 250 000 personnes se sont rassemblées autour d’un même objectif : faire en sorte que le Nouveau Front populaire l’emporte sur le RN, lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.
Ils ont répondu présents. Ce samedi 15 juin, 640 000 personnes en France, dont 250 000 à Paris, place de la République (75 000 selon la police), se sont rassemblées. Le but : manifester contre une potentielle arrivée du Rassemblement national à Matignon. « Nous sommes unis, se réjouit Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Nous avons déjà vu des manifestations très fortes, dès dimanche soir, avec un grand nombre de jeunes. Il y a une force qui est en train de se lever dans le pays. » En vue des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, l’intersyndicale (CGT, CFDT, Unsa, FSU et Unef) et des associations (SOS Racisme, la Ligue des droits de l’Homme) ont appelé les citoyens à manifester partout en France, durant le week-end des 15 et 16 juin. Leurs représentants (Sophie Binet pour la CGT, la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, la présidente de la LDH Nathalie Tehio, etc.) sont déjà sur les lieux de la mobilisation, ce samedi dès 12 h 30. À quelques mètres, les différentes délégations se mettent en place. Des camionnettes aux couleurs des syndicats entrent sur le boulevard du Temple. Les militants les plus motivés sont aussi déjà présents. Continuer la lecture de Dans la rue, un large front populaire entre en campagne
Sophie Binet salue la création d’un nouveau Front populaire, initié par les formations de gauche. La secrétaire générale de la CGT prévient que la centrale jouera pleinement son rôle de contre-pouvoir, alors que des mobilisations unitaires sont prévues ce week-end pour barrer la route de Matignon à l’extrême droite.
Dès lundi, la CGT appelait à un front populaire face à l’extrême droite. Quelle est la portée de votre message ?
À contexte inédit, appel inédit. La CGT n’avait pas appelé à un front populaire depuis quatre-vingt-dix ans. Avec son coup de poker de la dissolution, Emmanuel Macron plonge le pays dans le chaos. Il est insensé d’organiser des législatives en trois semaines.
Si le chef de l’État est pris de pulsions au jeu, il peut aller au casino du Touquet, mais il ne doit pas jouer nos vies à la roulette russe. Sans sursaut démocratique et social, le RN peut arriver au pouvoir.
Quelles sont vos craintes ?
Si Jordan Bardella s’installe à Matignon, il produira la loi et fera main basse sur les ministères de l’Intérieur, de la Défense, de la Justice notamment. L’extrême droite contrôlera le parquet et pourra donc remettre en cause l’indépendance de la justice. Continuer la lecture de Sophie Binet : « La dynamique populaire n’arrivera pas d’en haut »
Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, appelle à la plus large mobilisation possible pour vaincre l’extrême droite et Emmanuel Macron le 30 juin et le 7 juillet. Et présente le programme de la gauche comme le seul à même d’améliorer le quotidien de toutes et tous.
Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Que pensez-vous de ce choix fait alors que l’extrême droite est au plus haut ? S’agit-il d’un piège ?
Il n’y a pas de piège à redonner la parole au peuple. Enfin, les Français vont pouvoir s’exprimer clairement sur la politique du pays. Aux européennes, nous avons voté pour des choix concernant l’Europe. Mais beaucoup ont utilisé leur bulletin pour sanctionner le président de la République.
Cette fois, les citoyens vont pouvoir dire ce qu’ils veulent pour la France. N’ayons pas peur de confronter nos programmes ! Je regrette une chose : les conditions dans lesquelles sont organisées ces législatives anticipées, avec seulement vingt jours de campagne, avant les vacances d’été. Était-ce le meilleur moyen d’organiser un débat dans le pays ? J’y vois une volonté du président de semer le chaos dans les partis et chez les parlementaires… Mais les élections sont là, et il faut tout faire pour les gagner. Continuer la lecture de Fabien Roussel : « C’est le Front populaire dont nous avons besoin aujourd’hui »
Depuis lundi 10 juin, au lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et de nouvelles élections législatives, des recteurs, rectrices, directrices et directeurs académiques ont « rappelé » leur devoir de réserve aux fonctionnaires que sont les personnels de l’éducation nationale. Prune Helfter-Noah, porte-parole du collectif Nos Services Publics, rappelle que si les fonctionnaires sont soumis au devoir de réserve, ils et elles jouissent de la liberté d’opinion – au même titre que leurs concitoyens. Elle répond aux questions du Café pédagogique.
Dans l’académie de Rennes, le recteur a envoyé un mail à tous les personnels soutenant que les « fonctionnaires de l’État sont tenus de s’abstenir de participer à toute manifestation ou cérémonie publique de nature à présenter un caractère électoral ». Les professeur·es et leurs collègues n’auraient donc pas le droit de manifester, de distribuer des tracts, d’assister à des assemblées générales ? Interpelé sur X (anciennement Twitter) par la porte-parole de la FSU-SNuipp, Guislaine David, le recteur a reconnu une erreur, « vérification faite de la circulaire qui à destination des personnels d’encadrement du second degré et des corps d’inspection qui sont amenés à participer à des manifestations publiques et à des cérémonies officielles sur la période. Un erratum est envoyé ». Continuer la lecture de Fonctionnaires: Liberté d’opinion vs devoir de réserve ?
Au lendemain des élections européennes, la France comme le reste de l’Europe se retrouvent devant un défi historique.
L’heure est au sursaut. Elle est à empêcher l’extrême droite de faire main basse sur le pays, elle est à construire une alternative de progrès à Emmanuel Macron et à son gouvernement qui sont responsables du désastre qu’affronte le peuple de France. Elle est à créer une dynamique de victoire pour la gauche, en répondant aux besoins populaires.
Nous voulons permettre à nos concitoyennes et concitoyens de vivre dignement de leur travail, bâtir un nouveau mode de développement et de conquêtes sociales et démocratiques. Nous voulons relever, dans la justice sociale, le défi de la lutte contre le réchauffement climatique. Nous voulons que la France porte haut la voix de la paix, du refus des logiques de force, de la défense des droits des peuples, de l’instauration d’une nouvelle sécurité collective en France et dans le monde.
C’est l’objet du contrat de législature sur lequel nos candidates et candidats mèneront la campagne des élections législatives. Continuer la lecture de CONTRAT DE LÉGISLATURE: Projet proposé par le PCF
Au lendemain des élections européennes qui voient le Rassemblement national à un niveau historique – avec plus de 30% des suffrages, réalisant le double du score de la liste de la majorité présidentielle, l’extrême droite n’est plus aux portes du pouvoir : elle a un pied dans cette porte, allant même jusqu’à imposer au Président de la République l’agenda politique d’une dissolution de tous les dangers.
L’un de ces dangers, c’est ce qui va se jouer pour l’École de la République lors des élections législatives le dimanche 30 juin prochain si l’extrême droite obtient la majorité, hypothèse tout à fait envisageable.
Car le projet « éducation » de l’extrême droite constitue bel et bien une machine à broyer tant les élèves que les enseignants, une machine à aggraver les inégalités et à trier de plus en plus tôt, une machine à discriminer et à réprimer, une machine à abandonner au bord du chemin les élèves issus des milieux les plus modestes et ceux qui sont le plus en difficulté.
C’est ainsi qu’avec l’extrême droite, l’éducation prioritaire serait supprimée au prétexte qu’elle distribue trop de moyens aux quartiers les plus en difficulté par rapport aux autres élèves et aux autres quartiers. Il s’agirait en revanche de privilégier le milieu rural qui pourtant, dans la réalité, n’est pas moins doté que les autres et où les résultats ne sont pas inférieurs à ceux des milieux urbains.
De la même manière, le Rassemblement national prévoit un allongement d’une heure de la journée de classe, soit 5 heures de plus par semaine, avec un renforcement des enseignements « fondamentaux » de français, mathématiques et histoire.
Comment oser rallonger la journée quotidienne de classe alors qu’elle est déjà la plus longue comparée aux autres systèmes éducatifs ? Comment proposer par ailleurs d’augmenter les enseignements « fondamentaux » alors même que la France est actuellement championne d’Europe des volumes horaires pour ces matières ?
Outre le fait qu’elle témoigne d’une parfaite méconnaissance de notre système éducatif, une telle mesure réduirait à la portion congrue les autres enseignements, mais également les projets pédagogiques interdisciplinaires.
Soyons clairs : cette école est pour partie en cours de réalisation depuis 2017 avec des ministres de l’éducation qui portent sans état d’âme une vision séparatiste, stigmatisante et coercitive de l’école de la République, une école du tri social qui aggrave les inégalités au lieu de les combattre.
La « restauration de l’autorité du maître » et de « l’efficacité du système éducatif », les « sanctions », le « mérite scolaire » font partie intégrante de l’arsenal lexical déployé à longueur d’interviews tant par le « premier ministre de l’éducation » Gabriel Attal que par les responsables d’extrême droite.
Et bien plus que les seuls discours, les réformes engagées concrètement par les gouvernements successifs depuis 2017 démontrent, s’il en était besoin, la convergence éducative entre les mesures effectivement appliquées et les propositions de l’extrême droite.
Mise en place de l’uniforme, « choc des savoirs » et ses groupes de niveaux qui actent la suppression du collège unique , retour du redoublement injuste socialement, impactant psychologiquement et inadapté pédagogiquement, brevet des collèges érigé en barrage pour l’accès aux lycées avec la création de « classe pré-lycée », labellisation des manuels scolaires par le ministère, injonctions pédagogiques qui mettent fin à l’autonomie pédagogique des enseignants, conseil de discipline dès le premier degré, internat pour les élèves présentant des difficultés de comportement, enseignement professionnel qui place les lycéens sous la tutelle patronale, refus de la mixité sociale et scolaire… autant de mesures mises en place par la Macronie et que l’on trouve dans le programme éducation du Rassemblement national.
Enfin, dans sa lutte effrénée contre les enseignants qualifiés de « pédagogistes », l’extrême droite prévoit la suppression des INSPE – Institut national supérieur des professionnels de l’éducation – pour les remplacer par une formation « sur le tas » des enseignants ramenés au rang de « fidèles exécutants de programmes politiques définis par le Parlement », le rétablissement d’une « exigence de neutralité absolue du corps enseignant en matière politique, idéologique et religieuse » et pour couronner le tout, « l’accroissement du pouvoir de contrôle des corps d’inspection et l’obligation de signalement des cas problématiques sous peine de sanctions à l’encontre des encadrants ».
Autant dire que si notre école publique est aujourd’hui terriblement maltraitée, l’extrême droite aux responsabilités finirait de l’achever avec à la mise en place d’une véritable police de la pensée destinée à placer les enseignants, les équipes éducatives et le contenu des enseignements sous un strict contrôle fondamentalement contraire à la liberté de conscience, à l’émancipation et à la fraternité.
Ne sous-estimons ni le risque ni le danger : l’extrême droite pourrait bien être majoritaire à l’Assemblée nationale le 7 juillet prochain, dernière marche avant d’accéder à l’Élysée en 2027.
Il y a urgence : nous devons tout faire pour ne pas précipiter nos enfants, nos enseignants et notre école dans les bras d’une extrême droite aux antipodes des valeurs et des principes qui fondent notre service public d’enseignement.
Le 7 juin prochain, pour l’École de la République, pour nos enseignants, pour nos élèves : votons !
Yannick TRIGANCE, Conseiller régional Île-de-France
Lire aussi: Les enseignements et les enseignants sous tutelle du RN ?
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Actant la défaite de son parti, Renaissance, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et un nouveau passage aux urnes dans moins de trois semaines pour élire de nouveaux députés. L’occasion pour le Café pédagogique de revenir sur le programme de Marine Le Pen, alors candidate à la présidence.
Dans le programme du parti d’extrême droite, l’école est le lieu de la bataille idéologique : vision passéiste et rétrograde, lutte contre le wokisme, mis au pas des enseignants et enseignantes, retour de l’autorité, fin du collège unique…
La mesure 15 du programme du Rassemblement national, celle sur l’éducation, est titrée « Restaurer notre système éducatif pour qu’il retrouve sa mission de transmission des savoirs ». Quatre points illustrent cette volonté : « remettre au cœur des programmes l’enseignement du français, des mathématiques et de l’histoire ; revaloriser les salaires des enseignants et enseignantes et refonder leur formation ; rétablir l’autorité de l’institution scolaire par l’instauration d’un uniforme au primaire et au collège tout en sanctionnant les absences et les incivilités » et « supprimer la bureaucratie de l’Éducation nationale pour libérer des moyens financiers, réduire les effectifs des classes et arrêter les fermetures d’écoles ». Continuer la lecture de Éducation: Et si l’extrême droite prenait le pouvoir…