Une grève réussie : « La colère est grande dans l’Éducation nationale »

Jeudi 5 septembre 2025, la grève a été massive : 55% de grévistes dans les collèges et lycées selon le syndicat majoritaire du Second degré et 65% dans le 1er degré. Cette mobilisation traduit à la fois une grande colère et un profond malaise de la profession. L’ensemble de la communauté éducative s’est largement mobilisée contre les réformes, les suppressions de postes, et plus largement contre une politique du mépris, du « moins » pour l’Ecole et du « toujours plus » pour les personnels. Tous les manifestants expriment un énorme ras-le-bol dans les cortèges partout en France. Continuer la lecture de Une grève réussie : « La colère est grande dans l’Éducation nationale »

FABIEN ROUSSEL, CE “RETOUR A MARX” N’EST PAS UN GADGET MAIS LA NÉCESSITÉ POUR L’UNITÉ D’ACTION

Un certain nombre de camarades, comme dans le texte de Robert Martin reproduit ci-dessous, l’ont perçu : Le discours de Fabien Roussel prononcé le 26 novembre 2024 à Fontaine en Isère ferait date avec ce retour aux fondamentaux de l’analyse marxiste. Nous sommes totalement d’accord mais tout autant que l’on comprend que ce retour à Marx est tout sauf un gadget intellectuel, il est au cœur de l’utilité d’un parti communiste et c’est parce qu’il en revient à ce fondamental qu’il est facteur d’unité dans le parti, dans la gauche, dans notre pays et au niveau international, d’une unité d’action et c’est là que tout reste à faire. (note de Danielle Bleitrach pour Histoireetsociete)


Le Secrétaire National du Parti Communiste aura su rappeler ce que sont les bases du matérialisme historique et pourquoi la lutte des classes est une conception très actuelle dans une période où les représentants du capital s’opposent fortement, voire violemment à la classe ouvrière au travers du tsunami que représentent tous les plans de licenciements actuels ou annoncés.
En reprenant avec force détails l’analyse du capitalisme comme étant un système dont la finalité est l’accumulation du capital par le biais des profits (ou plus-values) Fabien Roussel a positionné le Parti Communiste Français dans une trajectoire d’avenir devant aboutir inéluctablement à une nouvelle forme de société, le communisme.
En rappelant l’impasse économique et sociale dans laquelle nous nous trouvons, il a démontré le besoin de réindustrialisation qui s’impose à notre société aujourd’hui pour sauver l’emploi, préserver les savoir-faire et augmenter les salaires.
L’ancien député sera resté au cours de toute la journée et en permanence dans son rôle de Responsable communiste en n’hésitant pas à demander des nationalisations comme celle de Vencorex qui devrait s’imposer rapidement et la mise en place d’une économie administrée comme possible alternative au libéralisme débridé.
Ce discours théorique et pratique sur des bases marxistes aura fait circuler un air vivifiant bien au-delà des limites de l’Isère et loin, très loin des gesticulations populistes ou pas de la social-démocratie.

Robert Martin texte diffusé sur Facebook.

Tout à fait d’accord avec cette analyse et elle doit permettre d’aller plus loin dans les exigences de l’heure en ne se bornant pas à l’opposer au populisme d’un Mélenchon mais aussi au Rassemblement National qui s’avère encore plus conquérant, ni à la social-démocratie ! Continuer la lecture de FABIEN ROUSSEL, CE “RETOUR A MARX” N’EST PAS UN GADGET MAIS LA NÉCESSITÉ POUR L’UNITÉ D’ACTION

« L’éloge du privé s’appuie sur la caricature des fonctionnaires »

Pourquoi tant de haine contre les fonctionnaires ? Le livre est publié dans un contexte d’attaque générale, généralisée et organisée contre le service public. « Le débat lancé par le consultant-ministre Kasbarian sur les arrêts maladie est indigne et très éloigné des réalités de la fonction publique que nous décrivons dans le livre, avec force statistiques et enquêtes de sciences sociales » déclare Julie Gervais, une des auteur.es avec Claire Lemercier et Willy Pelletier de l’ouvrage La haine des fonctionnaires publié aux éditions Amsterdam. Le livre interroge les lieux communs sur les fonctionnaires et revient – en les démontant- sur une série d’idées reçues anti-fonctionnaires. Julie Gervais répond aux questions du Café pédagogique sur cette « haine » des fonctionnaires dans un contexte où « les fonctionnaires, soumis désormais à des principes de rentabilité, peinent à servir leurs missions d’intérêt général », comme l’écrivent les auteurs. Dans le livre, dit Julie Gervais, politiste : « Nous n’atténuons pas non plus la violence des réformes qui impulsent un véritable massacre à la « modernisation », en dépeçant les services publics, en poussant les agents à bout et en privant d’accès aux services nombre d’habitant-es dans les régions rurales pauvres, les DOM-TOM ou les quartiers populaires ».

 

Votre livre part d’un constat, « la haine » envers les fonctionnaires ? Le mot de haine n’est-il pas fort ? Continuer la lecture de « L’éloge du privé s’appuie sur la caricature des fonctionnaires »

Non au budget Macron – Barnier. Faisons entendre les exigences du monde du travail pour le progrès et la paix !

Courage et responsabilité
Malgré une contestation massive, le gouvernement Barnier a une nouvelle fois décidé de passer en force en utilisant l’article 49.3 pour imposer son projet de budget. Une manœuvre autoritaire qui aggrave la crise sociale et démocratique de notre pays, tout en poursuivant les coupes dans les services publics et les hausses de tarifs qui étranglent les ménages.
Face à cette politique brutale, courage et responsabilité sont plus que jamais nécessaires. Là où le tout ou rien du Nouveau Front Populaire (NFP) enferme la gauche dans l’impuissance, les communistes proposent des mesures d’urgence concrètes : geler les loyers et les tarifs de l’énergie, augmenter salaires et pensions, recruter massivement dans les services publics, et engager un grand programme de rénovation énergétique et de construction de logements sociaux.
Si le gouvernement de Michel Barnier doit être censuré, il est impératif de former un gouvernement capable de répondre aux besoins immédiats des Français. Le Conseil national du PCF appelle à des mesures fortes et solidaires pour alléger les difficultés de nos concitoyens et tracer un chemin vers une alternative sociale, écologique et démocratique. Ensemble, mobilisons-nous pour construire un avenir à la hauteur des attentes populaires.
Julien Sueres

Résolution du Conseil national du PCF – 30.11.2024

Avec l’élection de Trump aux États-Unis, et dans le contexte de la nouvelle étape majeure que connaît la crise mondiale du capitalisme, le monde entre dans un moment particulièrement dangereux de tensions aiguës, d’accélération des confrontations entre fractions du grand capital, de militarisation grandissante et de guerres.

En France, dans le même temps, la crise politique s’intensifie de jour en jour et voit les forces de droite et macroniste, soumises aux exigences du Rassemblement national, s’orienter vers des solutions brutales de régression sociale et d’étouffement de la démocratie, comme l’illustrent les débats parlementaires sur le projet de budget du gouvernement Barnier.

Partout, comme dans notre pays, le capital engage une offensive généralisée contre le monde du travail et de la création et les catégories populaires, afin de sauver ses profits à tout prix. Cela plonge le pays dans une crise renforcée qui ne cesse de s’approfondir. Il mobilise tous les pouvoirs dont il dispose et ses leviers idéologiques, agitant la dette publique comme un spectre alors qu’il s’en nourrit, s’appuyant notamment sur la pression qu’exercent sur notre pays les marchés financiers et leurs agences de notation, ainsi que la Commission européenne.

Michelin, Valeo, Auchan, Vencorex, ArcelorMittal… les annonces de plans de licenciements s’ajoutent à un nombre déjà record de faillites d’entreprises, le tout représentant plus de 300 000 emplois menacés. Il faut interdire ces licenciements boursiers et gagner un droit à des contre-propositions alternatives par les salarié·es et les populations, appuyés par une mobilisation du pôle public bancaire pour un crédit en faveur de ces contre-propositions.

La libéralisation toujours plus grande, telle la volonté du pouvoir de démanteler Fret SNCF, les accords de libre-échange, tel l’accord UE-Mercosur, doivent aussi être mis en échec tant ils aggraveraient encore la crise sociale et écologique par la concurrence généralisée avec des conséquences catastrophiques pour les peuples, le climat, l’agriculture et le vivant.

Les politiques impérialistes, la fuite en avant guerrière de leurs dirigeants, doivent cesser ! Ces politiques qui ont conduit à la guerre en Ukraine et aux massacres de masse à Gaza et au Liban, sont de véritables boucheries qui mobilisent des milliards en armements, toujours plus sophistiqués et destructeurs et font peser le risque d’un embrasement mondial.

Les grands pays capitalistes se sont unis pour refuser une mobilisation massive des financements mondiaux en faveur de la transition écologique, parce qu’elles protègent le monopole du dollar et la gouvernance du FMI au service de l’accumulation du capital.

Dans ce contexte, le PCF s’oppose au projet de budget 2025 porté par le gouvernement qui prévoit de faire encore davantage les poches de nos concitoyens et concitoyennes et de dégrader nos services publics. Nous dénonçons l’imposture du Rassemblement national qui, tout au long du débat budgétaire, se sera opposé à nos propositions en faveur des travailleurs, de la hausse des salaires au développement de la sécurité sociale.

Nous refusons la hausse des tarifs de l’électricité et des loyers, le gel des pensions, la suppression de milliers de postes d’enseignants et l’ensemble des coupes dans la culture et les dépenses publiques, notamment celles faites sur le dos des malades, avec un moindre remboursement des médicaments, d’autant plus au regard de la poursuite des exonérations qui privent la sécurité sociale de ressources.

Nous refusons l’appui aux profits par-dessus tout, au nom d’une « politique de l’offre », alors qu’ils démolissent l’offre productive en France, alors qu’il faut transformer les productions pour une tout autre offre qui doit s’appuyer avant tout sur les capacités des femmes et des hommes de notre pays, c’est à dire l’emploi, la formation, avec un investissement efficace.

Nous refusons également l’attaque sans précédent contre l’investissement public des villes et des villages, intercommunalités, départements, régions qui se mobilisent pour répondre aux besoins des populations et agissent pour la transition écologique.

Cela donne sa pleine actualité à notre campagne contre l’austérité, pour l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics. Nous entendons la déployer pleinement, en l’organisant dans l’ensemble du pays et dans la durée. Nous voulons ainsi redonner confiance aux forces du travail, aux catégories populaires, à la jeunesse, contribuer à changer le rapport des forces politiques en désignant l’adversaire – le capital – et en faisant monter la mobilisation autour de revendications politiques, ancrées dans les exigences concrètes de terrain, pour obtenir des victoires.

Nous amplifierons notre mobilisation partout en France aux côtés des salarié·es du privé dont l’emploi est menacé et de l’ensemble des agents publics de l’État, de l’hôpital public et des collectivités locales, aujourd’hui attaqués et méprisés par un ministre et un gouvernement, soutenus par le RN, qui ne leur permettent d’exercer leurs métiers et leurs missions au service de l’intérêt général et des populations de nos villes et villages partout en France.

Au-delà de la nécessaire censure du gouvernement Barnier qui porte ce programme de combat contre le monde du travail, le PCF appelle les travailleurs et travailleuses du privé et du public, les étudiants, la jeunesse, les retraités, à agir ensemble, à construire des rassemblements populaires et majoritaires pour gagner un changement de politique. Les forces du Nouveau front populaire et l’ensemble des forces de gauche ont la responsabilité de contribuer à cette mobilisation, en travaillant à la construction des convergences nécessaires avec les organisations syndicales, le monde associatif, les salarié·es, la jeunesse. Il s’agit de battre la politique mise en œuvre au sommet de l’État par les forces de droite et d’extrême-droite au service du capital et, de cette manière, de gagner le changement politique et social indispensable, d’ouvrir la voie à une alternative à la hauteur des attentes du pays.

Le président de la République porte une lourde responsabilité dans la situation d’instabilité politique dans laquelle se trouve notre pays. Il doit accepter le résultat des urnes. Les Français et les Françaises ne veulent plus de sa politique. Il doit nommer un gouvernement capable de construire des majorités sur la base des propositions que le Nouveau front populaire a défendu pendant les élections et capable de conjurer la crise économique, de répondre aux exigences populaires et de relever les défis sociaux, écologiques, économiques, politiques et internationaux qui sont devant nous.

Dès maintenant, le PCF appelle à la prise de mesures d’urgence, fortes et indispensables, répondant aux attentes de nos concitoyens et concitoyennes :

  1. Abroger la réforme des retraites,
  2. Augmenter les salaires et les pensions, garantir l’égalité professionnelle femmes-hommes,
  3. Un plan de pré-recrutement dans les services publics (santé, éducation, transports, sécurité, justice…),
  4. Un plan d’urgence pour l’emploi et le développement de l’industrie française et de l’agriculture,
  5. Baisser de 30% le coût de l’énergie, geler les loyers et relancer les politiques climatiques,
  6. Renouer avec une action diplomatique de la France pour la paix.

Il propose les moyens politiques et financiers de mettre en œuvre ces mesures.

C’est le chemin que propose le Parti communiste français pour faire refluer la résignation et la division du monde du travail, combattre l’escroquerie de la politique du Rassemblement national, aboutir à la reconquête d’une majorité politique de transformation sociale et écologique.

La crise actuelle est le résultat de choix politiques et économiques du pouvoir et des actionnaires qui privilégient quoi qu’il en coûte le capital, les dividendes. Alors que la France souffre du chômage et des bas salaires, c’est bien à ce coût du capital, au coût de l’énergie et au coût de la guerre auxquels il faut s’attaquer pour mener une politique qui permette de répondre aux besoins sociaux et de relever le défi climatique. La France est aujourd’hui soumise à une véritable dictature des marchés financiers capitalistes qui s’exerce au détriment de l’investissement dans nos outils de production, l’emploi, la formation, les salaires. Cette dictature vise à empêcher toute alternative de gauche par la menace permanente d’une hausse des taux de financement sur les marchés. Ses dégâts atteignent un tel degré, dans le monde entier et particulièrement en Europe, qu’une seule issue s’impose : émanciper nos économies de leur dépendance envers les marchés financiers en imposant une autre utilisation de l’argent des banques et des banques centrales, au service du développement des capacités de tous les êtres humains, et non plus de la rentabilité du capital.

L’heure est en effet à initier des ruptures avec les logiques capitalistes.

Organisons une planification démocratique, décentralisée et l’appropriation sociale et collective de la production pour relever les défis sociaux et écologiques – énergie, climat, biodiversité – et garantir notre souveraineté énergétique et alimentaire.

Construisons un service public de l’énergie, nationalisé et démocratisé, pour garantir un mix énergétique décarboné à un prix accessible à tous. Initions un grand programme de construction de logements sociaux et de rénovation énergétique.

Agissons pour conquérir de nouveaux pouvoirs d’interventions des salarié·es. Face à la casse sociale organisée par les multinationales, les salarié·es et leurs représentant·es doivent pouvoir imposer leurs propositions alternatives, avec, pour permettre leur réalisation, un droit de tirage sur des crédits bancaires à faibles taux d’intérêt.

Cessons d’utiliser les 200 milliards d’aides publiques aux entreprises pour soutenir les profits. Ce sont de tout autres critères économiques, sociaux, écologiques qui doivent les guider ! Créons un pôle bancaire public pour orienter le crédit vers le développement de l’emploi, de la formation, des services publics, avec les investissements matériels nécessaires à ce développement.

Nous proposons également de créer un Fonds de développement pour les services publics et d’organiser les pré-recrutements nécessaires dès 2025 dans la santé, l’action sociale, l’éducation, la recherche, la justice, la police de proximité et de soutenir l’investissement public des collectivités locales. Dans une société en crise de sens, nous avons également besoin de politiques culturelles puissantes, d’une multiplicité de gestes de création et de représentation.

Nous appelons à l’action de la France pour stopper les guerres et construire des solutions diplomatiques en Ukraine pour l’avenir des peuples ukrainiens et russes ainsi qu’à Gaza avec la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. C’est le sens du lancement par l’OLP et le PCF d’une campagne large de solidarité à l’échelle européenne et française pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.

Paris, le 30 novembre 2024

Le Conseil national du PCF

En quoi le PCF est-il en train de renouer avec Marx et la lutte des classes en France ? Le sait-il lui-même ? + discours de Fontaine (Vidéo)

Redécouvrir Marx peut être surprenant…

Loin du catastrophisme ambiant partons du constat le plus direct, Marx est souvent très drôle, il a la dent dure mais aussi le goût du bonheur. La correspondance de Marx est toujours l’occasion de découvrir sa personnalité moqueuse et l’infinie curiosité qui est la sienne, sa boulimie de savoir et sa générosité. Il recourt fréquemment à l’esprit méthodique d’Engels, qui a un savoir approfondi en linguistique, en mathématique et en art militaire. Engels met dans ses “expertises” plus que ce à quoi on veut le réduire, lui aussi séduit par ses qualités humaines, son savoir au service de la justice sociale. Cela donne l’Antidühring, “une somme sur le matérialisme dialectique”, contre le “scientisme” l’aliénation par la superstition qui prospérera dans le nazisme et aujourd’hui dans les réseaux sociaux. Cela donne l’apport de la comptabilité capitaliste, celle de l’entrepreneur qu’est Engels, pour aboutir aux démonstrations du Capital sur la nature objective de l’exploitation qui se situe dans un au-delà des aspects moraux… Cela donne aussi une des réflexions les plus pertinentes sur l’Afghanistan tombeau des Empires et l’ouverture sur la colonisation indienne. Et enfin, un des textes les plus fondamentaux qui est L’origine de la famille, de la propriété et de l’Etat. Engels prend très au sérieux les commandes d’expertise de son ami parce qu’il sait qu’il ne s’agit pas d’intuitions nées d’une analogie historique, il y a là une piste pour leur “œuvre” qu’il presse constamment Marx d’achever avec l’idée qu’elle est plus essentielle y compris que les discussions politiciennes. L’érudition de ces deux hommes est stupéfiante. Marx depuis sa prime jeunesse recopie des livres entiers, ce qui est sa manière de se les approprier. Comme je le signalais récemment, sa formation de juriste intervient immédiatement dans son approche philosophique pour élucider le terme de propriété et en quoi les formes juridiques de celles-ci sont-elles révélatrices ou non de la réalité de l’appropriation, celle des moyens de production. Avant même de s’initier à l’économie, il met en cause la propriété du capital souvent à partir de la forme juridique initiale en particulier à travers tout ce qui concerne le droit romain. Continuer la lecture de En quoi le PCF est-il en train de renouer avec Marx et la lutte des classes en France ? Le sait-il lui-même ? + discours de Fontaine (Vidéo)

Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre

 

Cette contribution de Fabienne Lefebvre nous permet de noter en quoi les préoccupations de ce blog rejoignent ce qui devient l’enjeu de cette conférence du PCF. C’est une étape de la préparation du prochain congrès qui en dit à la fois les limites dans la représentation démocratique comme dans le niveau des préoccupations mais insiste sur l’urgence, le refus du temps perdu. Il y a comme le dit le texte de la pétition que nous avons publiée ici et qui a déjà près de 300 signatures dont celle de Fabienne et d’autres responsables du parti comme elle en prise directe avec les problèmes des villes populaires et des fermetures d’entreprises, les difficultés des services publics et des mairies. Ce ne sont plus seulement les intellectuels qui en appellent à la théorie marxiste, à la géopolitique, mais bien ceux qui sont confrontés à la férocité de l’impérialisme dans toutes ses conséquences dans tous les “territoires”, tout doit être concret, de la nocivité des choix européens à ce qu’exigent de moyens les écoles, le logement social, etc.. La nouveauté est que plus vous êtes les mains dans le cambouis, plus vous exigez un effort de réflexion, de l’internationalisme. Sans négliger l’importance d’avoir des élus plus vous avez besoin d’avoir un parti qui retrouve son autonomie pratique, celle d’un Fabien Roussel dont on se réjouit de ne plus le voir dans les empoignades du parlement mais bien avec le casque d’Arcelor Mittal ou en ce moment du côté de Grenoble multipliant les rencontres de ce type, dénonçant la fermeture d’une grande surface où les employés qui sont à dix ans de la retraite sont jetés, son discours sur la paix en retrouve la vigueur nécessaire. Et là j’en reviens au texte de Fabienne : ce n’est pas un hasard si c’est dans le contexte des guerres que toujours l’internationalisme a été une exigence du vrai patriotisme, une manière de conférer à la souveraineté, aux moyens de son exercice un retour à l’essentiel. Le texte de Fabienne Lefebvre que nous publions avec joie tant il témoigne de l’évolution du PCF ne commence pas par hasard en citant Cuba, la nécessité du socialisme et en réclamant de se tourner vers les BRICS là où sont créées d’autres conditions de la bataille pour le socialisme que nul ne mènera à notre place, et qui sera donc le socialisme à la française se nourrissant de toutes les expériences et luttes de nos traditions et s’ouvrant à celles des autres peuples. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


Depuis le 38e Congrès, notre Parti a fait le choix d’une réorientation majeure avec pour objectif de retrouver une visibilité et une autonomie vis à vis des autres forces de gauche, lui permettant de mettre en avant ses propositions sur la base d’un contenu de classe. Il a également fait le choix de remettre les cellules et notamment les cellules d’entreprises au cœur de son organisation, afin d’être au plus proche de la vie de la cité et des lieux de production, mais dans quel but, pour quelle rupture et pour quel projet ? Continuer la lecture de Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre

Dégradations par les mouvements agricoles (PCF82)

Communiqué de la Fédération de Tarn et Garonne du Parti Communiste Français

La nuit du 26 Novembre, les agriculteurs ont manifesté, à juste titre, leur mécontentement quant à leur situation économique précaire, qui sera sans nul doute aggravée par les conséquences des accords de libre-échange avec le Mercosur.
Pendant le défilé organisé en ville, par la FNSEA et les JA, certains d’entre eux ont profité de l’occasion pour saccager les locaux de la fédération du PCF 82 : dépôt sauvage, vitres brisées, matériel volé, autant de dégradations que les communistes du Tarn et Garonne ne comprennent pas.

L’engagement des communistes, au travers du travail d’André Chassaigne, visant à revaloriser les retraites agricoles et rendre la nécessaire reconnaissance aux compagnes d’agriculteurs, n’est plus à prouver. Dans le contexte actuel de signature des accords de libre échanges, députés, sénateurs et militants communistes n’ont eu de cesse de lutter contre de tels accords assassins et de confirmer leur solidarité avec les difficultés du monde agricole.

Vides de fond politique, ces dégradations nous paraissent être un prétexte à certains syndicats pour paraître plus durs que les plus durs, dans un contexte d’élections professionnelles agricoles. La juste colère des agriculteurs ne peut pas être instrumentalisée par un syndicat avide de voix.
Les communistes du Tarn et Garonne renouvellent leur soutien au monde paysan en attente de prix rémunérateurs, de justice économique, et d’une meilleure qualité de vie. Nous condamnons fermement les dégradations survenues cette semaine et exhortons les syndicats agricoles à faire preuve de responsabilité en ne se trompant pas de cible politique et en n’utilisant pas la colère de leurs adhérents à des fins politiciennes.

Montauban, le 27/11/2024
Les communistes de Tarn-et-Garonne


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Inégalités : près d’un Français sur cinq n’a pas facilement accès aux transports en commun, selon une étude de l’UFC-Que Choisir

Près d’un Français sur cinq n’a pas de transports en commun à moins de dix minutes de marche de son domicile, selon une étude publiée, ce mardi 26 novembre, par l’UFC-Que Choisir. Les départements les moins bien lotis sont aussi les plus ruraux avec en tête le Gers, le Lot et la Lozère.

© ANDBZ/ABACA

Une commission sénatoriale dénonçait à la mi-novembre les inégalités territoriales en matière d’accès au soin et recommandait des mesures fortes pour y remédier. Ces inégalités entre les citoyens selon leur lieu d’habitation dans l’hexagone concernent également l’accès aux transports en commun, constate, ce mardi 26 novembre, l’UFC-Que Choisir. Continuer la lecture de Inégalités : près d’un Français sur cinq n’a pas facilement accès aux transports en commun, selon une étude de l’UFC-Que Choisir

Michelin, Auchan, Valeo… Savez-vous combien ces entreprises ont raflé d’aides publiques avant de licencier ?

La plupart des entreprises françaises qui réalisent des plans « sociaux » ont été généreusement arrosées d’aides publiques. La gauche réclame des comptes, le gouvernement temporise.

Ce 5 novembre, à l’Assemblée nationale, Michel Barnier passe un sale quart d’heure. Plusieurs entreprises, comme Michelin et Auchan, viennent d’annoncer des plans de suppressions de postes en rafale et les députés entendent mettre le premier ministre sur le gril. À la suite d’une série de salves venant de la gauche, le député André Chassaigne (PCF) plante la dernière banderille : « Monsieur le premier ministre, en cette journée noire pour l’emploi, allez-vous encore dire aux milliers de familles touchées que vous êtes fier de cette politique qui distribue des aides aux entreprises sans jamais protéger les salariés ? »

« Je ne suis pas fier d’une politique qui détruirait des emplois, jamais ! » rétorque Barnier d’une voix blanche, avant d’ajouter : « Je me préoccupe de savoir ce qu’on a fait, dans ces groupes, de l’argent public qui leur a été donné ; je veux le savoir. Nous poserons des questions, nous verrons si cet argent a été bien ou mal utilisé. » Continuer la lecture de Michelin, Auchan, Valeo… Savez-vous combien ces entreprises ont raflé d’aides publiques avant de licencier ?

« Un revolver sur la tempe des populations » : comment les gouvernements successifs ont orchestré la panique générale sur la dette

Les 3 200 milliards d’euros de créances de l’État français servent aujourd’hui aux gouvernants pour réduire drastiquement la dépense publique et attaquer notre modèle social. Une vieille recette largement éculée mais toujours appliquée.

Le système actuel fait de la dette une rente pour certains (les 20 % les plus aisés, détenteurs de créances) et pour d’autres un alibi permettant de justifier l’austérité (le ministre Laurent Saint-Martin).
© AFP PHOTO KENZO TRIBOUILLARD 

 

Pour Harry Potter, c’est Voldemort ; pour Luke Skywalker, c’est Dark Vador ; pour Batman, c’est le Joker. Mais, pour les libéraux, la grande ennemie n’a ni baguette magique ni sabre laser rouge et encore moins le sourire de l’ange. Cette Némésis n’est faite que de chiffres et de virgules. Et pourtant, elle serait la méchante ultime, le danger suprême, voire la priorité des priorités : la dette publique. Cette catastrophe latente justifierait à elle seule de tout mettre en œuvre pour l’éradiquer. Quoi qu’il en coûte, serait-on tenté d’écrire. Continuer la lecture de « Un revolver sur la tempe des populations » : comment les gouvernements successifs ont orchestré la panique générale sur la dette