Hier marginalisés, les journaux identitaires gagnent en visibilité dans les kiosques et sur les plateaux télé. Deux ans après la reprise du « JDD » par Bolloré, l’Humanité Magazine a enquêté sur une presse qui a trouvé dans le nouvel écosystème médiatique un tremplin pour se hisser aux avant-postes de la bataille culturelle.
La « convention de la droite » en 2019, organisée par le magazine « L’incorrect » accueillait Marion Maréchal, Éric Zemmour ou encore Robert Ménard.© CYRIL BITTON / DIVERGENCE
Le racisme en 4 par 3. À la sortie d’une bouche de métro, la une du « Journal du dimanche » du 8 juin et son sous-entendu xénophobe – « Violences : que faire face aux « barbares » ? » – est placardée sur le dos d’un kiosque. Un mois plus tôt, c’est le dessin de la couverture de « La Furia », un bourreau à la hache ensanglantée accompagné du titre « Justice. C’était mieux avant » qui prenait cette place. En avril, c’était celle de « Frontières », avec Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise qualifiée de « parti de l’étranger », reprenant les mots de l’antisémite Charles Maurras. Continuer la lecture de Entre galaxie Bolloré, com’ à gogo et nouveaux titres, comment la presse d’extrême droite prend d’assaut le débat public



« Contrairement à ce que l’on pense souvent, les violences extrêmes ne datent pas d’hier et elles ont pu être parfois le fait de jeunes élèves » écrit Claude Lelièvre. De 1757 à 2007, l’historien rappelle des faits et les circonstances de plusieurs affaires qualifiées souvent de faits divers. Meurtres d’enseignants ou rixe entre élèves, le regard porté par les médias des époques est aussi mis en perspective.

