Européennes 2024 : un nouveau rassemblement à gauche initié par le PCF + soutien

Ce week-end, le conseil national du PCF a validé à près de 80 % une proposition de liste aux élections européennes constituant un nouveau rassemblement à gauche. Cette proposition sera soumise au vote des adhérents de notre parti du 8 au 10 mars prochain.

La liste conduite par Léon Deffontaines comporte 50 % de candidatures d’ouverture, à l’image des dix premières places ou quatre personnalités communistes seront aux côtés de responsables d’autres formations politiques et de militants du monde du travail engagés dans des combats syndicaux.

Elle rassemble ainsi des candidatures de trois autres formations politiques : la Gauche républicaine et socialiste (GRS) avec la candidature d’Emmanuel Maurel, député européen sortant, en 3e position ou encore celle de Sophie Camard, Maire du premier arrondissement de Marseille, en 20e position ; l’Engagement, parti fondé par Arnaud Montebourg, avec Samia Jaber en 6e position ; Les radicaux de gauche (LRDG) avec Isabelle Amaglio-Terisse en 10e position. Murielle Ressiguier, ancienne députée insoumise de l’Hérault est également présente sur la liste.

Après le grand mouvement sur les retraites qui a remis la question sociale au premier plan en France, alors que les luttes pour gagner les augmentations de salaires se multiplient, cette liste rassemble également de nombreuses candidatures issues du monde du travail et des luttes sociales, telle Sigrid Gérardin, syndicaliste enseignante, en 2e position, Fabien Gache, ex-délégué central de Renault en 7e position sur la liste, Marylène Faure du secteur de l’énergie en 12e position ou encore Manon Ovion, figure syndicale de la lutte dans l’entreprise Vertbaudet, et bien d’autres secteurs professionnels.

Parmi les candidatures communistes, André Chassaigne, Président du groupe GDR à l’Assemblée nationale et député reconnu pour son combat pour les agriculteurs, sera en 5e position, accompagné sur la liste de plusieurs dirigeant·es et élu·es du PCF. Hélène Bidard, militante féministe et adjointe à la Maire de Paris en charge de l’égalité femme-homme, de la jeunesse et de l’éducation populaire, Fatima Khallouk, militante des droits des personnes en situation de handicap et adjointe au Maire d’Alfortville en charge de la jeunesse et plusieurs parlementaires dont Cécile Cukierman, Présidente du groupe CRCE – Kanaky au Sénat et Fabien Roussel, en dernière position sur la liste.

Ce rassemblement de citoyens et citoyennes engagés, de républicains, d’acteurs du mouvement social, de quatre partis de gauche a vocation à s’élargir à tous ceux et celles qui à gauche partagent notre ambition pour reprendre la main sur l’avenir de la France et de l’Europe.

Parti communiste français,

Paris, le 6 février 2024.


Je souhaite soutenir cette liste aux Européennes 2024

Européennes 2024 : où sont les ouvriers sur la liste du PS ?

Alors que le Parti socialiste pensait avoir conclu la question de sa liste de candidats pour le scrutin de juin, des voix s’élèvent en interne pour dénoncer son manque de représentativité sociale. Dont celle du député Philippe Brun, qui claque la porte de la direction de la formation politique.

La tête de liste pour les élections européennes 2024 Raphaël Glucksman, avec Olivier Faure, le premier secrétaire du parti socialiste
© AFP

 

Il fut un temps où les socialistes, regroupés en Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), définissaient leur action par un but, « transformer la société capitaliste en une société collectiviste ou communiste », et un moyen, « l’organisation économique et politique du prolétariat ».

Soixante-dix-huit années ont passé et ces principes aussi. Jusqu’à ne plus voir un seul ouvrier ou membre des classes populaires en position d’éligibilité sur la liste du Parti socialiste menée par Raphaël Glucksmann, tout juste actée par son conseil national, pour les élections européennes de juin.

« Notre projet politique a pourtant vocation à faire émerger de nouvelles têtes, à favoriser une certaine diversité sociale sans forcément faire d’ouvriérisme », déplore le député socialiste de l’Eure, Philippe Brun. Révolté, il a décidé de claquer la porte de la direction du parti. D’autant que celui-ci « bataillait » depuis plusieurs semaines pour imposer « seulement cinq noms » dont les professions étaient les suivantes : vigile, téléconseillère, cheminot… Sans succès. Continuer la lecture de Européennes 2024 : où sont les ouvriers sur la liste du PS ?

Amélie, merci ! In Caf. Péda.

Allocation de solidarité spécifique : comment le gouvernement va plonger les chômeurs dans la pauvreté

En s’attaquant à l’allocation de solidarité spécifique, le filet de sécurité destiné aux chômeurs en fin de droits, pour la remplacer par le revenu de solidarité active, l’exécutif poursuit sa politique délibérée de précarisation des chômeurs et de démantèlement de l’assurance-chômage. Leur horizon : le contre-modèle allemand.

Selon les derniers chiffres de la Drees, le service statistique ministériel, datant de fin 2022, 322 000 personnes sont bénéficiaires de l’ASS, une allocation créée en 1984 et destinée à des privés d’emploi ayant épuisé leurs droits au régime d’assurance-chômage (dix-huit mois d’indemnisation au maximum pour les moins de 53 ans).
© Bruno Levesque / IP3 Paris

On peut reprocher beaucoup de choses à Emmanuel Macron, mais pas de manquer de constance : après avoir entamé son premier quinquennat en expliquant aux chômeurs qu’ils n’avaient qu’à « traverser la rue » pour retrouver du boulot et poursuivi en menant les réformes les plus régressives de l’histoire de l’assurance-chômage, le voici qui relance son second mandat en rouvrant le chantier de démolition.

Lors de son discours de politique générale du 30 janvier, le premier ministre Gabriel Attal a annoncé qu’il comptait supprimer l’allocation de solidarité spécifique (ASS), filet de sécurité destiné aux chômeurs en fin de droits, pour la remplacer par le revenu de solidarité active (RSA). Continuer la lecture de Allocation de solidarité spécifique : comment le gouvernement va plonger les chômeurs dans la pauvreté

La démission du recteur de Paris charge Amélie Oudéa-Castéra

Opération vérité sur les salaires (PCF)

Une délégation menée par Fabien Roussel et composée de travailleurs a été reçue, samedi, par le cabinet de Gabriel Attal. Le secrétaire national du PCF était porteur de témoignages de personnes frappées par la vie chère.

Samedi 3 février en début d’après-midi, Fabien Roussel et la délégation qui l’accompagnait sortent de l’Hôtel de Matignon. Avec une annonce : le cabinet du premier ministre les a informés qu’un rapport rédigé par des économistes concernant le niveau des salaires en France serait remis d’ici l’été.

Un peu plus tôt, le secrétaire national du PCF, accompagné d’une délégation de salariés, de la tête de liste communiste aux élections européennes, Léon Deffontaines, et de deux sénateurs de son parti, Ian Brossat et Silvana Silvani, était reçu à Matignon afin de remettre une pétition contre la vie chère, et des milliers de fiches de paye reçues dans le cadre de l’opération « vérité sur les salaires ».

« Nous avons le sentiment que le gouvernement n’entend que de son oreille droite » dénonçait Fabien Roussel devant 200 personnes rassemblées à quelques pas du siège du gouvernement. « Nous voulons donc lui montrer la vraie vie » en lui présentant les fiches de paye recueillie par les communistes.

À ses côtés, Claudine, agente hospitalière, Alix, cuisinier dans la restauration collective, Lamia, salariée à Monoprix. Le dirigeant communiste évoque la retraite de Claudine. « Elle a attendu ses 67 ans pour partir, et bénéficier d’une pension à 1 400 euros. Si elle avait fait valoir ses droits à 62 ans, elle n’aurait perçu que 960 euros par mois… ».

Alix lui, travaille depuis 16 ans en tant que « chef de partie », cuisinier confirmé. Son salaire s’élève en moyenne à 1 600 euros par mois. « Je me fais rattraper petit à petit par le SMIC » explique le jeune homme. « Je travaille dans un métier en tension. Du coup, les patrons proposent des salaires attractifs pour embaucher du personnel. Et je me retrouve moins payé que des nouveaux qui viennent d’être embauchés ».

Des mots sévères à la sortie de la réunion

Ce phénomène de « Smicardisation » devient de plus en plus problématique avec l’inflation. Le salaire minimum, ainsi que le rappelle Fabien Roussel, a augmenté de 12 % en deux ans grâce à la loi. Ce n’est pas le cas des revenus supérieurs. « Nous allons demander une conférence sociale au premier ministre », annonce-t-il avant de se diriger à Matignon. « Il faut que l’ensemble des salaires soient indexés sur l’inflation, et augmentent de 12 % ».

D’autres salariés sont encore plus pénalisés dans leur évolution de carrière. En charge de la commission du PCF sur les droits des personnes handicapées, Fatima Khallouk explique que les salariés en situation de handicap et bénéficiaires de l’AAH ne peuvent cumuler cette ressource au-delà d’un travail à mi-temps. « L’ancienneté et le handicap sont les premiers motifs de discrimination » dénonce-t-elle. Candidate sur la liste conduite par Léon Deffontaines, Sigrid Gérardin met l’accent sur les inégalités salariales entre hommes et femmes, et donne rendez-vous dans la rue le 8 mars prochain.

Si la délégation ne se faisait guère d’illusion sur la réponse du gouvernement, Fabien Roussel avait des mots sévères à la sortie de la réunion, malgré l’annonce d’un rapport pour cet été. « Ça veut dire que dans les 6 à 8 mois qui viennent, il ne se passera rien. C’est ce que je retiens de ce rendez-vous, et je le regrette ».

« Qu’il agisse au moins sur les factures ! » lance à ses côtés Léon Deffontaines, en faisant allusion à la hausse des factures d’électricité décidée par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire. « Nous écrirons des propositions que nous remettrons à nouveau à Matignon », promet Fabien Roussel, qui entend « démontrer que c’est le capital qui coûte cher et empêche d’augmenter les salaires ».

Quand les partisans de la liberté érigent partout des barrières ! par Franck Marsal

 

La manière dont le pseudo triomphe de la fin de la guerre froide se transforme en son contraire donne effectivement au “narratif” occidental un petit côté daté et assez paradoxal puisque c’est non seulement la libre circulation des êtres humains qui se transforme en charnier de la méditerranée mais les marchandises et la libre circulation des capitaux. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

C’est très paradoxal en effet. Et c’est une vision datée. L’occident se représente encore comme ce qu’il fut et non comme ce qu’il est devenu. Les soi-disant partisan du monde ouvert et connecté ne cessent d’inventer des murs et des barrières, non seulement aux hommes, femmes et enfants des pays du sud, mais également au commerce et même à la libre circulation des capitaux.Franck Marsal

S’agissant des hommes et des femmes, citons la Méditerranée, transformée en cimetière, les murs et barbelés installés partout, de Ceuta et Mellila, aux forêts polonaises, ainsi qu’à la frontière etats-unio-mexicaine. Il fut un temps où la plus grande accusation portée par “l’impérialisme occidental” contre l’URSS était la fermeture des frontières des états socialistes d’Europe, le fameux “Rideau de fer”. Lorsque le Mur de Berlin tomba, Rostropovitch vint jouer du violoncelle, et tous les propagandistes du capitalisme célébrèrent la liberté retrouvée. Qui jouera et chantera lorsque le “Rideau de fer de l’UE” tombera ? Continuer la lecture de Quand les partisans de la liberté érigent partout des barrières ! par Franck Marsal

« Une activité toujours en hausse et une misère croissante » : contre le tri social, l’école publique relève la tête

Avec des taux de grévistes importants et un cortège parisien fourni et dynamique, les personnels de l’éducation nationale se sont fortement mobilisés, jeudi. La raison de la colère : les mesures du « choc des savoirs », qui visent en premier lieu les élèves des familles populaires.

Les enseignants se sont mobilisés massivement pour s’opposer aux réformes de l’éducation voulues par Attal et pilotées par Amélie Oudéa-Castéra.
© Christophe Michel/ABACAPRESS.COM

On disait les enseignants découragés, résignés, assommés par la succession de mauvaises réformes et de mépris depuis 2017 (au moins). Les syndicats eux-mêmes, qui appelaient à cette journée de grève et de manifestations du 1er février, semblaient parfois douter… Par son ampleur comme par son ambiance, le cortège parisien, entre le jardin du Luxembourg et la rue de Grenelle, a fait litière de ces doutes.

« On n’avait pas vu ça depuis janvier 2022 » : derrière la banderole de tête, la cosecrétaire générale du Snes-FSU (second degré), Sophie Vénétitay, convoquait avec le sourire le souvenir de la grosse mobilisation pour dénoncer les vacances à Ibiza de Jean-Michel Blanquer, à la veille d’une rentrée en plein Covid. Continuer la lecture de « Une activité toujours en hausse et une misère croissante » : contre le tri social, l’école publique relève la tête

Pourquoi les personnels de l’Éducation nationale sont moins satisfaits de leur travail que l’ensemble des Français

Alors que les enseignants seront en grève ce jeudi 1er février, la seconde édition du Baromètre du bien-être au travail, publiée en janvier 2024, montre que les personnels de l’Éducation nationale sont moins satisfaits que l’ensemble des Français. Voici les motifs qu’ils pointent.

À l’appel de leurs principaux syndicats, des professeurs sont en grève ce jeudi 1ᵉʳ février 2024

Pour les salaires, les conditions de travail, mais aussi pour défendre l’école publique après les propos de la ministre Amélie Oudéa-Castéra, les enseignants seront en grève ce jeudi 1er février. Alors que les syndicats exigent non seulement des moyens supplémentaires mais aussi, pour le Snuipp-FSU, « une augmentation de 300 euros net mensuels immédiatement et sans contrepartie pour les professeurs des écoles et les AESH » ou encore une « redéfinition du temps de travail pour en alléger la charge », une enquête de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) de l’Éducation nationale, publiée en janvier 2024, est éclairante sur le vécu des personnels. Continuer la lecture de Pourquoi les personnels de l’Éducation nationale sont moins satisfaits de leur travail que l’ensemble des Français

Crise du logement : depuis l’élection de Macron, sept ans d’abandon

Alors que l’accès à un appartement ou une maison devient de plus en plus difficile pour les classes populaires et moyennes, le gouvernement persiste dans une politique de désengagement et de dérégulation. S’ensuit une crise sociale aux conséquences dramatiques.

Le nombre de demandeurs HLM a atteint 2,6 millions de ménages et les mises en chantier ont chuté de 22 %.
© Laurent GRANDGUILLOT/REA

Les acteurs du secteur du logement n’ont pas de mots assez sévères. Des associations d’aide aux mal-logés aux promoteurs immobiliers, en passant par le bâtiment et les bailleurs sociaux, l’absence de réponse à la crise sans précédent qui les frappe fait l’objet d’une critique unanime. Et ce ne sont pas les quelques paroles prononcées par le premier ministre, Gabriel Attal, lors de son discours de politique générale, mardi 30 janvier, qui va les rassurer.

Au contraire. « Déception et colère que l’ampleur de la crise ne soit pas prise au sérieux ! Il est temps que l’État redevienne un arbitre, un pilote et un régulateur d’un secteur en crise », a réagi Emmanuelle Cosse, présidente de la fédération des bailleurs sociaux (USH). Mais le gouvernement s’en tient à ses recettes libérales. « La politique d’Emmanuel Macron depuis 2017, c’est un grand vide, résume le sénateur PCF Ian Brossat. Le logement sert de variable d’ajustement budgétaire, sans être jamais considéré comme un secteur stratégique. » Continuer la lecture de Crise du logement : depuis l’élection de Macron, sept ans d’abandon