Bétharram « Manipulation et recherche de scandale » : François Bayrou attaque la commission d’enquête parlementaire (Dossier)

Alors quoi de neuf après ces 6 heures ? Pas grand chose.

François Bayrou a maintenu ses propos et dénigré ceux des autres. Il prétend avoir apporté des « preuves ». Ainsi, il a démenti de nombreux propos des gendarmes, du juge, de la professeure qui a lancé l’alerte. Mercredi 14 mai 2025, le Premier ministre a pris son temps pour contre-attaquer, et attaquer le travail de la commission et le co-rapporteur Paul Vannier (LFI), l’accusant de manipulation et de malhonnêteté. Le Premier ministre, ancien ministre de l’Education nationale et président du conseil régional, a répété que ses « seules informations […] étaient celles qui étaient dans le journal ». 43 années au pouvoir local et national sans savoir… ni pouvoir ?

« Je n’ai pas eu le sentiment que la commission était totalement objective »

« 5h30 », lâche François Bayrou à l’issue de l’audition de la commission d’enquête parlementaire sur les violences à l’école en rassemblant ses notes et deux livres, dont une enquête sur LFI, un des nombreux messages qu’il adressera au co-rapporteur insoumis Paul Vannier durant la soirée. Continuer la lecture de Bétharram « Manipulation et recherche de scandale » : François Bayrou attaque la commission d’enquête parlementaire (Dossier)

École : de quelle(s) mixité(s) parle-t-on ?

Le numéro de mai de la revue carnets rouges vient de paraître : École : de quelle(s) mixité(s) parle-t-on ? La notion de mixité scolaire recouvre différentes réalités car son usage s’est élargi, transformé en fonction des contextes sociaux et politiques. Ainsi désormais la revendication d’une mixité, scolaire, pensée comme refus de toute forme de ségrégation, réfère à l’appartenance de classe mais aussi de race et de genre, dont les interrelations nécessitent une réflexion approfondie.

Mais alors que l’exigence de mixité semble faire consensus, sa mise en œuvre est restreinte par des facteurs endogènes et exogènes, qui provoquent de la ségrégation et cela de la maternelle à l’université.

Dans ce numéro carnets rouges prend le parti de défendre les politiques volontaristes de mixité scolaire qui, comme le montrent quelques expériences locales, peuvent avoir des effets positifs en termes de réduction des inégalités comme en termes d’amélioration du climat scolaire. Cela n’empêche pas d’en interroger les limites et les paradoxes. Au-delà des objectifs affichés, il importe en effet de mettre au jour l’ensemble des logiques, pratiques et valeurs qui les sous-tendent si l’objectif est vraiment de faire reculer les inégalités.

Le lien vers le site

Macron, pourquoi je nationaliserais ArcelorMittal quand tous sont d’accord pour que l’argent aille à la guerre en Ukraine?

 

par danielle Bleitrach

Deux mois après s’être adressé solennellement aux Français au sujet de la situation internationale, Emmanuel Macron était ce mardi 13 mai 2025 l’invité de TF1. Le président de la République a répondu aux questions de Gilles Bouleau mais aussi à celles de personnalités issues de la société civile. Voici ce que je retiens de l’émission, intitulée « Les défis de la France ». Continuer la lecture de Macron, pourquoi je nationaliserais ArcelorMittal quand tous sont d’accord pour que l’argent aille à la guerre en Ukraine?

“Ensemble, battons-nous pour le climat”

Image by Dominic Wunderlich from Pixabay

Dix ans après l’Accord de Paris sur le Climat, le Réseau Action climat avec des dizaines d’associations et de mouvements et plus d’une centaine de personnalités lancent un appel au sursaut dans la lutte contre le dérèglement climatique et pour une transition écologique. Nous publions la liste des signataires et le texte publié sur Ouest France le 04 mai 2025. Continuer la lecture de “Ensemble, battons-nous pour le climat”

Davantage de violence verbale dans le 2nd degré in Caf Péda

Une note de la Depp vient d’être publiée qui pourrait éclairer les déclarations des politiques aux obsessions sécuritaires. Que retenir de l’enquête Sivis 2023-24 publiée mardi 6 mai 2025 ? La majorité des incidents sont le fait d’élèves envers d’autres élèves, ce sont surtout des incidents verbaux. Ils sont en hausse dans le second degré. Dans le premier degré, les victimes des incidents graves sont majoritairement les personnels. Ils sont davantage signalés dans des établissements publics que privés.

L’enquête Sivis est une enquête menée auprès des personnels de direction, des directions d’écoles, des inspections de l’Education nationale qui recense les signalements graves qui ont mené à un conseil de discipline, commission éducative. A noter que ces pratiques sont variables d’un établissement à l’autre et que l’enquête repose sur des données déclaratives. La note précise : « Une augmentation peut ainsi résulter d’une hausse réelle des incidents survenus en milieu scolaire ou elle peut refléter une amélioration des pratiques de repérage et de remontée de ces situations ».

Des violences verbales envers les personnes sont majoritaires

« Les atteintes aux personnes concernent 87 % des incidents graves signalés dans le premier degré et 80 % dans le second degré » dont la moitié sont verbales lit-on dans la note. Celle-ci précise que « les violences physiques en représentent le tiers en collège et lycée, tandis que le reste concerne d’autres formes d’atteinte (violence sexuelle, atteinte à la vie privée, etc.) » Les violences relatives à des atteintes à la sécurité concernent 15% dans le second degré et 10% dans le premier degré.

Les motivations des incidents graves ne sont pas toujours précisées mais quand elles le sont, la depp relève qu’1 incident sur 10 dans le second degré est « motivé par le racisme, l’antisémitisme, la xénophoie ou l’homophobie » et que « le harcèlement est à l’origine de 14 % des incidents signalés dans le premier degré et 10 % dans le second degré ».

Plus d’incidents graves avec l’âge des élèves et une nette hausse dans le second degré

Les chiffres de l’enquête pointent que les faits s’aggravent et se multiplient avec l’âge des enfants : « 53 % des incidents graves du premier degré ont lieu dans les écoles élémentaires, contre 14 % dans les écoles maternelles et 34 % dans les écoles primaires ».

Les incidents graves touchent plus le second degré avec un taux de 16 incidents graves pour 1 000 élèves déclarés en moyenne, 19 pour 1 000 élèves dans les collèges. Une nette hausse est à observer avec 4 points de plus par rapport à 2018 (12 incidents graves pour 1000 élèves). Ce sont les ¾ des écoles (74%) et un peu plus d’1/4 des établissements du second degré (27%) qui déclarent une absence d’incident grave.

Qui sont les victimes ?

La majorité des auteurs des violences sont les élèves dans le second degré (91%) et pour 2/3 des cas dans le premier degré (65%). Dans le premier degré, les personnels sont les premières victimes de ces incidents graves déclarés de violence (54% et 34% des élèves) dont les familles sont aussi auteures. Dans le second degré, la proportion majoritaire des victimes est les élèves (45% des élèves et 38% des personnels).

Trois fois plus d’incidents graves dans les lycées professionnels que généraux

Le taux d’iincident graves est trois plus élevé dans les lycées professionnels que publics avec un taux de 23 pour 1000 contre 6 pour 1 000 dans les lycées d’enseignement général et technologique. L’absence d’incident grave est plus signalée dans les lycées généraux, LPO et collège qu’en lycée professionnel (26% et 25% contre 32%

Deux et quatre fois plus d’incidents déclarés dans le public que dans le privé

Il y a quatre fois plus d’incidents graves déclarés dans les collèges et lycées publics que privés avec 20 pour 1000 contre 5 pour 1000 dans le privé. Deux fois plus d’incidents graves sont signalés dans les écoles publiques que privées avec 6 pour 1000 élèves (contre 3 pour 1000). A prendre en compte que ces chiffres reposent sur des déclarations et que les établissements privés choient particulièrement leur image et sélectionnent leurs élèves, accueillant un public plus favorisé comme l’indiquent l’étude des IPS et différentes notes et rapports.

Djéhanne Gani

Résistance, collaboration, Épuration : un colloque pour lever le voile sur les zones d’ombre de la Libération en Tarn-et-Garonne In DDM

NDLR de MAC: Nous reprenons ici l’invitation faite dans le cadre du 80ème anniversaire de la victoire sur l’Allemagne Nazie. Un colloque pour éviter les réécritures de l’histoire par certains et notamment au profit des révisionnismes du RN entre autres!

. A lire aussi: Mémoire trafiquée de la Seconde Guerre mondiale : quand l’Histoire devient une arme de guerre

  • À gauche : des soldats de la Das Reich installés à Montauban, à droite commémoration à la Libération à Montauban

À gauche : des soldats de la Das Reich installés à Montauban, à droite commémoration à la Libération à Montauban Photo archives départementales de Tarn-et-Garonne et Alfonsi

Un colloque à Montauban et Septfonds, les 16 et 17 mai 2025, interroge les processus locaux de la Résistance, de la répression et de l’Épuration. Un retour aux sources pour mieux comprendre les enjeux historiques et mémoriels, à l’occasion des commémorations des 80 ans de la Libération.

En Tarn-et-Garonne, comme ailleurs en France, les années 1944-1945 marquent une rupture. Une séquence brève, mais décisive, au cours de laquelle se joue la fin de l’Occupation allemande, l’affirmation des maquis, la violence des représailles, la reconstruction politique et morale du pays.

À l’occasion des 80 ans de la Libération, les archives départementales de Tarn-et-Garonne organisent, en partenariat avec La Mounière – Maison des mémoires de Septfonds, un colloque de deux jours, ouvert au public, les 16 et 17 mai 2025. Objectif : éclairer cette période à partir d’archives récemment accessibles et d’un croisement d’approches locales et nationales. Continuer la lecture de Résistance, collaboration, Épuration : un colloque pour lever le voile sur les zones d’ombre de la Libération en Tarn-et-Garonne In DDM

Vacances scolaires : entre diversion et idées fausses

Après la fin de vie, le climat, le président Emmanuel Macron a annoncé vendredi 2 mai 2025 la tenue d’une troisième convention citoyenne sur les « temps de l’enfant » pour juin 2025 sur les vacances et horaires. Cette annonce apparaît en décalage avec les besoins de l’Ecole, ceux des personnels comme des élèves, « hors sujet », diversion selon les syndicats. Scandales et dérives dans le secteur privé, notamment Betharram, libération de la parole sur les violences dans les établissements scolaires, inclusion difficile des élèves, des effectifs chargés, crise d’attractivités des métiers éducatifs, les manques de moyens de l’Ecole sont autant de sujets d’actualité, d’importance et d’urgence. Continuer la lecture de Vacances scolaires : entre diversion et idées fausses

Marseille, 3 mai 2025 : Une journée pour le droit au logement par Julien Sueres

Le 3 mai 2025, Marseille a vibré au rythme de l’initiative du Parti de la Gauche Européenne (PGE) pour défendre le droit au logement, dans le cadre de leur campagne « Le logement est un droit, pas une marchandise ».

En tant que représentant national de la Confédération Nationale du Logement (CNL), j’ai eu l’honneur de participer à cette journée mémorable, mêlant mobilisation de terrain et débats d’idées. Récit de cette journée, entre la rue d’Aubagne et les locaux de la fédération des Bouches-du-Rhône du PCF.

Illustration 1

La délégation de la Gauche Européenne devant la Rue d’Aubagne avec la maire Sophie Camard © Julien Sueres

Matinée : Une déambulation poignante dans la rue d’Aubagne

La journée a débuté par une marche exploratoire dans le quartier de la rue d’Aubagne, guidée par Sophie Camard, maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille. Ce lieu, marqué par l’effondrement tragique de deux immeubles en 2018 qui a coûté la vie à huit personnes, reste un symbole du mal-logement. Sophie Camard nous a conduits à travers les ruelles, racontant l’horreur des habitats insalubres où des familles vivaient dans des conditions indignes. Mais au-delà du drame, elle a mis en lumière la formidable solidarité de la communauté : voisins, associations et collectifs se sont mobilisés pour soutenir les victimes et exiger des changements. Continuer la lecture de Marseille, 3 mai 2025 : Une journée pour le droit au logement par Julien Sueres

1er mai : aux côtés des salarié·es unis pour la paix et le progrès ! (PCF)

Publié le 01 mai 2025

En ce 1er mai, journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs et travailleuses, le PCF est à leurs côtés pour révolutionner le travail et porter une alternative de paix et de progrès social et écologique.

Partout en France, les communistes iront à la rencontre de nos concitoyennes et concitoyens, sur les points de vente du muguet, et appellent dans les plus de 260 manifestations en cours, à l’unité du monde du travail et à la mobilisation populaire autour de 3 priorités :

1) Agir pour la paix en Ukraine, en Palestine et partout sur la planète, et pour la solidarité internationale et la coopération entre nations et peuples libres souverains et associés, afin de construire une alternative globale à l’alliance des réactionnaires, de la droite extrême et de l’extrême droite.

2) Refuser une économie de guerre, un plan d’austérité de 40 milliards d’euros et augmenter les salaires, gagner l’égalité professionnelle femmes-hommes, développer l’emploi, la formation et abroger la réforme des retraites.

3) Investir pour une nouvelle industrialisation de la France, pour gagner la bataille de l’énergie et du climat, pour la réappropriation sociale de la production du pays avec des nationalisations stratégiques et des pouvoirs d’intervention des salariés, la mobilisation de l’argent de l’Etat, des banques, des entreprises pour répondre aux besoins sociaux et relever le défi écologique.

C’est le sens de l’action du PCF, de l’engagement de son secrétaire national Fabien Roussel affirmant « Le parti pris du travail » pour donner une grande ambition à la France et à la gauche, construire l’alternative à la droite au pouvoir et à l’extrême droite.

Ensemble, soyons forts, unis, construisons l’alternative !

Paris, le 1er mai

Parti communiste français.

Fabien Roussel : « Unis, les salariés pèsent, sont forts et ont des intérêts à défendre »

Juste avant le 1er mai, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, publie son troisième livre aux éditions le Cherche Midi, « le Parti pris du travail ». Il souhaite mettre ce thème au cœur du débat public et pense qu’il peut contrer la division des salariés orchestrée par la droite et l’extrême droite.

Continuer la lecture de Fabien Roussel : « Unis, les salariés pèsent, sont forts et ont des intérêts à défendre »