Notre position dans le bloc histoireetsociete de soutien critique à Fabien Roussel. A travers lui, ce soutien s’adresse à tous ceux qui dans le PCF et dans les forces progressistes, sont prêts à agir. Dans ces heures graves que connait la France parce que notre pays, l’Europe, a à sa tête ce que le capital fait de plus cyniquement incapable d’entendre la colère du peuple français, et le conduit inexorablement vers le déclin et la guerre. Loin des manœuvres politiciennes, il y a cet appel et notre blog partage totalement ce que dit Xuan de cet interview et de l’évolution du PCF et de Fabien Roussel (1). Mais je voudrais insister comme je l’ai fait hier dans un autre article sur la manière dont Duhamel en le coupant, en l’invitant à commenter les gesticulations de Macron, l’a en fait empêché de développer ce qui fait la force de son message. Il est proposition d’action, invite aux militants, à tous ceux qui veulent se rassembler contre ce qui pèse sur l’industrialisation française autant que sur les services publics et par voie de conséquence sur l’ensemble de l’emploi, de sa qualification nécessaire : c’est d’abord le coût du capital, ensuite celui de l’énergie et le coût de la guerre. Continuer la lecture de Le message empreint de gravité de Fabien Roussel (Vidéos)
Le communiqué de Fabien Roussel correspond bien à ce que nous avons déjà souligné quitte à provoquer un certain scepticisme chez ceux qui ont toujours préféré soutenir l’aventurisme de Melenchon et les canidatures fantaisistes plutôt que d’oeuvrer à remettre sur les rails un parti qui est pourtant la seule force politique capable d’un tel diagnostic. Fabien Roussel analyse l’élection pour ce qu’elle est, une forme de fascisation, une politique menée par un leader populiste capitaliste, anticommuniste, mais qui face à une gauche qui a abandonné la classe ouvrière peut apparaitre comme étant le seul à s’intéresser aux problèmes de ceux qui n’en peuvent plus devant les difficultés quotidiennes. Mais loin pour autant de céder aux sirènes du populisme conservateur il propose de faire avancer les valeurs progressistes, de l’écologie au féminisme mais en relation avec la position de classe. Il n’y a la souveraineté mais pas d’enfermement protectionniste et c’est ce qu’il faut. Continuer la lecture de Fabien Roussel: « l’élection de Trump doit nous réveiller… »
Le 2 novembre dernier, sur un plateau de télévision de la chaîne CNews, sans que quiconque, au nom des faits eux-mêmes, ait eu l’idée de lui porter la contradiction, Michel Onfray vient de tenir des propos aussi gravement injurieux qu’absolument infondés à l’égard du Parti Communiste Français et de la CGT : les syndicalistes cheminots et la « gauche de la SNCF » auraient été d’une passivité servile devant les injonctions de l’Occupant et des collaborateurs, exécutant tranquillement les ordres de mort qui leur étaient donnés.
M. Onfray a-t-il pris la peine de se renseigner quelques minutes avant de parler ? Il aurait appris que Pierre Semard, ancien secrétaire général du PCF et dirigeant, en 1939, de la fédération CGT des cheminots, a été fusillé en 1942 à la demande des nazis et élevé en 1949, malgré la guerre froide, au rang de lieutenant-colonel de la Résistance. Loin d’être un cas isolé, Semard est au contraire le symbole d’une profession qui, bien plus que toutes les autres, s’est engagée dans la Résistance. Les cheminots ont payé de leur sang leur engagement. Près de 9 000 ont péri dans des actes de résistance, 16 000 ont été blessés. 2 500 ont été déportés, dont 1 300 dans les camps nazis. 244 sont « morts au combat ». 112 d’entre eux ont été tués durant la Libération, ainsi que 87 cheminots résistants engagés à la Libération dans la nouvelle armée républicaine.
Les historiens ont montré que la Résistance cheminote a en effet été si large qu’elle a débordé le cadre des seuls cheminots syndiqués et communistes, mais c’est là où la CGT et le PCF étaient les plus forts que la Résistance fut la plus marquée. La seule démonstration que fait Michel Onfray en tenant de pareils propos, c’est sa volonté de réécrire l’Histoire.
Nous ne tolérerons jamais que soient ainsi effacés et niés ces hommes et ces femmes qui prirent tous les risques pour notre liberté, non sans en payer le prix le plus terrible. La liberté d’expression n’implique pas celle de diffamer.
Parti communiste français & Fédération CGT des cheminots
Unis avec le « socle commun » autour de Michel Barnier, les députés du Rassemblement national ont permis le rejet de l’abrogation de la réforme des retraites à 64 ans, proposée par voie d’amendement au budget de la sécurité sociale par les groupes de gauche.
Est-ce à cause de la photo de famille de cette nouvelle législature, prise avant les questions au gouvernement, ou bien de l’amendement des groupes de gauche visant à abroger la réforme des retraites ? Les députés étaient présents en nombre dans l’hémicycle, ce mardi 29 octobre, alors que les troupes du « socle commun » autour de Michel Barnier, enchaînant les défaites, désertaient les bancs de l’assemblée des derniers jours.
Porté par l’empire Bolloré, le livre du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, bénéficiera d’une campagne publicitaire massive. Jusqu’à submerger les gares de France. La CGT et Sud Rail appellent la SNCF à refuser cet affichage à rebours des valeurs du groupe.
Jordan Bardella a mis du temps à le pondre, mais le voici enfin. Du moins pour qui attend vraiment sa prose. Annoncé depuis plusieurs mois, le premier livre du président du Rassemblement national, « Ce que je cherche », paraîtra en librairie le 9 novembre.
Et pour assurer sa promotion, les éditions Fayard, dirigée par Lise Boëll, éditrice qui a fait d’Éric Zemmour un essayiste d’extrême droite à succès, voit les choses en grand. D’abord, l’ouvrage sera tiré à 155 000 exemplaires. Ensuite, la maison, filiale d’Hachette Livre, propriété de Vincent Bolloré par le groupe Vivendi, a prévu d’inonder les médias du groupe de ce dernier.
« Vous avez entre vos mains l’intelligence et l’âme des enfants », disait Jaurès. C’est pour cette raison qu’il est crucial de mener la bataille des moyens pour l’éducation, et en particulier pour rendre le métier d’enseignant plus attractif. Prôner la haine, diviser et chercher des boucs émissaires ne sert à personne, mais l’extrême droite ne semble toujours pas l’avoir compris. Continuer la lecture de Non à l’infiltration de l’extrême droite dans nos écoles !
NDLR de MAC: dans ce texte contributif à la conférence nationale du 14 décembre, Franck Marsal apporte un éclairage sans concession sur le PCF et donne quelques clés pour l’avenir. Un texte long mais qui de l’actualité internationale à la réalité quotidienne du rôle des militants balaye avec objectivité une situation politique à la fois difficile mais aussi porteuse d’espoir. A lire en prenant le temps d’analyser les arguments proposés à la lumière de nos propres expériences de luttes et de nos débats. Temps de lecture estimé: 22 minutes
« Mon parti m’a rendu les couleurs de la France
Mon parti, mon parti, merci de tes leçons
Et depuis ce temps-là, tout me vient en chansons
La colère et la joie l’amour et la souffrance
Mon parti m’a rendu les couleurs de la France »
Du poète à son parti, La Diane Française, Louis Aragon, 1944
Contribution de Franck Marsal (Fédération de la Gironde) pour la conférence nationale du PCF.
Le Conseil National du Parti Communiste Français a décidé de lancer un grand débat au sein du parti. Trois questions sont posées : l’analyse électorale ; la lutte contre l’extrême-droite, les politiques capitalistes et les victoires révolutionnaires et enfin, l’organisation du parti.
Comme le note la résolution du CN elle-même, pour répondre à ces trois questions cruciales, on ne peut éviter de procéder à une analyse globale, et notamment, d’examiner les racines internationales de la crise. Le monde change. Plus précisément, il a déjà beaucoup changé. Il y a 50 ans, le monde connaissait sa croissance démographique la plus importante. Au plus fort de cette croissance, en 1967, le rythme était d’un doublement de la population du globe tous les 30 ans. Des 3 milliards d’habitants, atteints en 1961, nous sommes parvenus à 8 milliards en 2023. Cette population nouvelle, située dans les anciennes colonies et semi-colonies de l’occident s’est maintenant urbanisée, elle s’industrialise et s’éduque, malgré tous les obstacles que l’occident a mis sur sa route. Comptant des milliards d’actifs, salariés, ouvriers, employés, prolétaires donc, elle porte avec elle désormais des changements profonds de l’ordre du monde. Les pays du Sud, les BRICS, aspirent à changer les rapports mondiaux, et eux-mêmes changent rapidement sous l’effet d’une lutte de classes qui s’intensifie partout. Les classes opprimées, partout, innovent, expérimentent et cherchent des réponses, dans leur action et dans leur expérience historique. La France, par son histoire et sa géographie, est questionnée par ces changements. Pour les classes dominantes, c’est une nouvelle marginalisation avec la nostalgie de l’empire colonial. Pour les couches populaires, c’est l’opportunité de bâtir une nouvelle grande étape de modernisation, de changement social et de nouveaux liens internationaux. Nous devons nous en saisir à pleines mains.
Une intervention avec laquelle Marianne et moi sommes parfaitement d’accord et que nous voudrions que tous les lecteurs de ce blog lisent ou écoutent parce qu’il fait un diagnostic auquel on ne peut qu’adhérer et qui ose enfin présenter le lien que chacun nie par opportunisme entre le mouvement du monde et les défis dans lesquels il est indispensable de partir de la réalité française. Cela pourrait être la base de la conférence nationale organisée par le PCF mais qui déjà ne répond pas à ce qui est dit dès le début, la nécessité d’une véritable écoute de tous, la censure, le mépris pour reconduire les mêmes, ceux qui ont liquidé et qui continuent à “visser les boulons” autour de la culture, l’idéologie, l’international, la presse, etc… Après ça “parlez” que les bouches s’ouvrent, pas trop il y a les élections municipales et l’asphyxie programmée n’acceptera pas une telle vérité… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Nous l’avons répété, la France se fracture, écartelée entre les premiers de corvées et les premiers de cordées, entre ceux qui ne respectent plus rien et ceux qui ne supportent plus rien, entre l’unité de la fête olympique et la division politique profonde. Les politiques qui se succèdent continuent à prétendre résoudre des problèmes qui ne font que s’aggraver, et nous entrainent dans les guerres. Le monde bascule, tout s’accélère et nous restons dans l’impasse politique.
Le secrétaire national du Parti communiste français adresse une lettre ouverte aux agents de la Police nationale, aux personnels de la Gendarmerie, et aux agents des douanes pour leur assurer son soutien mais aussi pour les inviter à travailler ensemble à une augmentation de leur budget pour une transformation complète du service public qu’ils représentent eux qui ont choisi de se mettre au service de la Nation. Ce n’est pas comme certains ne manqueront pas de le présenter un soutien inconditionnel à la police, aux forces de l’ordre, mais le nécessaire chemin pour aboutir là aussi à un service public au service de la nation et de tous les citoyens, résidents en France. Donc non seulement cette lettre ne me choque pas mais l’ouverture qu’elle préconise sur la concertation avec d’autres services public est indispensable. Pourtant je la signerai le jour où elle sera précédée d’un paragraphe sur la France socialiste que le PCF veut construire dans laquelle la police sera non pas l’instrument de la répression des travailleurs mais celle de leur défense, de leurs enfants contre ceux qui sont les véritables causes de l’insécurité, le chômage, les bas salaires, la fin des services publics, la guerre, les trafics d’armes et de drogue. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Vous êtes 270.000 à assurer, chaque jour, le droit à la sécurité et à la tranquillité de nos concitoyens. Policiers, gendarmes, douaniers, toutes et tous agents du service public, vous avez fait le choix courageux de vous mettre au service de la nation et de garantir la paix civile. Vous avez su, lors des Jeux olympiques, garantir la sécurité et la sérénité de cet évènement international et ainsi permettre à la France, d’accueillir le monde, fraternellement, généreusement. Nous vous en sommes extrêmement reconnaissants.
Dans son discours de politique générale, le Premier ministre fait le choix de la poursuite de la politique du président de la République qui a échoué et a été massivement sanctionnée dans les urnes par les Françaises et les Français.
Une boussole est au cœur des annonces de Michel Barnier : mener une politique d’austérité confirmant que les deux tiers de la réduction du déficit public, plus de 20 milliards d’euros, seront assurés par la réduction des dépenses de l’Etat et des collectivités, affaiblissant ainsi les services publics de proximité et l’ensemble de notre économie. Il confirme ainsi un cap : servir le capital, au détriment du travail et de la réponse aux besoins des Français et des Françaises en métropole comme dans les Outre-Mer, des TPE-PME dont le nombre de faillites atteint un record, et des collectivités dont les ressources ne cessent d’être amputées.
Les salariés, leurs salaires et retraites, sont les grands absents de cette déclaration.
Des millions de salariés demandent de véritables hausses de salaire pour un travail qui paie, et ils obtiennent pour seule réponse une revalorisation minimale anticipée du Smic et les fausses recettes libérales que sont l’intéressement et la participation salariée.
Des millions de salariés demandent l’abrogation de la réforme des retraites, et celle-ci est rejetée par le Premier ministre qui confirme qu’aucun moyen supplémentaire ne sera dégagé au nom de « l’équilibre financier ».
Quant aux enseignants et soignants mobilisés au quotidien au service de nos concitoyennes et concitoyens, ils n’obtiennent rien d’autre qu’une vague promesse de renforts de bénévoles retraités !
Et aucune mesure n’est annoncée pour l’avenir de la jeunesse du pays, traitée sous le seul angle de la délinquance, celle-ci se voit stigmatisée et la justice des mineurs menacée de destruction.
En matière d’immigration, le Premier ministre cède à l’argumentaire du Rassemblement national, comme en témoigne notamment sa volonté de renforcer Frontex et ses pratiques contraires aux droits humains.
Pire, le Premier ministre décide d’aller plus loin dans l’austérité comme en témoignent les plafonds de dépenses prévus dans le cadre du budget 2025, en baisse de 10 milliards d’euros, touchant massivement le travail et l’emploi.
Au regard de ces choix, la surtaxe sur les grandes entreprises — qui n’est en fait qu’un retour, pour une petite minorité de grandes entreprises, sur certains cadeaux fiscaux accordé par Emmanuel Macron – vise à masquer cette nouvelle cure d’austérité. L’heure est à une remise à plat total de la politique d’exonérations et d’aides publiques aux entreprises, pour servir le progrès social et écologique.
Nous combattrons de toutes nos forces le choix de l’austérité. La France a besoin d’un nouveau mode de développement, éradiquant le chômage etgarantissant un emploi de qualité pour tous et toutes et la formation, davantage de dépenses orientées vers une nouvelle industrialisation sociale et écologique du pays et le développement des services publics.
En matière de politique étrangère, la voix de la France ne sera pas plus forte avec Michel Barnier, alors même que la situation européenne et mondiale, les risques d’escalade en Ukraine et au Proche-Orient appellent plus que jamais une voix indépendante de la France et une diplomatie au service de la paix.
Aux côtés de nos parlementaires qui appellent à censurer ce gouvernement, le PCF salue les organisations syndicales qui ont organisé une première journée d’action interprofessionnelle. Il appelle à amplifier la mobilisation pour combattre la politique du gouvernement Barnier.