Mayotte : « La suppression du droit du sol est une division pure et simple du territoire de la République »

En arrivant à Mayotte, ce dimanche, Gérald Darmanin a annoncé vouloir supprimer le droit du sol sur l’île grâce à une révision constitutionnelle. Une décision justifiée par un fantasme que démontre le chercheur en droit de la nationalité Jules Lepoutre.

Des enfants du bidonville de Mavadzani, sur les hauteurs de Koungou, sur l’île de Mayotte.
© MIGUEL MEDINA / AFP

Comment réagissez-vous à l’annonce de Gérald Darmanin de vouloir supprimer le droit du sol à Mayotte ?

Cette déclaration va beaucoup plus loin que la précédente, qui visait à étendre la période de résidence régulière des parents au moment de la naissance de l’enfant. Nous sommes passés d’un changement de modalités à une suppression pure et simple du droit du sol.

C’est complètement différent en termes de politique. La réforme de 2018 avait déjà créé un droit dérogatoire à Mayotte. Il fallait un séjour régulier d’un parent au moment de la naissance pour que la nationalité puisse être acquise, plus tard, par l’enfant. Le Conseil constitutionnel n’avait rien vu alors de contraire à la Constitution. Là, nous quittons la dérogation. Nous sommes dans une division pure et simple du territoire de la République.

Pour supprimer ce droit, Gérald Darmanin annonce une révision constitutionnelle. Qu’est-ce que cela change dans le droit français ? Continuer la lecture de Mayotte : « La suppression du droit du sol est une division pure et simple du territoire de la République »

Belloubet : Reset ?

Ministère du Logement : sidération et colère des associations après la nomination de Guillaume Kasbarian, auteur de la loi « antisquat »

La nomination du député Renaissance Guillaume Kasbarian, auteur d’une des lois les plus répressives sur les expulsions locatives, comme ministre délégué au Logement a fait l’effet d’un séisme parmi les associations mobilisées sur le terrain. Elles dénoncent « une provocation » alors que le logement connaît une crise historique.

Le député Guillaume Kasbarian à l’Assemblée, le 10 janvier 2023.
©️David Niviere/ABACAPRESS.COM

 

Un mois d’attente, dans un contexte de crise aiguë du logement, pour en arriver à la nomination d’un ministre qui s’est illustré par la confection d’une loi ultra-répressive sur les expulsions, visant les plus vulnérables. C’est l’amer sentiment qui domine à gauche et parmi les associations mobilisées dans le secteur, après avoir découvert, jeudi 8 février dans la soirée, que le député Renaissance d’Eure-et-Loir Guillaume Kasbarian, ex-consultant dans des cabinets de conseil et libéral décomplexé, avait hérité du portefeuille ministériel dédié au Logement, à la faveur du remaniement. Continuer la lecture de Ministère du Logement : sidération et colère des associations après la nomination de Guillaume Kasbarian, auteur de la loi « antisquat »

Un pacte d’avenir avec tous les agriculteurs de notre pays – 15 propositions pour répondre à la crise agricole (PCF)

 

L’agriculture européenne et française doit nourrir près de 450 millions d’habitants de l’Union européenne et 68 millions de Français. Mais le modèle agricole actuel est en échec : il ne permet ni de garantir un revenu décent aux agriculteurs, ni d’assurer la souveraineté alimentaire de la France, ni de répondre au défi écologique !

Le constat est simple et accablant : les agriculteurs et agricultrices travaillent pour nous nourrir, mais nombre d’entre eux n’arrivent plus à vivre de leur travail ! Les revenus agricoles sont très bas, autour de 1 100 euros en moyenne nationale, mais avec des disparités très fortes en fonction des productions et des structures. 10 % des éleveurs gagnent moins de 800 euros par mois et 25 % sont sous le seuil de pauvreté. 20 % des agriculteurs ne dégagent quasiment aucun revenu. Rappelons que pour obtenir des revenus aussi faibles, leur temps de travail dépasse souvent 50 à 60 heures par semaine. Continuer la lecture de Un pacte d’avenir avec tous les agriculteurs de notre pays – 15 propositions pour répondre à la crise agricole (PCF)

Beaumont de Lomagne : La haine plein les murs

Stupeur et indignation à Beaumont, ce matin en arrivant au collège Despeyroux comme à l’établissement privé de Lestonnac, en voyant les tags odieux emplis de haine contre les migrants et « pour la France aux Français » dans un charabia propre aux émules de Zemmour et consorts, fautes de français comprises. Les chefs d’établissement ont déposé plainte dans la matinée à la gendarmerie.

Au feutre avec les slogans habituels contre les « gauchiste(s) » et la référence porcine en exergue, le ou les auteurs n’ont pas fait dans la finesse et dans l’argumentation intelligente, si tant soit peu en la matière, cela soit du domaine du possible. Théodore Despeyroux, mathématicien et humaniste doit se retourner dans sa tombe. Continuer la lecture de Beaumont de Lomagne : La haine plein les murs

Education : la « labellisation (Caporalisation) » des manuels scolaires, une sélection politique

Un projet de décret sera examiné aujourd’hui par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE). Le syndicat enseignant SNUipp-FSU et l’association les Éditeurs d’éducation dénoncent une dangereuse restriction de la liberté pédagogique.

Le gouvernement souligne vouloir financer uniquement les manuels labellisés, sous forme de commandes groupées ou faites par des municipalités.
Eric TSCHAEN/REA

C’était le 5 décembre 2023. Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, avec l’annonce de son « choc des savoirs », entendait « élever le niveau de notre école ». Parmi le flux des mesures promises, l’une d’elles aurait presque pu passer inaperçue : la labellisation des manuels scolaires, du CP à la terminale, d’ici à 2026. Gabriel Attal justifiait son choix par la publication, le jour même, des résultats de la dernière enquête internationale Pisa, la France figurant parmi les mauvais élèves. Depuis, devant l’ampleur de la tâche, le ministère a quelque peu rétropédalé. Continuer la lecture de Education : la « labellisation (Caporalisation) » des manuels scolaires, une sélection politique

Crise agricole : les vraies solutions pour en sortir + Vidéo

Pour la Confédération paysanne comme pour le Modef, les trop faibles revenus des agriculteurs sont au cœur du mal-être paysan. Ces syndicats progressistes préconisent de réglementer fortement les marchés. Ce à quoi se refuse le gouvernement.

Farmers with tractors, on the highway during a farmers protest on the border of Belgium and France, between Aubange and Mont-Saint-Martin, on January 29, 2024. Farmers protests across Europe are growing as they demand better conditions to grow produce and maintain a proper income. (Photo by JULIEN WARNAND / Belga / AFP) / Belgium OUT

 

Pour répondre à la colère paysanne, Gabriel Attal ne manquait pas de propositions. D’un côté : la centaine de changements souhaités et formulés par le tandem majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs, lancé dans une course au moins-disant social et environnemental, avec, à leur droite, la Coordination rurale. De l’autre : côté progressiste, 45 mesures à prendre d’urgence listées par le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef), ainsi que la plateforme revendicative de la Confédération paysanne. En choisissant de faire un peu plaisir aux premiers sans écouter les seconds, le nouveau locataire de Matignon s’est mis à dos tout le monde. Continuer la lecture de Crise agricole : les vraies solutions pour en sortir + Vidéo

Journée des dupes pour l’éducation

Européennes 2024 : un nouveau rassemblement à gauche initié par le PCF + soutien

Ce week-end, le conseil national du PCF a validé à près de 80 % une proposition de liste aux élections européennes constituant un nouveau rassemblement à gauche. Cette proposition sera soumise au vote des adhérents de notre parti du 8 au 10 mars prochain.

La liste conduite par Léon Deffontaines comporte 50 % de candidatures d’ouverture, à l’image des dix premières places ou quatre personnalités communistes seront aux côtés de responsables d’autres formations politiques et de militants du monde du travail engagés dans des combats syndicaux.

Elle rassemble ainsi des candidatures de trois autres formations politiques : la Gauche républicaine et socialiste (GRS) avec la candidature d’Emmanuel Maurel, député européen sortant, en 3e position ou encore celle de Sophie Camard, Maire du premier arrondissement de Marseille, en 20e position ; l’Engagement, parti fondé par Arnaud Montebourg, avec Samia Jaber en 6e position ; Les radicaux de gauche (LRDG) avec Isabelle Amaglio-Terisse en 10e position. Murielle Ressiguier, ancienne députée insoumise de l’Hérault est également présente sur la liste.

Après le grand mouvement sur les retraites qui a remis la question sociale au premier plan en France, alors que les luttes pour gagner les augmentations de salaires se multiplient, cette liste rassemble également de nombreuses candidatures issues du monde du travail et des luttes sociales, telle Sigrid Gérardin, syndicaliste enseignante, en 2e position, Fabien Gache, ex-délégué central de Renault en 7e position sur la liste, Marylène Faure du secteur de l’énergie en 12e position ou encore Manon Ovion, figure syndicale de la lutte dans l’entreprise Vertbaudet, et bien d’autres secteurs professionnels.

Parmi les candidatures communistes, André Chassaigne, Président du groupe GDR à l’Assemblée nationale et député reconnu pour son combat pour les agriculteurs, sera en 5e position, accompagné sur la liste de plusieurs dirigeant·es et élu·es du PCF. Hélène Bidard, militante féministe et adjointe à la Maire de Paris en charge de l’égalité femme-homme, de la jeunesse et de l’éducation populaire, Fatima Khallouk, militante des droits des personnes en situation de handicap et adjointe au Maire d’Alfortville en charge de la jeunesse et plusieurs parlementaires dont Cécile Cukierman, Présidente du groupe CRCE – Kanaky au Sénat et Fabien Roussel, en dernière position sur la liste.

Ce rassemblement de citoyens et citoyennes engagés, de républicains, d’acteurs du mouvement social, de quatre partis de gauche a vocation à s’élargir à tous ceux et celles qui à gauche partagent notre ambition pour reprendre la main sur l’avenir de la France et de l’Europe.

Parti communiste français,

Paris, le 6 février 2024.


Je souhaite soutenir cette liste aux Européennes 2024

Amélie, merci ! In Caf. Péda.