Les communistes mobilisés pour arracher des victoires! F. Roussel + analyses

Le gouvernement Lecornu 2, imposé par un président de la République disqualifié et qui a évité de justesse la censure, va désormais défendre un budget à l’image de ces huit dernières années : dur pour le monde du travail et les services publics, doux pour le capital et les plus riches, juteux pour l’industrie de la guerre et l’armement.

Il faut tout faire pour le combattre, par tous les moyens, au Parlement comme dans la rue !

Grâce aux mobilisations et face à la colère de plus en plus forte de nos concitoyen·nes, les représentants zélés de la finance ont dû, malgré tout, annoncer une potentielle suspension de la réforme des retraites.

Nous jugerons sur les actes car rien n’est encore gagné.

Mais dans les entreprises, dans les syndicats, les 600 000 salarié·es concernés font leurs comptes. Ils espèrent partir en retraite au plus vite. Les en empêcher serait une terrible trahison.

Les communistes continueront de se battre pour l’abrogation totale de la réforme que des millions de salarié·es attendent et qu’une majorité de nos concitoyen.nes exige.

Les communistes et leurs parlementaires abordent le débat budgétaire qui s’annonce avec combativité et utiliseront au maximum le renoncement du Premier ministre à cet article 49-3 que nous dénonçons depuis si longtemps.

Lucides, nous savons que d’autres articles de la Constitution seront employés pour corseter le débat. Mais nous utiliserons autant que possible cette possibilité démocratique nouvelle pour augmenter le pouvoir d’achat par la hausse des salaires et des retraites, pour faire gagner la baisse de la CSG, le retour de l’ISF, la taxe Zucman, la fin des franchises médicales, le 100 % sécu, un plan de relance de l’industrie et le développement des services publics par la création d’un fonds d’avances de 100 milliards d’euros dès 2026, la mise en place de critères sociaux et environnementaux pour les aides publiques aux entreprises, une réelle politique du logement, une loi contre la vie chère en métropole et dans les territoires dits d’Outre-mer…

Les communistes se battront pied à pied au Parlement et partout en France au plus près des Français·es pour arracher des victoires pour le pouvoir d’achat, la justice fiscale et sociale, le climat, pour une politique de paix et de progrès.

Les parlementaires débattront. Chaque citoyen·ne sera juge du vote de ses représentant·es. Chaque parlementaire sera face à ses responsabilités.

Le PCF appelle les Françaises et Français à intervenir dans les débats, à interpeller leurs représentant·es, leurs député·es, leurs sénateurs et sénatrices. Un sursaut populaire inédit est nécessaire pour changer notre destin collectif. Nous appelons toutes les forces syndicales, associatives et citoyennes à y participer. Le peuple doit reprendre la main.

Les communistes, leurs parlementaires, fidèles au mandat qui leur a été confié, se battront pour arracher toutes les victoires possibles pour le monde du travail, pour nos enfants, pour la Paix et le progrès social.

Nous serons toujours au rendez-vous du débat démocratique, fiscal et social. Celui qui s’annonce sera déterminant pour l’avenir de notre pays. Nous y prendrons toute notre part.

Paris, le 16 octobre 2025

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF


Budget : pourquoi la suspension de la réforme des retraites pourrait vous coûter très cher

Vraie concession politique ou repli tactique ? La proposition de Sébastien Lecornu de mettre sur pause la réforme Borne de 2023 (recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans) lui permettra peut-être d’allonger son espérance de vie à Matignon, mais elle suscite en réalité plus d’interrogations qu’elle n’apporte de réponses.

Seule certitude, le simple fait que la suspension de la réforme constitue une condition sine qua non à la survie d’un gouvernement, quel qu’il soit, est à mettre au crédit de la gauche et des syndicats : en remuant ciel et terre depuis 2023, ce sont eux qui ont replacé cette question au centre du jeu politique, alors même que le pouvoir macroniste ne demandait qu’à tourner la page.

Cela dit, le flou qui entoure les modalités concrètes de la suspension, tout comme les outils de son financement invitent à la retenue. D’autant que cette suspension n’est même pas acquise : le Parlement devra se prononcer pour que cette piste se matérialise.

Ni abrogation ni gel, mais un simple décalage…

Le Premier ministre n’a pas dévié de son cap initial : il n’a jamais été question d’abroger la réforme de 2023, comme l’exigent plusieurs syndicats (dont la CGT, FO et Solidaires) et la gauche. Il n’est pas non plus question d’un gel, au sens où « la réforme n’est pas arrêtée au point qu’elle a atteint en 2025, met en garde l’économiste Michaël Zemmour. L’âge cible de 64 ans reste inscrit dans la loi et serait atteint en 2033 au lieu de 2032. La durée cible de 172 trimestres (pour pouvoir partir à taux plein – NDLR) serait atteinte en 2029 au lieu de 2028 ».

Concrètement, comment cela va-t-il se passer ? Sébastien Lecornu propose de suspendre l’application de la réforme jusqu’au 1er janvier 2028. Cela signifie que toutes les personnes qui partiront à la retraite d’ici là (c’est-à-dire les générations nées en 1964 et 1965) pourront partir à 62 ans et neuf mois, avec 170 trimestres cotisés. Sans la suspension, ces générations auraient dû cesser leur activité respectivement à 63 ans et à 63 ans et trois mois.

Marie*, salariée dans la communication, née en 1964, ne crache pas sur l’avancée mais ne s’emballe pas pour autant. « Si je peux grappiller trois mois, je ne vais pas dire non ! Mais en réalité, ça ne fait que limiter les dégâts de la réforme : sans le recul de l’âge, j’aurais pu partir à 62 ans. Donc, dans le meilleur des cas, je perdrais quand même neuf mois. »

Comme elle travaille sans discontinuer depuis ses 16 ans, elle ne devrait pas avoir trop de mal à obtenir ses 170 trimestres pour partir à la retraite à taux plein. Quoique la complexité de sa carrière (elle dépend de cinq régimes de retraites différents) rende toute projection délicate. « De toute façon, il ne faut pas présenter la suspension de la réforme comme une grande victoire, insiste-t-elle. Ma génération en sortira un peu gagnante, mais les générations suivantes n’ont aucune garantie. »

C’est bien là le problème. Personne ne peut dire avec certitude ce qu’il adviendra des générations 1966-1967 (et les suivantes), qui pourront prétendre à la retraite à partir de 2028… puisque cela dépendra à la fois de la manière dont est rédigée la suspension proposée par Sébastien Lecornu et de ce que veut faire le pouvoir en place à ce moment-là. Si l’on se situe dans la perspective où l’exécutif décide en 2028 de reprendre l’application de la réforme là où elle a été suspendue, cela signifiera que la montée en charge jusqu’à 64 ans se poursuivra à raison de trois mois supplémentaires par année.

Par exemple, les gens nés en 1967 pourraient prétendre à un départ à 63 ans et trois mois, soit six mois plus tôt que si la réforme n’avait pas été suspendue, selon les calculs faits par Régis Mezzasalma, chargé des retraites à la CGT. La génération 1968 partirait, quant à elle, à 63 ans et six mois, contre 64 ans sans la suspension.

Mais d’autres scénarios sont possibles : un gouvernement de droite pourrait décider de reculer l’âge de départ dès le 1er janvier 2028. Et un gouvernement de gauche acter, à l’inverse, de revenir à 62 ans… voire à 60.

… financé par une rafale de mesures austéritaires

Et si le report de la mise en application de la réforme des retraites était l’arbre qui cache la forêt ? Coûteuse politiquement pour le macronisme, qui en avait fait un totem, la mesure n’a qu’un impact limité sur le budget : « 400 millions d’euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027 », selon le Premier ministre. Pas énorme au regard d’un budget global qui se compte en dizaines de milliards d’euros. Mais assez pour serrer le robinet d’autres postes de dépenses, faute, surtout, de volonté de s’attaquer au volet recettes.

Résultat, souligne la CGT, « le reste du budget est une violente cure d’austérité ». Outre la baisse de l’enveloppe consacrée à la santé dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), l’« année blanche » est maintenue. Cela signifie le gel de toutes les prestations sociales qui permettent aux plus fragiles de maintenir la tête hors de l’eau : allocations handicap, aides aux logements, etc. L’impôt sur le revenu (IR) et la CSG sont aussi concernés par ce gel, « ce qui conduirait certains contribuables jusqu’alors exonérés de l’impôt à être imposables », précise Solidaire Finances publiques.

Les retraités ne sont pas non plus épargnés. En principe, la mesure qui consiste à remplacer l’abattement fiscal de 10 % dont ils bénéficient par un abattement forfaitaire de 2 000 euros, va mieux cibler les hauts revenus. « En revanche, cette réforme entraînerait une hausse de la fiscalité pour la majorité des retraités. Selon l’Institut des politiques publiques, 1,4 million de foyers seraient finalement perdants », rappelle Solidaires.

Chômeurs et travailleurs devraient aussi faire les frais de l’austérité, la synthèse de projet de loi de finance (PLF) relevant qu’« une négociation sera engagée avec les partenaires sociaux pour engager des mesures de régulation des dépenses d’assurance-chômage, en particulier s’agissant des modalités de couverture après une rupture conventionnelle ».

À tout cela s’ajoute une myriade de coupes dans de nombreux secteurs : aide au développement, HLM, énergie solaire, etc. Quant aux services publics, ce « patrimoine de ceux qui n’en ont pas », ils vont, eux aussi, continuer à se dégrader, avec une économie de 6 milliards d’euros répartie entre les ministères et la suppression de 2 000 à 3 000 postes de fonctionnaires.

Une adoption au pas de charge, sur fond de chantage

Le flou s’est dissipé mercredi, lors des questions au gouvernement : Sébastien Lecornu a informé la représentation nationale que la suspension de la réforme des retraites de 2023 jusqu’à l’élection présidentielle prendrait la forme d’un amendement au PLFSS, en novembre.

Quelques minutes auparavant, Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, était encore incapable de répondre sur la forme que prendrait cette suspension, projet de loi ou amendement. « On aura l’occasion de vous le préciser », avait-elle lâché. La veille, Jean-Pierre Farandou, le nouveau ministre du Travail, avait déclaré sur France 2 que cette suspension ferait l’objet d’un projet de loi en tant que tel. Cette solution aurait été la meilleure voie.

La gauche est désormais placée face à un dilemme. Pour « gagner le point » avec une suspension de la réforme Borne, « on serait obligés d’adopter toutes les autres mesures du PLFSS », dénonce Stéphane Peu, député communiste et président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR).

Or le projet de loi de financement de la Sécurité sociale est un « musée des horreurs », selon le parlementaire qui liste des mesures régressives sur « les affections de longue durée, les franchises médicales, les arrêts de travail ». « Il aurait été plus honnête et sain de faire un projet de loi spécifique qui permette d’avoir un débat sur la mesure elle-même et son financement », regrette-t-il.

Cela va surtout contraindre les discussions sur le PLFSS, limitées à cinquante jours. Au-delà de ce délai, le gouvernement peut faire adopter le budget de la Sécurité sociale par ordonnances… et donc potentiellement sans suspension de la réforme des retraites.

Si les débats parlementaires arrivent toutefois à leur terme, la droite sénatoriale, opposée à la suspension, a une arme dans sa poche. « L’an dernier, le budget a été largement élaboré par le sénat, car la majorité sénatoriale et la minorité (de droite) à l’Assemblée étaient majoritaires en commission mixte paritaire (CMP) », rappelle le sénateur Claude Malhuret (Horizon).

Une conférence sociale de tous les dangers ?

Seconde grande annonce sociale du discours de politique générale, Sébastien Lecornu prévoit une « conférence sur les retraites et le travail, en accord avec les partenaires sociaux ». Pour le Premier ministre, « grâce à la suspension (de la réforme), cette conférence aura le temps de se prononcer avant l’élection présidentielle ».

Ce mercredi, Sébastien Lecornu a même confirmé vouloir « confier la gestion » des retraites aux organisations patronales et syndicales. Sous la houlette du ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, la conférence devra rendre ses propositions d’ici le printemps.

Sans surprise, la démarche est saluée par les centrales syndicales réformistes, mettant en exergue les divergences entre les centrales. Ainsi, dans un communiqué, la CFDT assure qu’elle « s’inscrira » dans cette démarche, qui « rouvrira le sujet de la pénibilité et intégrera l’enjeu de l’équilibre financier ». La CFTC et la CFE-CGC sont également partantes pour une telle démarche.

Au contraire, selon la CGT, « en proposant la réouverture d’une conférence sur les retraites, en posant comme préalable des mesures d’économies, Sébastien Lecornu fait renaître de ses cendres le conclave de François Bayrou et redonne la main au patronat ». D’autant que devant les députés, le Premier ministre a précisé que cette initiative « posera la question de l’ensemble de la gestion de notre système de retraite », assurant que « certains veulent les systèmes par points, d’autres par capitalisation ».

En 2019, la CFDT avait approuvé la réforme à points portée par Édouard Philippe. « Ni retraite à points ni capitalisation, l’heure est à l’abrogation », affirme Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Une position que partage Frédéric Souillot de Force ouvrière : « La suspension est un bon début, l’étape d’après est l’abrogation. D’ailleurs, en juin, les députés ont adopté une résolution en ce sens. Ce débat doit revenir dans l’Hémicycle. »

* Le prénom a été modifié.

De quelques génuflexions devant l’enseignement catholique In Caf. Péda.

« L’action publique a vu sa situation se dégrader depuis trente ans, et la politique menée sous le mandat d’Emmanuel Macron n’a pas amélioré le sort du service public d’éducation » écrit Edmond Porra dans cette tribune. Pour le secrétaire adjoint du Snupden-FSU, « les établissements privés ne prospèrent pas seulement grâce au financement public : ils profitent également du définancement du public ». Quelques rappels d’actualité quand le budget de l’Etat est sous le feu des projecteurs. Continuer la lecture de De quelques génuflexions devant l’enseignement catholique In Caf. Péda.

Discours de politique générale | Stéphane Peu (GDR)

Lors de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Sébastien Lecornu, Stéphane Peu, député communiste et président du groupe GDR, dénonce la continuité du macronisme et la soumission du gouvernement aux intérêts du capital. Aucune rupture, aucune justice fiscale : toujours plus de cadeaux aux plus riches, toujours plus de sacrifices pour les salariés, retraités et chômeurs. Face à un pouvoir qui méprise le peuple et abîme la démocratie, les députés communistes défendent la justice sociale, la République et la souveraineté populaire.

Séance du 14 octobre 2025 – Assemblée nationale  Groupe Gauche démocrate et républicaine

Gaëlle Paty : « Si ce livre existe, c’est pour les profs »

« Samuel ne mourra jamais une deuxième fois » déclare sa sœur Gaëlle Paty, très calmement. Cinq ans après l’assassinat de Samuel Paty, son nom reste gravé dans la mémoire collective de l’École. Pour beaucoup d’enseignants, la douleur reste vive. Le livre-hommage Samuel Paty, un procès pour l’avenir, qui vient d’être publié aux éditions Flammarion par sa sœur Gaëlle, leur est dédié, comme à toutes les victimes de l’attentat terroriste. Elle compare l’attentat à une « bombe à fragmentation », aux conséquences durables et multiples. Continuer la lecture de Gaëlle Paty : « Si ce livre existe, c’est pour les profs »

La gauche met Macron au défi d’une cohabitation

Les forces progressistes hors LFI ont réclamé, ce mardi, à Emmanuel Macron, la nomination d’un gouvernement de gauche, dont la feuille de route serait notamment l’abrogation de la réforme des retraites. Les insoumis, eux, demandent le départ du chef de l’État.

Les partis de gauche hors-LFI exhortent Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre de gauche au lieu de dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale. 

Le premier ministre le plus éphémère de la Ve République, désormais négociateur, a été chargé de recoller les morceaux du vase qu’il a lui-même cassé. Mais alors que Sébastien Lecornu s’arrache les cheveux, depuis sa démission, pour savoir dans quel nuancier de droite s’inscrira le prochain exécutif, un autre scénario est désormais de retour sur la table : la nomination d’un premier ministre de gauche, dans le cadre d’une cohabitation. Continuer la lecture de La gauche met Macron au défi d’une cohabitation

Enquête sur le phénomène des auto-justiciers: Voisins vigilants, milices rurales… 

C’est un vent mauvais venu du monde anglo-saxon : s’affranchir des lois pour se substituer aux autorités et se faire justice soi-même. Quitte à mener des opérations commandos et à s’ériger en juge. Dans le Lot, les Vosges, les Alpes-Maritimes, l’Aude… Le phénomène se développe en France et inquiète policiers et magistrats.

« On le voit bien, de plus en plus de gens nous disent :  »La justice ne fait pas son travail, la police ne vient pas, donc on va régler le problème nous-mêmes » », s’inquiète Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat policier Un1té.

 

Mais que fait la police ? Ces derniers mois, des agriculteurs ont multiplié les opérations commandos pour déloger des squatteurs de leurs terrains, en dehors de tout cadre légal et en toute impunité. Début juillet, dans les Vosges, ce sont des gens du voyage qui ont été victimes de ces méthodes.

Sur des images prises par un drone devenues depuis virales sur les réseaux sociaux, une escouade de cinq tracteurs munis de remorques-citernes fonce à pleine vitesse vers une centaine de caravanes, avant de virer au dernier moment et de répandre, tout autour du camp, du lisier de porc, un mélange particulièrement nauséabond. Continuer la lecture de Enquête sur le phénomène des auto-justiciers: Voisins vigilants, milices rurales… 

Enseignement: Que retenir de l’enquête TALIS 2024 ? In Caf. Péda.

Les données de l’enquête internationale TALIS 2024 (Teaching and Learning International Survey) documentent une insatisfaction généralisée, des manques (de réflexion comme de moyen, temps, changements) face aux défis et aux transformations du métier enseignant. L’enquête compare les systèmes éducatifs de 55 pays participants en donnant la parole à 280 000 enseignant.es dont 6000 en France. Continuer la lecture de Enseignement: Que retenir de l’enquête TALIS 2024 ? In Caf. Péda.

Démission de Sébastien Lecornu : nous appelons à un gouvernement de gauche pour répondre aux exigences populaires ! (Fabien Roussel)

Publié le 06 octobre 2025
La France affronte une crise de régime, précipitée par le refus du pouvoir d’entendre l’exigence exprimée par les Françaises et les Français d’un changement profond de cap politique.

Les principaux responsables de cette situation sont le Président de la République, sa coalition présidentielle et les actionnaires des grandes multinationales qui agissent de concert depuis huit ans au service exclusif du capital.

Depuis début septembre des millions de travailleurs et travailleuses se mobilisent pour les salaires, les retraites, l’emploi, l’industrie, les services publics. Il faut les entendre !

C’est pourquoi la priorité est d’appeler le Président de la République à nommer enfin un Premier Ministre et un gouvernement de gauche qui mettront le plus rapidement possible à l’ordre du jour du Parlement des mesures d’urgences :

  • 100 euros de plus immédiatement pour les salarié·es et les retraité·es
  • l’abrogation de la réforme des retraites et une meilleure sécurité sociale
  • la taxation des hauts revenus et des revenus du capital, des critères sociaux et environnementaux sur les 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises 
  • un fonds d’avances de 100 milliards d’euros pour l’investissement, l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics
Le Rassemblement national, absent des mobilisations sociales, et en opposition à ces mesures de justice, n’est en rien une alternative et approfondirait la crise en aggravant les fractures du pays par son projet xénophobe et raciste.

Au regard de la forte mobilisation des forces du capital pour que rien ne change, l’heure est à la mobilisation la plus large des citoyennes et citoyens, des travailleurs et travailleuses, des forces vives du pays pour le progrès et la paix, forces de gauche, forces syndicales et associatives.

Le PCF échangera dans les jours qui viennent avec les forces de gauche sur ces objectifs.

Paris, le 6 octobre 2025

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF


C’est maintenant qu’il faut agir, je rejoins le PCF!

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Municipales. L’ANDEV alerte : l’éducation doit rester une priorité des mandats 2026-2032

« Il y avait autrefois une forme de sanctuarisation de l’éducation ». Face à une pression budgétaire croissante, l’Association nationale des directeurs et des cadres de l’éducation des villes et des collectivités territoriales (ANDEV) tire la sonnette d’alarme. Elle défend une vision de l’éducation comme un investissement coûteux mais rentable à long terme, tant pour la cohésion sociale que pour l’émancipation individuelle. À l’approche des élections municipales de 2026, elle appelle à replacer l’éducation au cœur des politiques locales.

Lire aussi: les propositions pour Castelsarrasin Continuer la lecture de Municipales. L’ANDEV alerte : l’éducation doit rester une priorité des mandats 2026-2032

80 ans de la Sécurité sociale : comment retrouver son ambition originelle ?

Quatre-vingts ans après sa création, la Sécurité sociale est toujours au cœur d’une bataille politique. Nos trois invités retracent cette histoire. Ils appellent à renouer avec les principes fondateurs de la Résistance et à s’inspirer de la figure marquante d’Ambroise Croizat.

A l’occasion du 80ème anniversaire de la Sécurité sociale, Pierre Caillaud-Croizat, Léo Rosell et Emmanuel Defouloy, ont participé à une rencontre le vendredi 12 septembre au Village du livre de la Fête de l’Humanité 2025.
©Guillaume CLEMENT.

 

Deux ouvrages très importants paraissent afin de comprendre les enjeux, d’hier à aujourd’hui, de cette création originale de notre pays qui célèbre cette année son 80e anniversaire. L’historien Léo Rosell publie la Sécu, une ambition perdue ? De la solidarité à la rentabilité, chez Lattès. Le journaliste Emmanuel Defouloy propose une biographie intitulée Ambroise Croizat. Justice sociale et humanisme en héritage aux Geai bleu Éditions. Continuer la lecture de 80 ans de la Sécurité sociale : comment retrouver son ambition originelle ?